Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Corrigés du bac philo – filière générale : “L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?”

L’inconscient échappe par définition à la conscience. Mais n’y a-t-il pas malgré tout des moyens, directs et indirects, d’accéder à une forme de connaissance des mécanismes cachés de la psyché humaine ? Apolline Guillot, agrégée de philosophie, propose un plan pour répondre à ce sujet tombé au baccalauréat 2021. Elle insiste notamment sur l’importance de l’interprétation : si la psychanalyse n’est pas une science, elle propose en tout cas des outils théoriques permettant aux patients de mieux se connaître, voire de guérir.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Principales notions du programme impliquées par le sujet : l’inconscient, la connaissance 
  • Auteurs : Nietzsche, Leibniz, Freud, Popper

Introduction

On peut définir la connaissance comme une activité par laquelle l’homme cherche d’une manière ou d’une autre à saisir un phénomène par la pensée. Cette compréhension est associée à des représentations sensibles ou intellectuelles, mais est toujours gouvernée par une conscience qui appréhende le monde qui l’entoure. La connaissance s’oppose à l’ignorance, qu’on peut définir comme un manque d’expérience ou de discernement dans un domaine donné.

L’inconscient, de son côté, peut renvoyer à différentes choses. On appelle « inconscient » les contenus perceptifs ou cognitifs qui n’ont pas ou pas encore accédé à la conscience. En ce premier sens, ce terme désigne donc un état défini par la négative, comme une simple privation temporaire ou définitive de conscience. Mais le concept d’inconscient, tel qu’il a été théorisé au tournant du XX e siècle par la psychanalyse, renvoie à une réalité psychique avec un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres. Cette réalité psychique n’est pas seulement inaccessible par la conscience. Elle y résiste positivement, dynamiquement.

Si la connaissance est la saisie d’un phénomène par une conscience et que l’inconscient est ce qui se dérobe – accidentellement ou activement – à cette conscience, il semble donc impossible, voire contradictoire, d’accéder à une connaissance de l’inconscient ! Cependant, le fait même qu’on puisse nommer et même décrire, à la manière de Freud, les structures de notre inconscient, signifie bien que nous en avons peut-être une forme de connaissance.

Nous nous demanderons donc si nous sommes condamnés à deviner ou à supposer notre inconscient sans jamais le connaître, ou bien si nous pouvons y avoir accès par une forme de savoir.

Dans un premier temps, nous verrons que l’inconscient, défini comme une simple privation de conscience, ne peut pas être connu de manière positive et systématique. Cependant, si l’on postule que l’inconscient est un phénomène parmi d’autres, dont les effets s’observent par les médecins et les psychanalystes, alors il devient possible d’en produire une connaissance globale. Cette connaissance n’a rien à voir avec la démarche hypothético-déductive qu’on trouve en science, ni même avec l’intuition sensible du monde qui nous entoure. Nous verrons dans un troisième temps qu’elle se construit par chaque individu de manière indirecte, à travers le langage.

Première partie / L’inconscient échappe par définition à la connaissance et la conscience

L’inconscient, s’il est défini comme un contenu perceptif ou cognitif qui échappe à la conscience, est pure négation de la conscience. Il ne peut donc pas apparaître comme un objet de connaissance à part entière.

Leibniz constate déjà, dans les Nouveaux essais sur l’entendement humain , que nous sommes incapables de saisir consciemment toutes nos perceptions. Il donne l’exemple du bruit des vagues : lorsqu’on entend le ressac, on entend en réalité un nombre infini de bruits de petites vaguelettes, des gouttes qui les composent, dont on est simplement incapable d’avoir conscience.

L’inconscient, dans cette définition, peut être assimilé à une zone de notre esprit qui comporte toutes les perceptions et les représentations auxquelles nous n’avons pas immédiatement accès. C’est une sorte de trésor caché de notre esprit.

Transition :  Mais les contenus dont nous n’avons pas conscience sont-ils simplement dissimulés dans les recoins de notre esprit, ou se dérobent-ils activement ? S’il est si difficile d’avoir accès à certaines de nos motivations profondes ou à des souvenirs enfouis, n’est-ce pas que quelque chose, dans notre pensée, œuvre parfois contre notre conscience ?

Deuxième partie / L’inconscient est aussi une force dynamique qui peut être saisie de manière indirecte

C’est l’hypothèse que formule Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal , lorsqu’il constate : «  Une pensée ne vient que quand elle veut, et non pas quand moi je le veux.  » Si c’est la pensée qui décide quand se montrer ou se dérober, il y a peut-être une part de notre inconscient qui se refuse activement à notre conscience, comme s’il y avait quelque chose à cacher .

C’est justement cette composante active de l’inconscient, dynamique, que Freud tente de théoriser. Il développe notamment la notion de Ça (nos désirs inconscients) et de Surmoi (les interdits que nous avons intériorisés) pour expliquer la position instable et tiraillée du Moi, pouvant mener à des névroses ou des psychoses.

Le concept d’inconscient a donc une place dans la connaissance : il est le postulat de la théorie psychanalytique. En ce sens, l’inconscient n’échappe pas à une forme de connaissance : il est l’objet même de la psychanalyse, qui aura une longue postérité après Freud, avec par exemple Jung ou Melanie Klein.

Transition :  La psychanalyse ne fait toutefois pas l’unanimité. Est-ce une science ? Le philosophe des sciences Karl Popper fait ce reproche à Freud : pour lui, l’inconscient ne peut pas prétendre à une connaissance quelconque, mais il est simple objet de discours, qui ne s’ouvre pas à sa propre falsification. Cependant, faut-il qu’une discipline soit une science pour permettre d’offrir une forme de connaissance ? Pas nécessairement. La cure psychanalytique montre qu’il est possible de connaître l’inconscient indirectement, en observant ses effets dans notre vie quotidienne, sur notre corps et notre langage notamment.

Troisième partie / Il est possible d’avoir accès à des manifestations de l’inconscient par l’analyse du corps et du langage

Contrairement à la physique ou la biologie, la connaissance de l’inconscient n’est pas la rencontre pure et simple d’une conscience et d’un phénomène observable extérieur à elle. Il faut donc dépasser le schéma classique de la connaissance « Sujet / Objet ».

Comment faire ? En analysant les traces, les manifestations de l’inconscient. Le Sujet se prend comme objet lui-même, à travers divers éléments qui émanent de lui : rêves, lapsus, actes manqués, symptômes, fantasmes sexuels, etc. Ces symptômes expriment un désir refoulé de la conscience, c’est-à-dire de l’inconscient.

La cure analytique doit permettre d’interpréter l’inconscient. Freud, dans L’Interprétation des rêves , donne des pistes pour décoder ce que l’inconscient exprime. Le Sujet peut ainsi se comprendre, mais il a besoin d’un médiateur (le psychanalyste) pour rendre transparent ce qui est a priori opaque à sa conscience.

Conclusion 

Si l’on définit l’inconscient comme une simple privation de conscience, alors il semble difficile de le connaître comme on connaît d’autres phénomènes qui nous entourent. Si au contraire, on s’y intéresse comme à une force psychique ou un principe explicatif, il semble possible d’en décrire les structures et le fonctionnement objectif. Nous avons vu que d’après la théorie psychanalytique, nous avons tous un inconscient structuré à peu près de la même manière. 

Cependant, nous avons également compris que le concept même d’inconscient déjouait l’opposition « Sujet / Objet » qui est à la base de la définition de la connaissance. La connaissance de l’inconscient va de pair avec la naissance d’un Sujet qui, sans pouvoir être totalement transparent à lui-même, se construit autour d’un récit psychanalytique.

Retrouvez l'ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2021 :

➤ filières générales :.

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.

➤ Filière technologiques :

Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?

Savoir, est-ce ne rien croire ?

La technique nous libère-t-elle de la nature ?

Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .

Expresso : les parcours interactifs

exemple dissertation philo inconscient

Les mots pour dire « je t'aime »

Sur le même sujet, l’inconscient.

L’inconscient désigne négativement ce qui s’oppose à la conscience, ce qui en est dépourvu (comme l’état de sommeil) et positivement l’appareil psychique que décrit la psychanalyse, et qui serait la cause de la plupart de nos…

Corrigés du bac philo – filière technologique : Sigmund Freud, “Le poète et l’activité de fantaisie”

Le poète est-il un être hors-norme ? Non, répond Freud, qui s’oppose au mythe du génie dans ce texte proposé au commentaire lors de l’épreuve…

Corrigés du bac philo – filière technologique : Sigmund Freud, “Le poète et l’activité de fantaisie”

Sigmund Freud. Le conquistador de l'âme

Enfant, Sigmund Freud rêve d’archéologie ; il fouillera les méandres du psychisme. Neurologue, psychiatre, le découvreur de la psychanalyse est un travailleur acharné, alternant théories révolutionnaires et phases d’abattement. Entouré…

Clément Rosset : “Ma découverte philosophique centrale m’est venue en entendant à la radio l’opéra ‘Œdipe’ de Georges Enesco !”

Dans cet extrait du deuxième entretien de La Joie est plus profonde que la tristesse (Stock/Philosophie magazine éditeur, 2019), le philosophe…

Clément Rosset : “Ma découverte philosophique centrale m’est venue en entendant à la radio l’opéra ‘Œdipe’ de Georges Enesco !”

Bac philo 2013 : les corrigés de la filière technologique

Vous étiez quelques 670 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2013 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…

Bac philo 2013 : les corrigés de la filière technologique

Bac philo 2019: filière technologique, les sujets et les corrigés

Vous êtes plus de 500 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2019 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…

Bac philo 2019: filière technologique, les sujets et les corrigés

Bac philo 2018: filière technologique, les sujets et les corrigés

Vous êtes près de 500 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2018 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…

Bac philo 2018: filière technologique, les sujets et les corrigés

Bac philo 2017: filière technologique, les sujets et les corrigés

Vous êtes près de 500 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2016 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…

Bac philo 2017: filière technologique, les sujets et les corrigés

Cours Thierry

Dissertation sur l’inconscient corrigée pour le bac de philosophie

Une fois n’est pas coutume, voici le corrigé d’une dissertation de philosophie dont le sujet est «  Peut-on connaître l’inconscient ? « .

Pour profiter de révisions complètes sur le programme, des rappels de méthodologie, ainsi que d’entraînements de dissertations et d’explications de textes, nous vous recommandons de venir assister à notre stage intensif de philosophie fin mai.

Sujet : peut-on connaître l’inconscient ?

Introduction.

Si le regard des autres est parfois si impressionnant, c’est que nous sentons qu’ils peuvent saisir à tout instant des caractéristiques de nous-mêmes que nous ne contrôlons pas, ne voulons pas voir, ou dont nous n’avons pas conscience.

Sigmund Freud

L’inconscient est par définition ce qui n’est pas conscient, ce qui échappe à notre conscience. Connaître signifie savoir. Un savoir est ce dont on peut parler, ce qu’on a emmagasiné dans notre mémoire et qu’il nous est possible d’exposer. Connaître renvoie aussi à l’expérience : nous connaissons ce dont nous avons l’expérience, ce à quoi nous avons accès, ce que nous éprouvons. Connaître une chose, peut signifier savoir que cette chose existe, à un plus bas degré de connaissance. (Je connais tel chanteur, j’en ai entendu parler). A un niveau plus élevé, connaître une chose, c’est savoir ce qui la caractérise, ce qui correspond à son être.

Si l’inconscient échappe à notre conscience, alors, en tant que tel, nous ne pouvons pas en parler. De même, il semble que nous ne puissions pas en faire l’expérience.

Nous verrons dans un premier temps qu’a priori, l’inconscient est ce qui échappe à notre conscience, et donc, à notre connaissance. Puis nous nous pencherons sur le fait que selon la psychanalyse, une science de l’inconscient est néanmoins possible. Nous tâcherons ensuite de préciser en quel sens il est juste de dire que l’inconscient peut être connu.

L’inconscient, ce qui échappe à notre connaissance

L’inconscient, par définition, échappe à notre conscience. Selon la psychanalyse, les traumatismes de notre petite enfance, les frustrations, assimilables à de micro traumatismes, les pulsions honteuses, ont été refoulées hors du champ de notre conscience. Nous n’en avons aucun souvenir. Malgré tout, ces traumatismes, ces pulsions nous hantent, colorent notre vie consciente et exercent sur elle une forme de pression. Les rêves, mais aussi les lapsus ou les actes manqués illustrent cette tendance de notre inconscient à se manifester à notre conscience. Les rêves sont en effet, la première manifestation de l’inconscient. Comment rendre compte de leur cohérence, de la force avec laquelle ils semblent signifier quelque chose, de l’impression que tout y est symbole, sans poser l’existence d’une part de nous-même qui a sa logique propre, sa vie propre, et qui ne demande qu’à s’exprimer ? Les lapsus sont un phénomène extrêmement étonnant : il semble qu’une partie de nous-même devance notre moi conscient et exprime des vérités que nous aurions voulu cacher. Les actes manqués, de même que les lapsus, témoignent qu’une partie de nous résiste à notre volonté, est comme plus forte que nous. Mais cet inconscient, s’il colore la vie consciente, reste inaccessible à la conscience. C’est ce qui le rend fascinant.

Blaise Pascal

Cependant, de nombreuses expressions du langage courant semblent traduire une proximité que nous entretenons avec l’inconscient, avec notre inconscient, comme si un second « nous » nous habitait et que nous en avions une certaine connaissance, ainsi les expressions suivantes : « c’est un lapsus révélateur », « c’est le retour du refoulé », « c’est mon inconscient qui parle ». L’inconscient ne serait-il pas un quelque chose, en nous, délimité, que l’on pourrait conquérir, apprivoiser et connaître ?

La psychanalyse ou science de l’inconscient

Selon la psychanalyse, une connaissance de l’inconscient humain en général mais aussi de notre propre inconscient est possible.

La psychanalyse est basée sur l’idée que nos névroses et nos souffrances viennent principalement de l’existence de notre inconscient qui nous échappe et nous empêche de nous affirmer comme sujet conscient et libre.

Il existerait des caractéristiques communes à l’inconscient de tout homme, légitimant le fait de parler de l’inconscient comme d’une entité propre, indépendante et faisant qu’il est possible de connaître l’inconscient en général, de connaître son être, ses caractéristiques. Freud, en effet, propose de décrire le psychisme humain à l’aide de l’image d’une habitation. L’inconscient correspond à une antichambre très vaste gardée par un gardien. Cette antichambre contient toutes les pulsions que nous avons refoulées dans notre enfance, voire même plus tard, ainsi que tous nos traumatismes trop douloureux. Ces pulsions exercent une force sur le gardien et tentent de pénétrer dans le salon, dans lequel siège l’œil de la conscience. Le gardien, symbole d’une censure inconsciente, empêche les pulsions de s’échapper. Il est à noter que l’antichambre est bien plus vaste que le salon, ce qui signifie que la plus grande partie de notre psychisme échappe à notre conscience.

Ces pulsions inconscientes, refoulées, sont à lier aux différents stades du développement de l’enfant. Ainsi, il n’y a pas autant d’inconscients qu’il existe d’individus mais il existe des constantes, dans nos différents inconscients, légitimant une science de l’inconscient. En effet, la petite enfance est une succession de frustrations ou de micro traumatismes. Le stade oral est privation du plaisir de la tétée, le stade anal, de la liberté d’uriner et de déféquer, tandis que le stade phallique implique la résolution du complexe d’Œdipe, résolution qui s’accompagne d’une forme de renoncement, d’acception et donc de frustration : le petit garçon doit admettre qu’il n’épousera pas sa mère, de même pour la fillette avec son père.

Non seulement, il est possible de connaître dans ses grandes lignes, l’histoire de la constitution de l’inconscient de chaque homme, et donc de connaître l’inconscient en général, mais encore, selon la psychanalyse, chaque individu peut, par le traitement psychanalytique ou thérapie par la parole, expérimenter son propre inconscient en le libérant de la censure. Cette thérapie repose sur une relation entre thérapeute et analysé qui reproduit principalement la relation de la mère à l’enfant : le patient reçoit une écoute, une attention à ses moindres mots, à ses moindres gestes, qu’il n’a pas reçue depuis qu’il était petit enfant, entre les bras d’une mère soucieuse de son bien-être et à l’écoute de ses moindres signes. La neutralité de la voix du psychanalyste rappelle quant à elle la manière dont l’enfant, dans le ventre de sa mère, percevait la voix de sa mère ; lointaine, étouffée. La posture allongée sur le divan implique que l’analysé ne voit pas son thérapeute, ce qui, à nouveau, peut évoquer la posture de l’embryon, dans le ventre maternel. Le patient parle par associations libres, se libère de sa raison, laisse son imaginaire le guider et peu à peu s’abandonne et laisse ses pulsions et ses traumatismes inconscient rejaillir. Alors, dans le cas d’une thérapie réussie, il vit une sorte de choc, les souvenirs ne se contentent pas de réapparaître à la conscience, ils sont revécus avec une grande intensité. C’est toute une partie de leur psychisme qu’ils découvrent. Sous ce rapport, l’inconscient est éprouvé, expérimenté, en quelque sorte, par les patients, qui en ont une connaissance dans le sens d’une expérience. D’ailleurs, tout psychanalyste doit avoir accompli et réussi une psychanalyse, autrement dit, doit connaître l’inconscient de manière théorique et expérimentale.

Karl Popper

Connaître l’inconscient

D’un côté, il semble évident que l’inconscient est ce que nous ne pouvons pas connaître. Il y a une impossibilité logique à connaître ce qui n’est pas conscient et nous expérimentons à de nombreuses reprises qu’une part de nous-mêmes nous échappe. D’un autre côté, si l’on en croit la psychanalyse, l’inconscient en général, comme notre propre inconscient, est connaissable.

philosophe Alain

Concernant enfin cette obscurité que nous éprouvons face à nous-mêmes, et cette impression que d’autres peuvent y accéder, c’est avant tout parce que notre corps nous échappe toujours, tandis que nous le livrons aux autres. Nous ne pourrons jamais nous percevoir tels qu’ils nous perçoivent. Notre corps, mais aussi nos paroles, nos intonations, nos silences, etc. non seulement nous sont inconnus, mais encore, révèlent des aspects de nous-mêmes que nous pouvons avoir tendance à nous cacher et qui sont, de ce fait, plus ou moins conscients. Si nous pouvons difficilement, par l’introspection, accéder à ces parties obscures de nous-mêmes, en revanche, par des relations aux autres inscrites dans la durée et fondée sur la bienveillance, qu’il s’agisse de relations thérapeutiques ou amicales, nous pouvons, n’en déplaise à Pascal, nous découvrir un peu mieux nous-mêmes, grâce à leurs avis sur qui nous sommes.

Si la connaissance d’un inconscient qui serait une entité de notre psychisme dépend de notre foi en la psychanalyse, en revanche, l’inconscient cognitif, qui est lié à notre corps et à ses réflexes de survie, est connaissable, dans le sens où nous pouvons être sûrs de son existence et la manifester par des expérimentations. Par ailleurs, grâce à la relation avec autrui, certaines zones d’ombre de notre personnalité peuvent nous être révélées. Il ne s’agit pas d’inconscient au sens freudien du terme mais plutôt, de non conscient, de ce qui, en nous, n’apparaît pas de manière claire à notre conscience.

N’hésitez pas à poser vos questions en commentaires, ou à nous contacter pour tout complément d’information !

Contactez-nous pour toute information

Vanina Gé on Email

12 réflexions au sujet de « Dissertation sur l’inconscient corrigée pour le bac de philosophie »

Je suis très contente d’être avec vous. Je veux les sujets probables bac 2023.

L’inconscient est-il positif pour notre humanité ?

Je veux le corrigé de ce sujet svp

Je veux le corrigé

Heureuse d’être avec vous, j’aimerais avoir les sujets du bac 2023 pour mieux m’exercer.

Je veux les sujets probables 2023

Heureuse d’être avec vous. Je veux bien que vous m’aidiez à traiter mon sujet : Sommes nous-gouvernés par l’inconscient ?

Bonjour BahTybus, en effet cette page te donne déjà quelques éléments !

Je veux bien être dans ce groupe pour pouvoir enrichir ma connaissance.

Oui ! je veux bien être dans ce groupe pour pouvoir acquérir des connaissances.

J’aime beaucoup cet espace et je souhaiterais vivement votre aide en ce qui est du traitement des sujets.

J’aimerais avoir des sujets pour mieux approfondir mes connaissances

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Saisissez votre e-mail afin de recevoir nos informations : Merci de cocher : Nous ne vendons pas les informations personnelles. Vous pourrez vous désabonner.

exemple dissertation philo inconscient

plans philo à télécharger pour préparer examens & concours     > tous nos plans

exemple dissertation philo inconscient

Le sujet  >  La conscience et l'inconscient

voir un extrait gratuit  |  voir les sujets traités  |  plans de dissertations  |  plans de commentaires

Liste des sujets traités

exemple dissertation philo inconscient

Commentaires disponibles

Votre sujet n'est pas dans la liste ? Obtenez en moins de 72h : - problématique entièrement rédigée - un plan détaillé rédigé complet, avec parties et sous-parties - la possibilité de questionner le professeur sur le plan proposé Prestation personnalisée réalisée par un professeur agrégé de philo

Exemple de sujet : La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

Pimido : Pimp my docs ! Entraide et ressources académiques pour réussir vos études

  • Recherche par auteur ou oeuvre
  • Recherche par idée ou thème
  • Recherche par mot clé
  • Détecteur de plagiat
  • Commande & correction de doc
  • Publier mes documents
  • Nos astuces
  • Vie étudiante
  • Témoignages

Consultez tous nos documents en ligne !

ABONNEZ-VOUS

à partir de 9.95 € sans engagement de durée

Sujets de dissertation en Philosophie sur l'inconscient

Pour certaines filières du baccalauréat, la philosophie est l'une des matières les plus importantes, qui nécessite à la fois un esprit d'analyse et d'argumentation. Nous proposerons dans cet article 10 sujets sur le thème de l'inconscient.

L'inconscient

Credit Photo : Unsplash Robina Weermeijer

Facebook

Sujet 1 - L'impact de l'inconscient sur l'être humain

L' inconscient est différencié de la conscience, l'un relève du domaine du psychique, l'autre est plus réel, il permet de mettre en place une pensée. Néanmoins, les décisions sont souvent dictées par des réflexes inconscients.

Faire la différence entre conscience et inconscience. Définir les deux notions ainsi que celle d'être humain, relier les notions entre elles. Parler des mécanismes inconscients, des théories de Freud sur le sujet, traiter de la spirale sensorielle, de la puissance de l'inconscient sur l'homme. Comment sont déterminées nos décisions, quel rôle joue l'inconscient, quel est l'impact de l'inconscient cognitif ?

Sujet 2 - L'homme est-il déterminé par son inconscient ?

Définir les principales notions, comme la différence entre l'homme et un homme, entre l'inconscience et l'inconscient. Parler tout d'abord de la conscience comme quelque chose de commun et d'essentiel à chaque personne, peu importe son mode de vie ou ses croyances. Parler de la conscience de l'homme comme étant réfléchie, par opposition aux animaux. L'homme est un animal conscient, un animal moral, rationnel, mais aussi social. Parler ensuite du fait que l'homme est le seul à posséder un inconscient, parler de la névrose et de ce qu'elle peut entraîner. Faire le lien entre conscience, inconscient et la civilisation actuelle, du malaise qui existe dans les sociétés actuelles. Enfin, parler l'inconscience comme un moyen potentiel de fuir ses responsabilités.

Sujet 3 - L'homme est-il esclave de son inconscient ?

Les principaux termes sont ceux d'esclave et d'inconscient. Après avoir défini les termes, définir quel serait le statut de l'inconscience ainsi que celui de la conscience. La conscience fait-elle partie de l'être profond de chaque humain ou existe-t-il quelque chose que les hommes ne comprennent pas, mais qui les gouvernent, comme l'inconscient ? D'un autre côté, si l'homme est considéré comme étant un esclave de son inconscient, il ne peut être déclaré totalement responsable de ses actes.

Parler tout d'abord de l'inconscient comme étant quelque chose qui dirige les actes des hommes sans qu'il s'en aperçoive, parler ensuite du fait de la possibilité de se libérer de cet inconscient, et analyser la possibilité que l'inconscient puisse être utilisé pour fuir les peurs liées à la liberté des hommes

Sujet 4 - L'inconscient permet-il de définir l'être humain, au même titre que le conscient ?

Étudier la question posée par le sujet, et ce qu'elle sous-entend, à savoir que la conscience définit l'homme. Il s'agit d'un sujet à traiter selon deux axes, à savoir, l'inconscient permet de définir l'homme et d'un autre côté, il ne le permet pas. Si l'étude permet de démontrer que l'inconscient ne définit pas l'homme, alors la question sous-jacente est de savoir si l'homme est toujours conscient.

Parler de la connaissance du conscient que possèdent les hommes, parce que se poser la question de savoir ce qu'est le conscient, c'est déjà une étape vers son acceptation.

Parler des différents types de conscience, et de tout ce qui permet d'avoir la preuve de son existence, faire le lien avec des événements de la vie comme le coma, la mort, la perte de conscience, les somnolences ou encore plus simplement le sommeil.

Sujet 5 - L'inconscient détermine-t-il les actes de l'homme ?

Les notions présentes sont celles d'inconscient et d'actes, est-il possible d'expliquer les actes d'un homme grâce à son inconscient ? L'inconscient est-il simplement une forme sombre de la conscience qui altère les jugements et qui peut entraîner une conséquence néfaste sur les actes de l'homme ?

Parler de l'inconscience comme quelque chose qui détermine les actes des hommes et de l'inconscience comme quelque chose qui au contraire ne peut être pris en ligne de compte pour justifier les actes.

Parler de la conscience morale de chacun et de la loi puisque ces notions sont indubitablement liées. Comment définir ce qui est appelé l' alibi de l'inconscience , car l'homme est censé être avant toute chose un sujet moral qui est responsable de l'ensemble de ses actes.

Sujet 6 - Quel lien peut-on établir entre courage et inconscience ?

Il est question ici d'établir le lien entre courage et inconscience. En effet, certaines actions dangereuses peuvent relever du courage, mais sont souvent aussi considérées comme étant de l'inconscience par les personnes qui les observent de l'extérieur.

Est-il possible de confondre inconscience et courage ? Si l'on se réfère aux définitions, inconscience est le contraire de la conscience et le courage est indéniablement une qualité. Dans cette optique, n'est-ce pas paradoxal de relier deux notions contraires comme l'inconscience et le courage ? Analyser cette notion de courage et ce qu'elle suppose lorsqu'il s'agit de mettre sa vie en danger par exemple. Le courage est aussi synonyme de choix, de décisions, de mise en danger parfois ou même de souffrance. Indubitablement, il est lié à des situations qui peuvent être dangereuses. Évoquer également Aristote qui évoque la mort et la conscience de celle-ci quand il souhaite définir la notion de courage.

Sujet 7 - L'idée d'inconscience exclut-elle celle de liberté ?

Nous parlons ici d'inconscience et de liberté. Si un homme agit inconsciemment, alors est-il pleinement responsable de ses actes, et cela freine-t-il sa liberté mentale et physique ? Le sujet traite de deux idées, avec le verbe exclure qui est défini par « être non compatible avec ».

Parler tout d'abord de l'inconscient et de la liberté comme étant incompatibles. Ensuite, définir plus précisément l'inconscient et la liberté et remettre chaque notion en question, dépasser les idées préconçues. Analyser les récits freudiens, ou encore les écrits de Leibniz, qui évoque entre autres choses les perceptions insensibles.

Sujet 8 - L'inconscient est-il lié à la connaissance ?

Dans ce sujet, il s'agit de faire le lien entre inconscient et connaissance, et de savoir à quoi renvoie exactement le concept d'inconscient. En effet, il s'agit de définir quelles sont les informations qui ne peuvent accéder à la conscience, et donc comment il est possible de parvenir à comprendre cet inconscient. Le candidat devra définir les notions, et traiter tout d'abord l'inconscient comme quelque chose qui échappe à la connaissance. Ensuite, il est possible d'analyser l'inconscient comme une force qui peut être comprise, même de manière indirecte. Dans cette partie, analyser l'oeuvre de Nietzsche «  Par-delà le bien et le mal  ».

Étudier ensuite tous les moyens par lesquels il est possible d'avoir accès à son inconscient que ce soit par le corps et sa façon d'agir comme par le langage.

Sujet 9 - L'inconscient et la notion de responsabilité

Les notions ici sont celles d'inconscient et de responsabilité. À partir du moment où un homme utilise son inconscient pour excuser ses crimes ou plus généralement ses actes, peut-il être qualifié de responsable ? Par ailleurs, si l'homme fait des choses « inconsciemment », peut-il continuer à jouir de sa liberté ?

Définir précisément la notion de responsabilité, car il existe différentes formes de responsabilités, tout comme il existe différentes formes d'actes, répréhensibles ou non. La question est de savoir si le simple fait d'évoquer cette inconscience suffit à décharger l'être humain de sa responsabilité, qu'elle soit morale ou pénale. Si l'on admet qu'il existe un inconscient psychique, alors admet-on pour autant que l'homme puisse être tenu pour non-responsable de ses fautes ?

Sujet 10 - L'inconscient est-il un obstacle à la morale ?

La question ici est de savoir jusqu'à quel point l'inconscient et la morale sont liés.

Après avoir défini les deux termes d'inconscient et de morale, parler dans un premier temps de l'inconscient qui peut conduire à l'irresponsabilité, et donc plus probablement à des conséquences immorales. Est-ce que l'inconscient choque la morale puisque par définition, il n'est pas voulu pleinement ? Est-il possible de prendre comme excuse l'inconscient sans pour autant détruire toute forme de moralité ?

Partir sur deux postulats, avec une première partie stipulant que l'inconscient est effectivement un obstacle à la morale, car elle déresponsabilise l'humain. D'un autre côté, l'idée d'inconscient permettrait de mieux comprendre la nature de la morale.

L'inconscient est une notion que l'on retrouve fréquemment en philosophie. Elle est un concept à la fois ancien puisque la notion même d'inconscience remonte à l'Antiquité et elle est depuis lors analysée sous toutes ses formes par les philosophes ainsi que par les experts en psychologie et en psychiatrie.

Besoin d'un tuteur ? Nous pouvons vous aider !

Articles liés.

Les droits de douane

Les droits de douane - thèmes de mémoire

Bac 2023 : épreuves de spécialité, coup de pouce révision

Bac : épreuves de spécialité, coup de pouce révision

Dissertation sur le bonheur

Grand oral de philosophie : 5 sujets originaux sur le...

Articles récents

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

exemple dissertation philo inconscient

L’idée d’inconscient remet-elle en cause la liberté ?

image_pdf

I. Introduction : Définition de l’inconscient et de la liberté

L’inconscient et la liberté sont deux concepts fondamentaux en philosophie. L’inconscient, tel que défini par Freud, est une partie de notre esprit qui contient des pensées, des souvenirs et des désirs qui sont hors de notre conscience, mais qui influencent néanmoins nos comportements et nos décisions. La liberté, quant à elle, est généralement comprise comme la capacité de faire des choix indépendamment de toute contrainte extérieure. Cependant, la question se pose : si nos actions sont influencées par des forces inconscientes, sommes-nous vraiment libres ? Cette dissertation explorera cette question en examinant les implications de l’idée d’inconscient pour notre compréhension de la liberté.

II. L’inconscient : une force qui nous échappe

L’inconscient est une force mystérieuse et puissante qui opère en dehors de notre conscience. Freud a soutenu que l’inconscient est le siège de nos désirs refoulés, de nos peurs et de nos conflits internes. Ces forces inconscientes peuvent influencer nos actions de manière que nous ne comprenons pas toujours. Par exemple, nous pouvons agir de manière irrationnelle ou autodestructrice à cause de désirs inconscients que nous ne reconnaissons pas. De plus, l’inconscient peut influencer nos choix de manière subtile, en orientant nos préférences et nos désirs de manière que nous ne réalisons pas consciemment. Ainsi, l’inconscient est une force qui nous échappe, qui opère en dehors de notre contrôle conscient.

III. La liberté : un concept à redéfinir face à l’inconscient

Face à l’inconscient, notre compréhension traditionnelle de la liberté doit être repensée. Si nos actions sont influencées par des forces inconscientes, alors nous ne sommes pas entièrement libres de faire des choix indépendants. Cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes déterminés par notre inconscient, mais plutôt que notre liberté est conditionnée par des forces qui échappent à notre contrôle conscient. Cela peut sembler menacer l’idée de liberté, mais il est possible de concevoir une conception de la liberté qui tient compte de l’influence de l’inconscient. Par exemple, nous pourrions dire que nous sommes libres dans la mesure où nous sommes capables de reconnaître et de comprendre les forces inconscientes qui nous influencent, et de les intégrer dans notre processus de prise de décision.

IV. L’influence de l’inconscient sur nos choix et nos actions

L’inconscient influence nos choix et nos actions de diverses manières. Par exemple, nos désirs inconscients peuvent nous pousser à agir de manière que nous ne comprenons pas consciemment. De plus, nos peurs et nos conflits internes peuvent nous conduire à éviter certaines situations ou à agir de manière autodestructrice. Enfin, nos préférences et nos désirs peuvent être influencés par des forces inconscientes que nous ne reconnaissons pas. Par exemple, nous pouvons être attirés par certaines personnes ou certaines situations sans comprendre pourquoi. Ainsi, l’inconscient peut influencer nos choix et nos actions de manière subtile et puissante.

V. La liberté est-elle une illusion face à l’inconscient ?

Face à l’influence de l’inconscient, certains pourraient soutenir que la liberté est une illusion. Si nos actions sont déterminées par des forces inconscientes, alors nous ne sommes pas vraiment libres de faire des choix indépendants. Cependant, cette conclusion est trop hâtive. Bien que l’inconscient influence nos actions, cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes déterminés par lui. Nous pouvons reconnaître et comprendre les forces inconscientes qui nous influencent, et les intégrer dans notre processus de prise de décision. Ainsi, même si notre liberté est conditionnée par l’inconscient, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est une illusion.

VI. Conclusion : L’inconscient et la liberté, une cohabitation possible ?

En conclusion, l’idée d’inconscient remet en cause notre compréhension traditionnelle de la liberté, mais ne la rend pas nécessairement obsolète. Bien que l’inconscient influence nos actions, nous pouvons reconnaître et comprendre ces influences, et les intégrer dans notre processus de prise de décision. Ainsi, même si notre liberté est conditionnée par l’inconscient, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est une illusion. Au contraire, une compréhension plus profonde de l’inconscient peut nous aider à exercer notre liberté de manière plus authentique et plus éclairée.

Autres dissertations à découvrir :

  • Dissertations
  • L'inconscient

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

La Boîte à Bac

La Boîte à Bac

Le Bac, c'est dans la Boîte !

exemple dissertation philo inconscient

L’Inconscient – Bac de Philosophie

exemple dissertation philo inconscient

L'Inconscient - Bac de Philosophie

L’Inconscient est l’une des 17 notions abordées au Bac de Philosophie. Pour réussir ton commentaire ou ta dissertation, il est primordial de maîtriser cette notion.

Comme Freud le pensait, le rêve est considéré comme la voie royale pour accéder à l’inconscient. Avec Elie, nous avons décidé de réfléchir avec vous sur cette notion. Dans cette vidéo, vous découvrirez :

I. Ce qu’est l’inconscient et les problématiques liées à cette notion ; 

II.Quand l’inconscient est véritablement apparu ; 

III. Qui sont les détracteurs de l’inconscient ? ; 

IV. En quoi l’inconscient limite notre liberté et notre connaissance ; 

V.  Ce que la théorie de l’inconscient apporte à nos vies.

Mais voyons tout d’abord ce qu’est l’inconscient et les problématiques qu’il soulève.

I. DÉFINITION ET PROBLÉMATIQUES

Théorisé par Freud, l’inconscient est une entité présente dans le psychisme humain qui cohabite avec la conscience. Sa présence explique que nous agissons parfois sans connaître l’origine de nos motivations. Il est le lieu où naissent les pulsions de vie et de mort, lesquelles sont mues par le principe de plaisir avant de se heurter au principe de réalité.

Le principe de plaisir est ce qui motive toutes nos tendances et nos désirs, lesquels sont un concentré d’énergie qui cherche à se satisfaire afin de soulager la tension exercée par ce trop plein. Quant au principe de réalité, c’est une force contraire qui a intégré tous les interdits sociaux et parentaux, et qui cherche à faire taire certaines de nos pulsions, souvent incompatibles avec une vie sereine en société.

Mais si ma conscience, qui me permet de connaître qui je suis et le monde extérieur, n’est pas seule dans mon esprit, comment pourrais-je rester transparent à moi-même ? Ou plus simplement, comment pourrais-je me connaître véritablement ? Et comment connaître mon inconscient qui, par définition, n’est pas connaissable ?

C’est la première problématique soulevée par ce sujet. D’autre part, si mes actes sont déterminés par une force inconsciente dont je n’ai pas connaissance, comment puis-je rester libre ? C’est la deuxième problématique soulevée par la notion.

On voit donc que la notion d’inconscient soulève deux problèmes : le premier relatif à la connaissance et le deuxième relatif à la liberté. Mais voyons plutôt comment on peut essayer de dépasser ces problèmes, en commençant par voir quand l’inconscient est véritablement apparu.

II. QUAND EST VÉRITABLEMENT APPARU L’INCONSCIENT ?

Bien que le terme “inconscient” apparaisse vers 1820 et que l’idée soit déjà présente dans la réflexion, le terme ne surgit dans la philosophie occidentale que vers la seconde moitié du XIXe siècle. Descartes affirmait que « je suis une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser », ce qui rendait inévitable l’interrogation sur la constitution du psychisme. Rapidement, les penseurs se sont questionnés sur les différents états tels que la non-conscience, ou l’inconscience et autres états psychiques.

Leibniz a ainsi élaboré la théorie des petites perceptions , selon laquelle notre conscience ne peut accéder à certaines perceptions. Pour le philosophe, les petites perceptions sont comme inconscientes, en-deçà de toute aperception ou connaissance claire. Ainsi, quand j’entends le bruit des vagues, je ne perçois pas le son des milliards de petites gouttes d’eau qui s’entrechoquent ou bien lorsque j’entends un morceau de Beethoven, je ne distingue pas la totalité des instruments.

Un autre précurseur de l’idée d’inconscient, Schopenhauer , évoque la notion du vouloir vivre. Le philosophe a identifié une sorte de volonté intérieure désirante qui conduit l’Homme à vouloir et est également la cause de son individuation, son illusion et de sa souffrance . À la même époque et de façon plus optimiste, Nietzsche parle de la volonté de puissance, une force vitale que la morale ne cesse de vouloir mettre au pas . Il identifie également dans le corps des pulsions positives et négatives qui s’entrechoquent et engendrent l’énergie vitale des hommes et des femmes.

La notion d’inconscient ne prendra toutefois le sens singulier qu’on lui attribue aujourd’hui qu’avec Freud au XX e siècle et la naissance de la psychanalyse. Élève de Charcot et médecin spécialisé dans les maladies nerveuses, Freud constate que des malades présentent des maux physiques qui n’ont pas d’origine biologique ou organique. Il en déduit que si l’origine du mal n’est pas corporelle, elle ne peut être que psychique . Pour lui, il paraît indiscutable que le corps traduit de façon symptomatique ce que l’esprit ou la conscience ne parvient pas à concevoir.

Pour illustrer cela, Freud analyse le cas d’Elisabeth, sa patiente de 29 ans qui souffre de douleurs aux jambes qu’aucun médecin ne peut soigner. Après avoir pratiqué une auto-analyse, Freud et la patiente se rendent compte que la jeune femme est amoureuse de son beau-frère. Les douleurs apparaissent d’ailleurs lors d’une promenade avec ce dernier. Freud comprend que la haute moralité d’Elisabeth l’a empêchée de prendre conscience de ce sentiment amoureux, et que les douleurs disparaissent une fois que la jeune femme en est consciente.

Freud considère qu’il y a un désir inconscient qui s’exprime dans le corps lorsque la conscience ne peut pas valider ce désir. Cela signifie que dans l’esprit figure autre chose que la conscience, comme le souligne le psychanalyste lorsqu’il évoque les rêves , les lapsus et les actes manqués . Les associations d’idées, la paramnésie et l’impact des images subliminales sont également des exemples de manifestations de l’inconscient.

Freud est considéré comme le véritable théoricien de l’inconscient. Pour lui, les rêves, les lapsus et les actes manqués sont des preuves de son existence . Il a inventé la psychanalyse, méthode imparable pour accéder à l’inconscient et soigner des maux sans cause organique. 

III. QUI SONT LES DÉTRACTEURS DE L’INCONSCIENT ?

La théorie de Freud, apparue au début du XX e siècle, n’a pas manqué de rencontrer de nombreux opposants. Parmi ceux-ci se trouvent les existentialistes, avec en tête de file Jean-Paul Sartre . Celui-ci a bâti son système philosophique sur l’idée que l’homme est libre et responsable. En démontrant que l’homme est animé par des pulsions qu’il ne peut maîtriser, Freud a remis en question les théories des existentialistes.

Pour expliquer sa théorie, Freud avait créé une première topique , une représentation imagée de l’appareil psychique. Selon lui, notre esprit est composé de trois instances : l’inconscient tout en bas, le préconscient au milieu et le conscient qui se trouve au sommet . Dans l’inconscient se trouvent nos pulsions et l’origine de nos désirs. Cependant, notre esprit possède un censeur , le gardien, qui refoule tous les désirs inacceptables. Ces désirs peuvent parfois arriver à notre conscience par des moyens détournés tels que le rêve, le lapsus ou encore l’acte manqué.

Le gardien est précisément ce qui permet à Sartre de contester la théorie de Freud . Selon l’existentialisme, il est inconcevable qu’un élément conscient soit présent dans l’inconscient, ce qui serait contradictoire en philosophie où l’on n’accepte pas la contradiction.

Freud, pour dépasser la critique de Sartre, a élaboré une seconde topique dans laquelle la figure du gardien a disparu . Désormais, l’esprit est divisé en trois instances : le ça – l’inconscient -, le moi et le surmoi – l’intériorisation de tous les interdits sociaux et parentaux.

Malgré cette nouvelle topique, Sartre continuera à associer l’inconscient à la mauvaise foi . Selon sa pensée, l’Homme peut toujours choisir librement, invoquer l’existence d’un inconscient qu’il ne maîtrise pas serait une façon de se déresponsabiliser et de chercher des excuses.

D’autres penseurs ont également remis en question la théorie de l’inconscient. Alain considère que la volonté libre ne peut que s’exercer librement et que toute pensée qui tend à diminuer cette volonté de vouloir rapprocher l’Homme de l’animal doit être suspectée. Karl Popper reproche à la psychanalyse et à la théorie de l’inconscient leur manque de scientificité , par leur irréfutabilité . Il conteste également le fait que les observations cliniques soient suffisantes pour prouver l’existence de l’inconscient, car elles sont interprétées à la lumière de théories . Pour lui, la théorie freudienne est un dogme , une pseudo-science.

Cependant, Popper ne rejette pas complètement le travail de Freud et Adler. Il considère que cela pourrait devenir le point de départ d’une science psychologique testable, mais pour l’instant, ce ne sont que des intuitions.

En somme, différentes critiques ont été formulées à l’encontre de la théorie de l’inconscient. Mais il est intéressant de se pencher sur la façon dont notre inconscient limite notre liberté et notre connaissance.

IV. L’IMPACT DE L’INCONSCIENT SUR NOTRE LIBERTÉ ET NOTRE CONNAISSANCE

Tout d’abord, la théorie de l’inconscient implique une acceptation difficile . En admettant l’existence de l’inconscient, l’Homme est contraint d’accepter une nouvelle blessure narcissique . En effet, en reconnaissant que l ’Homme n’est pas « le maître dans sa propre maison » , Freud parle d’une troisième blessure narcissique que l’Homme doit subir.

Freud considère que la science a infligé 3 blessures à l’humanité :

  • Copernic a informé l’Homme que la terre n’est pas le centre de l’univers,
  • Darwin a montré que l’Homme descendait du singe,
  • Freud a révélé que beaucoup de nos motifs étaient inconscients.

En adhérant à la théorie de l’inconscient, on admet que des mécanismes inconnus nous contrôlent, et que notre connaissance de nous-mêmes est limitée. Ce constat est particulièrement flagrant dans certains comportements névrotiques ou psychotiques. Le refoulement de désirs dans l’inconscient empêche l’accès à notre propre connaissance .

Le complexe d’Œdipe illustre cette limitation de la connaissance de soi. L’enfant voue souvent un amour passionné au parent du sexe opposé. Cependant, pour renoncer à ce désir, il le refoule dans son inconscient. Ainsi, une fois adulte, il a probablement oublié cet amour passionné qu’il vouait à son parent.

En admettant l’existence de l’inconscient, l’Homme perd également une partie de sa responsabilité . Il devient affaibli, décentré, et ne peut plus jouir d’une connaissance totale de lui-même. Ce constat pose des problèmes à des philosophes comme Alain ou Sartre, qui ont fondé tout leur système sur la liberté et la responsabilité. De plus, dans le domaine judiciaire, l’accusé peut invoquer la folie pour diminuer sa peine, ce qui remet en question la notion de responsabilité.

Cependant, la théorie de l’inconscient ne doit pas être considérée comme un obstacle à la liberté. Le libre arbitre suppose de posséder une conscience totalement indéterminée, alors que la liberté peut négocier avec certains obstacles ou une certaine forme de détermination. La vie est faite d’obstacles, mais la liberté consiste à chercher et trouver des moyens pour les dépasser.

En admettant l’existence de l’inconscient, il est possible de trouver des solutions pour le dépasser. 

Aussi voyons maintenant la valeur apportée à nos vies par la théorie de l’inconscient.

V. LES APPORTS DE LA THÉORIE DE L’INCONSCIENT SUR NOS VIES

La théorie de l’inconscient a permis la mise au point d’une méthode sérieuse pour éclairer certaines zones de notre inconscient : la psychanalyse . Bien que souvent longue, parfois onéreuse et considérée par certains comme une pseudo-science, la psychanalyse a réussi à résoudre certains maux, comme la disparition des symptômes de la patiente de Freud, Elisabeth.

La psychanalyse repose sur le principe que le patient rencontre un psychanalyste dans un cabinet et, allongé dans une position favorable à l’ absence de censure verbale , utilise la parole et le transfert pour ramener à la conscience des éléments refoulés . Le patient est encouragé à parler librement, à associer des idées et à interpréter des rêves jusqu’à comprendre l’origine de ses maux. La prise de conscience des désirs refoulés favorise la disparition du symptôme, offrant ainsi la possibilité de vivre mieux et plus librement.

La psychanalyse offre également une opportunité pour donner un sens à nos rêves , même s’ils sont parfois incompréhensibles ou délirants. Selon Freud, elle est la “voie royale d’accès à l’inconscient”, car en parlant de nos rêves avec un psychanalyste et en associant certains éléments, nous pouvons accéder à nos pensées réelles par-delà la censure de l’inconscient.

La découverte de l’inconscient a également renouvelé la création artistiqu e, notamment avec le surréalisme qui cherche à exprimer l’inconscient dans les créations. Le surréalisme a permis la naissance de l’ écriture automatique , une technique d’écriture sans censure ni rationalité, ni morale ni esthétique. Salvador Dali a ainsi peint ses rêves les plus fous, ainsi que des sujets tabous pour l’époque tels que la scatologie, l’homosexualité et la masturbation. Freud a également mis au point une méthode pour expliquer les œuvres d’art, en soulignant que l’art est lié à la sublimation et à la déviation des désirs sexuels des objectifs de reproduction .

En somme, la théorie de l’inconscient offre de nombreux apports à nos vies, de la possibilité de résoudre nos maux psychiques à la découverte de nouvelles formes d’expression artistique. 

exemple dissertation philo inconscient

Vidéos de méthodologie

26 vidéos pour apprendre à rédiger un commentaire, une dissertation et préparer l’oral de français.

Accès aux 26 vidéos de méthodologie

exemple dissertation philo inconscient

Commander pour ce compte

Ajouter au panier

Commander une clé d'activation pour un autre utilisateur

Aperçu de la confidentialité

Les cookies fonctionnels aident à exécuter certaines fonctionnalités telles que le partage du contenu du site Web sur les plateformes de médias sociaux, la collecte de commentaires et d'autres fonctionnalités tierces.

Les cookies de performance sont utilisés pour comprendre et analyser les principaux indices de performance du site Web, ce qui contribue à offrir une meilleure expérience utilisateur aux visiteurs.

Les cookies analytiques sont utilisés pour comprendre comment les visiteurs interagissent avec le site Web. Ces cookies aident à fournir des informations sur les mesures du nombre de visiteurs, du taux de rebond, de la source du trafic, etc.

Les cookies publicitaires sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités et des campagnes marketing pertinentes. Ces cookies suivent les visiteurs sur les sites Web et collectent des informations pour fournir des publicités personnalisées.

Les autres cookies non classés sont ceux qui sont en cours d'analyse et qui n'ont pas encore été classés dans une catégorie.

La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

L’Inconscient en philosophie : Cours, Définitions et Citations

Sigmund Freud

Qu’est-ce que l’inconscient ? (Freud, Lacan, Leibniz)

La pensée classique n’a pas reconnu l’existence de l’inconscient . Descartes, en effet, identifiait conscience et psychisme. Le mérite du philosophe allemand Leibniz une première théorie de l’inconscient grâce aux petites perceptions. A l’époque moderne, Freud va montrer la pleine légitimité de cette notion, désormais définie à partir du refoulement. D’abord considéré comme adjectif, l’inconscient s’entend d’un individu qui ne possède pas de conscience, mais c’est aussi, toutes choses qui échappent à la conscience. Comme nom désormais, il s’entend du caractère de ce qui n’est plus actuellement conscient, ou qui n’est pas susceptible de le devenir. C’est, en effet, l’ensemble des faits psychiques échappant à la conscience .

Dans les « Méditations métaphysiques », Descartes finit par procéder à la réunion de l’esprit et du corps, réunion qui vient expliquer l’interaction de l’un sur l’autre. Il tient pour exemple de cette coexistence les sensations de douleur et de faim, sensations physiques qui viennent troubler le bon fonctionnement de la pensée. Lorsque le corps souffre la pensée est troublée et inversement.

En prolongement de cette réunion de l’âme et du corps, le texte « Une jeune fille louche » fournit une nouvelle approche de la conscience. Par cet exemple, Descartes décrit le phénomène suivant : par la mise en présence d’un sujet dont les caractéristiques ont affecté ma conscience par le passé, l’affection éprouvée dans cette expérience passée peut ressurgir dans le présent face à un nouveau sujet ressemblant. Ce phénomène conduit ainsi à devoir s’interroger sur la relation que la conscience entretient avec la mémoire en même temps que ce type de fonctionnement révèle certaines zones d’ombre au sein même de la conscience.

Problématique : Les questions suivantes s’imposent : la conscience peut-elle tout expliquer du psychisme ? La conscience n’est-elle pas lacunaire ? Si les pensées viennent à moi quand elles le veulent et non quand je le désire (selon Nietzsche), n’existe-t-il pas un phénomène psychique qui échappe à la conscience ?

Cours détaillé sur l’inconscient:

L’inconscient : une simple lacune de la conscience

La question de l’inconscient : la question des perceptions insensibles.

Leibniz : « Nouveaux essais sur l’entendement humain ».

Leibniz tente un compromis entre le rationalisme de Descartes et l’empirisme de Locke. Selon Leibniz, l’expérience ne nous fournit aucune idée mais elle développe nos capacités.

L’expérience chez Leibniz : elle est constituée par l’observation des objets externes (donc l’expérience se fait par les sens) et par l’opération combinée de l’âme (la réflexion). Leibniz est l’un des premiers penseurs à observer le phénomène inconscient et il va définir l’inconscient comme une faille de la conscience, une faiblesse de cette dernière qui ne peut distinguer toutes les perceptions qu’elle reçoit. Toute réalité psychique demeure en nous et reste imprimée dans notre esprit. Mais toutes ces réalités ne sont pas discernées par notre conscience. Ces perceptions imperceptibles, Leibniz les nomment « perceptions inconscientes ».

Il s’agit d’une infinité de petites perceptions qui sont trop petites et trop nombreuses pour parvenir à être distinguées et discernées par l’esprit. En cela, Leibniz s’oppose à Descartes car là où Descartes ne voyait qu’un mécanisme du cerveau, un fonctionnement physique (des plis dans le cerveau) Leibniz voit un phénomène psychique. A l’opposé de ces perceptions inconscientes se trouve l’aperception : perception dont on a conscience.

Les perceptions inconscientes ne peuvent être perçues comme une unité par l’esprit.

 « Toutes les perceptions ont leur effet, mais tous les effets ne sont pas toujours notables » « En un mot, c’est une grande source d’erreur de croire qu’il n’y a aucune perception dans l’âme que celles dont on s’aperçoit » Leibniz)

Dans ce texte, Leibniz utilise l’exemple du bruit de la mer pour illustrer le phénomène des petites perceptions, dites « perceptions insensibles ». Lorsque l’on écoute le bruit de la mer, le son semble unique alors qu’il est un assemblage de tous les sons produits par chacune des milliers de vagues en mouvement et qui constitue le son unique. Or, pour avoir la perception de ce son unique, il faut bien que nous ayons accès à tous les petits sons qui le composent quoique chaque petit son de chaque petite vague soit confondu avec l’assemblage de tous les sons de toutes les vagues. Si la vague était seule mon esprit ne pourrait rien percevoir.

Leibniz prend un autre exemple pour illustrer ce phénomène : celui du bruit d’un moulin proche d’une habitation. L’habitude provoquée par l’entente du son du moulin fait que l’on n’y prête plus attention au point de ne plus l’entendre tant il est incorporé. Ce n’est que lorsque le moulin cesse de fonctionner que l’on se surprend à ne plus l’entendre et donc à faire attention à sa présence. Toutes les perceptions nous atteignent par-delà l’attention que l’on y prête, par-delà la conscience que l’on en a : « On ne serait jamais réveillé par le plus grand bruit du monde, si on n’avait quelque perception de son commencement ». Les petites perceptions tiennent donc une place prépondérante dans notre psychisme.

  • Elles tiennent une place importante dans la sensibilité en ce qui concerne la perception : dans la perception les images sont claires dans leur ensemble mais confuses dans leurs parties.
  • Elles tiennent une place importante quant au temps : chaque petite perception est liée à celle qui la précède (le passé) et également liée à chaque perception qui la suit (perception à venir).
  • Elles tiennent une place importante dans l’identité de l’individu : les perceptions inconscientes marquent l’individu (s’impriment dans son esprit), elles le constituent. L’homme est donc constitué par ces perceptions insensibles qui l’ont marqué par le passé et qui font qu’elles s’intègrent également dans son état présent.

Tout est donc lié dans le sujet pour autant que le sujet parvienne à être conscient de toutes ces liaisons en lui. Nous pensons à quantité de choses en même temps mais notre attention ne porte la plupart du temps que sur nos pensées les plus distinctes. Si nous devions être attentifs à tout, il faudrait prendre en considération tout ce qui se produit lors d’une perception ou d’une pensée. Phénomène impossible. Cette attention limitée ne remet pas en cause le fait que tout demeure en nous, en notre mémoire. Elle signifie seulement que le sujet ne peut se remémorer toutes les perceptions et expériences vécues. Dans l’esprit, rien n’est oublié et pourtant tout ne revient pas nécessairement à la conscience.

Avec Leibniz, l’inconscient prend une place importante dans la constitution du psychisme : il existe des perceptions inconscientes et elles constituent l’identité du sujet au même titre que les perceptions conscientes. Seulement, l’inconscient ne signifie ici que ce qui est « non conscient ». L’inconscient n’est compris que comme la négation de la conscience, comme une faiblesse de celle-ci à parvenir à embrasser la totalité des perceptions infimes et multiples auxquelles elle fait face. Avec Freud et la théorisation de l’inconscient, l’inconscient va devenir une instance psychique à part entière, instance qui donne lieu à une nouvelle topique (une nouvelle topographie). L’inconscient devient un nouveau lieu dans la psychisme, lieu qui se détermine par une activité autonome, dynamique, active. Mais cette nouvelle définition du psychisme n’est pas sans conséquence. La définition traditionnelle de l’homme par la conscience et le libre arbitre est ébranlée dans ses fondements. De plus, la théorisation de l’inconscient est l’ultime blessure narcissique dont l’homme doit faire l’épreuve.

L’inconscient : une force dynamique qui remet en question la définition traditionnelle de l’homme.

L’inconscient : la troisième blessure narcissique imposée à l’homme..

Les trois blessures :

  • Avec Copernic, l’homme subit sa première blessure narcissique : la Terre n’est plus au centre de l’univers, elle n’en est qu’une parcelle insignifiante.
  • Darwin inflige à l’homme sa seconde blessure narcissique. En effet, avec Darwin, l’homme comprend qu’il n’est plus un être singulier dans l’ordre de la création, il n’est qu’une des formes dans la multiplicité animale.
  • Avec Freud, l’homme est confronté à sa troisième blessure narcissique : avec la théorie de l’inconscient, l’homme ne peut plus se définir par la seule conscience. Il y a, en lui, des désirs qui se trament, qui s’agitent et qui parfois le débordent. Il y a en lui des pulsions qui peuvent provoquer la ruine de la conscience : « Le Moi n’est pas maître en sa propre maison ».

L’hypothèse de l’inconscient : l’homme est dépossédé de lui-même.

Si la conscience se définit comme la distance qui permet à l’homme de penser le monde et de se penser lui-même, si cette distance imposait à l’homme la nécessité de répondre de ses actes et de lui-même, l’inconscient vient troubler cette dimension même et donc peut remettre en question le problème du jugement moral et de la responsabilité. Si l’inconscient signifie qu’il y a en l’homme des désirs inavoués, refoulés qui peuvent déborder la conscience, l’homme est comme dépossédé de lui-même, dépossédé de son libre arbitre car ce dernier en parviendrait pas à canaliser ce que l’inconscient peut provoquer. La définition même de l’identité est à interroger à nouveau. Comprendre l’inconscient, c’est ainsi approcher l’homme à partir de ce que le psychisme indique quant à son caractère lacunaire et défaillant face à une instance dynamique et active.

« Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix » (Freud)

Qui est Freud ?

Freud est avant tout un clinicien. Il fut formé à Paris dans le service de Charcot, médecin spécialiste des maladies nerveuses. Le premier constat de Freud est édifiant : certains malades (dont les membres sont paralysés) ont un comportement irrationnel et pourtant ne présentent aucun trouble d’origine biologique, aucune maladie organique. Freud en déduit que la source de ces pathologies est à chercher dans une autre origine que celle organique : si la source n’est pas organique, elle ne peut être que psychique. Il y a psychiquement quelque chose qui se dit au travers de différents symptômes, quelque chose que la conscience ne peut dire et qui se traduit par une somatisation. Il y a psychiquement quelque chose qui veut se dire mais que la conscience ne peut avouer et qui se traduit par le corps. Si dans le psychisme, il y a une instante qui met en péril la conscience, cela signifie que cette instance a une activité qui lui est propre, un dynamisme, un fonctionnement interne étranger et différent de celui qui définit la conscience. L’hypothèse de l’inconscient répond donc d’une nécessité clinique afin d’expliquer des phénomènes psychiques qui échappent à la conscience mais qui pourtant font sens. Exemple : Anna O.

  • L’inconscient chez Freud
  • L’inconscient : une réalité positive et dynamique.

Placer l’inconscient au même rang que la conscience quant à la force de l’activité signifie que toute activité psychique fait sens, elle est toujours porteuse de signification. Les pensées conscientes et les pensées inconscientes font toutes les deux sens. La découverte de l’inconscient s’inscrit donc dans une nouvelle topographie du psychisme : à côté de ce que la conscience dit, il y a parfois quelque chose d’autre qui la déborde : ex : les lapsus, les actes manqués. Derrière le Moi conscient se cache le ça qui se dit. Mais ce qui se dit à côté  joue un jeu incessant entre présentation et dissimulation.

Le psychisme redéfini

Ce que la conscience exige, l’inconscient ne peut s’y résoudre, ce que l’inconscient désire, la conscience ne peut l’accepter.

Le psychisme se compose du ça, de moi et du surmoi.

Freud : « Dans l’inconscient, il n’y a que des contenus plus ou moins fortement investis. Il y règne une plus grande mobilité des intensités d’investissement ».

Le ça : l’inconscient. Il renvoie aux désirs inconscients, aux pulsions sexuelles et d’autoconservation. Dans l’inconscient, il n’y a pas d’interdits, pas de doutes, pas de certitudes, pas de négations, pas de temps (car le temps est sans effet sur les pulsions). Son seul principe est le principe de plaisir.

Le surmoi : c’est l’inconscient lui aussi. Il se forme par l’intériorisation des interdits sociaux et parentaux. C’est lui qui installe la censure, le refoulement des représentations attachées aux pulsions quand elles menacent la construction du sujet.

Le moi : il appartient pour une part à l’inconscient et pour l’autre part au conscient. Il demeure le pole conscient du sujet, de la personnalité. Le moi joue un rôle de médiateur dans le conflit du moi et du surmoi. Il n’est donc pas autonome car il met en place des mécanismes de défense inconscients grâce auxquels il résiste à l’apparition du refoulé. Avec Freud, le moi devient en partie conscient : l’homme ne peut plus être pensé seulement à partir de la conscience et de l’opposition entre la conscience et le corps. La relation entre conscience et inconscient signale deux instances qui s’interpénètrent.

Quelques définitions

  • Pulsions  : poussées énergétiques par lesquelles le corps tend vers un but : désirs.
  • Résistance  : force dynamique empêchant les phénomènes inconscients de devenir conscients.
  • Refoulement  : opération psychique à partir de laquelle un sujet repousse dans l’inconscient certaines représentations susceptibles de procurer du déplaisir. Il tient un rôle majeur dans le psychisme et dans son équilibre.
  • Refoulé  : la production du refoulement.
  • sublimation : concept essentiel chez Freud mais très controversé. Il décrit le processus par lequel des pulsions d’origine sexuelle se dirigent vers des idéaux considérés comme intellectuellement supérieur, idéaux qui ont l’air très étrangers aux pulsions sexuelles mais qui n’en sont que l’expression idéalisée.
  • L’inconscient est régi par le principe de plaisir.
  • La conscience est régie par le principe de réalité
  • Eros : l’amour, la pulsion de vie.
  • Thanatos : la mort, l’instinct de mort.

Dans le psychisme ; il n’y a donc que deux instincts fondamentaux, Eros qui veut conserver et accroitre, Thanatos qui veut détruire.

Mais si l’homme ne se réduit plus à la seule conscience, si l’inconscient place le corps comme central parce que soumis aux pulsions, cette approche n’est pas sans conséquence. Une crainte apparait chez certains penseurs quant aux conséquences de la découverte de l’inconscient. Cette peur : la réduction de l’homme au plus proche de l’animalité et ainsi le penser comme davantage déterminé par le corps que pas la conscience.

L’inconscient : un risque de déresponsabilisation de l’homme.

Alain : « Eléments de philosophie »

Chez Alain:

  • L’âme est un principe spirituel qui maîtrise les passions et le corps.
  • La conscience se définit par la réflexivité, la conscience de soi.
  • La volonté définit un choix réfléchi qui perdure et se distingue de la velléité (l’essai d’un vouloir qui ne se tente qu’une seule fois).

Pour Alain, l’inconscient est un « personnage mythologique », un second moi posé à côté du moi qu’est l’âme. Or cette place donnée à un second moi engendre une inquiétude chez Alain. En effet, la pensée a traditionnellement défini l’homme à partir de la notion d’esprit, d’âme, de conscience. Or, poser l’hypothèse de l’existence de l’inconscient indique une définition nouvelle de l’homme, définition que la philosophie a régulièrement considérée comme moins digne que l’esprit : le corps. Or, penser l’homme relativement au corps signifie observer l’homme à partir de son appartenance à l’ensemble du vivant et du monde de l’animalité.

De plus, dire que le corps tient une place tout aussi importante que celle qu’occupe l’esprit et ceci quant à sa force et son dynamisme, implique une remise en question de la notion de liberté et de responsabilité.

« L’inconscient est donc une manière de donner dignité à son propre corps » (Alain)

C’est donner au corps, au second moi un pouvoir sur le premier moi (l’esprit). Selon Alain, ceci reviendrait à faire preuve d’une faute morale car fondée sur une lecture du corps qui ferait ombre à l’âme.

Sartre : l’inconscient : ce qui procède de la mauvaise foi. L’Etre et le Néant.

Sartre interroge le caractère soi-disant inconscient du phénomène de censure de la psychanalyse et lève la contradiction suivante : pour que la censure soit censure, donc pour que la censure fasse blocage, il faut nécessairement que la censure ait identifié ce face à quoi elle veut s’opposer pour distinguer ce qui sera refoulé de ce qui sera accepté. Donc la censure est consciente car elle identifie et distingue. La censure ne peut donc pas être inconsciente. De plus, la conscience, pour exercer son rôle de censure est nécessairement consciente d’elle-même en tant que pouvoir de censure. Ainsi, une censure qui se dit inconsciente d’elle-même est une censure qui refuse de se regarder en face, une censure de mauvaise foi, une censure qui se ment à elle-même. Selon Sartre, le système freudien est donc remis en question.

La psychanalyse n’a, selon Sartre, œuvré qu’à supprimer la mauvaise foi d’une conscience qui ne veut pas se reconnaitre dans ses propres pensées et en assumer la responsabilité pour la remplacer par l’hypothèse de l’existence d’une instance psychique (l’inconscient) qui n’a aucune réalité.

La découverte de l’inconscient apparait ainsi comme un phénomène majeur dans la définition du psychisme humain. Bien plus qu’une simple découverte, l’inconscient engendre la nécessaire relecture de l’homme et de sa relation avec la conscience, le libre-arbitre, la liberté…La psychanalyse, avec la découverte de l’inconscient a ainsi engendré une nouvelle approche de l’homme à partir de la place du corps. On peut penser à la phrase de Merleau-Ponty : « Avec la psychanalyse, l’esprit passe dans le corps comme inversement le corps passe dans l’esprit ». Mais cette valeur donnée au corps est aussi ce qui ébranle sérieusement de nombreuses certitudes philosophiques admises et qui avec la découverte de l’inconscient vacillent dans leurs fondements. L’homme subissant des pulsions inconscientes qui parfois le troublent peut-il encore être défini par le libre arbitre ? Si l’homme est un être de désirs peut-il en être le maître ?

Définitions de Philosophes de la théorie de l’inconscient :

– « Nous réservons le nom d’inconscient aux faits psychiques refoulés, c’est-à-dire dynamiquement inconscients. »

– « L’inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la réalité du monde extérieur, et la conscience nous renseigne sur lui d’une manière aussi incomplète que nos organes des sens sur le monde extérieur. »

– « L’inconscient est cette partie du discours concret en tant que transindividuel, qui fait défaut à la disposition du sujet pour rétablir la continuité de son discours conscient.

– “L’inconscient est le discours de l’Autre.”

– « Dans notre vie commune, nous avons conscience, mais nous n’avons pas conscience d’avoir conscience ; bien des choses, ne fût-ce que les corporelles, sont en nous inconscientes, par exemple les opérations vitales nécessaires à notre conservation, qui sont en nous sans que nous ayons conscience de leur fonctionnement précis, telle que la science est seule en mesure de nous faire connaître. Sur le plan de l’esprit, il est en nous également bien des réalités que nous ignorons. » (Phénoménologie de l’esprit)

« Il y a mille marques qui font juger qu’il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion, c’est-à-dire des changements dans l’âme même, dont nous ne nous apercevons pas. »

“L’inconscient est une méprise sur le Moi , c’est une idolâtrie du corps” ( Alain et la critique de l’inconscient freudien )

“L’inconscient n’est que la mauvaise foi personnifiée” (article sur Sartre et sa dénonciation de l’inconscient )

You may also like

Le Corps en philosophie

Le Corps en philosophie

La liberté en philosophie

La liberté en philosophie

Le radicalisme philosophique.

Existentialisme : Définition

Existentialisme : Définition

La Religion en Philosophie

La Religion en Philosophie

La Culture en philosophie

La Culture en philosophie

exemple dissertation philo inconscient

L’inconscient est le réservoir des pulsions et de tout le contenu psychique refoulé, en particulier les désirs de l’enfance. Il est mû par la recherche d’un plaisir au détriment du sens réel. Les pulsions de l’inconscient sont particulièrement mobiles et plastiques et tendent à faire irruption dans la conscience et à s’actualiser en conduites. Le préconscient renferme l’ensemble des données psychiques qui ne sont pas actuellement présentes à la conscience(souvenirs, connaissances,habitudes)mais peuvent en droit le devenir à l’appel de la volonté. Entre l’inconscient et le préconscient se trouve une barrière, la censure, qui ne laisse passer les désirs inconscients dans le préconscient qu’après les avoir transformés ou déguisés. Sinon, elle les refoule. Cette censure s’exerce d’ailleurs également entre le préconscient et le conscient; elle se relâche dans le rêve, d’où l’importance de celui-ci comme instrument d’analyse.

exemple dissertation philo inconscient

L’inconscient a été inventé par Schopenhauer, pourquoi ne pas l’avoir cité ?

exemple dissertation philo inconscient

slt je veux les cours de philosophi termindl

exemple dissertation philo inconscient

L’inconscient est un enregistrement d’actions (de situations) que notre cerveau à enregistrer depuis la naissance. Bon ou mauvais et selon la situation de notre vie aujourd’hui (le moment où l’action se passe ) notre corps réagit à la situation comme si nous étions encore dans le passé. Ceci sans volonté réel de notre part. Pourquoi certaines personnes nous tombe sur les nerfs sans les connaître ou a-t-on une réaction violente en présence d’un autre ! Pensé au stress poste traumatique, je le vie, je peux en parler en connaissance de cause.

exemple dissertation philo inconscient

Slt,moi je veux les sujets des bacs

exemple dissertation philo inconscient

Moi je veux les sujets du BAC et leurs corrigés

exemple dissertation philo inconscient

J’ai adoré

Je parle pas tro bien l’anglais

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.

Rechercher dans ce blog

Annales | sujets | corrigés | bac.

Annales, sujets, corrigés et conseils pour passer son baccalauréat en toute confiance.

Philo - Dissertation Corrigée - La Conscience

  • Obtenir le lien
  • Autres applications

Philosophie terminale la conscience

Sujet: Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

  • Une introduction
  • Un développement en trois parties (thèse, antithèse, synthèse)
  • Une conclusion

Les étapes de la dissertation

1. analyse du sujet et des termes du sujet:, 2. s'interroger sur le sujet, 3. mobilisation des connaissances:, repères: , les repères et distinctions sont des éléments importants dans votre copie. ils permettent une meilleure  rédaction de ton devoir. attention cependant à ne pas trop en utiliser. ici, on pourra employer les suivants: média et immédiat identité, égalité, différence objectif, subjectif, intersubjectif, mobiliser des connaissance, des exemples et des citations:, 4. trouver une problématique:, 5. elaborer un plan en 3 parties:.

  • Partie 1 : la conscience rend possible la connaissance de soi.
  • Partie 2 : l'hypothèse de l'inconscient remet en cause une connaissance parfaite de soi.
  • Partie 3 : c'est notamment grâce à la médiation d'autrui que l'on apprend à ce connaître.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog, philo - explication de texte - corrigée - kant - la conscience.

Image

Bac - Philo - Sujet Corrigé - Dissertation - L'Art

Image

Peut-on dire que l'inconscient parle en nous ? Tweeter !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

  • Corrigés de philosophie
  • Corrigés de dissertations
  • Peut-on dire que l'inconscient parle en nous ?

Analyse du sujet (introduction)

Inconscient : ici : on parle de l'inconscient comme entité psychique réelle; c'est donc l'inconscient de Freud.

Parle : l'inconscient est mis en rapport avec la notion de langage. Définir le langage : a) comme mode de communication ou d'expression de nos pensées ou sentiments à autrui, et b) comme langue, système différencié de signes servant à a). On parle en un sens très large quand on parle sans recourir à une langue, donc à des mots.

En nous : ici, ne peut se comprendre qu'en rapport avec le terme "parler". Ie : idée que quelque chose d'autre que nous parle à notre insu, sans qu'on s'en rende compte, sans qu'on veuille le dire.

Peut-on : ici : a) vise d'abord la cohérence ou non d'une thèse (quelles raisons peut-on donner à la thèse selon laquelle (…); est-ce absurde ou non de soutenir une telle thèse?); et b) la capacité de l'inconscient à parler.

-Remarquer que l'inconscient est présenté ici comme le véritable sujet de notre discours. Quelque chose d'autre que nous, ou qui se cache en nous, parlerait à l'intérieur de nous. Parlerait à qui? Comment? Parler , en général ou non?

-Se demander pourquoi pourquoi on serait tenté de dire que l'inconscient ne parle pas. Il ne semble pas pouvoir parler car il est caché, la conscience ne veut rien savoir de lui, etc : comment pourrait-il s'exprimer, ne serait-ce qu'au sens genéral du terme?

-Préciser que le sujet porte, non pas sur l'inconscient, mais plus précisément, sur les rapports qu'entretiennent entre eux l'inconscient et le langage. On ne peut répondre à la question de façon positive, que si on admet que le langage est toute forme de communication. Il s'agit donc de savoir, à travers cette question, s'il existe différentes formes de langage. (Ainsi : hors-sujet = ceux qui se sont interrogés sur la question de l'existence de l'inconscient, sur la valeur de la théorie de Freud, qui ont longuement exposé les différentes théories de l'inconscient : il fallait partir directement de l'inconscient de Freud).

I- Les manifestations de l'inconscient. (Pourquoi ne pourrait-on pas dire que l'inconscient parle en nous? C'est tout à fait fondé dans la réalité).

-Présenter rapidement le " système " de l'inconscient

-Cet inconscient réussit à s'exprimer, à exprimer ses "pensées", de façon déguisée, pour ne pas se faire censurer par la conscience. Cf. lapsus, rêves, actes manqués, hystérie, etc. Exemple : aller au bar du coin au lieu d'aller à l'école.

Or, n'est-ce pas de l'ordre du symbolique? Ne sommes-nous pas en présence de signes ?

Définition du signe : quelque chose ayant une manifestation sensible, qui renvoie à autre chose (une idée), et ne sert qu'à désigner cette autre chose. Un signe veut dire/signifie quelque chose. On peut développer en précisant qu'il y a deux parties dans un signe : le signifiant et le signifié .

Or, ici, le fait que j'aille au bar du coin n'est pas, selon l'hypothèse de Freud, quelque chose d'absurde, qui n'aurait aucun sens, bien au contraire. Cela signifie que je ne veux pas aller à l'école; plus précisément, cela signifie, renvoie à, mon désir caché de ne pas aller à l'école. L'aspect sensible de mon idée, qui est ici un acte (aller au bar), est le signifiant, et l'idée elle-même, mon désir inconscient (ne pas vouloir aller à l'école), est le signifié du signe. (Freud parle de contenu manifeste et du contenu latent des manifestations de l'inconscient).

Comparer à thèse de Saussure sur le signe linguistique : comme par hasard (!) c'est la même chose! Donc, l'inconscient parle bien en nous! (note : vous pouvez parler du caractère immotivé, arbitraire, du signe, qui se retrouve aussi dans les deux cas).

- l'inconscient aurait même sa propre langue . Cf. notion de codage (symbolisme spécifique : les cannes, les parapluies, etc). Celui qui connaît ce code, cette langue, ce symbolisme, peut décoder les messages de l'inconscient.

-Concept de communication . Certes, l'inconscient fait ou dit des choses que nous voulions cacher, soit à nous-mêmes, soit aux autres. Ce n'est donc pas nous qui sommes le sujet de ce qu'il "raconte", soit à nous-mêmes, soit aux autres. C'est une sorte de discours involontaire. Mais c'est bien un discours et en quelque sorte un dialogue : en effet, il communqiue avec notre conscience (il lui dit certaines choses) et aussi avec les autres (il leur dit aussi certaines choses sur nous). De nouveau, on dira donc que l'inconscient parle, puisqu'il réussit à communiquer avec notre conscience et avec les autres.

II- Mais si l'inconscient s'exprime en nous, est un signe, parle-t-il vraiment? Peut-on vraiment dire que l'inconscient parle en nous?

-cf. Descartes , Lettre à Newcastle . Distingue la parole de tout mode de communication en général. Elle est un genre de communication bien spécifique : elle a un caractère volontaire, et donc conscien t; elle exprime nos pensées, qui ne sont pas des s entiments ou des passions (au sens de besoins ou de désirs) mais des concepts. Les autres formes de communication sont bien de l'ordre du signe, du symbolisme, mais on ne peut parler au sens strict de langage, qui suppose la parole. Donner un exemple (celui des abeilles ou du perroquet -qui a le mérite à mon sens d'être moins long à exposer et plus facile à ré-utiliser dans le développement)

Si la parole s'attribue par définition à une c onscience, comme à son origine, et à une conscience qui pour Descartes est entièrement maîtresse de ses actes, alors, le problème se pose de savoir s'il n'est pas absurde de dire que l'inconscient parle, et parle en nous, ie, à notre insu, sans nous, sans que notre conscience y prenne part. L'inconscient étant l'autre de la conscience, il ne peut parler. Il ne peut être sujet du discours ou d'un discours véritable, comme par exemple énoncer que deux et deux font quatre ou que la terre est ronde. Ce dont il est sujet, ce ne peut être que d'une forme de discours justement non maîtrisée, non claire (cf. l'ouvrier portant un toast à son patron et s'exclamant "buvons en l'honneur de notre cher salaud" au lieu de dire "en l'honneur de notre cher patron").

Pensée : Freud dit que le contenu latent des manifestations de l'inconscient est de la pensées ("pensées latentes", "pensées du rêve", etc). Or : ce sont plutôt des désirs, des besoins primitifs de l'homme. Comparer avec le perroquet.

Caractère volontaire : n on : le "discours" de l'inconscient n'est pas voulu mais a lieu en nous sans nous, à notre insu, sans qu'on le veuille ou parfois sans qu'on s'en rende compte. C'est de l'ordre de l'automatisme. Ses manifestations "montrent", " indiquent " (cf.les "symptômes" de l'inconscient) certaines choses sur nous, mais elles ne parlent pas.

Si l'inconscient se sert d'un certain symbolisme, s'il s'exprime et communique, il ne parle pas à proprement parler. On ne peut pas dire que l'inconscient parle en nous, ce n'est pas possible, et c'est insensé.

-D'ailleurs, si on dit qu'il parle, c'est parce que nous parlons. C'est pour un être qui parle, qui interprète ce qu'il voit, que les choses "parlent". Cf. une balance : c'est pour un être qui parle que la balance est le signe (symbole) de la justice. De même, c'est pour le psychanalyste, être conscient et parlant, que mon lapsus est le signe de tel désir caché. Ici, on peut critiquer l'entreprise de la psychanalyse, qui vise à guérir les patients par la "talking-cure". Le psychanalyste estime traduire les pensées de l'inconscient. Or : qui a inventé la langue de l'inconscient, celle que décode le psychanalyste? N'est-ce pas par définition un être conscient, le psychanalyste? Qu'est-ce qui nous prouve donc que l'interprétation du psycha va être la bonne?

III- Mais finalement, qui dit que seule la conscience peut parler, que seule la conscience peut avoir des pensées?

-Descartes, pour qui la conscience seule existe. Or : le mérite de Freud est quand même d'avoir montré qu'il y a des données lacunaires dans notre vie, dont la conscience à elle seule ne peut rendre compte. Ou même ne veut pas rendre compte. Peut-être alors peut-on dire à Descartes qu'il est de mauvaise foi quand il dit que le langage ne peut être attribué qu'à une conscience. C'est parce qu'il refuse de reconnaître autre chose qu'elle (il aurait peur de ne plus être libre).

-Or, aujourd'hui, on a quand même détruit l'illusion cartésienne selon laquelle la conscience est ce qu'il y a de prédominant en nous. Et pas besoin d'être Freud pour cela (même si bien sûr c'est lui qui nous a mis sur la voie) : les sociologues et historiens soutiennent en majeure partie que nous sommes déterminés par des f orces sociales (économiques, etc). Nous croyons agir selon nos propres motivations, mais en fait ces motivations ne sont pas nos motivations réelles, ou bien même ce n'est pas moi qui en décide réellement mais c'est au fond le groupe (m'habiller de telle façon, écouter telle musique).

-Ainsi, pourquoi ne pourrait-on pas dire que l'inconscient est l'ultime sujet de notre discours? Que c'est lui qui parle quand nous croyons parler nous-mêmes ou librement? Cf. fait que quand on parle, on exprime bien des choses dont on n'a aucune conscience : le langage, la langue, nous dépassent de toutes parts. Cf. rappports langage et culture (exemple : dire le mot "vache" en Inde veut dire beaucoup plus que ce que nous voulons dire par là si nous employons ce mot; les mots véhiculent des valeurs, une certaine vision du monde) Cf. les ambiguïtés de la langue, les métaphores.

Beaucoup de choses influent donc sur notre discours.

Conclusion :

on peut dire c'est la conscience qui estime que l'on ne peut pas dire que l'inconscient parle en nous. Cec, parce qu'elle veut être la maîtresse de ses actes, et de son discours. Mais encore, on peut aller jusqu'à dire que le langage lui-même est en grande partie inconscient, qu'il est "parlé". De toute façon, nous pouvons répondre à ceux qui refuseraient notre thèse, que l'inconscient peut tout à fait être dit parler en nous, et a la capacité de parler en nous, puisqu'il est symbolique et que le langage "en général" est symbolique.

Copyright © Philocours.com 2021

Évitez les fautes dans vos écrits académiques

Évitez le plagiat gratuitement, faire une bibliographie gratuitement.

  • Dissertation

Exemple de dissertation de philosophie

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie,  relisez et corrigez  les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

Table des matières

Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».

Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».

Télécharger l’exemple de dissertation de philosophie

Reformuler des textes efficacement

Reformulez des phrases, des paragraphes ou des textes entiers en un clin d'œil grâce à notre outil de paraphrase gratuit.

Reformuler un texte gratuitement

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

Citer cet article de Scribbr

Si vous souhaitez citer cette source, vous pouvez la copier/coller ou cliquer sur le bouton “Citez cet article” pour l’ajouter automatiquement à notre Générateur de sources gratuit.

Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 19 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

Cet article est-il utile ?

Justine Debret

Justine Debret

D'autres étudiants ont aussi consulté..., exemple de dissertation juridique, la méthode de la dissertation de philosophie , plan d'une dissertation de philosophie.

  • Terminale ES
  • Philosophie
  • Exemples et citations : L'inconscient

L'inconscient Exemples et citations

L'inconscient comme ce qui n'est pas perçu.

C'est ainsi que l'accoutumance fait que nous ne prenons pas garde au mouvement d'un moulin ou d'une chute d'eau, quand nous avons habité tout auprès depuis quelque temps. Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dans l'âme qui y réponde, à cause de l'harmonie de l'âme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'âme et dans le corps, destituées des attraits de la nouveauté, ne sont pas suffisamment fortes pour s'attirer notre attention et notre mémoire, attachées à des objets plus occupants.

Gottfried Wilhelm Leibniz

Nouveaux essais sur l'entendement humain,  Jacques Brunschwig, Paris, éd. Flammarion (1993)

Ce que met en évidence Leibniz à travers cet exemple du bruit d'un moulin à eau que l'on n'entend plus car on y est habitué, c'est le fait que certaines perceptions ne retiennent plus notre attention. Mais le fait de ne pas avoir conscience de ces perceptions ne signifie pas qu'elles n'existent pas : seulement, leur effet n'est pas perçu par le sujet.

L'inconscient freudien

Le cas elisabeth.

Elisabeth, de son vrai nom Ilona Weiss, fut la première patiente soignée par la méthode psychanalytique. Hongroise d'origine, cette jeune fille de 25 ans vient consulter Freud au cours de l'année 1892 pour des douleurs aux jambes et des difficultés à marcher n'ayant pas de cause physiologique. Freud entreprend donc avec elle une cure psychanalytique. C'est au cours de ce travail qu'il parvient peu à peu à comprendre l'origine de ses troubles : il s'agit d'un désir refoulé. En effet, étant plus jeune, Elisabeth a développé des sentiments amoureux coupables pour son beau-frère. Or, peu de temps après, sa sœur est brutalement décédée des suites d'une maladie. C'est à ce moment-là qu'Elisabeth aurait eu une pensée qu'elle ne pouvait accepter : que son beau-frère, maintenant que sa sœur n'était plus, était libre. Ce penchant pour son beau-frère, ainsi que l'idée qu'il était dorénavant libre, avaient d'abord été refoulés par la patiente, et avaient eu pour résultat de développer les symptômes physiques de douleurs dans les jambes. Ce n'est donc qu'une fois ce désir refoulé advenu à la conscience que la patiente fut libérée de ses douleurs.

Le complexe d'Œdipe

Au départ, Œdipe est un héros de la mythologie grecque, dont l'histoire est rapportée par Sophocle, dans sa tragédie Œdipe roi . Selon la légende, un oracle aurait prédit aux parents d'Œdipe, Laïos et Jocaste, que leur fils tuerait son père et épouserait sa mère. Afin d'éviter cette tragédie, ses parents décident de faire adopter Œdipe loin de Thèbes. Mais, arrivé à l'âge adulte, Œdipe réalise la prophétie : il tue un homme, qui se révèle être son père, et épouse sa mère, reine de Thèbes. Lorsque, plus tard, il réalise ce qu'il a fait, Œdipe se crève les yeux et quitte Thèbes. Il mènera alors une vie d'errance.

Freud s'inspire de cette histoire pour expliquer un moment du développement de l'être humain qu'il nomme le complexe d'Œdipe. Pour Freud, l'homme est sans cesse assailli par des pulsions, qui sont d'ordre biologique et sont régies par le principe de plaisir. L'un des types de pulsions le plus important est la libido, c'est-à-dire les pulsions sexuelles. En effet, selon lui, la sexualité ne se limite pas aux activités proprement sexuelles, mais concerne toutes les activités procurant du plaisir. Le « complexe d'Œdipe » est un exemple célèbre de ces pulsions sexuelles : dans ses premières années, l'enfant va porter son désir sur le parent de sexe opposé. Ce parent devient donc objet de désir : il est ce qui apporte plaisir et soulagement. L'enfant développe donc un désir inconscient d'être aimé de son parent, et ce désir l'amène à considérer l'autre parent comme un rival devant être mis à mort. Ce désir, essentiel à la construction de la personnalité de tout individu, est refoulé à cause de l'interdit social de l'inceste. Généralement, il disparaît autour de quatre ou cinq ans.

Le moi n'est pas maître dans sa propre maison.

Sigmund Freud

Essais de psychanalyse appliquée , trad. Marie Bonaparte et E. Marty, Paris, éd. Gallimard, coll. « Les Essais » (n° 61), (1952)

En affirmant cela, Freud affirme l'existence d'un inconscient au sein de l'appareil psychique humain. Il s'attaque ainsi à la vision classique du sujet, vu comme complètement maître de lui-même. La mise en évidence de l'existence de l'inconscient montre que le psychisme humain est en réalité beaucoup plus complexe.

Inconscient et mauvaise foi

Considérons ce garçon de café. Il a le geste vif et appuyé, un peu trop précis, un peu trop rapide, il vient vers les consommateurs d'un pas un peu trop vif, il s'incline avec un peu trop d'empressement, sa voix, ses yeux expriment un intérêt un peu trop plein de sollicitude pour la commande du client, enfin le voilà qui revient, en essayant d'imiter dans sa démarche la rigueur inflexible d'on ne sait quel automate tout en portant son plateau avec une sorte de témérité de funambule, en le mettant dans un équilibre perpétuellement instable et perpétuellement rompu, qu'il rétablit perpétuellement d'un mouvement léger du bras et de la main. Toute sa conduite nous semble un jeu. Il s'applique à enchaîner ses mouvements comme s'ils étaient des mécanismes se commandant les uns les autres, sa mimique et sa voix même semblent des mécanismes ; il se donne la prestesse et la rapidité impitoyable des choses. Il joue, il s'amuse. Mais à quoi donc joue-t-il ? Il ne faut pas l'observer longtemps pour s'en rendre compte : il joue à être garçon de café.

Jean-Paul Sartre

L'Être et le Néant , Paris, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque des idées »

Si jouer un rôle est faire preuve de mauvaise foi, c'est parce que l'homme est un être entièrement libre. Contrairement au plateau que porte le garçon de café, qui a une essence définie, et close sur elle-même (c'est un être en-soi), l'homme n'est que ce qu'il fait et ce qu'il décide (c'est un être pour-soi, il a conscience de lui-même). En ce sens, l'homme n'a pas d'essence figée : il est ouvert sur le devenir, il est sans cesse quelque chose de nouveau. L'attitude que Sartre appelle mauvaise foi consiste justement à refuser cette entière liberté dont dispose l'homme. Ainsi, jouer un rôle revient à prétendre que nous avons une essence déterminée : c'est se mentir à soi-même, en refusant d'accepter que nous sommes libres.

Il faut éviter ici plusieurs erreurs que fonde le terme d'inconscient. La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi ; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses ; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller. Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je ; cette remarque est d'ordre moral.

Éléments de philosophie , Paris, éd. Gallimard, coll. « Folio essais » (1990)

Dans cet extrait, Alain entend souligner le fait qu'accepter l'hypothèse de l'inconscient constitue une faute morale. En effet, poser l'existence dans un sujet d'une instance qui prendrait des décisions à sa place revient à lui donner la possibilité de se décharger de la responsabilité de ses actions et de ses pensées.

logo 20aubac

L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ?

Ce corrigé est disponible sur sos.philosophie.free.fr, un site externe à 20aubac. En cas de problème d'accès à la page originale, vous pouvez accéder aux copies enregistrées.

Corrigés liés disponibles

Les corrigés similaires disponibles

  • La liberté passe t-elle par le refus de l'inconscient ?
  • L'hypothèse de l'inconscient est-elle incompatible avec la liberté ?
  • La foi religieuse exclut-elle tout recours à la raison ?
  • La notion d'inconscient contredit-elle l'exigence morale ?
  • La libération passe t-elle par le refus de l'inconscient ?

Autres corrigés disponibles sur ce sujet

  • Corrigé professeur de Gaëtan Tröger
  • Corrigé professeur de Eric Chevet

Proposez votre corrigé pour ce sujet

philosophie

  • informations

s'identifier

espace pédagogique > disciplines du second degré > philosophie > focus

Textes philosophiques : L'inconscient

mis à jour le 14/08/2008

vignette bibliographie bleu clair

Cette ressource propose quelques textes philosophiques sur le thème de l'inconscient

mots clés : philosophie , inconscient , texte

L'inconscient :

Texte n° 1 :, texte n° 2 :, texte n° 3 :, texte n° 4 :, texte n° 5 :, texte n° 6 :, texte n° 7 :, texte n° 8 :, texte n° 9 :, cours et conférences en ligne :, activité pédagogique : test de rorschach ou à propos de la psychologie projective.

rorschach_1

Ressources associées

Information(s) pédagogique(s).

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : Le sujet, inconscient, perception, conscient

haut de page

  • plan de l'espace pédagogique |
  • accueil du site académique |
  • accès rectorat |
  • nous écrire |
  • mentions légales

philosophie - Rectorat de l'Académie de Nantes

L'inconscient est un vaste sujet qui peut proposer de nombreux sujets d'examen. Mais lesquels ?

Par Olivier

Rédigé le 12 July 2010

2 minutes de lecture

exemple dissertation philo inconscient

  • 01. Dissertation

Sophie

Dissertation

Suis-je l'esclave de mon inconscient ?

L'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ?

L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ?

Quelle conception de l'homme l'hypothèse de l'inconscient remet-elle en cause ?

Sur quelles raisons pouvons-nous nous appuyer pour admettre l'existence d'un inconscient ?

L'inconscient permet-il autant que la conscience de définir l'homme ?

Peut-il y avoir une science de l'inconscient ?

Peut-on connaître l'inconscient ?

L'inconscient comme hypothèse nécessaire et légitime ?

Pourquoi l'hypothèse de l'inconscient freudien est-elle problématique ?

Les lacunes de la conscience justifient-elles l'existence de l'inconscient ? (Problématique et textes)

Le rôle de l'inconscient dans la vie psychique ?

L'inconscient comme système ?

Que puis-je connaître de l'inconscient ?

Expliquez de façon précise les arguments qui ont été apportés pour prouver l'existence d'un inconscient psychique et dites ce que vous en pensez.

Faut-il admettre l'existence de phénomènes psychologiques inconscients ?

L'inconscient est-il psychique ?

L'inconscient est-il nature plutôt qu'histoire ?

L'inconscient est-il une fatalité ?

L'inconscient permet-il, autant que la conscience, de définir l'homme ?

La connaissance de l'inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de l'homme ?

L'inconscient est-il un animal redoutable ?

L'idée d'inconscient est-elle compatible avec le concept d'inconscient ?

Peut-il exister une pensée inconsciente ?

L'inconscient détermine-t-il tous nos actes ?

Sommes-nous gouvernés par notre inconscient ?

Existe-t-il un inconscient collectif ?

L'inconscient est-il structuré comme un langage ?

L'hypothèse de l'inconscient contredit-elle l'exigence morale ?

Le courage est-il de l'inconscience ?

L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté

Que reproche-t-on à celui que l'on traite d'inconscient ?

Sur quelles raisons pouvons-nous nous appuyer pour admettre l'existence de l'inconscient?

Peut-il y avoir une science de l'inconscient?

L'inconscient est-il une véritable connaissance scientifique ou n'est-ce qu'une hypothèse

L'inconscient existe-t-il ?

L'hypothèse de l'inconscient est-elle immorale ?

L'hypothèse de l'inconscient contredit-elle l'exigence morale?

L'inconscient est-il en nous nature ou histoire?

En quel sens peut-on reprocher à quelqu'un d'être inconscient ?

Des sujets d'analyse de texte peuvent également vous être proposés

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

exemple dissertation philo inconscient

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

Ces articles pourraient vous intéresser

Une femme de dos face à un paysage.

Sujet de Dissertation sur la Notion de Conscience

Les sujets de dissertation sur la conscience La conscience des mots amène à la conscience de soi : à se connaître, à se reconnaître. Octavio Paz En philosophie, la conscience est généralement comprise comme la faculté mentale par laquelle nous sommes conscients de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Elle englobe la perception, la[…]

20 March 2024 ∙ 6 minutes de lecture

personne en train de marcher avec sa mallette de travail

Définition et conception du travail en rapport avec l’homme

Définition philosophique du concept de travail Le travail, pilier économique et social, suscite des enjeux majeurs. Il impacte la production, la répartition des richesses, l'emploi, tout en influençant l'identité individuelle et la cohésion sociale. Son évolution interpelle notre compréhension de la société contemporaine. ? Voici une analyse de la notion de travail dans nos sociétés[…]

27 February 2024 ∙ 9 minutes de lecture

livre

Corrigé Bac S de Philosophie : Dépend-t-il de Nous d’Être Heureux ?

L'Homme est-il responsable de son bonheur ? La problématique de notre capacité à être heureux interroge la balance entre notre autonomie personnelle et les influences externes. Cette dissertation explore les limites de notre contrôle sur le bonheur, scrutant le rôle des choix individuels face aux forces sociales et circonstances. Voici une définition préliminaire des termes[…]

29 January 2024 ∙ 9 minutes de lecture

Une femme se regarde dans un miroir.

Plan complet pour dissertation

Exemple de plan complet de dissertation : Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Conscience signifie d’abord mémoire. Henri Bergson ➡️ Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Face à un tel sujet philosophique, de nombreuses idées de problématiques et de plans peuvent venir à l'esprit. Car oui, ce sujet fait appel à des concepts[…]

13 December 2023 ∙ 7 minutes de lecture

exemple dissertation philo inconscient

Sujets de Dissertation sur l’Art

Sur quels sujets traitant de l'art pouvez-vous tomber au baccalauréat ? Sujets de dissertation L'art est-il soumis à des règles ? L'œuvre d'art est-elle une imitation de la nature ? Pourquoi applique-t-on le terme de "création" à l'activité artistique ? Une œuvre d'art est-elle un objet sacré ? L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir[…]

26 January 2023 ∙ 8 minutes de lecture

exemple dissertation philo inconscient

Les citations importantes pour le bac de philosophie

Quelles sont les citations incontournables pour l'épreuve de Philosophie ? Nous avons regroupé pour vous dans cet articles toutes les citations qui pourront vous être utiles lors de vos dissertations en philosophie. Ces dernières sont classées par sujet pour vous aider à les retrouver facilement. En avant les révisions ! La conscience "Connais-toi toi même"[…]

26 January 2023 ∙ 14 minutes de lecture

exemple dissertation philo inconscient

Être Heureux

Dépend-il de nous d'être heureux ? Définissons le bonheur Au sens commun, le bonheur désigne un état émotionnel agréable, équilibré et durable, dans lequel une personne se retrouve après avoir atteint des objectifs et des désirs essentiels. La tension, l'inquiétude et le problème n'existent plus, et il perçoit positivement ses propres circonstances. Il se sent[…]

26 January 2023 ∙ 13 minutes de lecture

exemple dissertation philo inconscient

Sujets de Dissertation sur la Religion

Quels sujets concernant la religion peuvent vous être proposés au baccalauréat ? Dissertation Le progrès scientifique rend-il caduques les religion ? L'esprit religieux n'existe-t-il que dans les religions ? Croire en la science, est-ce une forme de religion ? Une religion sans dogme est-elle possible ? La religion est-elle essentielle à l'homme ? A quoi[…]

19 January 2023 ∙ 7 minutes de lecture

exemple dissertation philo inconscient

La Liberté et ses Limites

Faut-il fixer des limites à notre liberté ? Introduction Nous vivons au sein d'une société où les Hommes sont aujourd'hui considérés comme libres et égaux et dans un Monde où la volonté des peuples à disposer d'eux-mêmes, est reconnue (principe fondamental de l'ONU). Les individus ont ainsi la possibilité de se déplacer librement, d'exprimer leurs[…]

15 December 2022 ∙ 7 minutes de lecture

Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !

Cancel reply

Votre commentaire

Current ye@r *

Leave this field empty

' src=

Bonsoir besoin d’aide pour résoudre mon sujet de philosophie <>

Sujet : la théorie de l’inconscient est – elle une illusion ? pardonne aider moi

Chloé Galouchko

Bonjour, nous serions ravis de vous aider ! Rendez-vous sur la plateforme de Superprof, sélectionnez la rubrique “Découvrir nos Superprofs” en indiquant la matière désirée. Vous trouverez de nombreux professeurs près de chez vous. 🙂

Salut comment allez vous puis je avoir des des problématiques sur se sujets

Clément

Bonjour David,

Si vous cherchez des exemples de problématiques sur ces sujets vous pouvez consulter des manuels de philosophie ou télécharger sur internet des annales d’épreuves traitant de l’inconscience.

Bonne journée

Bonjour, nous serions ravis de vous aider !  Avez-vous essayé de contacter l’un de nos professeurs pour recevoir une aide personnalisée ? Rendez-vous sur la plateforme de Superprof, sélectionnez la rubrique “Découvrir nos Superprofs” en indiquant la matière désirée. Vous trouverez de nombreux professeurs près de chez vous. Excellente journée ! 🙂

IMAGES

  1. plan détaillé dissertation sur la conscience

    exemple dissertation philo inconscient

  2. Corrige Dissertation Philo Sur La Conscience Et L Inconscient.pdf

    exemple dissertation philo inconscient

  3. Methode de la dissertation philo.

    exemple dissertation philo inconscient

  4. Comment faire une bonne intro en dissertation de philo ?

    exemple dissertation philo inconscient

  5. Dissertation Philo Inconscient Corrige Pdf

    exemple dissertation philo inconscient

  6. Résultat de recherche d'images pour "PHILOSOPHIE CONSCIENCE

    exemple dissertation philo inconscient

VIDEO

  1. Dissertation: L'inconscient est-il une fatalité ? (philosophie)

  2. Idées reçues sur la dissertation

  3. Bac de philo : comment trouver un bon exemple ? Avec @SERIALTHINKER

  4. BAC PHILO : 5 défauts qui énervent le correcteur

  5. Méthode de Dissertation Philosophique Bac 2024 philo

  6. Corrigé dissertation philosophie

COMMENTS

  1. Corrigés du bac philo

    L'inconscient échappe par définition à la conscience. Mais n'y a-t-il pas malgré tout des moyens, directs et indirects, d'accéder à une forme de connaissance…

  2. L'inconscient

    Philosophie: Philo: Dissertations; Commentaires; L'inconscient - dissertations de philosophie. L'inconscient permet-il autant que la conscience de définir l'Homme ? Admettre l'hypothèse d'un inconscient psychique est-ce dénier à l'homme toute responsabilité ?

  3. Dissertation sur l'inconscient corrigée pour le bac de philosophie

    Une fois n'est pas coutume, voici le corrigé d'une dissertation de philosophie dont le sujet est « Peut-on connaître l'inconscient ? Pour profiter de révisions complètes sur le programme, des rappels de méthodologie, ainsi que d'entraînements de dissertations et d'explications de textes, nous vous recommandons de venir assister à notre stage intensif de philosophie fin mai.

  4. Dissertations sur L'inconscient

    La question de l'inconscient et de son impact sur la liberté est un sujet complexe et débattu en philosophie. Cette dissertation explorera si l'idée d'un inconscient, popularisée par Freud, remet en cause notre conception traditionnelle de la liberté individuelle et de l'autonomie. Lire la suite. Dissertations.

  5. 289 sujets de Philo corrigés

    Les incontournables du BAC de philosophie : plans rédigés de dissertations et commentaires de texte. Annales corrigées du BAC philo en téléchargement.

  6. La conscience et l inconscient : corrigés de dissertations

    La conscience et l inconscient : plans de dissertations et corrigés de commentaires de textes philosophiques. ... le professeur sur le plan proposé Prestation personnalisée réalisée par un professeur agrégé de philo. Exemple de sujet : La ...

  7. Exemples de sujets pour une dissertation sur l'inconscient

    Sujets de dissertation en Philosophie sur l'inconscient. Pour certaines filières du baccalauréat, la philosophie est l'une des matières les plus importantes, qui nécessite à la fois un esprit d'analyse et d'argumentation. Nous proposerons dans cet article 10 sujets sur le thème de l'inconscient.

  8. L'idée d'inconscient remet-elle en cause la liberté ?

    En conclusion, l'idée d'inconscient remet en cause notre compréhension traditionnelle de la liberté, mais ne la rend pas nécessairement obsolète. Bien que l'inconscient influence nos actions, nous pouvons reconnaître et comprendre ces influences, et les intégrer dans notre processus de prise de décision.

  9. L'Inconscient

    L'inconscient - Notion au programme du bac de philosophie 2024. Watch on. L'Inconscient est l'une des 17 notions abordées au Bac de Philosophie. Pour réussir ton commentaire ou ta dissertation, il est primordial de maîtriser cette notion. Comme Freud le pensait, le rêve est considéré comme la voie royale pour accéder à l'inconscient.

  10. L'Inconscient en philosophie : Cours, Définitions et Citations

    Exemple : Anna O. L'inconscient chez Freud; L'inconscient : une réalité positive et dynamique. Placer l'inconscient au même rang que la conscience quant à la force de l'activité signifie que toute activité psychique fait sens, elle est toujours porteuse de signification.

  11. L'inconscient

    La structure de l'appareil psychique. L'inconscient freudien comprend d'abord tout ce à quoi le sujet ne pense pas. Par exemple, le sujet a sans cesse des automatismes, dans les gestes, les pensées et les paroles. Qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose.

  12. Philo

    Les étapes de la dissertation. 1. Analyse du sujet et des termes du sujet: Il faut prendre le temps de lire plusieurs fois le sujet, et d'en dégager les principaux termes importants. Dans notre cas il s'agit de: "Suis-je ; conscience ; être". Il faut commencer par une bonne définition du terme essentiel du sujet " la conscience ".

  13. Corrigé de philosophie

    On ne peut pas dire que l'inconscient parle en nous, ce n'est pas possible, et c'est insensé. -D'ailleurs, si on dit qu'il parle, c'est parce que nous parlons. C'est pour un être qui parle, qui interprète ce qu'il voit, que les choses "parlent". Cf. une balance : c'est pour un être qui parle que la balance est le signe (symbole) de la justice.

  14. Exemple de dissertation de philosophie

    Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac). Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d'une dissertation de philosophie, ainsi que la méthode utilisée. Avant de rendre votre dissertation de philosophie, relisez et corrigez les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

  15. PDF Cours de Philosophie sur l'inconscient

    Dans la pensée traditionnelle, l'existence de la conscience confère un esprit, une âme à l'homme. Avec l'hypothèse de l'existence de l'inconscient, on considère, comme le souligne Nietzsche, que le corps est plus digne que l'esprit. "L'inconscient est donc une manière de donner dignité à son propre corps", c'est ...

  16. L'inconscient

    Révisez en Terminale ES : Exemples et citations L'inconscient avec Kartable ️ Programmes officiels de l'Éducation nationale. 01 76 38 08 47. ... Le « complexe d'Œdipe » est un exemple célèbre de ces pulsions sexuelles : dans ses premières années, l'enfant va porter son désir sur le parent de sexe opposé. ...

  17. Dissertation sur la conscience et l'inconscient

    L'inconscience désigne un état passager et s'explique par des raisons physiologiques et psychologiques. Par exemple, on dira d'une personne qui est tombée dans les pommes qu'elle est inconsciente. De même, une personne très énervée n'aura pas conscience de ce qu'elle dit. Cependant l'inconscient renvoie à une autre réalité.

  18. L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté

    L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? Dernière mise à jour : 07/06/2021 • Proposé par: Colette Kouadio (professeur) Ce corrigé est disponible sur sos.philosophie.free.fr, un site externe à 20aubac. En cas de problème d'accès à la page originale, vous pouvez accéder aux copies enregistrées. Consultez ce corrigé.

  19. Portail pédagogique : philosophie

    Texte n° 4 : L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps. On a peur de son inconscient : là, se trouve logée la faute capitale. Un autre Moi me conduit qui me connaît et que je connais mal. L'hérédité est un fantôme du même genre. « Voilà mon père qui se réveille, voilà celui qui me conduit.

  20. Sujets de Dissertation sur la Notion de l'Inconscience

    Fiche de cours en Philosophie. En savoir + sur l'inconscient est un vaste sujet qui peut proposer de nombreux sujets d'examen. mais lesquels ? ... Exemple de plan complet de dissertation : Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Conscience signifie d'abord mémoire. Henri Bergson ️ Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

  21. Plan détaillé sur la conscience et l'inconscient

    II. Le conflit entre conscience et inconscient. L'hypothèse de l'inconscient « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire (comprendre sens comportements ) et légitime (pour soulager souffrances psychiques) » Freud Introduction à la psychanalyse, Freud Création de la psychanalyse par Freud.

  22. plan détaillé dissertation sur la conscience

    LE SUJET- La conscience. Intro à la notion de conscience. Def : - Conscience:signifie étymologiquement « accompagné de savoir ».On distingue conscience psychologique et conscience morale. - Conscience psychologique/ de soi : faculté de l'homme à être conscient de lui-même (de ses pensées, de ses actes), mais aussi du monde qui l'entoure. - Conscience morale : connaissance du bien et ...