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Guillaume Apollinaire, Alcools : dissertation, sujet de métropole, juin 2021
Ce qu'il ne faut pas faire, la bonne méthode, introduction, alcools : un geste poétique de rejet, se défaire du passé…, pour se tourner vers un monde nouveau, la poésie comme recomposition du monde moderne, l'obsession du passé, la fuite du temps, le lyrisme du souvenir personnel, vers le passé lointain, une poésie de la régénération, qui « s'invente » elle-même, circularité du temps, l'écho comme principe organisateur, le pouvoir de régénération de la poésie.
Commentaire et dissertation
Dissertation alcools apollinaire modernité et tradition.
DISSERTATION ALCOOLS APOLLINAIRE MODERNITÉ ET TRADITION. Nous nous proposons dans cette fiche de faire une dissertation sur la question posée par le parcours associé , « Modernité et tradition » à propos du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire. Elle doit également permettre de faire un bilan sur le parcours du même titre, c’est-à-dire « modernité poétique? ». Si tu as besoin de revoir la fiche méthode de la dissertation , clique ICI . Sinon, tu peux te rendre directement sur les vidéos méthodologiques dédiées à la dissertation et postées sur notre chaîne Youtube.
DISSERTATION ALCOOLS APOLLINAIRE MODERNITÉ ET TRADITION: LE SUJET
Sujet: Faut-il voir dans Alcools un recueil de la modernité ou de la tradition?
DISSERTATION ALCOOLS APOLLINAIRE MODERNITÉ ET TRADITION : problématique
Problématique: Comment, loin de séparer tradition et modernité, Apollinaire assure-t-il une continuité?
1. Un recueil dans la tradition poétique
A. le lyrisme.
- D’abord, depuis ses origines antiques la poésie s’inscrit dans le lyrisme.
- Par ailleurs, on note l’usage de thèmes romantiques comme dans « Automne » , « Rhénane d’automne », « Automne malade ». En effet, cette saison apparaît comme mélancolique. Elle met un terme à l’insouciance de l’été et marque la transition avec l’hiver.
- On constate également la référence au temps qui passe dans « Le Pont-Mirabeau » comme l’ont fait tant de poètes avant Apollinaire. Pensons notamment aux Romantiques comme Lamartine dans « Le Lac ».
- Enfin, nous pouvons citer l’évocation des amours malheureuses comme dans « La chanson du Mal-Aimé ».
B. Influence culturelle et religieuse
- D’abord, Apollinaire s’inscrit dans la suite des fondements de notre civilisation en faisant des références au Christ.
- Il fait également référence à la tradition judéo-chrétienne dans « La Synagogue » et aux valeurs de croyance, de fraternité et de réconciliation.
- De plus, plusieurs poèmes s’apparentent à des prières. Dans la logique chrétienne, Apollinaire a foi en l’avenir même en temps de malheur et de souffrance, il croit que le meilleur peut encore advenir.
- Enfin, il évoque des personnages bibliques tels que « Salomé ».
C. Les références légendaires
Figure légendaire germanique: la loreley.
- Ainsi, la Loreley est une sorcière issue du folklore germanique. Son chant hypnotique faisait s’échouer les navigateurs. Elle est notamment évoquée par le poète allemand Heinrich Heine.
- Or, Apollinaire évoque la Loreley dans le poème éponyme.
- D’ailleurs, cette évocation de la légende germanique transparaît également dans « Nuit Rhénane »
Figure légendaire celtique: Merlin
- Effectivement, ce personnage légendaire apparaît notamment dans le Cycle Arthurien.
- On peut citer « Merlin et la vieille femme ».
2. Mais une grande modernité
A. une influence urbaine.
- D’abord, Apollinaire apparaît comme un poète citadin, il évoque beaucoup la ville.
- Ainsi, « Zone » évoque l’ouvrage moderne qu’est la Tour Eiffel de même que dans le Pont Mirabeau il évoque l’ouvrage humain qu’est le pont Mirabeau.
- En outre, il évoque la prison de la Santé, à Paris dans « A la Santé ». Ainsi, il reste dans cette logique de recueil urbain, marqué par la topographie parisienne, mais il traite également un thème peu poétique: celui de l’enfermement.
- Ensuite, la publicité apparaît comme une référence moderne: « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » (« extrait de « Zone »)
- Par ailleurs, Apollinaire fait référence à un genre littéraire qui connaît à cette époque un grand engouement: le genre policier: « Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux/ Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières ». (« Zone)
B. Les transports et l’électricité
- Effectivement, Apollinaire se réfère à la modernité du monde qui l’entoure. Ainsi, l’avènement de l’électricité apparaît comme un grand bouleversement, en témoigne ce vers de « Fiançailles »: « « Et les roses de l’électricité s’ouvrent encore dans le jardin de ma mémoire ».
- Or, ce développement de l’électricité bouleverse les transports urbains, comme la présence du tramway. « « Soirs de Paris ivres du gin / Flambant de l’électricité / Les tramways feux verts sur l’échine / Musiquent au long des portées / De rails leur folie de machines» . (extrait de « Voie lactée »)
C. Une liberté de ton
- Ensuite, Apollinaire prend ses distances avec la tradition, il veut lui apporter une approche nouvelle comme en atteste le premier vers de « Zone »: « A la fin tu es las de ce monde ancien ».
- Apollinaire se libère des carcans, et en particulier des normes poétiques. Il mêle les influences et se permet une grande liberté de ton. Prenons l’exemple de « Zone ». Il traite à la fois du thème de la ville, thème moderne, tout en faisant référence à la religion et au Christ qui sont, nous l’avons vu au fondement de la civilisation chrétienne.
3. Une écriture de la continuité, Apollinaire comme passeur de poésie
A. s’affranchir de la ponctuation.
- Si initialement Apollinaire avait écrit les poèmes avec la ponctuation, il l’a retirée par la suite. Il offre ainsi au lecteur une plus grande liberté de circulation dans le texte mais aussi une plus grande latitude dans l’interprétation du texte. Ce geste poétique est très fort car Apollinaire s’affranchit ainsi de siècles de tradition poétique.
- Ainsi, prenons un vers à titre d’exemple:
Ex: « Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant » (extrait des « Colchiques »)
Ex: « Le pré est vénéneux mais joli en automne/
Ex: « Le pré est vénéneux mais joli / en automne
Ainsi, Apollinaire nous offre la possibilité de nous approprier ou de nous ré-appproprier son texte.
B. Détourner des formes traditionnelles
- En effet, dans la tradition poétique, le quatrain est une strophe de quatre vers en rimes embrassées ou croisées d’alexandrins ou de décasyllabes. Or, Apollinaire reprend cette forme traditionnel et crée une distorsion. Il forge le quatrain d’octosyllabes:
Ex: « La tzigane »
La tzigane savait d’avance A Nos deux vies barrées par les nuits B Nous lui dîmes adieu et puis B De ce puits sortit l’Espérance
- Par ailleurs, Apollinaire va plus loin encore dans la prosodie moderne en faisant usage de vers libres. Citons le poème « Chantre » qui ne porte que sur un vers: « Et l’unique cordeau des trompettes marines ».
C. La continuité avec Verlaine: une poésie musicale
- D’abord, notons que dans sa volonté de favoriser l’émergence d’une poésie musicale, Apollinaire s’inscrit dans l’héritage de Verlaine qui écrivait « de la poésie avant toute chose ».
- Ainsi, « La chanson du mal-aimé » apparaît comme particulièrement musicale non seulement par le fait du jeu des sonorités mais aussi par la référence lexicale au chant.
DISSERTATION ALCOOLS APOLLINAIRE MODERNITÉ ET TRADITION: conclusion
Dissertation alcools apollinaire modernité et tradition.
Nous arrivons au terme de cette dissertation. N’hésite pas à poster tes questions ou remarques en commentaires. D’autres fiches peuvent t’intéresser:
– Fiche sur la biographie de Guillaume Apollinaire
– Analyse du Pont Mirabeau
2 réflexions sur « DISSERTATION ALCOOLS APOLLINAIRE modernité et tradition »
merci beaucoup vous avez sauvé mon bac blanc
Merci Gautier pour ce commentaire qui fait plaisir. N’hésite pas à aller voir sur notre chaîne Youtube.
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Alcools, Apollinaire : fiche de lecture
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Alcools , publié en 1913 , est le recueil majeur de Guillaume Apollinaire mais aussi un des recueils les plus marquants de la poésie du 20e siècle.
On dit de ce recueil qu’il se situe entre tradition et modernité.
Et pour cause :
Apollinaire puise ses thèmes dans la poésie lyrique traditionnelle , utilise des sources bibliques et mythologiques…
…mais il fait aussi preuve d’une « esprit nouveau » en faisant entrer le monde contemporain dans la poésie (la ville industrielle, le quotidien…), en créant des images insolites et en supprimant toute ponctuation de son recueil. En cela, Guillaume Apollinaire est le précurseur des surréalistes.
Alcools : analyse en vidéo
I – Le contexte du recueil Alcools (1913)
Lorsqu’Apollinaire publie Alcools en 1913, la France est dans une effervescence culturelle remarquable.
Le fauvisme et le cubisme , avec notamment « Les Demoiselles d’Avignon » de Picasso en 1908, sont de véritables révolutions esthétiques . Ces peintures véhiculent une autre vision du monde.
Au niveau technique, les premiers vols motorisés lancent l’histoire de l’aviation ce qui exerce une fascination sur les hommes d’où des mouvements comme le futurisme qui influencent l’écriture d’Alcools .
Fidèle à cet « esprit nouveau » (terme qu’il emploie lui-même), Guillaume Apollinaire avec Alcools bouleverse les codes poétiques traditionnels et se fait le chantre de la modernité et de l’ univers urbain .
Analyses de poèmes issus d’Alcools :
- Le pont Mirabeau
- La chanson du Mal-Aimé
- Automne malade
- Nuit Rhénane
- Saltimbanques
- Les colchiques
II – Résumé d’ Alcools
Alcools réunit des poèmes composés entre 1898 et 1913 : c’est donc un recueil très hétéroclite qui donne à voir 16 ans d’écriture poétique d’Apollinaire .
On pourrait penser que ces poèmes sont organisés de façon chronologique, mais ce n’est pas le cas.
Apollinaire a trié et organisé ses poèmes pour en dégager des thématiques.
Ainsi, le poème « Zone » qui ouvre le recueil et qui est un hymne à la modernité, une déclaration d’amour à la ville industrielle, est en réalité le dernier poème écrit par Apollinaire. En plaçant « Zone » en tête du recueil, Guillaume Apollinaire marque sa volonté de placer son œuvre sous le signe de la modernité .
Apollinaire a rassemblé ses textes sous plusieurs thématiques, notamment : ♦ La section « Rhénanes » inspirée par son voyage en Allemagne et son amour malheureux pour Annie Playden; ♦ Les 6 poèmes « A la santé » qui évoquent la courte incarcération d’Apollinaire ♦ La section « Marie » qui évoque les amours avec le peintre Marie Laurencin.
La grande diversité des poèmes d’Alcools rende une synthèse difficile. Certains critiques ont d’ailleurs qualifié ce recueil d’un « fourre-tout » composé de pièces disparates.
Pourtant, c’est peut-être là que réside toute la cohérence du recueil. A l’image d’une peinture cubiste , le recueil Alcools juxtapose des pièces a priori disparates et pourtant liées entre elles par le lyrisme , l’ émotion et la fluidité qui découle de l’absence de ponctuation.
III – Thèmes majeurs dans Alcools
L’amour dans Alcools est souvent malheureux comme dans « Le Pont Mirabeau » ou « La Chanson du Mal-Aimé » où le poète chante son désespoir après le départ de la femme aimée.
Le poète est toujours dans l’ attente de l’amour heureux comme le montre « L’Adieu » : « Et souviens-toi que je t’attends ».
Le souvenir et le temps
Le souvenir , la nostalgie , la fuite du temps sont des thèmes lyriques traditionnels qui sont au cœur du recueil Alcools .
Le thème de la fuite du temps est omniprésent à travers deux éléments : l’ élément liquide qui s’écoule (comme dans « Le pont Mirabeau ») et les saisons qui se succèdent (comme dans « automne malade » ou « Mai » ) :
♦ La Seine qui passe sous le « Pont Mirabeau » ou le Rhin dans la section « Rhénanes » évoquent l’écoulement inéluctable du temps . Chez Apollinaire, le temps est linéaire et fatal. Il est source du lyrisme et du tragique car le poète ne parvient pas à le retenir.
♦ L’automne est la saison dominante dans le recueil. Elle est la saison de la mélancolie qui se déploie dans « Colchiques », « Automne », « Rhénane d’automne », « Automne malade ».
Le mythe est omniprésent dans la poésie d’Apollinaire qui puise son inspiration dans les sources bibliques et mythologiques .
Derrière le temps linéaire qui passe, il existe dans la poésie d’Apollinaire un temps cyclique , celui du mythe qui vient s’incarner dans le monde moderne comme les « nixes nicettes » dans « Automne malade » ou les légendes allemandes dans « Nuit Rhénane » ou « La loreley » .
Le thème du voyage et du mouvement est central comme le montrent des poèmes comme « Le voyageur », « L’émigrant de Landor road », « Hôtel », le cycle des « Rhénanes » et l’attrait pour les « Saltimbanques » en mouvement perpétue l.
« Zone » est aussi un poème marqué par le nomadisme puisque l’imaginaire du poète est conduit dans toutes les villes d’Europe.
D’ailleurs, dans Alcools , le poète va de ville en ville : il commence son périple à Paris (« Zone »), débarque en Amérique (« Annie »), évoque l’Allemagne (section « Rhénanes » ) etc.
Cette itinérance du poète s’accompagne d’une écriture changeante , qui va de style en style , du romantisme au symbolisme en passant par l’esthétique cubiste et orphique.
La modernité
Dans Alcools , Apollinaire se fait le chantre de la modernité. Il célèbre la ville industrielle et les innovations techniques comme l’ aviation et les automobiles .
Les innovations sont aussi poétiques : le vers est libéré des règles de versifications traditionnelles mais aussi des règles syntaxiques grâce à la suppression de la ponctuation . Les images insolites fleurissent, annonçant le surréalisme.
IV – L’écriture dans Alcools
Des influences multiples.
Apollinaire dit à propos d’ Alcools :
« Vous le classerez dans l’école poétique qui vous plaira, je ne prétends faire partie d’aucune, mais il n’en est aucune également à laquelle je ne me sente attaché. »
On retrouve en effet dans l’écriture d’Apollinaire des influences très diverses :
♦ Le romantisme est présent à travers la thématique de l’automne (la saison romantique par excellence), de la nostalgie et du temps qui passe.
♦ On retrouve l’influence du symbolisme dans des poèmes comme « Le larron », « Lul de Faltenin », « L’Ermite », « Le signe ». Ces poèmes sont polysémiques, souvent hermétiques et contiennent des signes qu’il convient de décoder .
♦ L’influence de Verlaine est évidente dans « Les colchiques » ou dans les poèmes de « A la Santé » qui font songer aux poèmes que Verlaine a également écrit en prison.
♦ Alcools est aussi marqué par l’influence du cubisme et du collage . Le recueil dans son ensemble semble influencé par le cubisme dans la mesure où il rassemble des poèmes disparates permettant d’envisager toutes les facettes de l’aventure poétique d’Apollinaire.
♦ Alcools est aussi imprégné par le courant futuriste qui apparaît en particulier dans « Zone » avec la célébration de la modernité et du mouvement
La fluidité
La fluidité s’obtient de façon formelle par :
♦ La suppression de la ponctuation qui permet de lire les vers de plusieurs manières.
♦ Le vers libre , souvent utilisé, qui donne une variété rythmique et fait du vers la véritable ponctuation du poème.
♦ Les assonances et allitérations qui remplacent parfois les rimes et créent de nouvelles associations de mots par des rapprochements phoniques.
Mais cette fluidité n’est pas que formelle. Elle est renforcée par les thèmes du recueil : les vers coulent à l’ image du temps, de l’eau et de l’alcool .
Que signifie le parcours : Modernité poétique ?
Le parcours littéraire associé à ce recueil au bac de français est : Modernité poétique ?
Ce que tu dois immédiatement remarquer dans ce parcours, c’est le point d’interrogation final : ce parcours n’affirme pas la modernité poétique d’Apollinaire, il la questionne .
Apollinaire est en effet souvent présenté comme le chantre de la modernité qui révolutionne la poésie en 1913 avec son recueil Alcools , faisant fi des codes de la poésie par son usage du vers libre, son absence de ponctuation et ses images insolites.
Mais le parcours t’invite à nuancer cette représentation que nous avons d’Apollinaire.
En effet, Guillaume Apollinaire puise aussi son inspiration dans les mythes et le lyrisme traditionnel . Il n’est donc pas en rupture avec les traditions : il offre plutôt un pont entre l’ancien et le nouveau , une voie entre la tradition et la modernité.
Alcools et la modernité poétique
Lorsque Apollinaire publie Alcools en 1913 , l’Europe est dans une effervescence culturelle remarquable.
Elle est engagée dans la deuxième révolution industrielle marquée par l’automobile, la chimie, le pétrole et l’électricité, c’est-à-dire la production d’énergie qui permet la mobilité et la vitesse .
D’un point de vue artistique, le fauvisme et le cubisme , avec notamment « Les Demoiselles d’Avignon » de Picasso en 1908, sont de véritables révolutions esthétiques . Ces peintures véhiculent une autre vision du monde.
Fidèle à cet « esprit nouveau » (terme qu’il emploie lui-même), Guillaume Apollinaire avec Alcools bouleverse les codes poétiques traditionnels et se fait le chantre de cette modernité et de l’ univers urbain .
Pour Apollinaire, la poésie doit refléter le monde issu de la deuxième révolution industrielle, un monde de l’énergie, de la vigueur, de la rapidité, d’où l’apparition dans ses poèmes de l’ « automobile », de l’ « avion », d’un univers qui symbolise le mouvement.
La modernité poétique entre aussi dans la syntaxe, avec la suppression de la ponctuation et les néologismes comme « Nixe nicette » ou « Argyraspide » dans « La Chanson du Mal-Aimé ».
Quant au recueil, il semble une transposition littéraire d’une peinture cubiste dans la mesure où Apollinaire rassemble des poèmes disparates permettant d’envisager toutes les facettes de son aventure poétique.
Une écriture enracinée dans la tradition poétique
Mais cette modernité n’est pas une rupture avec la tradition poétique.
L’ écriture poétique d’Apollinaire est enracinée dans la tradition poétique et notamment dans la tradition lyrique qu’il renouvelle.
Apollinaire revendique lui-même de multiples influences quand il dit à propos d’ Alcools : « Vous le classerez dans l’école poétique qui vous plaira, je ne prétends faire partie d’aucune, mais il n’en est aucune également à laquelle je ne me sente attaché. »
On retrouve en effet dans l’écriture d’Apollinaire des influences nombreuses :
– L’influence du romantisme à travers les thèmes de l’automne (la saison romantique par excellence), de la nostalgie et du temps qui passe.
– L’influence du symbolisme dans des poèmes comme « Le larron », « Lul de Faltenin », « L’Ermite », « Le signe ». Ces poèmes sont polysémiques, souvent hermétiques et contiennent des signes qu’il convient de décoder .
– L’influence de Baudelaire puisque le titre Alcools évoque l’ivresse assimilée par Baudelaire à l’inspiration poétique (une section des Fleurs du Mal s’intitule « Le vin »).
– L’influence de Verlaine est évidente dans « les colchiques » ou dans les poèmes de « A la Santé » qui font songer aux poèmes écrits par Verlaine en prison.
– L’influence des mythes germaniques qu’Apollinaire se réapproprie dans « Rhénanes ».
Pour Apollinaire, la poésie ne doit donc pas être « résolument moderne » mais plutôt faire la jonction entre l’ancien et le nouveau comme le montrent les métaphores dans « Zone » entre l’avion et la Croix du Christ, l’autobus et un animal « mugissant ».
Tu étudies Apollinaire ? Regarde aussi :
♦ Biographie d’Apollinaire ♦ « Si je mourais là-bas », Apollinaire ♦ « La colombe et le jet d’eau », Apollinaire ♦ La prose du Transsibérien, Blaise Cendrars ♦ Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette : fiche de lecture ♦ Capitale de la douleur, Eluard [fiche de lecture] ♦ Prose du transsiberien, Cendrars [fiche de lecture] ♦ Cahiers de Douai, Rimbaud [fiche de lecture] ♦ Mes forêts, Dorion [fiche de lecture] ♦ La Rage de l’expression, Ponge [fiche de lecture]
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Qui suis-je ?
Amélie Vioux
Professeure et autrice chez hachette, je suis spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).
Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.
Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 14 ans.
Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2025 aux éditions Hachette.
J'ai également publié une version de ce livre pour les séries Techno ici.
22 commentaires
Merci pour vos explications claires et accessibles. Cela me donne envie d’en savoir plus sur Apollinaire et sa poésie.
merci bcp ! le contenu de votre site est tres riche vous m’aidez eneormement en francais ! continuez svp 🙂
Bonsoir, J’ai une dissertation jeudi sur Alcools, j’espère que cet article me permettra d’avoir enfin une bonne note.
merci pour toutes ces explications, cela m’aide beaucoup pour préparer une fiche de lecture pour l’examen du bac. Je peux réviser sereinement.
Merci beaucoup pour cette fiche de lecture qui m’a sauvé la vie car autrement je n’aurais jamais rien compris à Alcools .
Bonjour, Merci de m’avoir renvoyé la leçon 2. Votre site est très riche d’informations mais aussi très clair. Pour l’instant, on fait de l’analyse linéaire sur Zone et en parcours associé (je pense) 😮 Paris et Hérodiade. (pour l’oral). Cependant, je ne savait pas comment organiser toutes ces données. Vos fiches méthodes sont des outils précieux. Merci de nous faire partager vos connaissances. Guillaume
BONJOUR, je dois choisir un thème récurrent dans le recueil Alcools et faire un lien entre ce thème et la modernité poétique. Je ne sais pas la mort et la fuite du temps pourrait être un bon thème dans ce cas.
Bonjour, pouvez-vous m’indiquer pourquoi le titre de ce recueil s’appelle « Alcools » ? En effet, le temps est métaphorisé avec l’eau, l’alcool et aux substances liquides, ne serait donc-t-il plus judicieux de l’appeler « Liquides » ? Et finalement pour « Alcools » au pluriel, de quels alcools parle-t-il ? Je sais très bien que vous n’êtes pas Apollinaire mais ayant chercher de nombreuses fois sur Internet et dans mes livres en vain je me permets de vous demander cela. Merci bien et bonne journée.
Le nom de ce receuil devait etre « eau de vie » mais fut changer pour Alcools afin de laisser plus de themes s’en degager car le premier nom etait trop précis.
Je ne suis pas sûr, mais il me semble que le titre est Alcools car Apollinaire voulait chercher l’ivresse dans ses poèmes.
Bonjour, j’ai étudié la question en cours et je pense que ça peut peut-être t’aider.
Le recueil a d’abord été appelé « Le Vent du Rhin » en référence au cycle Rhénan ( je crois un des premier écrit ). Ensuite Apollinaire l’a nommé « Eau de Vie », donc on retrouve déjà la thématique de l’alcool mais avec la métaphore de la distillation : le recueil serai l’extrait pur, l’essence même de la vie de l’auteur. De plus, ce serait en rapport avec la vie en elle même, un peu comme l’éloge de celle-ci. Et finalement, Apollinaire a choisit « Alcools » au pluriel pour représenter le nombre de poèmes. Il est beaucoup plus provocateur que le titre précédent avec la référence à l’alcoolisme. Ce titre permet d’évoquer l’ivresse de l’existence, créée par l’alcool lui même et l’ivresse de l’écriture. Cette première peut référer à l’alcool qui brûle donc avec « Le Brasier ». Alors que la seconde montre l’alcool métaphorique qui soulage, une ivresse salutaire qui permet d’extérioriser et d’échapper à la douleur. Il y a une fracture constante entre le déchirement et l’apaisement dans le recueil et le titre le représente. Quand Apollinaire est « fatigué de la vie » il se réfugie dans l’ivresse de l’écriture. On peut le mettre en relation avec « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire qui devait s’appeler à l’origine « Les Lesbiennes ». Dans les deux recueils on retrouve cette dimension de beauté extraite du mal et de la laideur, comme « Charogne » de Baudelaire.
Voilà, je ne suis sure de rien mais c’est ce que j’ai pris en note de ce que ma professeure nous a dis en cours. J’espère que j’ai pu t’aider, bonne journée.
Merci Loulou pour ta contribution ! 🙂
Bonjour Amélie, J’adore le français, et votre site est vraiment génial pour en profiter! J’ai l’impression d’avoir un tout au niveau, et une bonne culture littéraire après l’avoir découvert! Je ne m’en sers pas que pour avoir mes textes pour l’oral, dès fois il m’arrive d’ouvrir un commentaire au hasard et d’en comprendre l’analyse que vous en faites, je suis persuadé d’avoir réussi mon bac de français écrit en partie grâce à vous, je vous en remercie énormément, Continuez ainsi… mais ne vous fatiguez pas trop non plus 😛 !
Merci pour ton message ! 🙂
je passe bientôt mon bac de français vos vidéo son super
Merci beaucoup pour votre travail de qualité, c’est quelque chose de très fiable, dont je me suis souvent inspirer pour mener à bien mes révisions. C’est un très bon support pédagogique, merci pour toute votre implication :))
Cinq œuvres de ce recueil font partie de mes lectures analytiques, rien de tel pour mener à bien les révisions avant la dernière ligne droite ! Merci beaucoup pour le travail que vous fournissez, même ma professeure de français conseille votre site, vous êtes géniale !
Merci Mattéo !
merci beaucoup pour votre aide, par contre mon bac est le 5 juin et je ne trouve pas encore certains commentaires dont: les reveries d’Emma (madame bovary) guillaume de lorris : la fuite du temps et la peste; Tarrou et la troisieme categorie. si vous avez fait les commentaires ci-dessus especiallement celle de madame bovary car c’est de la lecture analytique merci beaucoup car j’ai confondu celui la avec le commentaire : monde imaginaire…
Merci beaucoup pour tout ce que vous faites ! Je suis en 1ère et je lis régulièrement vos commentaires, ça m’aide énormément pour le bac français en me donnant des idées ou des manières de voir les textes que je peux réutiliser en devoirs sur table… Grâce à vous je suis plus confiante malgré l’épreuve qui arrive dans quelques semaines >~< Merci !
Merci pour ton message Marie ! Si tu lis régulièrement mes commentaires, tu as dû étoffer ta culture littéraire. Tu as raison d’être confiante 🙂 Bon courage pour ces dernières semaines de révisions !
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Accueil > Littérature > Zone, Apollinaire : commentaire de texte
Zone, Apollinaire : commentaire de texte
Mis à jour le 12 juin 2023 par La langue française - 1 commentaire - Nous soutenir
I – Une structure qui se veut très moderne
Ii – une ode à la modernité.
À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J’aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes […] Apollinaire, Zone, 1913 (24 premiers vers)
Ce commentaire analyse les 24 premiers vers du poème Zone d’Apollinaire, publié dans le recueil Alcools. Lire le poème entier >
En entrant dans Alcools l’auteur nous annonce où nous sommes, dans la Zone, à la marge à la fois du recueil et de la poésie traditionnelle. Il s’agit d’un long poème liminaire de 155 vers qui ouvre le recueil Alcools . Malgré sa position dans le recueil, ce poème a été écrit en dernier par Apollinaire, en 1912, peu de temps avant la publication en 1913. On sait qu’à l’origine, le poème comportait de la ponctuation, enlevée par l’auteur au dernier moment. Par cette action, Apollinaire donne un aspect extrêmement moderne au texte qui l’est déjà par de nombreux aspects.
Problématique : Nous chercherons à savoir en quoi ce poème prône-t-il la modernité ?
Dans un premier temps nous étudierons la modernité de sa structure en nous penchant d’abord sur les vers et les rimes, puis, nous verrons que les choix temporels de l’auteur mènent à une certaine confusion. Enfin, nous nous attarderons sur le niveau de langue du texte ainsi que sur sa situation d’énonciation. Dans un second temps nous entrerons dans la thématique du poème que nous diviserons en trois points : la volonté de rupture, l’urbanité et la religion.
Un refus des règles de la poésie traditionnelle
Avant même de se lancer dans la lecture du poème, on remarque son aspect peu commun . D’abord, trois vers libres , désolidarisés les uns des autres, ouvrent le poème, s’ensuit une strophe de trois vers puis une de huit vers et enfin une strophe de dix vers. Par cette disposition, Apollinaire nous montre d’emblée qu’il s’affranchit des codes de la poésie classique .
On trouve une grande variété dans la longueur des vers, douze pieds pour le premier vers puis seize pour le deuxième, dix-sept pieds pour le troisième, etc. Cette irrégularité se poursuit tout au long du texte avec des vers toujours très longs, ce qui rapproche la rythmique du poème de celle de la prose . Seul le premier vers est un alexandrin traditionnel si l’on marque la diérèse sur « anc-i-en ». Cette diérèse peut aussi ne pas être marquée, ce qui ferait un vers à onze pieds. On peut penser qu’Apollinaire a voulu semer la confusion chez le lecteur dès le premier vers du premier poème de son recueil.
Le lecteur peut aussi être dérouté par les rimes qui sont pauvres : « anc ien / mat in » vers 1 et 2, « polici ères / div ers » vers 13 et 14, et ne sont parfois même que de simples échos sonores « Christianisme / Pie X » vers 7 et 8, « sténo-dactylographes / passent » vers 17 et 18. Ce schéma simpliste rapproche encore ce poème de la prose.
L’apparence et la structure du poème rompent avec les traditions de la poésie classique, introduisant des concepts modernes qui correspondent au début de l’ère industrielle . On retrouve cette rupture dans la peinture de l’époque avec l’avènement du cubisme ou de l’expressionnisme par exemple.
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Une temporalité confuse
L’auteur ne ménage pas son lecteur en lui donnant des éléments temporels mélangés. Il utilise majoritairement le présent de l’indicatif : « tu es », « tu lis », « gémit », « aboie », etc. Cependant, aux vers 15 et 16 apparaissent le passé composé : « J’ ai vu », « j ‘ ai oublié » et l’imparfait « elle était » pour ensuite disparaître au profit du présent. La temporalité est aussi brouillée par l’emploi répété de l’expression « ce matin » aux vers 2, 10 et 15 qui devient « le matin » au vers 19.
Alors que nous étions dans le temps présent, le poème évoquant un matin précis , il passe à une généralisation sous-entendant tous les matins. Cette généralisation évoque une habitude tout comme le vers précédent « Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour », le poète mêle donc l’instant de sa description décrite au présent de l’indicatif et le quotidien de la rue décrite, ce qui marque la banalité de ce jour qui ressemble à tous les autres .
Un niveau de langue familier
On s’aperçoit que contrairement aux poèmes classiques, le registre de langue utilisé est particulièrement familier : « tu en as assez » vers 3, « il y a » vers 12 et 13. Les verbes utilisés sont simples et directs : « j’ai vu » vers 15, « j’aime » vers 23. Le poète nous raconte sa promenade avec désinvolture, comme s’il nous parlait à l’oral.
Les indications qu’Apollinaire nous donne sont aussi très précises pour le genre poétique : « Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes » vers 24, ce qui accentue cette impression de quotidien, bien loin du lyrisme classique. De même, les images décrites sont banales : « automobile » vers 4, « hangars » vers 6, « journaux » vers 12, « rue industrielle » vers 23, ce qui diffère encore de la poésie traditionnelle.
Enfin, l’usage répété du pronom personnel « tu » vers 1, 3, 7, 9, 10 et 11 marque aussi une familiarité. Ce pronom à la deuxième personne du singulier renvoie tour à tour à la tour Eiffel : « Tu en a assez » vers 3, au Christianisme « tu n’es pas antique » vers 7 et au narrateur « Tu lis les prospectus » vers 11. Le fait qu’il désigne ces trois entités par le même pronom est source de confusion et dénote d’une intimité forte entre le poète, la tour Eiffel et le Christianisme. On remarque en effet que c’est le « vous » vers 8 qui désigne le Pape Pie X, donnant cette fois une marque de respect .
Cependant, Apollinaire utilise aussi beaucoup la première personne du singulier , le pronom « je » prend le pas sur le « tu » à la dernière strophe. Ce changement soudain participe encore à semer un certain trouble chez le lecteur qui doit réajuster ses repères.
Par la familiarité et la confusion, le poète éprouve son lecteur, le forçant à faire l’effort de la compréhension, c’est là un autre signe de modernité que l’on peut rapprocher de l’art pictural abstrait né à la même période.
Une volonté de rupture
Dès le premier vers du poème, Apollinaire annonce qu’il prend de la distance avec le passé : « tu es las de ce monde ancien » et au vers 3 « Tu en a assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine ». Il fait ici référence à tout le classicisme établit jusqu’à la fin du XIXe siècle et souhaite renouveler l’art en ce début du XXe. L’évocation de la tour Eiffel au vers 2 illustre ce tournant moderne entre les deux siècles et lorsqu’il la compare à une bergère , il lui donne le rôle de guide dans cette époque de renouveau. « Le troupeau de ponts » englobe toute l’architecture de Paris que le poète souhaiterait aussi moderne que la tour Eiffel.
L’omniprésence du présent de l’indicatif et l’emploi répété de l’expression « ce matin » ancrent le texte dans le présent, ne laissant aucune place au passé.
L’urbanité sublimée
Le thème de l’urbanité jalonne tout le poème, ce qui nous indique que l’auteur nous raconte sa promenade dans la ville. Ici, la ville est Paris , les indices sont évidents : « tour Eiffel » vers 2, « Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes » vers 24. Encore plus que la ville elle-même, c’est la modernité de celle-ci que l’auteur met en avant : « rue industrielle » vers 23, « neuve » vers 16 de même que « les ouvriers et les belles sténo-dactylographes » vers 17.
La description de cette ville rompt avec les thèmes classiques de la poésie, s’attardant sur la réalité quotidienne : « la sirène y gémit » vers 19, « une cloche rageuse aboie » vers 20, « les inscriptions des enseignes » vers 21, « les plaques les avis » vers 22. Cette réalité est bruyante et Apollinaire nous retranscrit ce vacarme à l’aide de verbes sonores : « gémit » vers 19, « aboie » vers 20, « criaillent » vers 22. Plus haut ce sont les affiches qui « chantent » vers 11. Le poète recrée l’ambiance sonore d’une ville qui se réveille.
Il souhaite retranscrire la vie foisonnante de Paris et pour cela il use de nombreuses personnifications : « Bergère ô tour Eiffel » vers 2, « les fenêtres observent » vers 9, « les affiches qui chantent » vers 11, « la sirène y gémit » vers 19, « une cloche rageuse y aboie » vers 20. Ainsi, c’est la ville et toutes ses composantes qui paraissent vivantes.
D’ailleurs, Apollinaire le dit lui-même, la ville contient la poésie : « Voilà la poésie ce matin » vers 12. Pour lui, elle se trouve dans « les prospectus les catalogues les affiches » vers 11. Il continue en revenant à la modernité avec les « les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers » vers 13 et 14. En effet, les romans policiers et les biographies sont des formes littéraires nouvelles et les hyperboles employées « pleines d’aventures » et « milles titres » traduisent l’enthousiasme du poète à ce propos.
Une comparaison peut pourtant poser question, au vers 2, lorsque Apollinaire compare la tour Eiffel à une bergère et les ponts à des moutons, il superpose la ville et la campagne , cette thématique rurale est unique dans ce texte et n’en suit pas la thématique principale. On peut supposer ici qu’il s’agit d’un trait d’humour de l’auteur accentué par l’assonance en « è » : « B er g è re ô tour Ei ffel le troupeau des ponts b ê le ce matin ».
L’auteur décrit donc l’urbanité industrielle en ce début du XX e siècle, il nous dit qu’il « aime la grâce de cette rue industrielle » vers 23, ce qui est un positionnement fort en faveur de la modernité de l’époque.
La place importante de la religion
Le début du poème fait une belle place à la religion chrétienne : « religion » vers 5, « ô Christianisme » vers 7, « Pape Pie X » vers 8, « église » vers 10, « confesser » vers 10. Pour l’auteur, cette religion est « toute neuve » vers 5, il la désolidarise du classicisme qu’il négligeait plus tôt : « tu n’es pas antique ô Christianisme » vers 7.
Pour lui le Pape est « L’Européen le plus moderne » vers 8. Il compare la religion aux « hangars de Port-Aviation » vers 6, autre symbole de modernité. Il donne à la religion une dimension éternelle, qui ne vieillit pas contrairement aux constructions humaines : « les automobiles ont l’air d’être anciennes » vers 4.
Pourtant, on note une ambigüité d’Apollinaire envers cette religion puisqu’il dit qu’il n’ose pas entrer dans une église : « la honte te retient D’entrer dans une église » vers 10, et c’est apparemment le regard des autres qui l’en empêche : « toi que les fenêtres observent » vers 9. On peut comprendre ici, qu’au début du 20ème siècle, la religion est remise en question, surtout en ville et même si Apollinaire est un chrétien convaincu, le monde autour de lui ne l’est plus autant.
La forme de ce poème rompt avec la plupart des codes du classicisme sans pourtant les dénigrer, les rimes bien que pauvres sont conservées et même si ce poème flirte avec la prose, il . Le poète se promène dans un Paris entamant une nouvelle ère, l’ère industrielle et il apprécie cette modernité. Pourtant, avec la religion, il nous montre que tout n’est pas mauvais dans le passé. Il s’agit d’un texte foncièrement ambigu où règne la confusion : les pronoms, la temporalité, la ponctuation, désorientent le lecteur. Il s’agit d’un texte simple traduisant le quotidien du poète et l’on peut donc penser que cette confusion fait écho au propre trouble d’Apollinaire, vivant cette période charnière de l’humanité. La modernité de ce texte l’inscrit véritablement dans son temps où naît un art moderne révolutionnaire.
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Commentaires
Je vous prie d'excuser mon "audace", mais, de mon point de vue, écrire des poèmes sans ponctuation et sans se conformer aux règles les plus élémentaires en la matière, ce n'est ni "moderne", ni beau, ni révolutionnaire... Et ça fait encore moins "avancer le schmilblick" ! Naturellement, parce qu'il s'agit d'Apollinaire, on serait tenté de "gober" ses fantaisies même si elles paraissent de mauvais goût en se disant qu'après tout, "c'est lui qui sait"... Non ! En tout cas, ce n'est pas ma façon de raisonner. Sinon, pourquoi ne pas étendre le même procédé pour l'appliquer à la prose, en écrivant "comme ça se prononce" ou comme on le "sent", sous prétexte que ça fait plus "moderne" de ne pas se conformer aux règles préétablies ? Non, hein ! Ça, non ! S'il vous plaît ! Ce n'est pas du tout une façon de faire évoluer la langue. Pas dans le bon sens, en tout cas. Croyez-moi, je suis fâché et déçu. Et, surtout, inquiet !
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Guillaume Apollinaire, Les Calligrammes: la parole et sa dimension plastique
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Entre jeu et contrainte : pratiques et expériences oulipiennes, Actes du colloque international « Écriture formelle, contrainte, ludique : l’Oulipo et au - delà »29 - 31 octobre 2015, Université de Zadar, Mikšić, Vanda et Le Calvé Ivičević , Évaine (éds), Meandar Media/Université de Zadar, 2016.
Ivan Radeljkovic
On a parfois compris les calligrammes d'Apollinaire comme « ludiques » plutôt que mimétiques, mais qu'est-ce à dire plus précisément ? Profondément engagé dans la révolution esthétique de son temps, Apollinaire cherchait-il par-là à opposer aux règles anciennes de la versification, plutôt qu'une liberté « absolue », une nouvelle forme de contrainte, où l'écriture poétique serait déterminée par les nécessités du dessin ? La valeur esthétique des calligrammes d'Apollinaire ne relèverait pas alors de la beauté des dessins qu'ils forment, mais surtout d'une expérimentation visant rien moins qu'une réinvention fondamentale des moyens de la représentation et de l'écriture au sens large. Title and Abstract: " Apollinaire's calligrammes: a new poetic constraint? "-Apollinaire's poem-drawings were sometimes seen as " ludic " rather than mimetic, but what does that mean precisely? Deeply engaged in the aesthetic revolution of his time, he was perhaps trying to oppose the old rules of versification, not so much by claiming an " absolute " freedom, as with a new form of poetic constraint, in which the poetic writing itself would have to comply with the necessities of the drawing. The aesthetic significance of his calligrammes wouldn't then come from the beauty of the drawings they form, but above all from the experimentation that aims no less than a fundamental reinvention of means of representation, especially that of writing in a broader sense.
Moucherif Abdelhakim, Quêtes littéraires nº 5, 2005 : De l'image à l'imaginaire
Quêtes littéraires , MOUCHERIF Abdelhakim
This article is devoted to Guillaume Apollinaire original poetic experience’s who tried to found a synthetic art combining heterogeneous semiotic systems such as painting and poetry. We propose, then, to study the various complementary relationship, polysemy or counterpoint established between the letters, poetic text and pictorial images.
Dhir Sarangi
En français: À Paris au début du XXème siècle, les jeunes peintres et les poètes fréquentaient le Bateau-Lavoir. L’amitié entre eux, les vicissitudes de leur vie et l’échange des idées par des revues, des catalogues et des ouvrages critiques, leur participation mutuelle à la formulation d’une nouvelle esthétique, sont incontestablement acceptés par des historiens de l’art. Parmi ces artistes figurait aussi un poète et critique d’art qui avait déjà aperçu les amorces d’une nouvelle école de peinture, notamment le cubisme : Guillaume Apollinaire. Grâce à ses écrits et à sa participation au mouvement cubiste, il allait non seulement déterminer le cours de l’histoire de l’art moderne, mais également appliquer des techniques et des principes cubistes à sa poésie. Peut-on attribuer aux Calligrammes des caractères cubistes? Les poèmes de ce recueil, peuvent- ils être également considérés comme des tableaux? Notre article vise une investigation parallèle entre les poèmes du recueil Calligrammes et quelques tableaux cubistes. Le développement historique du cubisme sert de fil conducteur et ses différentes phases fournissent le plan pour notre étude. English: In Paris at the turn of the 20th century, young painters and artists used to frequent a place known as the Bateau-Lavoir. Their mutual friendship, the vicissitudes of their lives, their exchange of ideas by means of catalogues, critical works and their contribution to the formation of a new esthetics are universally accepted by art historians. Among these artists was a French poet and art critic who had already perceived the beginnings of a new school of painting, namely Cubism. Thanks to his writings and active participation in the cubist mouvement, Guillaume Apollinaire would determine the course of modern art. He will also try to apply cubist techniques and theory to his poetry. Can we attribute cubist characteristics to his work Calligrammes? Can his poems be considered as paintings? The present article focusses on the relationship between some of the poems of this work and some cubist paintings.
Clémence Jacquot
Le calligramme […] se sert de cette propriété des lettres de valoir à la fois comme des éléments linéaires qu'on peut disposer dans l'espace et comme des signes qu'on doit dérouler selon la chaîne unique de la substance sonore. Signe, la lettre permet de fixer les mots ; ligne, elle permet de figurer la chose. Ainsi le calligramme prétend-il effacer ludiquement l'une des plus vieilles oppositions de notre civilisation alphabétique : montrer et nommer ; figurer et dire ; reproduire et articuler ; imiter et signifier ; regarder et lire 1. Le calligramme se définit par nature comme un espace de tension. Sa nature double, combinant ligne et signe, déroute, dérange, parce qu'elle rend patentes, le temps d'une lecture, les difficultés et les contradictions du système linguistique occidental. Le calligramme matérialise en effet, de façon plus ou moins aboutie et discutable, le fantasme d'un langage complet, unifié, en somme motivé. C'est ainsi que Foucault le dépeint d'ailleurs dans son article fameux « Ceci n'est pas une pipe » 2 , se hâtant toutefois d'en miner les fondements en pointant d'emblée le caractère peu sérieux, voire « hypocrite » d'une telle tentative de réconciliation du sens et de la figure. Pour Foucault, le calligramme consiste en une redoutable illusion, une chausse-trappe dont les appâts sont les suivants : « compenser l'alphabet » ; « répéter sans le secours de l'alphabet » et « prendre les choses au piège d'une double graphie » 3. La compensation des insuffisances du langage, du « défaut des langues » est très exactement l'objet de l'activité poétique, et ce, depuis les Mots anglais de Mallarmé 4. Le calligramme d'Apollinaire, baptisé à l'origine « idéogramme lyrique », cristallise, par son extravagance et son caractère extrême, les interrogations de son époque sur l'expressivité poétique et le pouvoir de remotivation cratylienne des mots, tout en réveillant l'antique polémique du Cratyle. Or, malgré son apparence simple (simpliste ?), il n'est pas rare que le calligramme joue la duplicité et déjoue les clichés. En quoi l'écriture du calligramme procède-t-elle réellement du cratylisme secondaire défini par Genette ? La remotivation, qui paraît a priori si évidente, fait-elle en vérité l'objet de la démarche calligrammatique ? 1. Les calligrammes, la naissance d'une « modernité cratylienne » ? Il eût été étrange qu'à une époque où l'art populaire par excellence, le cinéma, est un livre d'images, les poètes n'eussent pas essayé de composer des images pour les esprits méditatifs et plus raffinés qui ne se contentent point des imaginations grossières des fabricants de films 5. Toujours désireux d'avoir une longueur d'avance sur ses contemporains, tant dans son oeuvre critique que poétique, Apollinaire bouscule les limites du texte et de l'image et saute le pas dès 1914 avec ses « idéogrammes lyriques », au nom de la surprise et de la nouveauté – les grands ressorts de l'Esprit nouveau – provoquant, non sans jubilation, critiques et
MOUCHERIF Abdelhakim
Notre propos est de montrer que la pratique du collage vise a rompre avec l’esthetique classique preconisant la symetrie, l’harmonie et la specificite generique, en privilegiant l’heterogene, le discontinu, l’inachevement et le metissage expressif et polyvalent de differents codes relevant d’ordres differents, litteraires et picturaux. Il s’agit egalement de voir comment les poemes-collages constituent une pratique subversive de recomposition, de recyclage et de materiaux triviaux et de fragments heteroclites puises dans le reel.
Http Www Theses Fr
Stéphanie DEPOISSE-MARCZAK
Nouvelles tendances de la création calligrammatique, Nicole Biagioli et Elina Absalyamova (dir.), Loxias
Gaëlle Théval
Cet article se propose d’aborder ce que l’on pourrait considérer, dans une certaine mesure, comme une mutation technologique du calligramme : le dactylopoème, mot désignant des poèmes créés à la machine à écrire. Ce genre se développe au cours des années 1960 dans les champs de la poésie concrète et visuelle, avec notamment Henri Chopin et les Garnier. C’est à une utilisation singulière de cette pratique que nous nous attachons, celle qu’en fait Jiří Kolář dans L’Enseigne de Gersaint. Publié en 1965, le recueil empruntant son nom au tableau de Watteau se présente comme un petit musée personnel au sein duquel se croisent une trentaine de portraits de peintres réalisés en dactylogrammes à l’aide des lettres du nom de chacun d’entre eux, Kolář y recréant les caractéristiques du style de chaque artiste. Se rapportant au genre de l’ekphrasis, ces poèmes s’y confrontent de manière toute paradoxale, interrogeant la matérialité de la lettre au regard de l’art moderne.
Similitudini, metafore e allegoria nel De opificio mundi di Filone di Alessandria
Anca Vasiliu
Jacques Coulardeau
On ne peut pas reprocher à Guillaume d’ignorer les résultats de la recherche archéologique, anthropologique et historique des dernières vingt années. On peut et on doit cependant clairement montrer les contradictions formelles que ces leçons contiennent. Gustave Guillaume pour des raisons qui nous échappent fonctionnait avec deux modèles formels ; un modèle binaire surprenant mais très rhétorique, j’entends digne de la classe de rhétorique du lycée qu’il avait du suivre : « thèse + antithèse = synthèse », formulation largement reprise par Saussure et sa formule « langage = langue + parole » que Guillaume ne fait que transformer en « langage = langue + discours ». Cependant dès qu’il entre, à la suite de Meillet fréquemment cité, « chaque langue forme un système où tout se tient et a un plan d’une merveilleuse rigueur. » (256), dans les (sous-)systèmes qui composent le système global d’une langue ou le système encore plus global du langage, il emploie un modèle ternaire très systématique : les trois chronothèses de la chronogenèse, les trois aires de la glossogénie, etc. Il insère cette triade mentale dans le tenseur binaire ce qui donne « langage puissanciel || effection || langage effectif » (285) mais cette effection qui est bien une opération en soi est réduite à un seuil ou centre d’inversion qu’il ne compte alors plus comme une opération ternarisant le tenseur binaire qu’il s’obstine à définir comme binaire. Cela est étrange mais plus de cinquante ans après le délivrance de ces leçons il est bien sûr impossible de faire l’impasse sur la recherche qui a eu lieu pendant ce demi-siècle et on se doit d’appliquer les trois consignes de Guillaume sans oublier la deuxième de l’exploration de l’effection (« 2. explorer l’effection »). Les linguistes ont du pain sur la planche mais ils se doivent de devenir anthropologues et archéologues s’ils veulent comprendre la langue. La question cruciale est : QUELLE EST L’ORIGINE DU LANGAGE ? Cette immense recherche vaut bien un désagréable désagrément avec les créationnistes d’inspiration religieuse ou les innéistes d’inspiration chomskyenne. Cela permettrait aussi d’ailleurs de comprendre que la Singularité de Ray Kurzweil est, comme son nom l’indique, un peu courte ou singulière.
Roxana Vicovanu Bota
"En proposant un repérage des composantes esthétiques et idéologiques de la notion d’« esprit nouveau » de Guillaume Apollinaire (1880-1918), l’article expose les différentes formes d’autorité incarnées par le poète à l’époque des avant-gardes et du retour à l’ordre. « L’esprit nouveau » apparaît ainsi comme la manifestation exemplaire de deux tensions constitutives et consubstantielles de la modernité artistique des années 1910 et 1920 : la coexistence d’une visée internationaliste et de tendances nationalistes, d’une part, et d’autre part, une approche ambivalente de la tradition. Celle-ci oscille entre une vision réductrice, servant de prétexte à la marginalisation du futurisme de la scène artistique parisienne, et une vision large qui reconnaît la consubstantialité de l’ancien et du nouveau au sein des œuvres et fonctionne comme critère d’appréciation esthétique."
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Guillaume Apollinaire
Rome, 1880−paris, 1918.
The poet, playwright, writer, and critic Guillaume Apollinaire was a pivotal figure of the avant-garde in France, connecting artistic and literary circles in Paris especially during the first two decades of the twentieth century. He coined the term “cubism” in his preface to the catalogue for the 8th salon of the cercle d’art “Les Indépendants” in Brussels in 1911, and was one of the first critics to define the principles of Cubism in his essay Les peintres cubistes ( The Cubist Painters , 1913). He collected the works of Georges Braque, André Derain, Marie Laurencin and Pablo Picasso—the artists that figured most prominently within his “aesthetic meditations” on the “new spirit” of the age—and introduced readers to Cubist works reproduced in his review, Les soirées de Paris (1912–14).
Born in Rome to a Polish mother and an Italian father, Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary Kostrowicki moved to Paris at the age of twenty. Between 1902, when he began to write for La Revue Blanche , and 1918, the year of his untimely death from the Spanish flu, Apollinaire was the foremost critic of his age, reviewing art, literature, theater, and ballet as a contributor to leading journals and newspapers Le Matin , Paris Journal , and Intransigeant . In addition to publishing erotic novels, fiction, and poetry, he edited several avant-garde literary journals, in which he championed the work of artists and writers within his inner circle, including Braque, Giorgio de Chirico, Laurencin (with whom he had a five-year affair), Picasso, and Gertrude Stein. In 1912 Apollinaire co-founded the review Les soirées de Paris with writers André Billy, René Dalize, and André Salmon funded in part by the aristocratic patron Comte Étienne de Beaumont. In 1913 he published Les peintres cubistes , comprising a selection of his criticism published between 1905 and 1912, and Alcools , his first major collection of poetry, with Picasso’s Portrait of Guillaume Apollinaire (1913) reproduced as a frontispiece. Apollinaire also advised the young gallerist Paul Guillaume, who, upon opening his first gallery in 1914, would promote many of the artists in Apollinaire’s orbit.
Apollinaire suffered a shrapnel wound to the head while serving in the French army during the First World War. Discharged from military service, he returned to Paris in 1916. Despite his injury, the final two years of his life were among his most prolific. As he continued to edit avant-garde literary journals, he wrote the play Les mamelles de Tirésias ( The Breasts of Tiresias ) in 1917 and directed its first production at a theater in Montmartre. He delivered a lecture “The New Spirit and Poets” in the fall of 1917. His collection of visual poems called calligrammes , published in 1918, had a formative impact upon the generation of young poets he had begun to mentor during the war, which included Louis Aragon, André Breton, and Philippe Soupault.
Apollinaire’s apartment at 202 boulevard Saint-Germain, where he lived from 1913 to 1918, contained his remarkable collection of ethnographic artifacts and modern paintings, including works by Braque, Paul Cézanne, de Chirico, Derain, Laurencin, Henri Matisse, Picasso, and Henri Rousseau, among others. Apollinaire acquired works directly from artists, and sold them as needed in order to fund publications and travel. In October 1913, for example, he sold a watercolor by Henri Rousseau and twenty-two works on paper by Picasso to the Berlin dealer Otto Feldmann.
Apollinaire’s collection included several portraits painted by artist friends, including Mikhail Larionov, Louis Marcoussis, Jean Metzinger, Amedeo Modigliani, and Picasso. Metzinger’s Portrait of Guillaume Apollinaire (1910; Centre Pompidou, Paris) was the first Cubist portrait to be publicly exhibited when it was shown at the Salon des Indépendants in 1910. Apollinaire also owned Laurencin’s Portrait of Max Jacob (1908; Musée des Beaux-Arts d’Orléans, France) and The Poet and his Friends (1909; Centre Pompidou, Paris), depicting Apollinaire, Fernande Olivier, Picasso, and Laurencin herself in a pastoral scene.
As one of the first critics to promote the young Picasso in Paris, Apollinaire received dozens of works as gifts from Picasso. These oil paintings, caricatures, prints, and preparatory works on paper chart the development of the artist’s oeuvre and testify to the poet and the artist’s enduring friendship. Picasso’s portraits of Apollinaire ranged from lighthearted depictions of the poet as an academic, a coffeepot, and sailor (1902−10) to later depictions of the poet as a soldier: Guillaume de Kostrowitzky, Artilleur (1914; private collection, Paris) which depicted the poet on the battlefield with a cannon; Portrait d’Apollinaire en uniforme (1916; private collection, Paris); and Apollinaire blessé ( Portrait de Guillaume Apollinaire ) (1916; Musée Picasso, Paris), depicting the wounded poet with a bandage wrapped around his head. Apollinaire owned a set of Picasso’s engravings of saltimbanques (1904–05) as well as works on paper: Trois femmes dans un intérieur ( Three Women ; 1902−03; Musée Picasso, Paris); Jester Holding a Child (1905; Lionel Prejger Collection, Paris); and L’étreinte ( The Embrace , 1905; private collection, Paris) signed “To my dear friend Guillaume Apollinaire Picasso 1905.” Apollinaire’s collection also contained several notable early paintings including the Blue Period Head of a Woman (1903; University of Montana, Missoula); Tête de femme ( Head of a Woman , 1909; Berardo Collection, Lisbon); and Man with a Guitar (1918; Kunsthalle, Hamburg), which the artist gave to the poet as a wedding present in 1918. Following the poet’s death, Apollinaire’s wife, Jacqueline, preserved their apartment as it was, leading Picasso’s lover Françoise Gilot to describe it as a “small provincial museum.” The collection was dispersed at auction in 1967.
Read, Peter. Picasso and Apollinaire: The Persistence of Memory . Berkeley: University of California Press, 2008. https://doi.org/10.1093/fmls/cqp093
Seckel, Hélène. “Apollinaire collectionneur de Picasso.” In Béatrice Riottot El-Habib and Vincent Gille, Apollinaire: Critique d’art , 97–110. Paris: Gallimard, 1993.
How to cite this entry: O'Hanlan, Sean, "Guillaume Apollinaire," The Modern Art Index Project (August 2018), Leonard A. Lauder Research Center for Modern Art, The Metropolitan Museum of Art. https://doi.org/10.57011/HKJT9619
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La dissertation.
La dissertation est un des deux exercices proposés lors de l’épreuve écrite du bac de français, si tu passes un bac général. Tu dois choisir lors de l’écrit de français de réaliser soit un commentaire , soit une dissertation.
La dernière version du programme de français de la classe de première (nouveau bac 2020) invite à effectuer une dissertation sur une œuvre au programme.
Il s’agit d’une réflexion littéraire argumentée et construite, fondée sur l’analyse précise d’une œuvre et qui peut être éclairée par les textes du parcours.
C’est un exercice qui suscite souvent de l’inquiétude. Pourtant, avec une bonne méthode, il est facile de le réussir ! Je t'emmène avec moi découvrir pas à pas les secrets de cet exercice si redouté par les lycéens.
Le brouillon
Bien analyser le sujet
Le sujet peut être une question ou une consigne. Il peut s’appuyer sur une citation d’auteur ou de critique.
Je t’invite dans un premier temps à recopier le sujet sur une feuille de brouillon, à souligner les mots-clés, trouver des synonymes, dégager l’implicite et enfin reformuler le sujet avec tes propres mots .
Cette étape est cruciale pour la compréhension du sujet de dissertation et ne doit pas être effectuée trop rapidement.
Un exemple de sujet de dissertation : La fable est-elle un bon moyen pour dire des vérités sur le monde ?
Ce sujet est intéressant car ils opposent deux mots clés : " fable" qui renvoie plutôt à l’univers de la fiction et " vérités" qui renvoie à la notion d’universalité. Cette opposition apparente est à mettre en évidence dans le développement de la dissertation.
"Bon moyen" est un groupe nominal qui nous invite à nous demander si la fable est un support efficace pour délivrer des messages à portée universelle.
Mobiliser tes connaissances sur l’œuvre
Le sujet porte forcément sur une œuvre que tu connais, que tu as travaillée en classe, super atout n’est-ce pas ?!
Tu sais donc beaucoup de choses à son sujet et c’est le moment de les exploiter !
Tu vas donc pouvoir mobiliser des éléments de réponse en te rappelant d’exemples précis.
Tu peux évidemment utiliser les textes étudiés en explication linéaire, que tu maîtrises bien, mais pas seulement.
Ton devoir final devra montrer une maîtrise globale de l’œuvre et du parcours associé.
Elaborer une problématique
C’est la question essentielle à laquelle tout ton devoir va devoir répondre. Elle correspond au problème soulevé par le sujet de dissertation relevé précédemment.
Pour le sujet de dissertation suivant : Le Mariage de Figaro fait toute sa place au personnage du valet, s’agit-il cependant d’un renversement des rapports de pouvoir ?
La problématique pourrait être : la mise en scène d’un personnage de valet hors du commun conduit-elle à une remise en cause du pouvoir ?
Elle peut aussi prendre la forme d’une interrogation indirecte : on peut se demander si la mise en scène d’un personnage de valet hors du commun conduit à une remise en cause du pouvoir.
Construire un plan
Il existe deux grandes catégories de plans possibles : le plan dialectique qui met en évidence une contradiction qu’il s’agit de dépasser et le plan analytique qui examine différents aspects du sujet du plus simple au plus complexe.
Ton plan de dissertation doit être organisé en deux ou trois grandes parties . Il doit suivre la progression de ta réflexion. Les différentes grandes parties doivent s’enchaîner de manière cohérente et logique.
Une petite astuce pour gagner du temps par la suite est de déjà formuler des phrases, que tu pourras recopier ensuite telles quelles.
Ensuite, il faut détailler ce plan en trouvant pour chaque grande partie également deux ou trois sous-parties .
Chaque sous-partie correspond à un nouvel argument et doit s’appuyer sur des exemples concrets de l’œuvre pour appuyer l’argument.
Rappel important : un argument est une idée générale tandis qu’un exemple est un cas particulier d’un ou plusieurs textes.
Exemple de sujet de dissertation (inspiré par le manuel "Empreintes littéraires" (Magnard) : « Le Nouveau n’est pas une mode, c’est une valeur […] tout langage ancien est immédiatement compromis » déclare Roland Barthes (Le Plaisir du texte). Vous vous demanderez si la recherche du Nouveau et le refus d’un langage ancien correspondent à la démarche des poètes que vous avez étudiés. Vous vous appuierez sur le recueil poétique Alcools de Guillaume Apollinaire et sur le parcours associé étudié en classe.
La problématique pourrait être : la nouveauté est-elle la valeur indispensable à tout langage poétique ?
Le plan attendu est un plan dialectique puisque l’on va discuter la thèse (la nouveauté comme valeur indispensable au langage poétique).
AXE 1 : La recherche du « Nouveau » préside à la création poétique.
Sous-partie a) : Le poète renouvelle les thèmes poétiques (la ville dans « Zone »).
Sous-partie b) : Le poète renouvelle le langage (les images poétiques par exemple).
AXE 2 : Pour se renouveler, il faut connaître le passé : le langage ancien nourrit le poète.
Sous-partie a) : Certains thèmes sont récurrents comme l’expression des sentiments.
Sous-partie b) : Pour innover, le poète se nourrit du passé, qu’il détourne, imite, recrée. C’est ce que l’on appelle le phénomène d’intertextualité.
AXE 3 : Si elle pousse à la nouveauté, c’est que la poésie est avant tout une recherche, une création.
Sous-partie a) : La singularité de chaque poète donne une impression de nouveauté.
Sous-partie b) : C’est en étant libre que le poète peut créer (exemple : la suppression de la ponctuation dans Alcools).
Ces sous-parties sont à compléter avec tes exemples.
2. La rédaction
1. L’introduction (je te conseille de t’entraîner au brouillon pour l’introduction et la conclusion car ce sont le premier et le dernier contact avec ton correcteur, c’est dire si ce sont des étapes clés de ton devoir !!). Elle comprend :
une entrée en matière ( évite les généralités « de tout temps… »). On appelle aussi cette étape l’amorce. Tu peux partir de l’œuvre, de l’auteur, du genre, du thème, du mouvement littéraire ou du parcours en lien avec l’œuvre.
Une présentation du sujet accompagnée d’une analyse de la citation ou de la question posée. Cette étape doit expliciter les enjeux du sujet.
La problématique.
L’annonce du plan rédigée (uniquement les grandes parties). Evite « Dans une première partie […] » et préfère les connecteurs logiques pour marquer la progression de ton argumentation.
2. Le développement
Il comporte deux ou trois grandes parties, et pour chacune deux ou trois sous-parties .
Chaque partie correspond à une idée directrice , une thèse qui va être défendue au moyen d’arguments (les sous-parties).
Chaque sous-partie (argument) prend la forme d’un paragraphe, qui débute par un alinéa et un lien logique pour montrer la progression de l’argumentation .
Au sein de chaque paragraphe, l’argument doit être illustré par des exemples concrets issus de l’œuvre. Chaque exemple doit toujours être commenté (en lien avec la problématique).
Entre les grandes parties, il est important de ménager une phrase de transition , qui fait le bilan de la partie qui s’achève et qui annonce la nouvelle partie.
3. La conclusion comprend deux étapes :
Un bilan du raisonnemen t mené dans le développement de manière à répondre à la problématique. Chaque partie est reprise.
Une ouverture, un élargissement sur un nouveau questionnement : vers une autre époque, vers un autre sujet lié au premier, vers un autre genre, vers un autre art comme la peinture, ou sur une citation d’un écrivain ou d’un critique littéraire.
3. La relecture
Il est important de garder un temps de relecture pour vérifier les fautes d’orthographe courantes, les titres soulignés, les guillemets pour les citations, etc.
4. Conseils de rédaction
Le devoir est entièrement rédigé, il n’utilise aucun titre, les parties et sous-parties, ne sont pas numérotées, les abréviations sont à proscrire.
Découvre la méthode facile de la dissertation au bac de français, accompagnée d'exemples concrets !
10 conseils efficaces pour améliorer la présentation de tes commentaires et dissertations (lycée) !
- Préparer l'épreuve anticipée de français bac 2025
- Travailler et réviser la séquence bac "poésie" pour l'EAF 2023
- Dissertations, objet d'étude la poésie, programme EAF 2022/2023
La poésie de Guillaume Apollinaire s’invente-t-elle en rejetant le passé ? Dissertation corrigée, bac 2021
La poésie du xixe siècle au xxie siècle - œuvre : guillaume apollinaire, alcools parcours : modernité poétique .
- La vie et l'oeuvre d'Apollinaire
- questions / réponses
- Faire le questionnaire
- Questionnaire n° 2
- Apollinaire précurseur du surréalisme
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- Quiz sur le parcours bac
- "Alcools" Parcours, Modernité poétique?
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- Entraînez-vous
- Pour revoir vos commentaires
Recueil "Alcools" parcours bac
- Automne malade
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- Merlin et la vieille femme
Questionnaires pour les révisions
- Entraînez-vous avec les questionnaires
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- Etude - Questionnaire
Exercices bac français Apollinaire "Alcools" parcours " Modernité poétique ?"Evaluez votre niveau-Progressez avec les exercices corrigés pour la classe de 1ère
Exercices bac français apollinaire "alcools" parcours " modernité poétique "evaluez votre niveau, testez vos connaissances.
Exercices bac français Apollinaire "Alcools" parcours " Modernité poétique ?"Evaluez votre niveau -Progressez avec les exercices corrigés pour la classe de 1ère
Problématique : Dans quelle mesure la nouveauté de la poésie d'Apollinaire se mesure-t-elle à l'aune d'un passé qui pour cette raison ne peut être totalement effacé ?
Sujet à traiter.
Objet d'étude : La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle
Œuvre : Guillaume Apollinaire, Alcools
Parcours : modernité poétique ?
Sujet à traiter
La poésie de Guillaume Apollinaire s’invente-t-elle en rejetant le passé ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur le recueil Alcools, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.
*** Le sujet porte à s’interroger sur le statut du « passé » dans le recueil de Guillaume Apollinaire. Qu’il soit historique, littéraire ou personnel, l’élève est invité à réfléchir à la place que le passé prend dans l’œuvre afin de nuancer l’idée d’une modernité qui se ferait sans lui, voire contre lui. On va donc examiner si la poésie de Guillaume Apollinaire ne s’inscrit esthétiquement et thématiquement que dans son époque ou si elle repose aussi sur une tradition littéraire, une histoire personnelle ou partagée. Pour résoudre cet antagonisme, on pourrait envisager de placer le recueil en dehors du cours du temps, en soulignant sa portée universelle
Correction proposée
La poésie de Guillaume Apollinaire s'invente-t-elle en rejetant le passé ?
Problématique : Dans quelle mesure la nouveauté de la poésie d'Apollinaire se mesure-t-elle à l'aune d'un passé qui pour cette raison ne peut être totalement effacé ?
I À première vue la poésie d'Apollinaire déconstruit les principes de la poésie passée
A) Hétérométrie, absence de ponctuation
B) Des phrases qui se suivent sans logique
II Toutefois les formes passées restent présentes
A) Permanence de la rime
B) Une structure du recueil très étudiée
III Il s'agit moins du rejet du passé que de la recherche constante de la nouveauté
A) Apollinaire met au défi les règles de la poésie classique
- exemple du poème "Chantre" composé d'un seul vers
B) Des images frappantes reposant sur des association inattendues.
- ce caractère inattendu ne peut être présent que sur le fond d'une permanence
A consulter également la correction académique du bac général de français
Consulter la correction proposée
Sujet 1
Selon rémy de gourmont, «hugo n’a pas été un poète mais un orateur. » la lecture des châtiments vous fait-elle partager cet avis , en quoi l’écriture poétique d’apollinaire, dans alcools, s’inscrit-elle entre tradition et modernité dissertation sur une oeuvre au programme, pensez-vous que les poèmes des contemplations de victor hugo ne servent à rien dissertation sur une oeuvre au programme, pensez-vous que la poésie de victor hugo, dans les quatre premiers livres des contemplations, ne soit qu'une poésie de la souffrance, en quoi peut-on dire que le recueil poétique de baudelaire procède d’une parfaite magie , « chaque œuvre devient un univers nouveau avec ses lois particulières ». dans quelle mesure cette réflexion éclaire t-elle votre lecture d’alcools , dissertation sur une oeuvre, les contemplations de victor hugo, sujet bac général 2021, métropole,, on a reproché à baudelaire de «tout peindre, de tout mettre à nu » dans son recueil les fleurs du mal. qu'en pensez-vous , les contemplations sont elles vraiment les "mémoires d'une âme" , la poésie lyrique est-elle nécessairement autobiographique la poésie autobiographique est-elle nécessairement lyrique, baudelaire écrit dans les fleurs du mal : « tu m’as donné ta boue et j’en fait de l’or ». dans quelle mesure ce vers s’applique-t-il à ce recueil, disserter sur une oeuvre intégrale en poésie, les fleurs du mal, baudelaire. 4 sujets corrigés, disserter sur une oeuvre intégrale en poésie, "alcools", apollinaire. 4 sujets corrigés, disserter sur une oeuvre intégrale en poésie, les contemplations, victor hugo, 7 sujets corrigés, disserter sur une oeuvre intégrale du bac 2023 en poésie, les contemplations, les fleurs du mal, alcools. 15 sujets corrigés, fiche synthèse du poème "palais", analyse et questionnaire alcools apollinaire, fiche synthèse bac, analyse littéraire, questionnaire sur une poésie d'apollinaire, la chanson du mal aimé, fiche de révisions, salomé d'apollinaire. comment apollinaire s'approprie-t-il le mythe de salomé , apollinaire, vendémiaire-comment la promenade nocturne dans paris se transforme t'-elle en tentative de captation du monde entier par la poésie , apollinaire, merlin et la vieille femme à l'oral de l'eaf 2022, fiche synthèse, problématiques et axes, commentaires littéraire et linéaire de zone, alcools, apollinaire, vers 1 à 24. revendication de nouveauté, paul verlaine, charleroi, romances sans paroles, explications linéaire et littéraire. bac eaf 2022, explication linéaire : la ville de emile verhaeren- parcours associé, "alcools" / parcours : modernité poétique programme du bac de français 2022, le pont mirabeau, explications linéaire et littéraire, questionnaire pour le bac eaf programme 2022, explication linéaire: entrée de new york sous l’orage, andrée chedid-parcours associé, "alcools" / parcours : modernité poétique , exercices bac français apollinaire "alcools" parcours " modernité poétique "evaluez votre niveau, testez vos connaissances.
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Victor Hugo à l'EAF 2023 : les Contemplations, livres I à IV 5
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Les fleurs du mal de Charles Baudelaire PARCOURS - alchimie poétique la boue et l’or 2
Le pouvoir de la parole poétique, EAF 2023 - Interaction HLP 3
Etude linéaire, Lamartine, Méditations poétiques Le Lac et L’Isolement, le paysage sentimental romantique et l'appel à une surnature.
Etude linéaire, el desdichado gérard de nerval : une crise identitaire, un je éclaté, un toi absent- une identification symbolique à orphée, analyse linéaire, rené char, fragment « 128 » des feuillets d’hypnos, parcours bac «les mémoires d’une âme», bac général 2021 philosophie amérique du nord, les vérités scientifiques sont-elles définitives la nature est-elle injuste, réviser la philosophie avec les annales zéro, bac techno. correction du commentaire j. s. mill, de la liberté et hobbes, léviathan, bac général 2021 français amérique du nord, les sujets sont en ligne, correction des commentaires et dissertations, réviser la philosophie avec les annales zéro, bac général, entraînez-vous avec les sujets corrigés pour le jour j., bac g 2021 philo groupe 1-corrigés:tout le monde peut-il être artiste existe-t-il des vérités définitives , bac techno 2021 philo groupe 1-correction du commentaire bergson et les artistes peuvent-ils se passer de maîtrise technique , bac g 2021 français groupe 1- sujets corrigés en ligne, pensez-vous que la poésie d'hugo ne soit qu'une poésie de la souffrance, bac technologique 2021 français centres étrangers groupe 1- correction du commentaire, zola, chapitre v de la fortune des rougon, sujets corrigés bac de français général, métropole 2021. corrigés en ligne sujets1 et 2 dès la fin de l'épreuve, sujets corrigés bac de français technologique, métropole 2021. corrigés en ligne sujets1 et 2 dès la fin de l'épreuve, les sujets du bac pro de français session juin 2021 dès la sortie de l'épreuve. corrigés et consignes académiques, bac g. philosophie métropole 2021, les sujets corrigés en ligne dès la sortie de l'épreuve, bac technologique philosophie métropole 2021, les sujets corrigés en ligne dès la sortie de l'épreuve.
Date de dernière mise à jour : 28/11/2022
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Guillaume Apollinaire
Selected poems.
Translated by A. S. Kline © Copyright 2002 All Rights Reserved
This work may be freely reproduced, stored and transmitted, electronically or otherwise, for any non-commercial purpose . Conditions and Exceptions apply.
The Mirabeau Bridge
The white snow, the farewell, one evening, hunting horns.
- Vitam Impendere Amori
The Bestiary: or Orpheus’s Procession
- Apollinaire’s Notes to the Bestiary
Index of First Lines
( Alcools: Le Pont Mirabeau )
- Under the Mirabeau flows the Seine
And our amours
Shall I remember it again
Joy always followed after Pain
Comes the night sounds the hour
The days go by I endure
Hand in hand rest face to face
While underneath
The bridge of our arms there races
So weary a wave of eternal gazes
Love vanishes like the water’s flow
Love vanishes
How life is slow
And how Hope lives blow by blow
Let the hour pass the day the same
Time past returns
Nor love again
( Alcools: Crépuscule )
- Brushed by the shadows of the dead
On the grass where day expires
Columbine strips bare admires
her body in the pond instead
A charlatan of twilight formed
Boasts of the tricks to be performed
The sky without a stain unmarred
Is studded with the milk-white stars
From the boards pale Harlequin
First salutes the spectators
Sorcerers from Bohemia
Fairies sundry enchanters
Having unhooked a star
He proffers it with outstretched hand
While with his feet a hanging man
Sounds the cymbals bar by bar
The blind man rocks a pretty child
The doe with all her fauns slips by
The dwarf observes with saddened pose
How Harlequin magically grows
( Alcools: Clotilde )
- The anemone and flower that weeps
have grown in the garden plain
where Melancholy sleeps
between Amor and Disdain
There our shadows linger too
that the midnight will disperse
the sun that makes them dark to view
will with them in dark immerse
The deities of living dew
Let their hair flow down entire
It must be that you pursue
That lovely shadow you desire
( Alcools: La blanche neige )
- The angels the angels in the sky
One’s dressed as an officer
One’s dressed as a chef today
And the others sing
Fine sky-coloured officer
Sweet Spring when Christmas is long gone
Will deck you with a lovely sun
A lovely sun
The chef plucks geese
Ah! Snowfalls hiss
Fall and how I miss
My beloved in my arms
( Alcools: L’Adieu )
I ’ve gathered this sprig of heather
Autumn is dead you will remember
On earth we’ll see no more of each other
Fragrance of time sprig of heather
Remember I wait for you forever
( Alcools:Saltimbanques )
- The strollers in the plain
walk the length of gardens
before the doors of grey inns
through villages without churches
And the children gone before
The others follow dreaming
Each fruit tree resigns itself
When they signal from afar
They have burdens round or square
drums and golden tambourines
Apes and bears wise animals
gather coins as they progress
( Alcools: Les Cloches )
- My gipsy beau my lover
Hear the bells above us
We loved passionately
Thinking none could see us
But we so badly hidden
All the bells in their song
Saw from heights of heaven
And told it everyone
Tomorrow Cyprien Henry
Marie Ursule Catherine
The baker’s wife her husband
and Gertrude that’s my cousin
Will smile when I go by them
I won’t know where to hide
You far and I’ll be crying
Perhaps I shall be dying
( Alcools: La tzigane )
- The gypsy knew in advance
Our two lives star-crossed by night
We said farewell to her and then
from that deep well Hope began
Love heavy a performing bear
Danced upright when we wanted
And the blue bird lost his plumes
And the beggars lost their Ave
We knew quite well that we were damned
But hope of love in the street
Made us think hand in hand
Of what the Gypsy did foresee
( Alcools: Signe )
- I am bound to the King of the Sign of Autumn
Parting I love the fruits I detest the flowers
I regret every one of the kisses that I’ve given
Such a bitter walnut tells his grief to the showers
My Autumn eternal O my spiritual season
The hands of lost lovers juggle with your sun
A spouse follows me it’s my fatal shadow
The doves take flight this evening their last one
( Alcools: Un soir )
- An eagle descends from this sky white with archangels
And you sustain me
Let them tremble a long while all these lamps
Pray pray for me
The city’s metallic and it’s the only star
Drowned in your blue eyes
When the tramways run spurting pale fire
Over the twittering birds
And all that trembles in your eyes of my dreams
That a lonely man drinks
Under flames of gas red like a false dawn
O clothed your arm is lifted
See the speaker stick his tongue out at the listeners
A phantom has committed suicide
The apostle of the fig-tree hangs and slowly rots
Let us play this love out then to the end
Bells with clear chimes announce your birth
The streets are garlanded and the palms advance
Towards thee
( Alcools: Clair de Lune )
- Mellifluent moon on the lips of the maddened
The orchards and towns are greedy tonight
The stars appear like the image of bees
Of this luminous honey that offends the vines
For now all sweet in their fall from the sky
Each ray of moonlight’s a ray of honey
Now hid I conceive the sweetest adventure
I fear stings of fire from this Polar bee
that sets these deceptive rays in my hands
And takes its moon-honey to the rose of the winds
( Alcools: Automne malade )
- Autumn ill and adored
You die when the hurricane blows in the roseries
When it has snowed
In the orchard trees
Poor autumn
Dead in whiteness and riches
Of snow and ripe fruits
Deep in the sky
The sparrow hawks cry
Over the sprites with green hair the dwarfs
Who’ve never been loved
In the far tree-lines
the stags are groaning
And how I love O season how I love your rumbling
The falling fruits that no one gathers
The wind the forest that are tumbling
All their tears in autumn leaf by leaf
( Alcools: Hôtels )
- The room is free
Each for himself
A new arrival
Pays by the month
The boss is doubtful
Whether you’ll pay
I spin on the way
The traffic noise
My neighbour gross
Who puffs an acrid
English smoke
O La Vallière
Who limps and smiles
In my prayers
The bedside table
And all the company
in this hotel
know the languages
Let’s shut our doors
With a double lock
And each adore
his lonely love
( Alcools: Cors de chasse )
- Our story’s noble as its tragic
like the grimace of a tyrant
no drama’s chance or magic
no detail that’s indifferent
makes our great love pathetic
And Thomas de Quincey drinking
Opiate poison sweet and chaste
Of his poor Anne went dreaming
We pass we pass since all must pass
Often I’ll be returning
Memories are hunting horns alas
whose note along the wind is dying
Vitam Impendere Amori
( Vitam Impendere Amori: To Threaten Life for Love )
- Love is dead within your arms
Do you remember his encounter
He’s dead you restore the charms
He returns at your encounter
Another spring of springs gone past
I think of all its tenderness
Farewell season done at last
You’ll return as tenderly
- In the evening light that’s faded
Where our several loves brush by
Your memory lies enchained
Far from our shades that die
O hands bound by memory
Burning like a funeral pyre
Where the last black Phoenix
Perfection comes to respire
Link by link the chain wears thin
Deriding us your memory
Flies ah hear it you who rail
I kneel again at your feet
You ’ve not surprised my secret yet
Already the cortège moves on
But left to us is the regret
of there being no connivance none
The rose floats at the water’s edge
The maskers have passed by in crowds
It trembles in me like a bell
This heavy secret you ask now
- Evening falls and in the garden
Women tell their histories
to Night that not without disdain
spills their dark hair’s mysteries
Little children little children
Your wings have flown away
But you rose that defend yourself
Throw your unrivalled scents away
For now’s the hour of petty theft
Of plumes of flowers and of tresses
Gather the fountain jets so free
Of whom the roses are mistresses
- You descended through the water clear
I drowned my self so in your glance
The soldier passes she leans down
Turns and breaks away a branch
You float on nocturnal waves
The flame is my own heart reversed
Coloured as that comb’s tortoiseshell
The wave that bathes you mirrors well
- O my abandoned youth is dead
Like a garland faded
Here the season comes again
Of suspicion and disdain
The landscape’s formed of canvasses
A false stream of blood flows down
And under the tree the stars glow fresh
The only passer by’s a clown
The glass in the frame has cracked
An air defined uncertainly
Hovers between sound and thought
Between ‘to be’ and memory
( Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée )
‘Orpheus, Making Music for the Animals’ Adriaen Collaert, 1570 - 1618, The Rijksmuseun
- Admire the vital power
And nobility of line:
It’s the voice that the light made us understand here
That Hermes Trismegistus writes of in Pimander .
The Tortoise
‘Feeling’ Raphaël Sadeler (I), 1581, The Rijksmuseun
- From magic Thrace, O delerium!
My sure fingers sound the strings.
The creatures pass to the sounds
Of my tortoise, and the songs I sing.
‘Pegasus’ Jacopo de' Barbari, 1509 - 1516, The Rijksmuseun
- My harsh dreams knew the riding of you
My gold-charioted fate will be your lovely car
That for reins will hold tight to frenzy,
My verses, the patterns of all poetry.
The Tibetan Goat
‘Hilly Landscape with Two Goats’ Reinier van Persijn, Jacob Gerritsz Cuyp, Nicolaes Visscher (I), 1641, The Rijksmuseun
- The fleece of this goat and even
That gold one which cost such pain
To Jason’s not worth a sou towards
The tresses with which I’m taken.
The Serpent
‘The Fall’ Anonymous, Hieronymus Cock, c. 1558 - c. 1570, The Rijksmuseun
- You set yourself against beauty.
And how many women have been
victims of your cruelty!
Eve, Eurydice, Cleopatra:
I know three or four more after.
‘The Large Cat’ Cornelis Visscher (II), 1657, The Rijksmuseun
- I wish there to be in my house:
A woman possessing reason,
A cat among books passing by,
Friends for every season
Lacking whom I’m barely alive.
‘Wild Animals’ Caspar Luyken, Christoph Weigel, 1695 - 1705, The Rijksmuseun
- O lion, miserable image
Of kings lamentably chosen,
Now you’re only born in a cage
In Hamburg, among the Germans.
‘River Landscape with Hare’ Abraham Genoels, Adam Frans van der Meulen, Lodewijk XIV, 1650 - 1690, The Rijksmuseun
Don ’t be fearful and lascivious
Like the hare and the amorous.
But always let your brain weave
The full form that conceives.
‘Rabbits’ Frederick Bloemaert, Abraham Bloemaert, Nicolaes Visscher (I), after 1635 - 1670, The Rijksmuseun
There ’s another cony I remember
That I’d so like to take alive.
Its haunt is there among the thyme
In the valleys of the Land of Tender.
The Dromedary
‘Four Dromedaries’ Nicolaes de Bruyn, 1594, The Rijksmuseun
- With his four dromedaries
Don Pedro of Alfaroubeira
Travels the world and admires her.
He does what I would rather
If I’d those four dromedaries.
‘Flowers and a Mouse on an Apple’ Assuerus van Londerseel, 1594, The Rijksmuseun
- Sweet days, the mice of time,
You gnaw my life, moon by moon.
God! I’ve twenty eight years soon,
and badly spent ones I imagine.
The Elephant
‘Two Elephants’ Nicolaes de Bruyn, 1594, The Rijksmuseun
- I carry treasure in my mouth,
As an elephant his ivory.
At the price of flowing words,
Purple death!…I buy my glory.
‘Orpheus and Eurydice’ Etienne Baudet, Nicolas Poussin, 1648 - 1711, The Rijksmuseun
- Look at this pestilential tribe
Its thousand feet, its hundred eyes:
Beetles, insects, lice
And microbes more amazing
Than the world’s seventh wonder
And the palace of Rosamunde!
The Caterpillar
‘Plants, Caterpillars and Insects’ Jacob l' Admiral (II), Johannes Sluyter, 1710 - 1770, The Rijksmuseun
- Work leads us to riches.
Poor poets, work on!
The caterpillar’s endless sigh
Becomes the lovely butterfly.
‘The Fable of the Ant and the Fly’ Aegidius Sadeler, Marcus Gheeraerts (I), Marcus Gheeraerts (I), 1608, The Rijksmuseun
- The songs that our flies know
Were taught to them in Norway
By flies who are they say
Divinities of snow.
‘Old Woman Picking Flea's from a Child's Head’ Jan Miel, 1599 - 1664, The Rijksmuseun
Fleas , friends, lovers too,
How cruel are those who love us!
All our blood pours out for them.
The well-beloved are wretched then.
The Grasshopper
‘The Plagues of Locusts and Water Turned to Blood’ Jan Miel, 1599 - 1664, The Rijksmuseun
Here ’s the slender grasshopper
The food that fed Saint John.
May my verse be similar,
A treat for the best of men.
‘Orpheus’ Pierre -Cécile Puvis de Chavannes, French, 1824 – 1898, Yale University Art Gallery
- His heart was the bait: the heavens were the pond!
For, fisherman, what fresh or seawater catch
equals him, either in form or savour,
that lovely divine fish, Jesus, My Saviour?
The Dolphin
‘Arion on the Dolphin’ Jan Harmensz. Muller, Harmen Jansz Muller, 1589, The Rijksmuseun
Dolphins , playing in the sea
The wave is bitter gruel.
Does my joy sometimes erupt?
Yet life is still so cruel.
The Octopus
‘Sea Monster’ Anonymous, 1661, The Rijksmuseun
- Hurling his ink at skies above,
Sucking the blood of what he loves
And finding it delicious,
Is myself the monster, vicious.
The Jellyfish
‘Medusæ’ Descriptive Catalogue of the Medusæ of the Australian Seas, Lendenfeld, R. von (Robert), p39 1887, Internet Book Archive Images
Medusas , miserable heads
With hairs of violet
You enjoy the hurricane
And I enjoy the very same.
The Lobster
‘Lobster on the Beach’ Albert Flamen, 1664, The Rijksmuseun
Uncertainty, O my delights
You and I we go
As lobsters travel onwards, quite
Backwards, Backwards, O.
‘Three Carp on a Shore’ Adriaen Collaert, after 1598 - 1618, The Rijksmuseun
- In your pools, and in your ponds,
Carp, you indeed live long!
Is it that death forgets to free
You fishes of melancholy?
‘The Death of Orpheus’ Nicolaes de Bruyn, 1594, The Rijksmuseun
- The female of the Halcyon,
Love, the seductive Sirens,
All know the fatal songs
Dangerous and inhuman.
Don’t listen to those cursed birds
But Paradisial Angels’ words.
‘Odysseus and the Sirens’ Johannes Glauber, Gerard de Lairesse, 1656 - 1726, The Rijksmuseun
- Do I know where your ennui’s from, Sirens,
When you grieve so widely under the stars?
Sea, I am like you, filled with broken voices,
And my ships, singing, give a name to the years.
‘Angels and Holy Spirit (Annunciation)’ Nicolas Pitau (I), Philippe de Champaigne, 1642 - 1671, The Rijksmuseun
Dove , both love and spirit
Who engendered Jesus Christ,
Like you I love a Mary.
And so with her I marry.
The Peacock
‘Juno and the Peacock’ Magdalena van de Passe, Peter Paul Rubens, 1617 - 1634, The Rijksmuseun
- In spreading out his fan, this bird,
Whose plumage drags on earth, I fear,
Appears more lovely than before,
But makes his derrière appear.
‘Owls in a Cave’ Magdalena van de Passe, Peter Paul Rubens, 1617 - 1634, The Rijksmuseun
- My poor heart’s an owl
One woos, un-woos, re-woos.
Of blood, of ardour, he’s the fowl.
I praise those who love me, too.
‘Storks in a Nest’ Magdalena van de Passe, Peter Paul Rubens, 1617 - 1634, The Rijksmuseun
Yes , I’ll pass fearful shadows
O certain death, let it be so!
Latin mortal dreadful word,
Ibis, Nile’s native bird.
‘Lucas and the Ox’ Hieronymus Wierix, 1563 - before 1590, The Rijksmuseun
- This cherubim sings the praises
Of Paradise where, with Angels,
We’ll live once more, dear friends,
When the good God intends.
Apollinaire’s Notes to the Bestiary
It praises the line that forms the images, marvellous ornaments to this poetic entertainment.
That Hermes Trismegistus writes of in Pimander.
‘Soon’ we read in the Pimander, ‘they descend into the shadows….and an inarticulate cry rises from there that seems the voice of light.’
Is not this ‘voice of light’ the design, that is to say the line?
And where the light fully expresses all its colour. Painting is truly a luminous language.
From magic Thrace
Orpheus was a native of Thrace. That sublime poet played on a lyre that Mercury gave him. It was made from the shell of a tortoise, stuck round with leather, with two horns and a sounding board and strings made from sheep’s gut. Mercury gave these lyres to both Apollo and Amphion. When Orpheus played and sang, the wild animals themselves came to hear his singing. Orpheus invented all the sciences, all the arts. Grounded in magic he knew the future and predicted the Christian coming of the Saviour.
Bellerephon was the first to ride Pegasus when he attacked the Chimaera. There are many chimaeras that exist today, and before combating one of them, the greatest enemies of poetry, it is necessary to bridle Pegasus and even yoke him. One knows well what I wish to say.
In the lair ( the form ) of the female hare superfetation ( second conception during gestation ) is possible.
The celebrated travel book entitled: ‘History of Prince Don Pedro of Portugal, in which is told what happened to him on the way composed for Gomez of Santistevan when he had covered the seven regions of the globe, one of the twelve who bore the prince company’, reports that the Prince of Portugal, Don Pedro of Alfaroubeira, set out with twelve companions to visit the seven regions of the world. These travellers were mounted on four dromedaries, and having passed through Spain, they went to Norway and from there to Babylon and the Holy Land. The Portuguese prince even visited the Kingdoms of Prester John and returned to his own country after three years and four months.
And the palace of Rosamunde.
Here, regarding the palace, and a testimony of the love that the King of England possessed for his mistress, is this quatrain from a poem whose Author I do not know.
‘To shelter Rosamunde from hate
borne her by the queen,
the king had a palace made
such as had ne’er been seen’.
By the flies who are they say
All have not appeared in the form of snowflakes but many have been tamed by the Finnish or Lapp sorcerers and obey them. The magicians pass them from father to son and keep them imprisoned in a box where they are invisible, ready to fly out in a swarm and torment thieves, sounding out magic words, so they themselves are immortal.
- Here’s the slender grasshopper
‘And John was clothed with camel’s hair, and with a girdle of a skin about his loins: and he did eat locusts and wild honey.’ Mark 1.6
The sailors, hearing the female Halycon sing, prepared to die, safe however around mid-December, when these birds make their nests, and one knows that then the sea will be calm. Like Love and the Sirens, these birds sing so melodiously that even the life of those who hear them is not too great a price to pay for such music.
This cherubim
One may distinguish among the angelic hierarchies, vowed to the service and glory of the divine, beings with unknown forms and the most amazing beauty. The cherubim are winged oxen, but in no way monstrous.
Those who practice poetry search for and love only the perfection that is God Himself. And will this divine grace, this supreme perfection depart those for whom life exists only to discover and glorify them? That seems impossible, and, to my mind, poets have the right to hope after their death for the everlasting happiness that obtains complete knowledge of God, that is to say of the sublime beauty.
- I’ve gathered this sprig of heather
- You’ve not surprised my secret yet
- Don’t be fearful and lascivious
- There’s another cony I remember
- Fleas, friends, lovers too,
- Dolphins, playing in the sea
- Medusas, miserable heads
- Dove, both love and spirit
- Yes, I’ll pass fearful shadows
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Dissertation Apollinaire Alcools
Par admlt • 30 Avril 2021 • Dissertation • 1 166 Mots (5 Pages) • 5 803 Vues
Dans une lettre datée du 29 juillet 1918 adressée à son ami André Billy Guillaume Apollinaire écrit : « Je ne me suis jamais présenté comme destructeur mais comme bâtisseur. »
Cette phrase éclaire-t-elle votre lecture du recueil Alcools ?
Le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire, publié en 1913, bouleverse les codes traditionnels de la poésie. Il paraît à une époque de grands changements dans tous les domaines. Le monde culturel n’échappe pas à ce profond mouvement de marche vers la modernité. On se rappellera les mouvements tels que le Cubisme ou le Fauvisme qui sont en plein essor. Apollinaire se situe donc en plein dans la mouvance de son époque. Cependant, son recueil reçut un accueil plutôt mitigé. La phrase extraite de sa correspondance « Je ne me suis jamais présenté comme un destructeur, mais comme un bâtisseur » exprime l’incompréhension de ses contemporains ainsi que la souffrance qu’elle a pu entrainer chez ce poète. En effet, on reproche à sa poésie de détruire ses racines alors qu’il revendique au contraire de construire à partir de celles-ci. La modernité affichée par Apollinaire est-elle synonyme de destruction du passé ou au contraire de son évolution ? La poésie d’Apollinaire fait elle table rase de ses prédécesseurs ou au contraire s’en inspire-t-elle afin de l’amener vers d’autres horizons ?
Nous verrons donc dans une première partie en quoi on pourrait reprocher à ce poète de détruire la poésie, puis nous évoquerons ce qui permet d’affirmer le contraire. Enfin, nous étudierons comment ce précurseur a renouvelé le genre poétique au XXème siècle.
Le recueil Alcools bouleverse tous les codes de la poésie en premier lieu, et c’est ce qui ressort le plus au premier regard, sur la forme. On constate l’absence totale de ponctuation. En chantre de la modernité, Apollinaire inscrit son œuvre dans le renouveau notamment des formes. L’absence de ponctuation est donc un signe évident de cette volonté de se différencier du passé, d’y échapper. Elle est revendiquée par l’auteur qui explique que le rythme qu’il impose à ses vers tient lieu de ponctuation. Cela parait déroutant à première vue et nie totalement les standards de la poésie versifiée. Le vers libre succède au mètre, le lecteur est perdu au milieu d’un mélange apparemment abscons.
D’autre part, ce recueil est construit de manière disparate, sans réel sens perceptible de prime abord. « Zone » est ainsi un hymne à la modernité et il est suivi de « Le pont Mirabeau », poème lyrique sur la blessure amoureuse … Encore une fois, le lecteur se retrouve perdu dans un monde chaotique.
Le titre même de ce recueil, Alcools, au pluriel, peut être sujet à controverses. En effet, l’alcool n’est pas perçu comme positif, il est symbole de perversion, d’errances personnelles. Il ne s’agit donc pas d’un sujet poétique par essence. On lui reprochera facilement l’idée de débauche, déjà relevée à l’encontre de Baudelaire avec Les Fleurs du mal.
Les thèmes abordés le sont parfois de manière parfois irrévérencieuse. Dans la « Chanson du mal aimé » il écrit : « Ta mère fit un pet foireux / Et tu naquis de sa colique. ». Ce langage vulgaire est choquant et ne convient pas à l’image classique que l’on se fait de la poésie, genre noble et subtile.
Il faut donc reconnaître que la poésie a du mal à se retrouver dans ce recueil étrange, sans repère évident. L’auteur semble vouloir égarer son lecteur et nier l’essence même de la poésie.
Cependant, Apollinaire réfute ces critiques et force est de constater qu’il suit les thèmes poétiques majeurs tel que l’amour, et il revisite des formes classiques de la poésie médiévale. Il s’inspire en particulier des formes chantées des ballades médiévales. On en retrouve un parfait exemple dans « Le Pont Mirabeau » dont la structure extrêmement régulière faisant alterner des quatrains de vers hétérométriques et le retour d’un distique en guise de refrain.
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