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Exemples d'introductions pour une dissertation sur La Princesse de Clèves (La Fayette)

Épreuve contournable des études littéraires françaises, la dissertation n'en reste pas moins un exercice périlleux pour bon nombre d'élèves. En effet, cet exercice requiert une phase d'analyse qui constitue une étape clé dans la compréhension intrinsèque du sujet étudié, qu'il s'agisse d'un commentaire de texte ou d'une question ouverte.

Exemples d'introduction pour une dissertation sur La Princesse de Clèves (La Fayette)

Credit Photo : Unknown author, Public domain, via Wikimedia Commons

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Ainsi, si dans les dissertations littéraires, le sujet à analyser est souvent clair, proposer une problématique concise et retranscrire par écrit ses réponses s'avèrent être un processus complexe. Le gros du travail consiste dès lors à construire un plan logique mettant en lumière les éléments de réponses apportés. En ce sens, la dissertation comporte 3 grands moments : 1) l'introduction 2) le contenu (axes d'analyse) 3) la conclusion.

Bien que trop souvent sous-estimée, l'introduction a une importance cruciale, car elle sert à dévoiler l'enjeu même de la dissertation.

Ayant un poids disproportionné dans la notation de la copie, cette étape se compose de 4 points fondamentaux. Tout d'abord, l'amorce du sujet (a) est une première approche et permet à la fois d'attirer l'attention du correcteur et de l'encourager à une lecture active. L'analyse des termes du sujet (b) vise ensuite à amener à la problématique (c), autrement dit à ce qui va être le paradoxe littéraire à dépasser. Enfin, l'annonce du plan (d) propose des axes de réponses à la question mise en évidence.

Par conséquent, si la dissertation est bien en soi, un exercice difficile, l'introduction concentre en réalité la plupart des enjeux fondamentaux de cette épreuve. Représentant le travail de réflexion déjà effectué, l'introduction reste avant tout un échantillon représentatif de toute la dissertation et conditionne en ce sens l'appréciation complète du correcteur.

Exemple n°1 : introduction sur l'importance littéraire de ce roman

En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme La Princesse de Clèves . Contant les aventures et drames à la cour des Valois dans les dernières années du règne de Henri II, ce roman intrigue par sa modernité. Considéré comme une oeuvre littéraire française de grande importance, ce roman marque l'origine du roman d'analyse, en mettant en lumière la psychologie de ces personnages dans un cadre historique clairement défini.

Il convient dès lors de se demander  : en quoi le récit de La Princesse de Clèves constitue-t-il un roman fondateur dans l'histoire de la littérature française ?

Nous verrons tout d ' abord que La Princesse de Clèves innove dans sa structure. Nous montrerons alors que si la structure évolue, Madame de L a Fayette crée une réelle rupture littéraire par le contenu de son oe uvre.

I - Un premier roman d'analyse 1)     Un roman historique 2)     Un roman emblématique du courant de la préciosité II - Un roman psychologique 1)     Des personnages confrontés à leurs passions dévorantes 2)     Un discours moraliste

Exemple n°2 : introduction sur l'importance de la psychologie dans l'oeuvre

En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme, un roman intitulé La Princesse de Clèves. En raison des thématiques abordées, le roman fait rapidement l'objet d'un vif débat littéraire dans la société du XVIIe siècle. En effet, le roman raconte les aventures amoureuses de Mademoiselle de Chartres , une toute jeune fille de 15 ans, partagée entre d'une part, son statut d'épouse du prince de Clèves et d'autre part, son attirance inavouable et socialement interdite pour le duc de Nemours . Sur fond d'histoire d'amour interdite, l'ensemble des personnages évolue au coeur de la cour des Valois, entre les mois d'octobre 1558 et de novembre 1559, autrement dit au temps du roi Henri II. Ce roman met ainsi en évidence un problème complexe, celui de la confrontation entre l'individu, la morale et la société.

Face à ce constat, il convient dès lors de se demander  : en quoi le récit de La Princesse de Clèves constitue-t-il un roman psychologique entièrement novateur dans l'histoire de la littérature française ?

Nous verrons tout d ' abord que La Princesse de Clèves met en valeur l ' individu à travers la description des passions de ces personnages. Nous montrerons cependant que si le récit accorde une place majeure à l ' individu, Madame de L a Fayette n ' en oublie pas pour autant le poids encore important de la société de son temps. I - L'individu ou la description des passions des personnages 1)     La mise en avant de la passion amoureuse 2)     Les combats intérieurs des personnages : entre morale et introspection II - La société ou l'existence d'un roman historique 1)     Le monde de la cour : entre illusions, apparences et faux-semblants 2)     Le poids de la religion dans les mentalités de l'époque

Exemple n° 3 : introduction sur l'importance du caractère historique de l'oeuvre

En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme, un roman intitulé La Princesse de Clèves. En raison des thématiques abordées, le roman fait l'objet d'un vif débat littéraire dans la société du XVIIe siècle et devient rapidement une oeuvre littéraire française de grande importance. En effet, le roman raconte les aventures amoureuses de Mademoiselle de Chartres, une toute jeune fille de 15 ans, partagée entre d'une part, son statut d'épouse du prince de Clèves et d'autre part, son attirance inavouable et socialement interdite pour le duc de Nemours. Sur fond d'histoire d'amour interdite, l'ensemble des personnages évolue au coeur de la cour des Valois, entre les mois d'octobre 1558 et de novembre 1559, autrement dit au temps du roi Henri II. Intriguant par sa modernité, ce roman marque ainsi l'origine du roman d'analyse et met en lumière la psychologie de ces personnages dans un cadre historique clairement défini.

Face à ce constat, il convient dès lors de se demander  : en quoi le récit de La Princesse de Clèves constitue-t-il un roman historique entièrement novateur dans l'histoire de la littérature française ?

Nous verrons tout d ' abord que La Princesse de Clèves est un roman reposant sur des éléments historiques réels. Nous étudierons ensuite la manière dont Madame de La Fayette inscrit son roman dans un style et un courant littéraire déjà connus. Enfin, nous montrerons que si ce récit accorde une place secondaire aux personnages historiques, Madame de La Fayette met cependant, l ' accent sur les influences dogmatiques de son époque, partagée entre mouvement janséniste et libertin .

I - Un roman aux éléments historiques marqués 1)     La mise en avant de personnes historiques du temps du roi Henri II 2)     La représentation d'une époque : la vie à la cour II - Un roman aux influences littéraires marquées 1)     Un roman classique… 2)      … qui s'inscrit dans le courant de la préciosité III - Un roman aux influences dogmatiques marquées 1)     Le poids de la religion dans les mentalités de l'époque : le mouvement janséniste 2)     L'apparition du libertinage : un contre-mouvement

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Dissertation princesse de clèves.

Dissertation princesse de Clèves. Comment aborder une dissertation sur le roman de Mme de La Fayette ? Puis, quelle problématique proposer? Enfin, comment trouver une troisième partie progressive et pertinente par rapport au sujet donné? Nous te proposons de traiter un sujet intégralement afin de voir comment ton plan doit évoluer. Toutefois, nous te recommandons vraiment de connaître la méthode à suivre pour réussir une dissertation. (si tu veux retrouver la méthodologie de la dissertation , clique ICI .)

Résumé complet de La princesse de Clèves ICI

Dissertation Princesse de Clèves

Sujet de dissertation: Peut-on dire que La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette est un roman tragique? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur des arguments et exemples précis.

Rappel: pour revoir la méthode de l’introduction de la dissertation , clique ICI .

Problématique: à quelle forme générique appartient le roman de Mme de La Fayette?

Remarque: si tu as besoin de réviser les genres littéraires , lis la fiche en cliquant ICI .

I) Un roman hybride

A/la tragédie: un genre théâtral.

Il s’agit d’abord de définir la tragédie et de rappeler l’évidence. En effet, la tragédie est un sous-genre du théâtre. Or, La princesse de Clèves est évidemment un roman. De plus, la tragédie correspond à des critères spécifiques tels que:

  • Premièrement, la mort du héros.
  • Deuxièmement, le découpage en actes et en scènes.
  • Troisièmement, le traitement de sujets précis tels que la passion et la politique.

B/La princesse de Clèves: le premier roman d’analyse psychologique

Le roman de Mme de La Fayette se distingue du roman tel qu’il se pratiquait auparavant. En effet, l’auteure y aborde l’amour impossible de la princesse de Clèves et du Duc de Nemours. Pour ce faire, elle nous donne accès au ressenti des personnages et à leurs pensées les plus intimes. (Exemple: la scène du bal qui montre alternativement les émotions des deux protagonistes.)

C/Un roman historique

En outre, l’entrée dans l’oeuvre témoigne d’une volonté réaliste. En effet, les premières pages décrivent avec précision la cour des Valois pendant les dernières années du règne d’Henri II.

II)Des aspects tragiques

Cependant, le roman de Mme de La Fayette s’apparente par bien des aspects au tragique.

A/Une action noble

  • En effet, nous venons de le voir, les héros s’inscrivent dans les sphères éminentes de la société de l’époque. Ils évoluent à la cour des Valois. Ainsi, le bal où a princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours est donné à l’occasion des fiançailles de Claude de France au Louvre.
  • Par ailleurs, les valeurs que Mme de Chartres inculque à sa fille sont celles de l’aristocratie du XVIIème siècle: l’honneur et la morale.

B/Un registre tragique

En outre, le registre tragique marque l’oeuvre. Nous pouvons constater que les différents aspects qui permettent de définir ce registre tragique peuvent être repérés:

  • Un enchaînement fatal semble mener les personnages à leur perte. Ainsi, la jeune Mlle de Chartres fait la rencontre de celui qui sera son mari dans une joaillerie. Elle l’épouse alors même qu’elle n’éprouve aucun amour pour lui. Ensuite, au bal , elle fait la rencontre du duc de Nemours duquel elle se rapproche, poussée par le roi qui les pousse à partager une danse. Puis, son mari suspicieux après la scène des aveux la fait espionner. L’homme voit que le duc de Nemours entre dans la résidence de Coulommiers mais il interprète mal les signes et croit que la jeune femme a été infidèle causant le chagrin mortel du Prince de Clèves.

C/Une issue fatale

Comme dans une tragédie, le roman s’achève par la mort du Prince de Clèves qui se croit trahi par sa femme. Le destin semble peser sur lui comme sur la Princesse de Clèves. D’ailleurs celle-ci préfère se retirer de la vie sociale.

III)Un roman classique

Finalement, La princesse de Clèves apparaît comme une oeuvre romanesque hybride marquée par le tragique mais ce récit semble surtout refléter la forme et les préoccupations de son époque.

A/Le respect des règles classiques

  • D’abord, le roman repose sur la vraisemblance . En effet, l’histoire racontée pourrait être réelle et ne comporte aucune forme de fantastique. D’ailleurs, les premières pages qui inscrivent le roman dans la forme historique participent de cette vraisemblance. De plus, les actes et les paroles des personnages apparaissent crédibles et permettent de favoriser l’adhésion du lecteur au récit.
  • Ensuite, la bienséance . Selon la pensée classique, les personnages nobles doivent agir et se comporter selon leur rang.

B/Un idéal de la juste mesure

Il faut rappeler que l’oeuvre est écrite à l’époque classique et que l’une des caractéristiques majeures de ce mouvement littéraire et culturel est le respect d’une certaine mesure. Le récit doit donc refléter ce sens de l’épure de même que la justesse des actions. Par exemple, la princesse fait le choix de se retirer de la cour et de ses tentations plutôt que de succomber au charme du Duc de Nemours.

C/La morale classique

Une fois encore, un rappel s’impose. Le XVIIème siècle est le siècle des moralistes. En effet, les auteurs en vogue tels que La Fontaine, Molière, La Rochefoucauld ou encore La Bruyère, bien que par des moyens différents, défendent un idéal moral. Or, le roman trouve son apogée avec la décision inattendue de la princesse de Clèves de renoncer à épouser le duc de Nemours alors même qu’elle est veuve. Elle défend ce choix en expliquant qu’elle veut rester fidèle à la mémoire de son mari.

Merci de ta lecture. Si tu veux aller plus loin, ces fiches peuvent également t’aider:

– Commentaire de texte de la scène de bal .

– Commentaire de la scène des aveux .

– Commentaire de la scène d’espionnage au pavillon (ou scène de la canne des Indes)

– Résumé complet de la princesse de Clèves

4 réflexions sur « Dissertation princesse de Clèves »

Merci beaucoup vous m’êtes d’une grande aide

Merci Ayoub, n’hésite pas à regarder les vidéos sur notre chaîne Youtube en complément!

Merci beaucoup pour votre exemple de sujet et de correction! Je m’entraîne grâce à ça avant l’épreuve.

Merci! Bon courage pour les épreuves du baccalauréat!

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La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette : fiche de lecture

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la princesse de clèves madame de La Fayette

Dans un XVIIe siècle marqué par le succès des romans-fleuve, œuvres en plusieurs tomes se comptant en milliers de pages, Mme de La Fayette invente le roman psychologique moderne , un récit court, resserré autour d’une intrigue unique et de quelques personnages, montrant les tourments de l’amour.

Elle est ainsi considérée comme un auteur du classicisme .

La Princesse de Clèves , son plus grand chef d’œuvre, est influencé par la pensée janséniste. Mme de La Fayette livre en effet une œuvre pessimiste où l’amour est toujours néfaste.

La princesse de Clèves : analyse en vidéo

Qui est Madame de La Fayette ?

Marie-Madeleine Pioche de la Vergne naît en 1634 dans une famille de la petite noblesse. A Paris, elle anime un salon littéraire et côtoie des hommes et des femmes de lettres. Elle est notamment amie avec Madame de Sévigné et La Rochefoucauld .

Sa vie littéraire commence en 1662 avec la publication sous pseudonyme de la nouvelle La Princesse de Montpensier , puis d’un roman précieux, Zaïde , en 1670.

La Princesse de Clèves publié en 1678, toujours sous pseudonyme, remporte un succès immédiat .

Mme de La Fayette invente le roman d’analyse psychologique, si bien que La Princesse de Clèves est considéré comme le premier roman moderne français .

Voir la fiche auteur de Madame de la Fayette .

Extraits analysés pour le bac de français :

  • La Princesse de Clèves, incipit
  • La Princesse de Clèves, le portrait de Mlle de Chartres (Il parut alors une beauté à la cour)
  • La Princesse de Clèves, scène du bal
  • La Princesse de Clèves, le portrait dérobé
  • La Princesse de Clèves, scène d’espionnage amoureux par le duc de Nemours
  • La Princesse de Clèves, l’aveu au mari
  • La Princesse de Clèves, excipit

Comment résumer La Princesse de Clèves ?

Le récit s’inscrit dans un cadre historique précis : celui de la France sous le règne d’ Henri II , à la Cour des Valois .

Mme de Chartres introduit à la cour sa fille, Mlle de Chartres, qui se distingue par sa beauté et son esprit .

Sur les conseils de sa mère, Mlle de Chartres épouse le prince de Clèves et devient La Princesse de Clèves.

Peu de temps après son mariage, au cours d’un bal, la Princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours : les deux jeunes gens tombent immédiatement amoureux l’un de l’autre, mais La Princesse de Clèves fait tout pour cacher ses sentiments .

Pour ne pas céder à la passion amoureuse et rester digne de son mari, la Princesse de Clèves décide de se retirer dans sa maison de Coulommiers.

A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, elle avoue qu’elle aime un autre homme, sans mentionner son nom.

Le Prince de Clèves , ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.

Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours, rendu pourtant possible par son veuvage, et se retire dans un couvent .

Lire mon résumé détaillé de La Princesse de Clèves .

Parmi les différentes adaptations cinématographiques de La Princesse de Clèves , on peut retenir celle de Jean Delannoy de 1961.

Quels sont les thèmes importants dans La Princesse de Clèves ?

La cour : un monde d’illusion et d’apparences.

Madame de Chartres dit à sa fille à propos de la Cour : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-cy, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité. ».

A travers cette recommandation, on comprend que la Cour est un monde où règnent l’apparence, la beauté mais aussi la complexité, le double jeu et la dissimulation .

La Cour est donc l’espace anti-religieux par excellence. La Princesse de Clèves essaie tout au long du roman de s’en extirper, mais sans succès , soit à cause de son mari, soit à cause de ses obligations sociales.

C’est un espace dangereux qui empêche les personnes même vertueuses d’en réchapper.

Madame de Chartres, au moment de mourir, précise à sa fille encore jeune : « Retirez-vous de la cour » comme s’il s’agissait d’un espace diabolique.

La passion amoureuse

Madame de La Fayette analyse les tourments de l’amour . Elle traque toutes les subtilités de l’âme, mettant à jour les sentiments naissants, l’orgueil, la jalousie, les stratégies pour dissimuler l’amour.

C’est la finesse et la précision des analyses psychologiques qui font de ce récit le premier roman d’analyse psychologique français.

Mme de La Fayette, influencée par le jansénisme , porte un regard pessimiste sur la passion . Son héroïne renonce à l’amour pour choisir une vie austère dédiée à la mémoire de son défunt mari.

La religion

La foi et la vertu de la Princesse de Clèves sont mises à l’épreuve à la Cour qui est un espace de perdition.

Tout au long du roman, la Princesse de Clèves est ainsi animée d’ élans contradictoires : d’un côté l’envie de s’abandonner à sa passion pour le Duc de Nemours, de l’autre le désir de rester vertueuse. Ce tourment rappelle la double nature de l’âme selon Saint-Augustin : une nature pure et une nature pécheresse.

On observe l’influence de la doctrine religieuse janséniste dans le dénouement austère : la retraite à la campagne marque un retour à la foi religieuse . L’expérience du péché et de la dissimulation est rachetée par le renoncement aux plaisirs à la fin du roman.

Quelles sont les caractéristiques de l’écriture de Mme de La Fayette ?

L’écriture de Madame de la Fayette s’inscrit dans la sobriété classique . Le roman La princesse de Clèves respecte en effet à sa manière les principes essentiels du classicisme :

– unité de temps : l’histoire se déroule sur une année

– unité d’action : un récit bref centré autour d’ une seule intrigue, l’amour interdit de la Princesse de Clèves pour le Duc de Nemours.

– vraisemblance : vraisemblance historique et psychologique

– Retenue : La passion amoureuse est relatée de façon retenue. On trouve beaucoup de figures de style d’ atténuation (litotes, euphémismes…)

Mais La Princesse de Clèves porte aussi des traces de préciosité :

– Certaines descriptions dans le roman sont superlatives (par exemple le portrait du duc de Nemours).

– Le langage est allusif , souvent suggestif. Par exemple, la litote dans « Ce qu’ avoit dit madame de Clèves de son portrait luy avait redonné la vie, en luy faisant connaître que c’était luy qu’elle ne haïssait pas » trahit l’amour de La Princesse de Clèves pour le Duc.

– La conception de l’amour est proche de celle propagée par la préciosité : un amour pur, vertueux, respectueux des convenances.

– Certaines actions peu vraisemblables font songer aux romans précieux : lettre subtilisée, aveu au mari entendu par l’amant caché, passage du portrait dérobé, l’espionnage par l’amant lui-même espionné…

Que signifie le parcours : « individu, morale et société » ?

Le parcours littéraire associé à cette œuvre au bac de français 2020 est : individu, morale et société.

Cela peut nous surprendre aujourd’hui, mais lors sa publication en 1678, La Princesse de Clèves fit l’objet d’un véritable débat littéraire .

La Princesse a-t-elle eu raison d’avouer à son mari son amour pour un autre ? Par son renoncement final, fait-elle preuve d’héroïsme ou a-t-elle simplement peur de l’amour ? Jusqu’où faut-il être sincère ? Ces questions étaient passionnément débattues dans les cercles littéraires !

C’est que ce roman pose le problème complexe de la confrontation entre l’individu, la morale et la société.

L’individu doit se dissimuler à l’égard de la société

Dans La Princesse de Clèves , Madame de La Fayette interroge les rapports entre l’individu et la société .

Tout d’abord, l’individu doit se dissimuler à l’égard de la société . La Cour est un espace dangereux où les individus s’exposent aux regards et à la concupiscence comme le montre le champ lexical important du regard dans la première partie du roman.

Dans cet univers de faux-semblants, chacun cache sa vie intérieure. La Princesse dissimule donc sa passion amoureuse dans une société qui déteste les écarts et les excès.

La morale intérieure

Mais si la morale sociale est sauve, la morale intérieure ne l’est pas.

La Princesse de Clèves vit en effet un combat moral intérieur , celui du choix entre la vertu ou la passion, le devoir ou l’amour.

Madame de Chartres, qui comprend l’amour de sa fille pour le duc de Nemours, l’encourage à se retirer du monde pour ne pas s’exposer à la faute.

L’issue de ce déchirement intérieur a suscité une véritable querelle littéraire à l’époque : la Princesse de Clèves a-t-elle raison de renoncer à l’amour à la fin du roman ?

Un débat qui fait écho à la querelle morale entre jansénistes et jésuites

Ce débat était d’autant plus passionné qu’il faisait écho à la querelle morale entre jansénistes et jésuites durant la seconde moitié du XVIIème siècle.

L’écriture de La Princesse de Clèves est en effet fortement influencée par le jansénisme, doctrine religieuse dont Mme de La Fayette était proche.

Selon les jansénistes , l’homme est coupable du fait du péché originel et n’a que peu de chance de rédemption. Pour obtenir le salut, il doit mener une vie irréprochable et se tenir à l’écart d’une société pécheresse et superficielle.

On retrouve cette influence janséniste dans le dénouement de La Princesse de Clèves . La Princesse, pour lutter contre sa passion, doit fuir la cour, lieu de péché et d’orgueil. Alors que son amour pour le Duc est rendu possible par son veuvage, elle se soumet à une morale intérieure plus exigeante que la morale sociale en préférant se retirer dans un couvent.

Tu étudies La Princesse de Clèves ? Regarde aussi :

♦ Dissertation sur La Princesse de Clèves ♦ La Princesse de Montpensier, excipit (analyse) ♦ Phèdre, Racine [Fiche de lecture] ♦ Fables, La Fontaine [Fiche de lecture] ♦ Molière, Le misanthrope : résumé ♦ Molière, Le malade imaginaire : fiche de lecture ♦ Molière, L’École des femmes : résumé ♦ Molière, Tartuffe : résumé ♦ Molière, Dom Juan : résumé ♦ La Bruyère, Les Caractères, « Gnathon » : analyse ♦ La Bruyère, Arrias : analyse ♦ Pascal, Pensées, fragment divertissement : analyse ♦ Fontenelle, la dent d’or : analyse ♦ La Peau de chagrin, Balzac (fiche de lecture) ♦ Mémoires de deux jeunes mariées, Balzac (fiche de lecture)

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Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

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125 commentaires

Bonjour Madame Pourriez-vous m’éclairer sur le rapport établi entre La princesse de Clèves et le parcours  » Roman de l’énergie : création et destruction » ? Cordialement !

Bonjour! Je ne sais pas si c’est déjà fait mais, pourrais-tu faire une fiche sur les récits enchâssés présents dans le roman stp? Ca serait vraiment génial!

Bonjour j ai dû réaliser un commentaire composé sur la princesse de cleves mais il me reste un dernier point sur lequel je ne sais pas quoi écrire car je ne le comprend pas il s’agit de « des enjeux d une histoire » je ne sais comment développer a partir de cela merci d avance pour votre aide

Bonjour Madame, Je me permets de vous laisser ce commentaire car j’ai une question à vous poser. J’aurais aimé savoir si vous avez prévu de réaliser prochainement une analyse linéaire du renoncement de Mme de Clèves alors veuve, au duc de Nemours. En vous remerciant.

Bonjour, Je voulais savoir si vous avez une fiche de lecture qui explique en quoi l’ouvrage de La Princesse de Clèves est un roman classique? J’ai une dissertation à écrire sur ce sujet. Et merci beaucoup pour tout ce que vous faites.

Bonjour, je voudrai savoir quel est le portrait psychologique de Mme de Cleves et en quoi elle est vertueuse ?

Bjr, Madame de Cleve et vertueuse grâce a son éducation.

Bonsoir, je me demandait si Mme lafayette voulait transmettre que la raison l’emporte toujours sur l’amour.

Bonjour madame; tout d’abord merci pour tout ce que vous faites, votre site est génial je comprend bien mieux vos cours que celui de mon professeur! Je voulais vous demander si vous pourriez détailler en quoi la princesse de clèves est un roman anti-religieux : est-ce par les amants/maitresses amour cachés ? mais je ne trouve pas d’autre arguments

c’est parce que la Cour est l’anti religieux par excellence. L’exces, le péché, la tromperie, le mensonge, la violation d’intimité… tu devrais creuser ca je pense

Bonjour Madame Vioux, Élève de Première, je commence à travailler mon oral et j’ai choisi La Princesse de Clèves comme oeuvre à présenter. Une oeuvre que j’avais déjà sélectionnée lors de mon épreuve orale blanche qui s’était relativement bien déroulée. Cependant face à mon manque considérable de culture générale, j’appréhende quelques questions et je suis convaincue que vous saurez m’aider. Tout d’abord, connaîtriez-vous un tableau qui puisse faire écho à ce roman ? Ou même une musique ? Par ailleurs, ma professeure de français nous fait comprendre que nous pourrions éventuellement être interrogé sur la manière dont nous aurions illustré la première de couverture du roman, or j’ai beau y avoir longuement songé, hormis l’image d’une jeune femme richement parée au visage figé (« les conventions avant les émotions »), rien ne me vient à l’esprit….

Je vous remercie par avance en espérant avoir été claire

Bonjour Sophie, Il ne m’est pas possible d’aider chacun de vous à préparer la présentation de l’œuvre de votre choix, surtout que cette présentation doit justement être personnelle. Réfléchir à des illustrations et faire des parallèles avec d’autres arts est une bonne idée. Mais ce qui compte, ce n’est pas la peinture ou l’illustration choisie : c’est l’explication de ton choix personnel, sa justification. C’est là-dessus que doivent porter tes efforts.

Bonjour, je ne comprends pas très bien ce qu’est la « morale sociale », la « morale intérieure » et en quoi l’une est respectée et pas l’autre … Merci d’avance

Bonjour, je suis actuellement en 1ere et je dois faire un plan de commentaire détaillé sur la scène de l’écriture de la fausse lettre avec M. de Nemours et La Princesse de Clèves. Je dois rester en rapport avec l’amour mais je ne sais pas du tout par ou commencer… ALINE

Bonjour, merci pour cette fiche de lecture ! La Princesse de Clèves, appartenant au classicisme, tranche avec les romans-fleuve : mais à quel mouvement appartiennent ces derniers ? Au baroque ? Merci d’avance pour votre réponse. Alice

Bonsoir Amélie, je suis actuellement en train de faire une fiche sur la Princesse de Clèves et il est demandé en quoi l’oeuvre est elle toujours d’actualité? Merci de me répondre au plus vite! Ajax

Bonjour Ajax, Je ne suis pas là pour faire les devoirs à votre place. Il faut t’aider de la lecture de l’oeuvre et de ma fiche de lecture pour formuler ta réponse personnelle à cette question.

Bonjour Amélie, je suis en première. On me demande de choisir un objet qui évoque le roman La Princesse de Clèves. Cet objet doit être représentatif, mais c’est vrai que je n’ai aucune d’idée d’un objet qui représente cette œuvre… Auriez-vous des idées? Merci beaucoup de tout le travail que vous nous apportez!

Votre site est très bien fait, ça m’aide beaucoup pour les révisions du bac. Bravo et merci 🙂

Bonjour Amélie, j’aimerais savoir en quoi la Princesse de Clèves s’affirme-t-elle ? Est-ce juste par rapport à l’amour?

Bonjour Amélie, je suis actuellement en train de faire une fiche de lecture sur La Princesse de Clèves (vos conseils sur la méthode à adopter m’ont grandement aidé, merci beaucoup !), cependant, je me demandais s’il était nécessaire de préciser et d’expliquer, dans ma fiche, en quoi le roman est-il moderne, précieux ? Cela ne ferait-il pas trop lourd ?

Bonjour Lisa, C’est à toi de voir : tu peux faire une fiche de lecture plus ou moins fournie en fonction de l’examen pour laquelle tu la prépares et le type de questions auxquelles tu t’attends. Si tu étudies La Princesse de Clèves en œuvre intégrale dans le cadre d’une séquence sur la préciosité ou le classicisme, ces informations te seront très utiles. Tu peux aussi mettre ces informations clés dans ta fiche, sans recopier tout mon article, mais uniquement en marquant les mots clés que tu n’auras plus qu’à relire pour te rafraîchir la mémoire.

Bonjour, J’ai étudié un extrait de la princesse de cleve et je voulais savoir si le moment où la princesse découvre la lettre respecte les règles du classicisme

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j’ai un devoir,peux-tu me parler de l’idéal équilibre morale et sociale dans le roman

Bonjour, Simplement une petite question en vue de ma préparation à l’oral blanc de français. Afin de présenter le roman et son contexte historique je voulais dire qu’il s’agissait d’un roman classique. Serait-il plus correcte de dire qu’il s’agit d’un roman moderne, classique et précieux ? Ce n’est pas un peu « lourd » pour une introduction ? Merci d’avance pour votre réponde

Bonsoir, Je suis un parent d’élève de 1ere. Vos analyse m’aident bcp pour le soutenir et l’aider à comprendre l’intérêt des textes que son professeur lui demande d’étudier. Je voulais juste vous en remercier et vous féliciter pour la pédagogie dont vous faites preuve. Ce que vous apportez est énorme. Alors bon courage pour poursuivre votre travail auprès des générations à venir. Merci. Laurence

Merci Laurence !

je dois faire un commentaire sur la séparation entre la princesse de cleve et le duc  » par vanité….  » « ……. invincible? » mais je n’y arrive ni=ous avons deaj deux actes donné 1 une separation justifié et argumenté 2 une scene pathétique

Merci Amélie de votre disponibilité, moi je suis Sénégalais étudiant licencié des lettres modernes et je veux me spécialiser en littérature française. En effet, pour mon master 1 je veux travailler sur la « représentation de l’amour » dans La Princesse de clèves de Mme de la Fayette et je compte sur votre soutien. J’ai vu tout à l’heure votre brillante analyse que j’ai bien aimée.

Bonjour j’ai une question , Mme de Clèves et m denemour sont ils l’ibre de s’aimer ?

Cette question ressemble plutôt à celle que ton professeur t’a posée…Si tu lis le roman et mon résumé, la réponse te semblera évidente.

Bonjour je suis en première et passe le bac oral très prochainement. J’ai vu que vous avez deja repondu a une question sur le jansénisme et je sais ce que c’est mais je ne comprends pas en quoi il est présent dans l’œuvre de Madame de Lafayette. Merci d’avance !

ce vent ne peux être décrit

Selon la morale jésuite, cela n’aurait posé aucun problème que la Princesse de Clèves se mette avec le Duc de Nemours, étant donné que le Prince de Clèves est mort. En renonçant au Duc de Nemours malgré le fait qu’elle soit veuve, elle suit la morale très rigoureuse des jansénistes, la rendant coupable du péché originel: il est donc impossible en suivant cette morale de penser à une liaison entre les deux personnages. (si j’ai bien compris)

Tu as très bien compris Emma ! 😉

Merci beaucoup pur cette vidéo très très utile!

Merci beaucoup ! Pouvez vous faire la lecture analytique de la scène à coulommiers (lorsque mr de Nemours espionne Mme de Clèves) ? 😀

pour mon oral de français ma prof nous demande de répondre à cette pb : comment l’extrait réussi ainsi à dramatiser une rencontre originale, qui n’a pas lieu ?

Merci beaucoup, très utile. Ce sont les axes que ma profs m’avait encouragée à approfondir pour on carnet de lecture.

Je trouve ca très interessant et je vous en remerci ^^ Je ne suis qu’en 4ème et ma professeur de Francais nous a donnés des couples amoureux maudits à présenter… Je suis ravie de tomber sur votre site et si cela ne vous dérange pas citer quelque de vos information ^^

Bonjour, je suis en 1L et je doit faire un exercice sur un extrait de la princesse de Clèves et j’aimerais savoir comment le personnage évolue socialement. Pouvez-vous m’aider ?

Bonjour Amélie, Je suis en 1ère et j ai un extrait de la princesse de Clèves à étudié. Je trouve ton site très bien fait. Est-il dans tes projets de rédiger le commentaire de la scène de l’aveu à partir de « Eh bien, monsieur …  » ? Si oui je t’en suis très reconnaissante.

Merci d’avance

Bonjour Lili, Oui, c’est en projet ! C’est un extrait que je souhaite commenter. Je ne peux pas te donner de date précise de publication, mais je compte rédiger ce commentaire avant le moi de juin, tu l’auras ainsi avant l’oral du bac.

Bonjour, J’aimerais savoir quelle est le registrr et le theme de ce livre svp

bonjour , je voulais savoir selon vous qu’elle etait le message de Mme de La Fayette au lecteur en ecrivant ce roman ? merci

Peut-on qualifier la princesse de cleves comme étant un anti-heros ?

bonjour j’ai in devoirs a faire pour la rentré sur la princesse de Cléves je dois donner 5 éléments max qui présente l’auteur pouvez vous m’aider svp. merci d’avance

Bonjour Amélie Pourriez-vous m’aider a etablir un plan pour l’incipit de la Princesse de Cleve ? Je ne sais pas quoi dire sur cette incipit et je dois faire un commentaire composé.

bonjour je voudrais que vous m’aidiez a faire une difference entre le baroque et la preciosite

Bonjour Madame , je voudrais savoir si le jour de l’oral , lorsqu’on passe sur le texte de La Princesse de Clèves, si nous devons dire qu’il s’agit d’un roman classique et à la fois précieux ou bien juste classique , même si il n’y a pas d’élément qui montre que c’est un roman précieux dans le texte étudié ?

Bonjour Madame Tout d’abord j’aimerai vous dire que votre site est super bien fait et très compréhensible. Ensuite, quelle sont les fonctions possibles d’un personnage romanesque

Merci pour vos résumés et analyses qui sont très concis et efficaces.

Ce n’est pas Honoré Urlé mais Honoré d’Urfé

je voudrais savoir quelle est la thèse de la ligne 1 à 17

Bonjour Amélie, Je vais avoir un commentaire de roman qui va se rapprocher de ce que l’on fait étudie dans la Princesse de Clèves. Bien sur je révise tout ce qu’il faut savoir sur le roman mais quel roman me conseilles-tu de réviser plus particulièrement? Quel roman se rapproche de l’étude de la Princesse de Clèves ? Merci par avance de tes précieux conseils.

Merci pour cette analyse très complète, cela m’aiderai beaucoup pour mon contrôle de demain ! Merci beaucoup !

Bonjour ,avant tt je vous félicite pour vos efforts et pour votre bien vaillance que votre analyse sois à la porté de touts le mondes 🙂 je voulais vous demandé si vous avez déjà traitez le Roman : le parfume « Jean baptiste le grenouille » ou bien A quoi rêve les loups de : Yasmina khadra , le but c de trouvé un roman moderne et présenté les traits de modernité du roman PS: j’ai déjà vus le roman : la princesse de Clèves 🙂 Merci .

Bonsoir Nadia, Je n’ai pas traité les oeuvres que tu mentionnes. Toutes les oeuvres étudiées sur ce site sont présentées dans la catégorie Oeuvres / Résumés .

Bonjour, quelles sont les règles du classicisme dans le roman ? j’ai cherché sur internet et je n’ai trouvé aucune règle concernant le roman et encore moins sur l’unité de temps .

pourriez vous m’éclairer ?

en effet je suis entièrement d’accord avec apolline, qu’est ce que l’unité de temps, et d’action viennent faire dans un ROMAN??

J’ai trouvé ma réponse dans les commentaires mercii !! tu devrais faire de même Germain !!!

mercii pour tout

vous pouvez m’aidé

je cherche un peu partout sur internet mais je ne trouve pas des paragraphes ecrit a l’époque du classiscisme

Bonjour Amélie, sur la scéne de la rencontre entre le duc et la princesse de Cléves, jai fait un commentaire, mais je ne trouve pas d’idée pour l’ouverture dans la conclusion, pourriez vous m’aider ? Merci

Bonjour Philippine, tu peux lire ma conclusion sur cette page où j’analyse la scène de rencontre . J’ouvre mon commentaire sur l’oeuvre intégrale.

Bonjour merci pour votre merveilleux travail , est ce que vous comptez faire l’analyse de la mort de madame de chartres ( discours… )

Bonjour Amina, Je n’ai pas prévu d’analyser l’extrait concernant la mort de Madame de Chartres… C’est un extrait moins souvent étudié par les élèves.

Merci pour cet eclaircissement.

Concernant le respect de la durée, afin que l’oeuvre soit considérée comme classique, je pensais qu’il ne fallait pas que les événements dépassent une journée. Pouvez-vous m’éclairer sur ce point ?

Bonjour Mouss, La règle des 24h s’applique au théâtre classique (et non au roman). En outre, les auteurs sont libres : rien ne les oblige à respecter à la lettre ces règles théoriques. Madame de La Fayette a créé un roman dont la durée de l’action est resserrée par rapport aux romans-fleuves qui s’écrivaient à son époque. En cela, La Princesse de Clèves se rapproche du classicisme.

merci beaucoup votre analyse sur la princesse de clèves ma beaucoup aidé

Vous parlez d’un roman pastoral d' »Honoré d’Urlé », mais ne s’agirait-il pas plutôt de celui d’Honoré d’UrFé? Peut-être les 2 orthographes sont-elles correctes… mais dans le doute je vous pose la question.

Merci d’avance.

Bonjour Amélie

Lors de mon oral blanc de français, l’examinateur m’a posé la question:  » En quoi la Princesse de Clèves rentre dans l’objet d’étude: l’effacement du personnage? » (L’effacement du personnage est l’une des séquences étudiées tout au long de l’année en 1°ES) Seulement je n’ai pas çu lui expliquer… Auriez une réponse construite à cette question? Merci d’avance.

Ps: Vos cours en ligne sont géniaux et cela m’aide beaucoup à avancer 🙂 Merci encore.

Pouvez vous me faire une comparaison entre l’Astrée et la Princesse de Clèves ?

je ai une question qui concerne l œuvre intégrale :la princesse de cleves un roman d amour je voulais juste que vous m aidez a faire un plans detailler

Bonnne chance

Bonjour, Après les vacances je passerai mon oral blàc de français, je viens de commencée mes révisions sur La Princesse de Clèves … Cependant en classe, nous avons seulement étudié l’incipit de ce remon et le plan établit ne me semble pas très pertinant… Si vous avez un plan pour l’incipit veuillez m’aidez svp.. Merci d’avance! 🙂

Bonjour Rumeysa, Je n’ai pas commenté l’incipit de La Princesse de Clèves , et je ne pense pas le faire dans un futur proche…Désolé ! A bientôt.

Bonjours, Je dois étudier 3 intérêts historiques de la Princesse de Cleves mais je ne vois rien d’autre a dire à part que les personnages sont encrés dans le réel… Pouvez-vous m`aider svp? Merci

Le terme clé de ta question est intérêt historique . Tu dois donc te demander pourquoi il est intéressant, d’un point de vue historique, de lire La princesse de Clèves .

Madame Amélie, pardonnez moi d’avance si je parais être imbécile, mais je n’ai toujours aucune idée comment dépister les éléments psychologique dans un texte (plus précisément, celui-là). Quelles sont les mots-clés psychiques qui vont nous permettre de démontrer le côté psychologique du roman selon le corpus? Merci infiniment.

C’est le sujet du livre qui est psychologique ! Il n ‘y a pas, dans La Princesse de Clèves , beaucoup d’action. Le sujet du livre est le combat intérieur mené par La princesse. C’est pour cela que l’on parle de roman psychologique : ce n’est pas un roman d’action ou d’aventures !

Ce n’est pas mon proffeseurs qui me pose cette question ,je voudrai juste approfondir ce passage de texte ! Car nous travaillons sur les dialogue dans les roman modernes !

Je peux répondre aux questions qui concernent les articles publiés, mais non à toutes vos questions touchant à d’autres thèmes / commentaires. Tu trouveras peut-être une réponse sur un autre site en faisant une recherche sur internet. Bon courage. A bientôt.

Pourrait-tu me préciser quelles sont les arguments utilisé par le princesse et M. de Nemours pendant le renoncement à l’amour de la princesse , car je n’arrive pas bien a organiser ma lecture dans ce dialogue principalement ! Merci d’avance ! Camille.

Bonsoir Camille, Je ne peux pas répondre à votre place aux questions que vous posent vos professeurs !

Bonjour Amélie, Je suis en première L et je dois faire un sujet d’imagination sur la Princesse de Clèves. La consigne est  » vous êtes chroniqueur dans le magazine littéraire spécialiste de l’histoire de la littérature. Votre papier de la semaine concernera le début du Tome deux de la Princesse de Clèves, lorsque Monsieur de Clèves raconte à sa femme la passion de Sancerre pour Mme de Tournon. Votre article démontrera à quel point le texte est moderne.  » L’ennuie c’est que nous n’avons absolument pas travailler les éléments typiques du moderne ni la façon d’écrire une chronique. Pourriez-vous m’apporter quelques éléments conformes à mon sujet ? Merci d’avance

Bonjour Mélissa, Je vous explique en détail dans la vidéo en quoi La Princesse de Clèves est un roman moderne. Je ne peux que te conseiller de regarder la vidéo plusieurs fois avant d’écrire ton invention. S’agissant de la chronique littéraire, il faut, de façon générale, présenter et raconter l’œuvre, développer tes arguments (dans ton cas : La Princesse de Clèves est un roman moderne) et louanger ou blâmer l’œuvre afin de dissuader ou d’encourager le lecteur à la découvrir. Bon courage !

Bonjour Amélie, Je suis en seconde et je dois faire un devoir maison. Je dois faire un paragraphe argumentatif et la thèse et la suivante: « ce roman a les caractéristiques du classicime », mais je n’ai pas lu le roman mais le film (je n’ai pas le droit de le lire). Et alors j’aurais besoin de votre aide. Pourriez-vous me dire ce que je écrire comme argument à propos de cette thèse? Merci d’avance.

Bonjour Nathalie, Il te suffit de regarder la vidéo et reprendre mes notes. Je vous dis exactement pourquoi La Princesse de Clèves respecte les principes du classicisme . Il te suffit de reprendre mes arguments et de les illustrer par des exemples. En revanche, il me semble difficile de trouver des exemples sans avoir lu le livre. Comment ton professeur peut-il t’interdire de lire une œuvre ?

Merci beaucoup, j’ai contrôle lundi sur ce livre, et grâce à votre analyse j’ai pu mieux comprendre l’oeuvre. Je sens que je reviendrais souvent sur ce site et que si j’ai une bonne note au bac de 1ère, ce sera en partie grâce à vous!

Merci pour ton message et…bonne chance pour lundi 😉

Bonjour, lors de mon oral blanc de français j’ai du faire ma lecture analytique sur l’incipit de ce roman et lors de l’entretien mon examinateur m’a posé la question « Qu’est ce que le jansénisme? » je n’ai pas su y répondre et après avoir fait plusieurs recherches sur le net je n’ai toujours pas compris en quoi ça consistait. Si vous pouviez m’éclairer sur ce point… Merci d’avance !

Bonjour Camille, C’est une question assez difficile car il n’est pas simple de définir le jansénisme. Il s’agit d’un mouvement religieux qui a suscité une querelle morale et politique en France au XVIIème siècle. Pour être concis, la morale janséniste est très exigeante : le salut se mérite par la pratique d’une vertu sans relâche, d’une vie austère. Les jansénistes s’opposaient ainsi aux jésuites qui avaient une approche plus souple de la morale et de la vertu (les jésuites avaient inventé la casuistique, une étude des cas de conscience permettant la résolution de conflits moraux au cas par cas, ce que les jansénistes décriaient). La Princesse de Clèves dans le roman de madame de la Fayette adopte donc une attitude assez proche de la morale janséniste.

l’histoire d’un roman classique se déroule toujours sur une année ? Merci

Non, il n ‘y a pas de telle règle. Mais le fait que l’action dramatique soit une et que le roman se déroule sur une seule année rapproche La Princesse de Clèves de l’esthétique classique.

Il est vrai que c’est difficile merci de votre aide

je pense avoir trouvé! désolé de vous déranger a nouveau pour connaitre votre avis: Comment et dans qu’elles limites ce texte témoigne t’il d’une esthétique classique ? I) La cristallisation des sentiments à travers le portrait 1) un vol à double sens 2) la complicité de Mme de Clèves 3) L’influence de la préciosité

II) Une scène théâtralisée et des procédés classiques 1)L’impact de la dramaturgie dans la mise en scène 2) Les procédés classiques 3) la modernité

Il est très difficile voire impossible d’apprécier un plan seul quand on se sait pas les éléments que tu comptes évoquer à l’intérieur. Je ne sais notamment pas ce que tu entends précisément par « procédés classiques ». Mais l’ensemble me semble toutefois intéressant.

merci, cependant je ne vois pas comment intégrer aux deux premiers axes le contenu du dernier qui devait représenter le « dans qu’elles limites » de ma problématique dans un dernier axe

Comment et dans qu’elles limites ce texte témoigne t’il d’une esthétique classique? I) la cristallisation des sentiments à travers le portrait 1) un vol a double sens 2) la complicité de mme de Clèves II) une scène théatralisée et des procédés classiques 1) l’impact de la dramaturgie dans la mise en scène 2) les procédés classiques III) Un dépassement vers d’autres particularités de ce roman 1) la préciosité 2) la rupture avec la tradition romanesque (je me suis inspiré ^^) merci beaucoup

C’est bien, mais la troisième partie est peut-être trop théorique. Les éléments que tu y évoques trouveront sans doute mieux leur place au sein des autres développements. Dans le commentaire littéraire, il faut rester proche du texte, et ne pas faire un axe de lecture « dissertation ».

j’ai un commentaire a rédiger sur la scène du portrait volé j’ai réalisé ceci pouvait vous me donner votre avis ?

Bonjour, j’ai quelque soucis pour comprendre le schéma narratif de ce roman, pourriez vous m’aider? Je bloque à partir des péripéties.

bonjour je suis un élève de 1er L dans un lycée en Nouvelle Calédonie j’ai un commentaire sur la princesse de Clèves avec M de Nemours, pourrait vous me proposer des idées sur des différents axe. Merci

bonjour a tous j’ai vraiment besoin d’analyser la différence du langage entre M et Mme de Clèves et la difficulté de communication dans la scène de l’aveu. ❓ Amélie j’espère bien que vous m’aidez à répondre à cette question c’est très important.je voudrais aussi vous remercier d’avoir créer cette page très intéressante .bonne journée a toussss. Merci

Bonjour Sabrina, Je ne peux pas répondre en quelques lignes à cette question. Il faut que tu analyses très précisément le texte pour répondre sous forme de commentaire. Relève les champs lexicaux, les figures de style, la ponctuation pour montrer les difficultés de communication entre les deux personnages. C’est un travail de commentaire.

J’ai essayé de faire un plan qui réponde à la problématique : En quoi la princesse de clèves se révèle être une véritable héroïne tragique ? ( tome 4 scène du dialogue avec M. de Nemours dans laquelle il tente de la convaincre de céder à ses sentiments )

I – Le dilemme

1) Arguments logiques : – arguments du duc de nemours -argument de la princesse de clèves -conecteurs logique ( je sais bien .. mais = concession )

2) Personnage exemplaire : -champs lexical du combat -sacrifice -importance du paraitre ( cours d’henri II)

II – La fatalité

1) Expression de la fatalité -champs lexical de la souffrance -interrogations rhétoriques -chiasme qui traduit son impuissance -periphrase qui traduit la mort

2) Appel au sentiments -champs lexical des sentiments -mise en scène de M. de Nemour qui traduit l’impuissance -formes intensives : hyperboles, polysyndète

Voila, seulement je sais pas si je dois laisser le plan tel qu’il est ou mettre « appel au sentiment » dans le dilemme et « un personnage exemplaire » dans la fatalité. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Bonjour, Je voudrais connaitre toutes les problématiques possibles de cette oeuvre ? On peut parler de l’argumentation, du coté tragique, classique, précieux, baroque, mais encore ?

Il est impossible d’être exhaustifs en quelques lignes sur une oeuvre intégrale ! Je ne suis pas certaine qu’il y ait grand chose à dire du côté de l’argumentation. En revanche oui, il est intéressant de montrer les différentes influences, surtout la préciosité et le classicisme. Tu peux également étudier la place de l’analyse psychologique et les jugements portés sur le monde de la Cour.

Bonjour, J’aimerais savoir s’il y a des influences baroques dans cette oeuvre ?

Bonjour Camille, Oui, on retrouve des influences baroques dans La Princesse de Clèves : les exagérations, la galanterie. Les romans de l’époque baroque sont toutefois caractérisés par la multiplicité des récits qui interrompent l’intrigue principale. Or Madame de la Fayette a choisi une intrigue simple, centrée autour de personnages peu nombreux. Elle a attaché beaucoup d’importance à la vraisemblance et à la bienséance. Oon considère ainsi surtout La Princesse de Clèves comme un des premiers romans classiques.

L’intrigue principale est en effet simple, mais elle est interrompue par le récit des intrigues d’autres personnages, de nombreuses fois dans le roman, notamment dans les parties historiques; et les personnages cités sont extrêmement nombreux. De ce point de vue, il me semble que le roman n’est pas du tout classique, mais précieux. Par ailleurs, la vraisemblance du récit a été remise en cause (scène de l’aveu).

Bonjour Madame je voudrais savoir si on pourrait utiliser ce résumé comme introduction à un commentaire à l’oral car je n’ait étudié qu’un petit extrait du roman

Bonjour Vasanth, Tu peux faire un très rapide résumé de l’œuvre dans l’introduction de ta lecture analytique (seulement 3 lignes). Quant à cette analyse, elle peut t’aider à mieux comprendre l’extrait que tu étudies et te permettre de gagner des points lors de l’entretien.

D’accord merci 🙂

Bonjour Amélie, J’ai découvert votre site en faisant quelques recherches pour mon fils qui passe le bac de français à la fin de l’année. Votre esprit de synthèse est irréprochable : ça remet bien les idées en place. Bravo !

Merci pour la vidéo, ça aide à mieux comprendre. Est-ce que vous allez aussi faire des commentaires composés de la princesse de clèves?

Oui, c’est prévu !

bns js amel j’ai besoin d’une idee sur la psychocritique de la personnage principale la princesse de cleves c urgent

Je pense que jamais elle ne te répondra…

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introduction dissertation la princesse de cleves

La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678) : Introduction à l'oeuvre Individu, morale et société

Œuvre d’une extrême importance, à l’origine du « roman d’analyse » (donc de tous les romans ultérieurs), dans laquelle apparaît pour la première fois dans un roman une psychologie en action dans un « personnage » romanesque à l’intérieur d’un cadre historique précis, qui ne sert pas seulement de décor mais fait partie intégrante de l’œuvre ; importance également du point de vue de l’art classique dont cette œuvre, tant dans son contenu que dans son style est la plus belle manifestation.

I. Le Roman dans son époque

(Cf. édition G.F. de J. Mesnard et sa préface)

Les circonstances

1678 : parution de l’œuvre chez Barbin, sans nom d’auteur. A cette même date paraît le recueil des Fables de La Fontaine. C’est l’apogée du règne de Louis XIV, qui devient le roi solaire éblouissant et proprement incomparable (auparavant un roi était «  primus inter pares  », l’égal de ses pairs). Les nobles sont condamnés à un narcissisme pessimiste où ils constatent la faillite de la morale héroïque, s’appuyant souvent pour justifier leur faiblesse sur la morale augustéenne.

Un roman de son temps,  dans sa forme comme dans son contenu

  • Dans sa forme : il faut d’abord voir le contexte dans lequel il paraît : on pouvait trouver à cette époque soit le «  roman héroïque  », dont  la vogue commençait à faiblir : c’était une sorte d’épopée en prose, soumise aux mêmes lois (personnages illustres, histoire lointaine, action simple) sauf que l’amour y remplace la guerre. Le dénouement y est heureux ; et, comme l’entrée se fait «  in medias res  » (comme dans l’épopée), il y faut des récits intercalés (des « analepses ») ; il y a de plus une unité de temps, une autre révolution de la terre, non pas un jour (comme dans la tragédie), mais un an.

Au contraire, le «  roman comique  » ou anti-roman manifeste des intentions parodiques à l’égard du roman héroïque. Mais entre le sérieux ampoulé du premier et la parodie triviale du second, il était apparu un genre susceptible de combiner sérieux et réalisme : la Nouvelle, avec un souci de vraisemblance (des héros pas trop parfaits, pas d’aventures merveilleuses, Histoire récente). Le récit est bref, la démarche linéaire, et la part dévolue aux conversations-dissertations est réduite. La nouvelle est souvent historique, et on se sert des auteurs les plus sérieux pour trouver noms, cadre, réels à une histoire d’amour inventée. Segrais, lui-même auteur de nouvelles, élabore la théorie du genre en assignant au roman un univers idéal, qui est celui-là même de la Poésie, et à la nouvelle le domaine de l’Histoire. Donc, il y a transformation du goût : discrédit de l’héroïsme, et une réalité moyenne où évolue une humanité plus complexe.

La Princesse de Clèves par sa brièveté se rattache à la nouvelle : extrême concentration du sujet central (quatre personnages), enchaînement rigoureux, dénouement anti-romanesque, et même pessimisme sur l’amour que les autres nouvelles de l’époque ; mais du « roman », l’œuvre garde certains aspects, et il suffit de la comparer à d’autres nouvelles pour voir comment Mme de La Fayette fait apparaître toute une société ; sa structure linéaire est brisée par quatre récits intercalés. Les rapports ne sont plus de strict enchaînement syntagmatique, mais de correspondance. Il y a aussi beaucoup de paroles, et l’unité de temps est conforme à celle du roman (un an), enfin on y trouve aussi un fort aspect poétique.

Par ses qualités enfin, cette « nouvelle » se rapproche de deux autres genres : cette « Histoire » (tel était le titre donné par l’Avis du libraire) s’apparente aux Mémoires où l’auteur-témoin rapporte les événements en en fournissant  une explication à partir du caractère des personnages (histoire psychologique), et surtout à la Tragédie, d’une part parce que la parole y joue un rôle dramatique (la parole souvent constitue l’action) et d’autre part par la valeur exemplaire de cette histoire d’amour (qui, dans ce refus de la vie est une réflexion sur la condition humaine), enfin parce que sa tonalité est tragique (prédictions de mort, et présence constante de la mort).

  • Dans son contenu  : Le choix de l’époque correspond d’un côté à cette volonté de se conformer à la vogue des nouvelles historiques (d’autant que l’époque, n’étant pas très éloignée, les sources étaient nombreuses), mais de l’autre surtout il était destiné que quelque chose a changé dans l’idée que l’homme se fait de sa nature, de son devoir, de son bonheur : les élans et les espoirs d’un cœur généreux ne sont plus qu’un idéal nostalgique. Il faut donc toujours avoir en tête la différence entre l’époque de cette histoire, et le règne de Louis XIV : d’un côté le bonheur de vivre (les guerres de religion n’ont pas encore commencé), les beaux-arts, l’amour et la chevalerie, de l’autre, une noblesse prisonnière, le Roi-soleil, la piété nouvelle de la Cour sous l’impulsion de Mme de Maintenon. Le pessimisme janséniste également (relayé par La Rochefoucauld, dont l’influence ou même la collaboration ne sont pas négligeables pour le roman) aboutit à une littérature complètement profane : dans un monde déserté par Dieu, l’homme est animé par le seul amour-propre. C’est ce monde sans Dieu que le roman va décrire, dont il va analyser le fonctionnement, les causes ou les remèdes à son malheur.

Il faut donc toujours avoir à l’esprit d’une part que ce « roman » est une histoire double, celle de la Cour (les dernières années des Valois) et celle de l’Amour, l’expérience de la Princesse faisant le lien entre les deux, et d’autre part que ce roman est une réflexion sur le XVI è  à partir du XVII è , c’est-à-dire que la cour des Valois est à la fois le reflet et l’anti-reflet du XVII è  : si cette histoire reflète bien le désespoir lucide d’un personnage qui serait né vers 1660, c’est qu’il est peut-être désormais impossible de vivre selon les valeurs du temps passé (affirmation de soi, conquête héroïque, acceptation de la vie comme risque, passion, changement). Le style glacé du roman reflète le choix de la mort.

II. Le roman comme récit      

Le roman, c’est d’abord  le lieu d’un récit, et il y en a beaucoup non seulement au niveau de la narration première, mais au niveau des personnages qui tous ont cette « rage de raconter ». Ainsi le récit est comme une dynamique de l’action, et il y a une homogénéité entre ce que fait la romancière et ce que font les personnages qui comme elle transforment, rapportent, racontent ce qui leur a été transmis comme des faits.      

a) Structure externe

Elle est faite d’une intrigue principale et de quatre récits intercalés ; c’était la tradition des grands romans précieux, mais ici la supériorité de la romancière, c’est de les avoir intégrés à l’intrigue principale. Le thème dominant (la jalousie, le secret) ayant d’abord rapport avec la passion : il s’agit à chaque fois de « galanteries », mais surtout chacun  joue un rôle dans l’éducation de la Princesse de Clèves (et d’ailleurs, c’est toujours à elle qu’ils s’adressent : elle est le sujet de l’histoire, et la réceptrice des histoires secondaires).

  • L’histoire de Mme de Valentinois sert à instruire la princesse sur la Cour qu’on ne doit pas juger sur les apparences  (« Ce qui paraît n’est presque jamais la vérité »).
  • L’histoire de Mme de Tournon sert à décider la princesse à parler à son mari ; c’est Clèves qui en la racontant, dit qu’il serait un conseiller plus qu’un jaloux s’il était trompé). Mais on ne se connaît pas ! Il sera tout le contraire de ce qu’il a dit.
  • L’histoire d’Anne Bolyen nous montre jusqu’où peut entraîner la passion (schisme anglican) et à quelles incohérences elle peut mener (A. Boleyn est décapitée).
  • L’histoire du vidame est directement liée à l’action (elle entraîne l’écriture de la lettre, et la découverte par la princesse de la jalousie comme de la puissance de l’amour) et elle montre la nécessité du secret de la passion quand on est à la cour, sous peine de vengeance effroyable.

b) Structure linéaire de l’intrigue

  • Événements fictifs ou réels (cf. le contexte historique) : rappelons qu’on y célèbre trois mariages   princiers, celui de Claude de France (fille de François I er ) qui va épouser le duc de Lorraine, celui de Marguerite (sœur d’Henri II) qui va épouser le duc de Savoie, et celui d’Élisabeth (fille du roi Henri II) qui va devenir reine d’Espagne, et que la date du tournoi du 15 juin 1559 est centrale puisque le roi Henri II y trouve la mort et que c’est le pivot du roman.
  • Le temps : La romancière est en général très fidèle à ses sources. Elle peut avancer ou reculer certaines dates pour mieux y intégrer son histoire. Mais les dates centrales sont les mêmes. Surtout elle exploite  la succession des saisons. On est à la fin du printemps, puis, avec l’été, c’est la montée de la passion (« chaleur » chez la dauphine, comme à Coulommiers). Cette période est encadrée part deux hivers (qui marque pour le premier l’état d’ignorance de la princesse, et pour le second son renoncement). Et ce qui est magnifique, c’est le double rôle que Mme de La Fayette fait jouer à l’histoire : d’un côté le prestige des événements réels rejaillit sur l’intrigue (cf. Toute a préparation du voyage de Mme Élisabeth : départ d’une princesse mariée sans amour pour un pays d’outre-Pyrénées, où elle connaîtra un destin cruel), (cf. le départ de Mme de Clèves pour les Pyrénées), et de l’autre (cf. l’alternance entre les scènes de société et les moments de retour sur soi, et de solitude) au contraire, dans la mesure où cette vie de cour se réduit à des fêtes, à des cérémonies fallacieuses, le retour aux événements du cœur semble être le retour au réel, plus vrai que le reste, qui, en comparaison semble être du clinquant, du toc.

Ainsi loin que l’Histoire garantisse la fiction, c’est le monde imaginaire qui s’impose avec la fascination du réel (contrairement à toutes les théories de la « nouvelle » !) cf. « Mme de Clèves demeura seule ». Elle revint comme d’un songe » : elle passe de l’illusion au vrai. Ce contraste entre la superficialité du monde de la cour et le sentiment de sa vanité suscite un climat de mélancolie et fait naître le tragique ; mais en même temps  cette superficialité déréalise l’ensemble, ce qui fait que la véhémence des passions, la puissance fatale de l’amour sont comme traitées sur fond d’absence, empêchent l’imagination de s’attarder au récit lui-même et incite à la méditation : on quitte le monde de la représentation pour aborder notre propre monde intérieur (l’œuvre, au lieu d’être medium entre soi et le monde, devient medium entre soi et soi) : une méditation métaphysique sur l’être, et sur le néant, cf. dans ce livre l’absence d’images, ou de couleurs, dans un style d’une extrême sobriété plein de grandeur ; ce qui explique que la phrase reste rebelle à l’analyse ; il y a un refus de l’éloquence (balancements, clausules, périodes, tout est supprimé). Une phrase discrète mais animée toujours d’un certain rythme mélodique.

c) Structure romanesque : le trajet du roman

On étudiera trois textes : l’incipit, les dernières paroles de Mme de Chartres, et la fin du roman : on passe de la pure extériorité à la pure intériorité.

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Mme de La Fayette

Introduction ã  la princesse de clã¨ves.

La Princesse de Clèves est un roman aux belles sonorités musicales sur un sujet toujours d’actualité : les conflits entre l’amour, le devoir et le mariage. C’est aussi le premier roman qui mêle des personnages ayant existé et des personnages imaginaires.

Rien de plus naturel que d'inscrire cette oeuvre au programme des lycées. La vidéo ci-après offre aux lycéens et à leurs enseignants les clés pour aborder le roman avec aisance , le replacer dans son époque et en saisir la trame...

La Princesse de Clèves (texte intégral)

Amours, intrigues et guerres, hier et aujourd'hui.

La Princesse de Clèves  a été publié sans nom d'auteur par madame de La Fayette en 1678, sous le règne de Louis XIV à son apogée (traité de Nimègue). L'intrigue reflète avec pudeur ses émois de jeunesse et sa relation amoureuse avec le duc de La Rochefoucauld, l'auteur des Maximes,  mais se situe 120 ans plus tôt, en 1558 et 1559, soit il y a près de 500 ans.

Nous sommes en pleine Renaissance . Copernic vient de prouver que la Terre n’est pas au centre de l’univers comme on le croyait mais tourne autour du Soleil. Les Espagnols conquièrent le Mexique et le Pérou . Les Portugais s’installent aux Indes. Les Européens découvrent le tabac mais aussi l’or et l’argent du Nouveau Monde. Luther et Calvin se scandalisent de l’excès de luxe et établissent le protestantisme, une nouvelle religion en rupture avec le catholicisme.

Le roi de France est Henri II, qui a succédé à son père François Ier . À 40 ans, il a déjà eu dix enfants de sa femme Catherine de Médicis mais son amour va tout entier à sa maîtresse Diane de Poitiers , duchesse de Valentinois, de vingt ans plus âgée que lui. Madame de La Fayette s’en étonne : « La duchesse de Valentinois était de toutes les parties de plaisir, et le roi avait pour elle la même vivacité et les mêmes soins que dans les commencements de sa passion. Madame de Clèves, qui était dans cet âge où l'on ne croit pas qu'une femme puisse être aimée quand elle a passé vingt-cinq ans, regardait avec un extrême étonnement l'attachement que le roi avait pour cette duchesse, qui était grand-mère, et qui venait de marier sa petite-fille » .

Notre romancière décrit très joliment la cour du roi : « La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. Ce prince était galant, bien fait et amoureux… »  La cour se déplace de fête en fête, entre Paris et les châteaux de la Loire, dont Chambord . « Jamais cour n'a eu tant de belles personnes et d'hommes admirablement bien faits ; et il semblait que la nature eût pris plaisir à placer ce qu'elle donne de plus beau, dans les plus grandes princesses et dans les plus grands princes » , souligne madame de La Fayette.

Nous croisons au fil du roman la jeune reine d’Écosse Marie Stuart , mariée à l’héritier du trône, le dauphin François, et à ce titre appelée « madame la dauphine » . Elle aura un destin tourmenté et finira décapitée mais en attendant, elle fait tourner la tête à beaucoup de jeunes nobles.

Les intrigues et la guerre sont omniprésentes… Le vieux connétable Anne de Montmorency s’est fait capturer à Saint-Quentin par les Espagnols que commande le fougueux duc de Savoie Emmanuel-Philibert. Pour faire libérer son chef des armées, le roi se dispose à donner en mariage au duc sa sœur Marguerite de Valois, qui ne demande pas mieux ! Par la même occasion, il prévoit de marier sa fille aînée Élisabeth avec le roi d’Espagne Philippe II.

Henri II ne sait pas encore que ce double mariage lui sera fatal. Pendant les festivités, le 10 juillet 1559, il sera horriblement blessé d’un éclat de lance dans l’œil. Le jeune François II lui succèdera sur le trône avec à ses côtés Marie Stuart. Vingt ans l’un et l’autre.

Dans ce monde tourbillonnant, le roman met en scène une jeune femme parée de tous les dons, mademoiselle de Chartres. Elle  est interprétée par Marina Vlady dans le film qui a été tiré du roman par Jean Delannoy en 1961.

Mademoiselle de Chartres repousse plusieurs prétendants tel le chevalier de Guise dont la famille s’illustrera plus tard dans les guerres de religion entre catholiques et protestants. Finalement, elle se marie par convenance mais sans amour au prince de Clèves, tombé follement amoureux d'elle (Jean Marais dans le film de 1961).

Elle se serait accommodée de cette situation si la passion n'était brusquement entrée dans son cœur avec la rencontre d'un homme plus séduisant qu'aucun autre, monsieur de Nemours (Jean-François Poron dans le film de 1961). La princesse de Clèves et le duc de Nemours se lient d’amour à la faveur d’un grand bal organisé au Louvre pour les fiançailles du duc de Lorraine et de la seconde fille du roi, madame Claude de France.

La jeune femme va-t-elle céder à sa passion ? Ou bien s’en tenir aux dernières volontés de sa mère : « Vous avez de l'inclination pour monsieur de Nemours… Vous êtes sur le bord du précipice. Songez ce que vous devez à votre mari ; songez ce que vous vous devez à vous-même, et pensez que vous allez perdre cette réputation que vous vous êtes acquise, et que je vous ai tant souhaitée. Ayez de la force et du courage, ma fille, retirez-vous de la cour, obligez votre mari de vous emmener ; ne craignez point de prendre des partis trop rudes et trop difficiles, quelque affreux qu'ils vous paraissent d'abord ; ils seront plus doux dans les suites que les malheurs d'une galanterie. »  ? C’est tout l’enjeu du roman...

En introduisant des personnages historiques dans son récit, madame de La Fayette s'est amusée à brouiller les frontières entre réalité et fiction. À sa suite, de grands romanciers se sont engouffrés dans cette voie, le plus connu étant Alexandre Dumas.

La Renaissance vue par Mme de La Fayette

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Par isabelle grã©gor.

Isabelle Grégor

Isabelle Grégor

Isabelle Grégor a obtenu un doctorat de Lettres modernes avec une thèse consacrée au récit de voyage de Bougainville. Cette thèse a donné lieu à des publications, par exemple dans la Revue d'Histoire maritime , et à des conférences dans des colloques scientifiques. Notre collaboratrice a également passé avec succès le concours de CAPES en 2008 et enseigne les lettres dans un lycée de Poitou-Charentes.

Lui écrire  isabelle.gregor[a]wanadoo.fr

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La Princesse de Clèves : individu, morale et société

  • Sarah Sauquet

Roman étonnamment moderne qui a pour héroïne le " modèle le plus achevé de la pudeur discrète et réfléchie ", La Princesse de Clèves est au programme du bac de français 2020-2021. Nous verrons comment utiliser Gallica pour l’étudier en classe de première.

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La Princesse de Clèves , Comtesse de La Fayette, illustré par  Serge de Solomko, F. Ferroud, Paris, 1925.  

Comprendre et s’approprier le roman

On peut découvrir le roman dans l’édition recommandée par Gallica , mais aussi admirer la superbe édition illustrée par Serge de Solomko . L’essai Mme de La Fayette propose un résumé du roman. Histoire du roman moderne permet de replacer La Princesse de Clèves dans l’histoire du roman, et de comprendre l’évolution du genre vers le roman psychologique .

Le roman d’une précieuse

Le roman accorde une place importante à l’amour et il est l’œuvre d’une précieuse. Toujours dans Histoire du roman moderne , René Albérès établit un parallèle entre L’Astrée et La Princesse de Clèves et explique en quoi le roman de Mme de La Fayette est un roman précieux, " en "analysant" les sentiments et en les transformant en casuistique ou en rhétorique ". Pour comprendre ce mouvement et ses enjeux, on peut découvrir Clélie de Madeleine de Scudéry, livre de chevet des Précieuses, mais également le Dictionnaire des Précieuses , qui permet d’appréhender le vocabulaire précieux que peut employer Mme de La Fayette.

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Un roman qui fait débat

La Princesse de Clèves doit sa renommée à ses analyses psychologiques, mais aussi aux polémiques qu’il déclencha. Toujours dans l’essai Mme de La Fayette , le comte d’Haussonville rappelle que l'opinion a pu attribuer la paternité du roman au duc de La Rochefoucauld . Son auteur revient surtout sur les débats suscités par le comportement et la vertu de l’héroïne, en citant une lettre de Mme de Sévigné . On pourra aussi lire un numéro du Mercure Galant de juillet 1678 dans lequel Donneau de Visé, son fondateur, tente  de répondre au débat sur la vraisemblance de l’aveu de Mme de Clèves à son mari .

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Les Lettres à Madame la Marquise *** sur "La princesse de Clèves" de Jean-Baptiste-Henri de Valincour sont d’autant plus intéressantes à exploiter qu’il s’agit d’une œuvre de fiction, qui s’empare d’un "fait divers" littéraire. Un numéro du bulletin de la Société du XVII e siècle apporte un éclairage précis sur les raisons de ces polémiques. Jean Cordelier y explique d’ailleurs pourquoi, selon lui, la scène fondamentale du roman n’est pas tant l’aveu de la princesse à son mari que l’échange qu’elle a avec M. de Nemours , après la mort de M. de Clèves. Enfin, pour comprendre la dimension extraordinaire de cet aveu, écouté par M. de Nemours, on pourra se plonger dans l’II, 6 de Britannicus de Racine, parfait exemple de triple énonciation dans le théâtre classique.

La Princesse de Clèves, ou l’individu et sa morale au sein de la société

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De la cour de Louis XIV à la cour des Valois

Madame de La Fayette, sa vie et ses œuvres revient sur le roman à clefs qu’est La Princesse de Clèves et sur la façon dont la romancière s’est emparée de faits et personnages réels pour les transformer . Le roman se déroule à la fin du règne de Henri II. Pour mieux cerner l’atmosphère décrite, on pourra consulter L’Histoire de France , par Guizot, dans lequel l’historien brosse le portrait du roi , mais surtout Les Mœurs polies et la littérature de cour sous Henri II . Édouard Bourcier y évoque les danses de l’époque, l’étiquette à respecter lors des bals. L’auteur y dresse le tableau des comportements amoureux et sociaux de l’époque, entre courtisanerie et galanterie. Si l’on souhaite prolonger la réflexion l’on pourra lire le dernier chapitre, " La France du XVI e siècle ", de l’ouvrage La France sous Henri II . Henry Lemonnier y explique la transformation de la féodalité en noblesse de Cour, mais aussi comment la Renaissance donna " le sentiment de l’histoire ", apprit à " comparer, à juger, à raisonner ". La Renaissance est annonciatrice de l’honnête homme du XVII e siècle, " propre à concevoir un certain idéal de beauté […] mais fermé à toute conception qui n’était pas classique ".

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La circulation de la parole dans le monde

Un numéro de 1993 de la revue XVII e siècle propose plusieurs articles consacrés au roman, abordant aussi bien le tragique que le savoir et le secret ou la parole , en tant que discours rapporté, déformé, dérobé et interprété. Si l’on veut prolonger cette réflexion grâce à des œuvres littéraires, l’on pourra par exemple lire Orgueil et préjugés dans lequel Darcy avoue son amour à Elizabeth dans une lettre, mais aussi Phèdre où Oenone s’empare de l’aveu amoureux de l’héroïne pour créer mensonges et conflits. Enfin, Le Diable au corps constitue une intéressante réécriture du roman.

La tentation de plaire

Le prince de Nemours est un personnage qui souhaite plaire et est poussé par son orgueil. Dans la seconde partie du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes , Jean-Jacques Rousseau apporte un éclairage très intéressant sur les passions nées de l’amour-propre. Il explique comment l’être humain, flatté, peut se dégrader lorsqu’il est regardé par autrui. Rousseau s’empare des métaphores du chant et du bal, lieux d’observation privilégiés, pour expliquer qu’avec la création de la société naissent la conscience de la beauté, la jalousie, l’envie d’être admiré et son corollaire, l’adultère !

La Princesse de Clèves , ou l’individu et sa morale en dehors de la société

L’éducation comme bagage pour entrer dans le monde.

Au début du roman, Mme de La Fayette brosse le portrait de l’héroïne, et évoque l’éducation qu’elle a reçue, notamment de sa mère. L’ouvrage Instruction pour une jeune princesse, ou l’idée d’une honnête femme donne un aperçu assez précis des principes qui ont dû être inculqués à Mlle de Chartres, tels que la supériorité de la bonté sur la beauté ou l’importance du renoncement et d’une forme d’humilité . En prolongement, l’on pourra découvrir l’ Avis d’une mère à sa fille à la marquise de Lambert qui témoigne de la grande exigence morale, au XVIII e siècle, d’une mère envers sa fille, mais aussi le roman Les Illustres Françaises , de Robert Challe, qui met en scène des héroïnes exemplaires, qui voient leurs principes remis en cause avec leur entrée dans le monde.

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Le renoncement hissé au rang de vertu

Dans Le Roman au dix-septième siècle , André Le Breton explique le paradoxe qui fait la modernité de ce roman : écrit dans une langue contenue et classique , il se veut l’expression de sentiments intenses. Pourtant, en faisant le choix de l’absence de bonheur, " même dans le devoir ", Mme de La Fayette nous propose une œuvre d’un classicisme cornélien. Le renoncement dont fait preuve la princesse de Clèves n’est pas sans rappeler la morale janséniste. Pour comprendre le jansénisme, on pourra consulter Le Jansénisme, étude doctrinale , dans lequel Jules Paquier évoque l’aspiration des jansénistes à la grandeur et à la vertu , un héroïsme qui confine à la souffrance ainsi que la tentation de la réclusion . On pourra enfin lire La Duchesse de Langeais d’Honoré de Balzac, dans lequel l’héroïne choisit de renoncer à l’amour et finit ses jours dans un couvent espagnol.   Pour aller plus loin...

  • Les Fausses Confidences : théâtre et stratagème
  • Préparer le bac de Français a vec Gallica
  • Le Malade imaginaire : spectacle et comédie
  • Héros de la littérature pour la jeunesse, épisode 3 : sales gosses contre princesses
  • Gabriel de Montgommery, entre histoire et roman
  • Collections
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  • Departement Littérature et art
  • baccalauréat
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La princesse de Clèves, Madame de la Fayette (1678) : un commentaire de la scène du bal

Rédigé le 16 February 2022

11 minutes de lecture

introduction dissertation la princesse de cleves

  • 01. L'extrait commenté
  • 02. Méthode du commentaire composé
  • 03. Le commentaire composé de l'extrait

Cristèle

L'extrait commenté

Mme de Clèves avait ouï parler de ce prince à tout le monde, comme de ce qu'il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour ; et surtout madame la dauphine le lui avait dépeint d'une sorte, et lui en avait parlé tant de fois, qu'elle lui avait donné de la curiosité, et même de l'impatience de le voir. Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu'elle arriva, l'on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença et, comme elle dansait avec M. de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place. Mme de Clèves acheva de danser et, pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un qu'elle avait dessein de prendre, le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait. Ce prince était fait d'une sorte qu'il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu'il avait pris de se parer augmentait encore l'air brillant qui était dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu'il fut proche d'elle, et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils commencèrent à danser, il s'éleva dans la salle un murmure de louanges. Le roi et les reines se souvinrent qu'ils ne s'étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. Ils les appelèrent quand ils eurent fini sans leur donner le loisir de parler à personne et leur demandèrent s'ils n'avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s'ils ne s'en doutaient point. - Pour moi, madame, dit M. de Nemours, je n'ai pas d'incertitude ; mais comme Mme de Clèves n'a pas les mêmes raisons pour deviner qui je suis que celles que j'ai pour la reconnaître, je voudrais bien que Votre Majesté eût la bonté de lui apprendre mon nom. - Je crois, dit Mme la dauphine, qu'elle le sait aussi bien que vous savez le sien. - Je vous assure, madame, reprit Mme de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez. - Vous devinez fort bien, répondit Mme la dauphine ; et il y a même quelque chose d'obligeant pour M. de Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l'avoir jamais vu. La reine les interrompit pour faire continuer le bal ; M. de Nemours prit la reine dauphine. Cette princesse était d'une parfaite beauté et avait paru telle aux yeux de M. de Nemours avant qu'il allât en Flandre ; mais, de tout le soir, il ne put admirer que Mme de Clèves. La Princesse de Clèves,  Madame de la Fayette, 1678

Qui a écrit La Princesse de Clèves ?

Méthode du commentaire composé

On rappellera ici la méthode du commentaire composé vu en cours francais :

Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit normalement pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan.

En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant !

Le commentaire composé de l'extrait

Introduction.

La Princesse de Clèves est un roman écrit par Madame de la Fayette , publié en 1678, de manière anonyme. L’histoire s’intéresse à mademoiselle de Chartres , jeune femme d’une grande beauté qui fera face aux dangers de la cour du Roi du XVIIème siècle. Tiraillée entre son amour pour son amant et ses devoirs conjugaux, elle finira sa vie exilée de tous, contrite de ses fautes morales.

Le passage qui nous occupe ici relate la première rencontre entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours , destiné à devenir son amant (certes amant d'un amour platonique). Dans cet extrait se joue donc la naissance de sa perte morale future.

Annonce de la problématique

Dès lors, dans quelle mesure cette scène révèle-t-elle un caractère décisif pour la suite de l'histoire ?

Annonce du plan

Nous analyserons dans un premier temps le jeu de regard qui se déploie entre les deux personnes. Ce jeu de regard pose les bases d'un sentiment amoureux qui ne cessera de se développer. Enfin, nous dévoilerons les traces d'une fatalité, fil rouge de la suite de l'histoire.

Développement

Des regards significatifs.

Le jeu des regards s'analyse à deux niveaux au moins : il s'agit d'abord de signifier, dans une société de cour, l'importance des apparences ; il s'agit ensuite, depuis une perspective littéraire, d'insister sur la relativité des points de vue.

L'apparence, effet décisif

La scène qui nous occupe prend place durant le bal donné pour les fiançailles de la fille du roi :

Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre.

Cette fête met en émoi tous les participants, dans la mesure où il est nécessaire de se parer du mieux possible , comme le montrent plusieurs formules du texte :

  • « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer »
  • « l'on admira sa beauté et sa parure »
  • « le soin qu'il avait pris de se parer »

Que dénonce Mariveau dans ses pièces ?

Le sens de la vue est également très présent, depuis le champ lexical associé : « impatience de le voir. », « l'on admira », « cherchait des yeux », « Elle se tourna et vit », « il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu », « il était difficile aussi de voir Mme de Clèves », « les voir danser », ...

Par ces jeux de regard , le lecteur accède également aux portraits physiques des personnages , teintés de superlatifs qui soulignent mieux leur apparence exceptionnelle : « l'air brillant qui était dans sa personne », « difficile aussi de voir Mme de Clèves [...] sans avoir grand étonnement ».

De fait, le texte veut convaincre le lecteur qu'il s'agit là de deux personnes à l'allure particulièrement belle.

Mais, enfin, l'hésitation que figure le dialogue final montre aussi l'importance que revêt l'apparence. Mme de Clèves ne veut pas montrer qu'elle reconnaît M. de Nemours sans jamais l'avoir rencontré : « elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours » s'oppose ainsi à sa réplique « Je vous assure, madame, reprit Mme de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez. ».

Cela traduit une peur sociale : celle de se voir mal interprétée, ou d'être prise pour une parvenue qui passerait outre la révérence qu'exige la société de cour.

Ce dialogue permet en parallèle de donner la parole aux deux protagonistes principaux (Mme de Clèves et le duc de Nemours), et offre de rappeler que s'affrontent en ce lieu différents points de vue.

À propos des points de vue

Dès le début de l'extrait se démarquent implicitement la présence de différents points de vue , comme le suggérait déjà le champ lexical de la vue :

  • le regard de la Cour sur le couple qui danse : « l'on admira sa beauté », « le voir danser ensemble », « vous le connaissez sans l'avoir jamais vu »
  • le regard de Mme de Clèves sur le duc de Nemours : « elle cherchait des yeux », « vit », «surprise de la voir »
  • le regard du duc de Nemours sur Mme de Clèves : « voir Mme de Clèves », « il ne put admirer que Madame de Clèves »

Passer ainsi d'un regard à l'autre montre également que c'est le regard d'un narrateur omniscient qui prédomine : celui-ci veut montrer à son lecteur qu'il s'agit d'une scène où de multiples sentiments convergents sont en jeu .

Car, à travers cette pluralité des points de vue, le lecteur assiste à la naissance du sentiment amoureux , chez Mme de Clèves autant que chez le duc de Nemours. Telle la société de cour qui rend la scène publique, le lecteur peut s'aviser d'une passion évidente entre les deux futurs amants.

Le début de l'amour

Cette scène marque ainsi le commencement de la passion entre la Princesse de Clèves et le duc de Nemours , qui sera au cœur de la suite de l'histoire - et de la déchéance de la première. Plusieurs procédés mettent en évidence l'évidence de la rencontre amoureuse.

Comment se finit la pièce Le Mariage de Figaro ?

Une scène de théâtre

Tout se passe comme si les deux futurs amants (platoniques) étaient les protagonistes principaux d'une scène de théâtre.

Il y a d'abord l'importance du cadre : tout se passe au Louvre, là où se tient un « bal et [un] festin royal ». Rappelons que le Louvre est la résidence privilégiée de la royauté à cette époque. Existe-t-il dès lors un cadre plus idyllique ?

Ce décor s'accompagne nécessairement de présences exceptionnelles : se trouvent là « le roi et les reines » ainsi que « Mme la Dauphine », soit rien moins que les personnages les plus importants du Royaume - si ce n'est l'incarnation du Royaume lui-même !

Il y a une scène dorée et des spectateurs tout aussi dorés : place maintenant aux acteurs. L'arrivée du duc se déroule selon des codes tout à fait scéniques. Considérons la phrase qui la décrit :

il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place.

Le duc est pareil à un acteur qui sortirait des coulisses pour débarquer sur la scène, concentrant tous les regards - on ne répétera pas ici l'omniprésence du champ lexical de la vue.

Cette scène théâtralisée se dévoile bientôt comme un topos littéraire : celui du coup de foudre.

Le coup de foudre

Ce champ lexical de la vue annonçait donc, aussi, le coup de foudre - puisque c'est par le regard que celui-ci intervient.

introduction dissertation la princesse de cleves

Or, ce coup de foudre est bien réciproque, comme le figurent la symétrie du lexique : Mme de Clèves est « surprise de le voir » tandis que Nemour est « surpris de sa beauté ».

La présence des autres , qui forment les spectateurs de cette scène, renforce aussi l'évidence de l'amour naissant . Lorsqu'ils dansent ensemble, tout le monde s'accorde sur leur assortiment : « il s'éleva dans la salle un murmure de louanges ».

La fin de l'extrait confirme enfin l'attrait fatal du duc pour la princesse , à travers une formule restrictive : « de tout le soir, il ne put admirer que Mme de Clèves. », comme s'il avait été frappé par la foudre, et était désormais frappé d'un sort.

Cette dernière remarque engage à penser la fatalité de la rencontre : comme s'il avait bu un philtre d'amour, le duc est  condamné à ne voir plus qu'elle . C'est le sens de l'histoire, puisque c'est l'enjeu du roman.

La fatalité romanesque

Cet extrait est en effet décisif pour la suite de l'histoire . C'est lui qui justifie tout ce qu'il se passera ensuite, et lui qui annonce la détresse morale de la princesse de Clèves . Cela se remarque par le ménagement d'un certain suspens, par le caractère organisé de la rencontre, ainsi que par l'aveuglement de Mme de Clèves.

L'effet d'attente

L'extrait ménage ainsi l'attente en préparant , par l'imagination de Mme de Clèves, l'arrivée (théâtrale) du duc :

Mme de Clèves avait ouï parler de ce prince à tout le monde, comme de ce qu'il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour ; et surtout madame la dauphine le lui avait dépeint d'une sorte, et lui en avait parlé tant de fois, qu'elle lui avait donné de la curiosité, et même de l'impatience de le voir.

Par cette phrase à rallonge, le lecteur est donc placé dans la même situation que Mme de Clèves : lui aussi, de fait, a maintenant « ouï parler de ce prince », à propos duquel on use de superlatifs (« de mieux fait et de plus agréable », « surtout », « tant de fois »). C'est donc aussi le lecteur qui est « curieux » et « impatient » de le voir (ou de lire sa description).

Par ces paroles, d'ailleurs, la narration montre que cette rencontre est préparée : puisqu'on lui en a tant parlé, il est  nécessaire qu'elle le rencontre un jour, et il est  nécessaire qu'elle s'en trouve émerveillée.

Une rencontre nécessaire

De fait, Mme de Clèves, de son côté, et malgré ce qu'elle en affirme dans le dialogue, reconnaît le duc, puisque, pour ainsi dire, il n'y a que lui pour être lui :

Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait.

En outre, le lecteur découvre rapidement que le duc de Nemours était placé dans la même situation qu'elle. Lui aussi avait entendu parlé d'elle , lui aussi était préparé à sa rencontre : « Pour moi, madame, dit M. de Nemours, je n'ai pas d'incertitude ».

Enfin, l'autorité suprême, en la personne du roi, figure finalement la dimension fatale de leur réunion : « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait ».

Or, comme un héros de tragédie grecque, Mme de Clèves se trouve aveugle devant ce destin.

Mme de Clèves inconsciente

La première preuve évidente se trouve dans ses dénégations, lors de la discussion avec Mme la Dauphine. Bien qu'elle sache parfaitement qui est l'homme avec qui elle vient de danser (« elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours », avec le « d'abord » à prendre dans le sens de « tout de suite »), elle fait celle qui ne sait pas :

Je vous assure, madame, reprit Mme de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez.

Cette réponse témoigne autant de sa pudeur, valeur incontournable de la cour, que de son ignorance : en effet, frappée d'un sentiment qu'elle ne connaît pas (l'amour), elle ne peut pas en répondre correctement.

Enfin, il y a peut-être également un peu d'hypocrisie , qui anticipe la honte à venir : la princesse de Clèves est mariée, et elle n'est pas autorisée à jouer le jeu de la séduction. On remarque alors le verbe très spécifique utilisé par la dauphine : « et il y a même quelque chose d'obligeant pour M. de Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l'avoir jamais vu. »

Car ce verbe, « avouer », est issu du champ lexical de la faute , soit l'exact sentiment qu'elle sera amenée à ressentir dans les suites de sa propre histoire...

Cette scène incarne donc un certain cliché littéraire : celui du coup de foudre , qui lie deux amants malgré leurs volontés, et malgré leurs devoirs. Les circonstances, le décor, les personnages, tout concourt à rendre la rencontre le caractère de fatalité exceptionnelle , qui contient déjà les germes de leur déchéance commune.

On pourrait alors comparer cette scène de la première rencontre à la scène de la dernière rencontre entre les deux, pour y analyser la manière dont,  a posteriori , la destinée malheureuse de leur rencontre se déploie encore.

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Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.

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Lafayette, La Princesse de Clèves LE COURS

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Ce cours aborde tous les thèmes qu'il faut maîtriser sur le roman de Madame de Lafayette et sur le parcours "Individu, morale et société". Organisé par blocs thématiques, il vous prépare à traiter n'importe quel sujet de dissertation qui pourrait tomber le jour du bac, à comprendre la problématique,  à construire un plan (parties et sous-parties) et à vous appuyer sur des références et des citations précises de l’œuvre.

1. La Princesse de Clèves , une critique de la société : le règne des apparences et de l’ambition

L’histoire du roman se déroule seulement un siècle avant sa parution, dans un univers (Paris, la Cour, les châteaux à la campagne) qui est le même que celui de l’époque de Madame de Lafayette : pour les lecteurs de 1678, qui sont des aristocrates parisiens, ce roman est donc totalement « réaliste », il se passe dans leur environnement quotidien. Le lecteur du XVIIe siècle est donc invité à s’identifier à un dilemme individuel très proche de ce que peut-être sa propre vie.

L’ostentation, le luxe

 Première phrase du roman : « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. »

Cette phrase a été comprise à l’époque comme une critique implicite à la cour de Louis XIV, jugée inférieure en grandeur à celle d'Henri II.

La Cour, lieu de cérémonial et de divertissement, mis sous le signe d'un raffinement appelé ici « galanterie » : tournois, fêtes, conversations… Mais cette élégance ne se vérifie pas en toutes circonstances dans le roman.

La recherche de l'ostentation se manifeste dans de nombreuses épisodes du roman : le récit des fiançailles de Madame, la publication du tournoi, les passages concernant le cercle de la Dauphine. Cette recherche est incarnée par le Maréchal de Saint-André, qui met tout son possible pour exhiber richesse et gloire : « Le maréchal de Saint-André, qui cherchait toutes les occasions de faire voir sa magnificence, supplia le roi sur le prétexte de lui montrer sa maison, qui ne venait que d'être achevée, de lui vouloir faire l'honneur d'y aller souper avec les reines. Ce maréchal était bien aise aussi cette dépense éclatante qui allait jusqu'à la profusion. »

Les guerres de clans

 « L’ambition et la galanterie étaient l’âme de cette cour et occupaient également les hommes et les femmes. Il y avait tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part, que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour. Personne n’était tranquille, ni indifférent ; on songeait à s’élever, à plaire, à servir, ou à nuire ; on ne connaissait ni l’ennui ni l’oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues. »

La vie de cour fait l'objet d'un éloge grandiose, mais le narrateur et les personnages en montrent la misère et les dangers. Le tableau dressé par Madame de Chartres à sa fille dans la première partie, puis celui qu’établit le narrateur au moment de l'accession au trône de François II dans la quatrième partie, révèle les rivalités et l'opposition entre des clans.

2. La Princesse de Clèves , une critique de la société : « galanterie » et « galanteries »

Deuxième phrase du roman : « Ce prince était galant, bien fait et amoureux : quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans, elle n’en était pas moins violente et il n’en donnait pas des témoignages moins éclatants. »

L'amour est omniprésent à la cour, mais il est rarement pur. En effet s’y mêlent d'autres passions, comme l'ambition, la recherche de la richesse ou l'intérêt personnel. Le mariage est souvent un échec, souvent une simple affaire d'État ou de famille, comme c'est le cas pour l'héroïne, mais aussi pour les trois mariages princiers évoqués dans le roman. La plupart des amours du roman sont des relations adultères, souvent présentées de façon très négative, comme la relation du roi et de Diane de Poitiers, celle-ci étant « maîtresse absolue de toutes choses », ayant eu de nombreux amants auparavant, dont peut-être le père de son amant actuel.

L'amour pur est incarné par le prince de Clèves, qui résiste à sa famille pour épouser une jeune fille dont il est tombé amoureux sans connaître son rang ni sa fortune (scène de rencontre chez le bijoutier : le motif des fausses apparences y est présent car sa boutique ressemble à un château de la noblesse alors qu’il n’est qu’un marchand).

Le duc de Nemours est présenté comme un homme qui a des « galanteries » avec des femmes (= des relations hors mariage), avant son coup de foudre pour la princesse.

« Il n’y avait aucune dame, dans la cour, dont la gloire n’eût été flattée de le [c’est-à-dire le duc de Nemours] voir attaché à elle ; peu de celles à qui il s’était attaché se pouvaient vanter de lui avoir résisté ; et même plusieurs à qui il n’avait point témoigné de passion n’avaient pas laissé d’en avoir pour lui. Il avait tant de douceur et tant de disposition à la galanterie qu’il ne pouvait refuser quelques soins à celles qui tâchaient de lui plaire : ainsi il avait plusieurs maîtresses ; mais il était difficile de deviner celle qu’il aimait véritablement. »

Les nuances du sentiments : le modèle de la Carte du pays de Tendre

 Pour peindre les caractères de ses personnages et leur évolution au cours de l'intrigue, Madame de Lafayette reprend le vocabulaire de la « carte du pays de Tendre », publiée en 1654 par Madeleine de Scudéry dans le roman Clélie. Selon la carte de Tendre, trois cheminements sont possibles à partir d'une « nouvelle amitié » : un fleuve rapide peut conduire directement au village de « Tendre-sur-Inclination » ; des itinéraires plus longs permettent d'atteindre Tendre-sur-Estime ou Tendre-sur-Reconnaissance.

Il ne faut donc pas que les sentiments dépassent la simple tendresse par estime ou par reconnaissance; sinon on tombe dans la « Mer dangereuse » et l'on échoue sur des « Terres inconnues ». La princesse va précisément faire l'apprentissage de ce qu'il en coûte de vivre une inclination violente, cette passion amoureuse où les précieuses voyaient souffrance et folie.

 Le roman apparait donc bien comme une démonstration par l’exemple des dangers de la vie mondaine.

3. Un roman sans date ni description : le lecteur plongé dans la peau d’un individu

La Princesse de Clèves est un roman presque sans date et sans description : le lecteur a donc l’impression d’être le spectateur d’une histoire vécue à travers la seule psychologie du personnage principal.

Le récit de La Princesse de Clèves s’étend sur une année, couvrant les derniers mois du règne d'Henri II et les premiers du règne de François II : mais on ne peut s’en rendre compte qu’en s’appuyant sur les notations historiques. En fait, c’est un roman presque sans aucune mention du temps qui passe : le rythme est donc, pour le lecteur, seulement celui de la psychologie de l’héroïne. Le découpage en quatre parties souligne quatre événements majeurs, comme les actes d’une tragédie : I. les scènes de rencontre initiales, II. L’épisode du vol du portrait, III. La scène de l’aveu, IV. La grande conversation entre la princesse et Nemours.

C’est un roman sans description : la perception des lieux pour le lecteur est liée à la psychologie des personnages, de la Princesse en particulier.

Les va-et-vient de la princesse entre la cour et Coulommiers, et en général entre le monde et la solitude, organisent le récit autour d'un contraste entre les moments où l'héroïne semble agir malgré elle, par passion, devant le regard des autres, et les moments où elle fait réflexion sur ses sentiments loin de l'agitation de la cour. La maison parisienne de la princesse et surtout le château de Coulommiers sont des lieux de solitude qui permettent méditation et jugement sur soi-même, tandis que la cour est un lieu d'aveuglement. On trouve d’ailleurs des scènes de monologues de la princesse, sur le modèle du théâtre.

4. Le versant moral de La Princesse de Clèves  : les avertissements reçus par la Princesse

Les quatre « digressions »

 Les quatre histoires secondaires insérées dans le récit principal (= digressions) mettent également en avant le côté sombre de la vie de cour. Les belles manières cachent une décadence morale, le raffinement dissimule une réalité brutale, les conduites fourbes font de la cour un théâtre où triomphe les apparences et le lieu d'une « agitation sans désordre ». Cette agitation vient de la haine et de la jalousie sévèrement dénoncées par la romancière, comme celle qui oppose Anne d'Étampes et Diane de Poitiers, ou encore des passions adultères et excessives comme celle d'Henri VIII avec Anne de Boulen.

D1 : histoire de la duchesse de Valentinois, maîtresse du roi, racontée par Mme de Chartres à sa fille la princesse de Clèves : histoire d’adultère au sommet de l’État

D2 : Sancerre, Estouteville et Mme de Tournon : histoire d’adultère

D3 : la dauphine raconte l’histoire d’Anne de Boulen, qui rendit fou de jalousie le roi d’Angleterre Henri VIII qui la décapita, puis décapita toutes ses épouses successives

D4 : histoire de Mme de Thémines racontée par le vidame de Chartres à Nemours : c’est à elle qu’il avait écrit la lettre qu’on a cru tombée du vêtement de Nemours. C’est une manière d’illustrer la frivolité des hommes à la Cour.

Le discours de Madame de Chartres sur son lit de mort : emblème du combat contre la mondanité

 Cette cour est indulgente aux amours adultères. C'est ce triomphe des apparences mensongères que Madame de Chartres enseigne sa fille en lui demandant de ne pas ressembler aux « autres femmes » et en lui apprenant à protéger sa réputation : ce discours, qui intervient à la fin de la première partie, va hanter tout le roman. Il va faire de Madame de Chartres l’incarnation, même après sa mort, du refus de la mondanité. Son discours est d’ailleurs le déclencheur du premier départ de la princesse pour la campagne. Il est aussi en lien avec le choix final de la princesse après la mort de son mari, qui renonce au mariage avec Nemours : car la force qui relie les deux est la religion. En effet, au moment de sa mort, Madame de Chartres est mentionné pour sa « piété ».

5. L’héroïne de La Princesse de Clèves est-elle un individu héroïque, un modèle moral pour le lecteur pour se conduire dans la société ?

Contrairement aux héros traditionnels (dieux, héros antiques, rois et princes, chevaliers…), notre héroïne vit une histoire intime, personnelle, et n’intervient pas pour sauver ou défendre une collectivité. Elle doit plutôt lutter contre la société, c’est-à-dire contre les mauvaises tentations qu’elle représente.

Le lecteur est invité à s’identifier à un dilemme individuel proche de ce que peut-être sa propre vie. D’ailleurs, l’histoire du roman se déroule seulement un siècle avant sa parution, dans un univers (Paris, la Cour, les châteaux à la campagne) qui est le même que celui de l’époque de Madame de Lafayette : pour les lecteurs de 1678, qui sont des aristocrates parisiens, ce roman est donc totalement « réaliste », il se passe dans leur environnement quotidien.

L’héroïne du roman n’est pas héroïque, elle est un être humain ordinaire, qui commet des erreurs et se montre souvent faible face aux choix et aux difficultés qu’elle rencontre.

Même dans la scène de l’aveu, où elle fait preuve d’une sincérité extraordinaire (héroïque ?), la princesse est une héroïne faible et pécheresse (elle cache une part de la vérité).

L’aveu : un acte héroïque ? ou bien le résultat du piège dans lequel elle est prise ? Car la scène est très longue et, pressée longtemps par son mari, elle met beaucoup de temps à se lancer dans l’aveu, car elle ne peut faire autrement. De plus, elle refuse de dire de qui il s’agit et, surtout, elle ment : Mme de Clèves s'empresse de dire qu'elle n'a « jamais donné nulle marque de faiblesse ». Et, plus loin, lorsqu'il insiste pour qu'elle lui dise le nom de l'homme qu'elle aime, elle lui répond : « Contentez-vous de l'assurance que je vous donne encore, qu'aucune de mes actions n'a fait paraître mes sentiments et que l'on ne m'a jamais rien dit dont j'aie pu m'offenser ». Mais le lecteur sait que cela est faux. Si elle ne veut pas avouer à son mari que l'homme qu'elle aime lui a parlé de son amour, c'est parce qu'elle est consciente qu'elle n'aurait pas dû l’accepter. C'est sa propre faiblesse qu'elle ne veut pas avouer. Et de surcroît, elle le nie avec énergie : « je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse ». Mais cette faiblesse n'a pas consisté seulement à laisser M. de Nemours lui parler de sa passion, elle a consisté aussi et surtout à lui laisser voir la sienne. Comment donc peut-elle prétendre qu'« aucune de [s]es actions n'a fait paraître [s]es sentiments », alors qu'elle n'a pas cessé, depuis qu'elle est tombée amoureuse de M. de Nemours, de laisser échapper des signes, involontaires mais de plus en plus clairs, de sa passion ?

6.  Un roman qui ressemble, jusqu’à la mort du Prince, à une tragédie : un destin écrit à l’avance

Une atmosphère tragique : thèmes de la mort, du destin fatal

 - La présence constante de la mort : Madame de Chartres, le prince de Clèves, le roi Henri II. Est aussi évoquée la mort pour certains personnages après la fin du récit : la princesse de Clèves, la Dauphine, le chevalier de Guise, le Vidame de Chartres.

- La construction de roman est marquée par les prolepses (flash-forward). Ces anticipations sur le destin historique des personnages projettent une coloration tragique, funeste, fatale. Le narrateur multiplie ses effets d'annonce de la fin tragique de certains personnages : Elisabeth de France, Marie Stuart, le chevalier de Guise.

- L’une des plus marquantes est la mort annoncée du roi Henri II lors d’un duel, à l’occasion d’une conversation mondaine sur l’astrologie : or les lecteurs du XVIIe siècle savent très bien que Henri II est mort lors d’un duel. L’ironie tragique est présente dans cet extrait, car les personnages ne se rendent pas compte qu’ils courent vers des catastrophes, et Nemours fait lui-même une allusion à l’oreille de la princesse au sujet des prédictions d’un astrologue.

Le déroulement de l’action : une « machine infernale » jusqu’à la catastrophe

 À un moment, elle résume sa situation de la façon suivante : « Je suis vaincue et surmontée par une inclination qui m'entraîne malgré moi ».

Montée par paliers de la tension : jusqu’à la catastrophe, c’est-à-dire la mort du Prince.

La progression de l’histoire fonctionne comme un piège qui se referme de plus en plus sur le personnage.

Alternance entre action et réflexion, mais pour l’héroïne la prise de conscience se fait toujours avec retard, entraînant regrets et remords, et surtout montée de la tension car la catastrophe devient de plus en plus clairement inévitable, jusqu’à l’aveu :

1. Les paroles de Mme de Chartres sur son lit de mort

2. La réflexion de M. de Clèves sur la sincérité à propos de l'histoire de Sancerre et de Mme de Tournon

3. La pensée qui traverse l'esprit de Mme de Clèves de dire à son mari, lorsqu'il s'oppose absolument à ce qu'elle mène une vie plus retirée et que le bruit court que M. de Nemours est amoureux d'elle

4. les trois examens de conscience qui suivent respectivement le vol du portrait, la lecture de la lettre et enfin sa réécriture.

Puis l’enquête confiée par le Prince de Clèves à son gentilhomme : M. de Clèves se croit trompé (par erreur, car le gentilhomme a cru que Nemours avait passé deux nuits avec la Princesse, ce qui est faux), et il meurt de chagrin.

Après la catastrophe, l’héroïne reprend son destin en main

 Enfin, c'est par devoir, c'est-à-dire à cause de son passé, qu'elle refuse d'épouser Nemours après la mort de son mari : elle est poursuivie par ses fautes passées, c’est-à-dire par le sentiment d’être coupable de la mort de son mari (comme Œdipe qui se crève les yeux).

7. Peut-on lire la fin du roman comme une conclusion morale ?

La fin du roman met en avant la conversion religieuse de la princesse, seule manière de prendre son destin en main

 Le parcours de la princesse, à la fin du roman, semble gouverné par une retraite austère et silencieuse dans les Pyrénées, qui est une sorte de conversion. Elle renonce à la possibilité d’un mariage avec Nemours, et semble accablée par la culpabilité de la mort de M. de Clèves.

Le roman se clôt par l'évocation des « exemples de vertus inimitables » : par cette phrase finale, la romancière suggère non seulement la conversion du personnage mais aussi une nouvelle forme d'héroïsme, de modèle à suivre pour les lecteurs : c’est la mort du héros traditionnel parfait, courageux devant toutes les épreuves. Il est remplacé par une héros pécheur, faible, qui finit par renoncer aux plaisirs de la vie et à se tourner vers Dieu.

Cette fin apparait non seulement comme la fin de l’histoire, mais surtout comme une conclusion, comme la morale d’une fable, comme si l’histoire n’avait servi qu’à illustrer une leçon morale. Les mots « devoir » et « vertu », très présents dans tout le roman, font penser à la pratique de l'examen de conscience, de la confession. Le mot de « vertu » est celui qui qualifie le plus la princesse dans le roman. Au moment de sa mort, Madame de Chartres est mentionné pour sa « piété ». Et dans tout le roman, la mère de Madame de Chartres, surtout après sa mort prématurée, représente la figure du « directeur de conscience » : à la fin, la princesse choisit finalement de rejoindre ce camp.

Et comme le roman donne une grande part à la description du monde, à travers la vie de la cour (l’art de la conversation surtout, les portraits…), le lecteur est conduit à interpréter le roman comme une critique de ce mode de vie. Madame de Lafayette dénonce les fausses apparences, présente le monde comme un théâtre, et met en avant les notions de vertu et de devoir. Dans ce monde, ni les meilleurs ni la vérité ne sont récompensés, à l’image du Prince de Clèves qui meurt en croyant que sa femme l’a trompée avec Nemours (d’après le rapport de son gentilhomme).

Sur le thème de l’amour et de la passion, on peut évoquer la théorie que Mme de Clèves expose à M. de Nemours à la fin du roman pour justifier son refus de l'épouser : l'amour ne dure que lorsqu'il est malheureux ; il a besoin d'obstacles et se nourrit de résistance. Amour et vertu sont incompatibles.

Tout cela correspond à la vision noire du monde qui est véhiculée à l’époque par les jansénistes : face à un monde incompréhensible pour l’homme, tout petit face à Dieu, ils promeuvent une vie austère et rigoureuse.

 8. Le plaisir du lecteur est-il en contradiction avec l’apparente leçon morale du roman ?

  La Princesse de Clèves est un roman d’amour. Pour le lecteur, le plaisir vient de l’identification avec des personnages qui vivent une passion très forte, et considérée comme interdite : l’immoralité, le secret et l’intelligence entre les deux amants ont donc un rôle dans le frisson que vit le lecteur, spectateur complice de cet amour interdit.

Des moments forts

Rencontre au bal : la danse avec Nemours et le dialogue qui suit, arrangé avec vice par le roi et les reines présentes

Quand elle résiste à la passion, elle ment, comme pour ne pas aller au bal du maréchal de Saint-André

Elle prend plaisir des mots à double sens de Nemours, le plus souvent en présence d’autres personnages de la Cour : déclarations à double sens (astrologie, devant la dauphine…)

Le vol du portrait : échange de regard et paroles de Nemours

Plaisir de la lettre réécrite ensemble : occupation mondaine justifiée par tous les autres personnages

Les après-dîners chez elle : Nemours vient tard exprès pour la trouver seule

La scène nocturne du pavillon de Coulommiers, sensualité et abandon à la passion pour Nemours :

"Il vit qu’elle était seule ; mais il la vit d’une si admirable beauté qu’à peine fut-il maître du transport que lui donna cette vue. Il faisait chaud, et elle n’avait rien sur sa tête et sur sa gorge que ses cheveux confusément rattachés. Elle était sur un lit de repos, avec une table devant elle, où il y avait plusieurs corbeilles pleines de rubans ; elle en choisit quelques-uns, et M. de Nemours remarqua que c’étaient les mêmes couleurs qu’il avait portées au tournoi. Il vit qu’elle en faisait des nœuds à une canne des Indes, fort extraordinaire, qu’il avait portée quelque temps, et qu’il avait donnée à sa sœur, à qui M. de Clèves l’avait prise sans faire semblant de la reconnaître pour avoir été à M. de Nemours. Après qu’elle eut achevé son ouvrage, avec une grâce et une douceur que répandaient sur son visage les sentiments qu’elle avait dans le cœur, elle prit un flambeau et s’en alla proche d’une grande table, vis-à-vis du tableau du siège de Metz, où était le portrait de M. de Nemours ; elle s’assit, et se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner.

On ne peut exprimer ce que sentit M. de Nemours dans ce moment. Voir au milieu de la nuit, dans le plus beau lieu du monde, une personne qu’il adorait ; la voir sans qu’elle sût qu’il la voyait, et la voir tout occupée de choses qui avaient du rapport à lui et à la passion qu’elle lui cachait, c’est ce qui n’a jamais été goûté ni imaginé par nul autre amant.

La passion n’a jamais été si tendre et si violente qu’elle l’était alors en ce prince. Il s’en alla sous des saules, le long d’un petit ruisseau qui coulait derrière la maison où il était caché. Il s’éloigna le plus qu’il lui fut possible pour n’être vu ni entendu de personne ; il s’abandonna aux transports de son amour, et son cœur en fut tellement pressé qu’il fut contraint de laisser couler quelques larmes ; mais ces larmes n’étaient pas de celles que la douleur seule fait répandre : elles étaient mêlées de douceur et de ce charme qui ne se trouve que dans l’amour."

Cette scène est emblématique de l’ambiguïté du roman de Madame de Lafayette : un roman qui semble condamner la passion amoureuse tout en exploitant tous les ingrédients de cette passion pour donner du plaisir au lecteur.

Cette contradiction correspond bien à ce que l’on ait de la vie de Madame de Lafayette, à la fois grande mondaine et chrétienne inquiète de Dieu et de la mort.

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Disserter sur une oeuvre intégrale, roman : madame de lafayette, la princesse de clèves, 5 sujets corrigés, le roman et le récit du moyen âge au xxie siècle : œuvre : madame de lafayette, la princesse de clèves parcours : individu, morale et société, roman , le programme du bac de français 2022.

Œuvre : Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves Parcours : Individu, morale et société

  • Sujet  1:
  •  Dans le roman de Madame de Lafayette, est-ce la raison qui guide la princesse ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l'oeuvre au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Correction du sujet 
  • Sujet 2 : 
  • Selon vous, La Princesse de Clèves est-il un roman de la dissimulation ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre de Mme de Lafayette au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Mme de Clèves a pu être qualifiée, par un critique contemporain, de « triple héroïne de l’amour, de la vertu et des convenances ».
  • En quoi votre lecture de La Princesse de Clèves vous permet-elle de comprendre cette affirmation ?
  • Correction du sujet
  • Peut-on dire que le roman "la Princesse de Clèves" de Mme de Lafayette propose une morale de l'amour? 
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Dissertation sur les Mémoires d'Hadrien,Yourcenar, oeuvre au bac 2022

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Date de dernière mise à jour : 29/04/2023

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La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette

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Madame de La Fayette fréquente dès son adolescence la bonne société et participe aux salons, dont celui de Catherine de Rambouillet. Son roman La Princesse de Clèves , publié anonymement en 1678 (le nom de l’auteur n’apparaît qu’en 1780), est considéré comme le premier roman psychologique de la littérature française. L’auteure situe son action à la cour d’Henri II. Des personnages historiques y sont décrits.

Madame de Chartres : Veuve, c’est la mère de Mademoiselle de Chartres. Mademoiselle de Chartres : Épouse du prince de Clèves. Le prince de Clèves : Époux de mademoiselle de Chartres. Duc de Nemours : Fiancé à Élisabeth I re  d’Angleterre, il aime passionnément mademoiselle de Chartres. Autres personnages : Diane de Poitiers, le duc d’Orléans, le duc de Guise, Marie Stuart, Catherine de Médicis.

L’Histoire : La Princesse de Clèves est un roman historique qui se déroule à la cour des Valois, au XVI e  siècle. Ainsi, l’auteur utilise des noms réels et connus de l’Histoire de France tout en y mêlant de la fiction. Par exemple, le prince de Clèves a réellement existé, mais il n’a par contre jamais été marié. Les mœurs de la cour : Cette œuvre est aussi un tableau des mœurs de la cour. C’est pourquoi Madame de La Fayette décrit son œuvre non pas comme un roman, mais comme des mémoires. Dans une lettre écrite au chevalier de Lescheraine (datée du 13 avril 1678) elle déclare que c’est une « parfaite imitation du monde de la cour et de la manière dont on y vit » . Elle décrit le monde étouffant de la cour où tout le monde s’épie et fait circuler des ragots. On peut par exemple lire dans la première partie du roman cette critique de la haute société : « L’ambition et la galanterie étaient l’âme de cette cour, et occupaient également hommes et femmes. Il y avait tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour. Personne n’était tranquille, ni indifférent ; on songeait à s’élever, à plaire, à servir ou à nuire ; on ne connaissait ni l’ennui, ni l’oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues. » La lutte des passions : Une femme de devoirs est en lutte avec ses propres passions. Doit-elle suivre ses sentiments amoureux, décrits avec précision, ou doit-elle écouter sa morale ? La princesse de Clèves vit un véritable déchirement entre regards, amour, aveux, etc. Le roman est donc un avertissement contre les dangers de l’amour-passion qui doit être contrôlé par la raison. Le regard, l’amour, le désordre des passions et l’aveu surprenant représentent ce tourbillon amoureux.

Mademoiselle de Chartres est une jeune fille élevée par sa mère selon une morale stricte et rigoureuse. À l’âge de seize ans, elle fait sa première apparition au Louvre. Elle est alors demandée en mariage par le prince de Clèves, ébloui par sa beauté. Une fois mariée, la princesse de Clèves fait la connaissance du séduisant Monsieur de Nemours. Ils tombent passionnément amoureux l’un de l’autre. Voulant lutter contre cette passion, la princesse décide de quitter la cour et de se réfugier dans sa maison de Coulommiers. Elle avoue alors à son mari qu’elle est amoureuse d’un autre, et que c’est pour cette raison qu’elle fuit la cour. Monsieur de Clèves enquête pour savoir qui est cet homme. Lorsqu’il découvre la vérité, il meurt de chagrin. Sa veuve, toujours follement éprise de monsieur de Nemours, renonce à vivre cette passion et se retire dans une maison religieuse.

Première partie

C’est pendant les dernières années du règne du roi Henri II, en 1558 que l’action se déroule. Une jeune fille de seize ans, M lle  de Chartres, se montre pour la première fois au Louvre. Elle est depuis toujours élevée par sa mère, qui lui impose des règles de morale strictes. Le prince de Clèves en tombe amoureux et la demande en mariage. Si M lle  de Chartres accepte de l’épouser, elle n’éprouve pourtant pour lui aucun sentiment amoureux.

Elle rencontre à la cour le duc de Nemours. C’est le coup de foudre. M me  de Chartres, qui le découvre, met en garde sa fille du danger de cette passion hors mariage, et sur son lit de mort, elle la supplie de renoncer à cette union. La jeune femme décide de se retirer à la campagne.

Deuxième partie

Recluse dans sa maison de Coulommiers, M me  de Clèves est attristée lorsqu’elle apprend la mort de M me  de Tournon. Elle revient à Paris et apprend de la bouche de son mari que M me  de Tournon avait promis à deux hommes de les épouser : M. de Sancerre et M. d’Estouville. Le jour de la mort de sa belle, M. de Sancerre a découvert les lettres enflammées qu’elle écrivait à M. d’Estouville. Le prince de Clèves rapporte alors à sa femme les propos qu’il a tenus à Sancerre : « La sincérité me touche d’une telle sorte que je crois que si ma maîtresse et même ma femme, m’avouait que quelqu’un lui plût, j’en serais affligé sans en être aigri » . Ces propos la troublent.

Malheureusement, elle se rend compte qu’elle éprouve toujours de l’amour pour le duc de Nemours.

Nemours lui vole sous ses yeux son portrait. Elle ne dit rien, de peur de dévoiler publiquement la passion que ce prince éprouve pour elle. Nemours, quant à lui, a vu que la princesse de Clèves n’avait rien dit alors qu’elle a bien vu ce qu’il a fait. Il sait à présent qu’il est aimé en retour.

Lors d’un tournoi, Nemours est blessé. M me  de Clèves prouve son amour et sa passion par un regard sur lui.

La jeune femme découvre la jalousie lorsqu’une lettre d’amour est trouvée à la cour. Cette lettre perdue et trouvée par hasard est écrite par une femme pour son amant. On ne parle plus que de ça, et de son destinataire à la cour. Lorsqu’elle entend qu’on a dit à la reine dauphine que c’est de la poche de M. de Nemours que la lettre était tombée, elle y croit tout de suite. L’imaginer avoir une liaison avec une autre l’attriste fortement.

Troisième partie

La lettre appartient en fait au vidame de Chartres (oncle de la princesse et ami intime de Nemours) qui n’apprécie pas qu’elle passe de main en main dans toute la cour, car cela pourrait lui causer beaucoup de tort auprès de la reine dont il est le confident (il lui avait juré qu’il n’avait de sentiments pour aucune femme de la cour quand elle lui avait demandé d’être le plus franc possible et de ne rien lui cacher). Il demande alors à Nemours de dire qu’il est le destinataire de la lettre. Il lui donne pour cela un billet sur lequel figure son nom, qu’une amie de sa maîtresse lui a donné, et qui permettra à Nemours de se justifier auprès de celle qu’il aime. Cette lettre est écrite par M me  d’Amboise, amie de M me  de Thémines dont il est amoureux, dans laquelle elle réclame cette fameuse lettre perdue. Avec toutes ses preuves, la princesse de Clèves ne pourra que croire M. de Nemours quant à son innocence dans cette affaire.

Ce dernier rend visite à M me  de Clèves et lui apprend la demande du vidame de Chartres. Il lui prouve qu’il n’était pas le destinataire de la lettre. En présence de M. de Clèves, la princesse de Clèves et le duc de Nemours réécrivent la lettre afin de ne pas rendre la version originale. Ils ont en effet décidé ensemble qu’ils ne pouvaient pas rendre la lettre à la reine dauphine, par peur que quelqu’un ne finisse par reconnaitre l’écriture de M me  de Thémines. Cela pourrait mettre le vidame de Chartres dans l’embarras.

Si M me  de Clèves apprécie ce moment d’intimité, elle comprend aussi que la passion qu’elle ressent pour le duc persiste en elle et que cela n’est pas convenable. Elle repart alors à la campagne pour s’éloigner. Le prince de Clèves ne comprend pas que sa femme ait besoin de solitude. C’est alors qu’elle lui avoue qu’elle quitte la cour car elle est amoureuse d’un autre homme mais qu’elle ne veut pas le déshonorer. Nemours, caché, assiste à la scène.

M. de Clèves, lui, est rassuré par la franchise de sa femme, mais il ressent de la jalousie et veut savoir de qui il s’agit. Elle ne dit rien.

M. de Nemours se rend compte qu’il ne pourra pas obtenir les faveurs de celle qu’il aime, mais il est fier d’aimer et d’être aimé par une femme si noble. Il commet cependant l’erreur de raconter, de façon vague, cet amour au vidame de Chartres, qui devine que cette histoire est la sienne. La relation n’est plus secrète et l’information circule à la cour. Le prince de Clèves en entend parler et comprend qu’il s’agit de M. de Nemours.

M. et M me  de Clèves se soupçonnent l’un l’autre : qui a raconté ce moment très intime pour qu’il circule à la cour ? Le couple se déchire, ne sachant pas que Nemours a assisté à la scène et que la fuite provient de lui. Nemours, M. de Clèves et la princesse connaissent soupçons, remords, reproches et troubles de la passion. Le roi perd la vie lors d’un tournoi.

Quatrième partie

La cour se rend à Reims pour le sacre du nouveau roi. M me  de Clèves se retire à nouveau à la campagne pour y trouver un semblant de tranquillité.

Nemours la suit, épié par un espion de M. de Clèves. Une nuit, alors que la princesse admire un tableau représentant Nemours, ce dernier l’observe. Heureux, il décide de la rejoindre. Mais il fait du bruit : la princesse pense le reconnaître et part se cacher dans une autre pièce du château. Sa présence est rapportée à M. de Clèves qui pense être trahi : terrassé par le chagrin, il meurt.

La princesse refuse de voir M. de Nemours, car elle repense à son défunt mari qui craignait de la voir épouser M. de Nemours. Le vidame de Chartres souhaite aider le jeune homme à reconquérir le cœur de sa nièce. Il organise alors une rencontre, une entrevue secrète entre les deux amants. Même si son regard la trahit, la princesse dit à l’homme qu’elle aime de chercher son bonheur et sa vie ailleurs, puis s’en va.

Elle s’exile alors dans les Pyrénées pour tenter d’apaiser sa douleur mais meurt après quelques années de douleur et de langueur.

« Si vous jugez sur les apparences, en ce lieu-ci, […] vous serez souvent trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité. »

Première partie « Les paroles les plus obscures d'un homme qui plaît donnent plus d'agitation que des déclarations ouvertes d'un homme qui ne plaît pas. »

Seconde partie « Je vous adore, je vous hais ; je vous offense, je vous demande pardon ; je vous admire, j'ai honte de vous admirer. Enfin il n'y a plus en moi ni de calme ni de raison. »

Quatrième partie « On fait des reproches à un amant ; mais en fait-on à un mari, quand on n'a qu'à lui reprocher de n'avoir plus d'amour ? »

La princesse de Clèves : résumé et analyse du roman

La Princesse de Clèves, roman de  Madame de La Fayette , est publié en 1678 sans nom d'auteur. Le roman fut par la suite attribué à madame de la Fayette, bien qu'on considère que celle-ci aurait été conseillé par plusieurs hommes et femmes de lettres de son entourage. roman à caractère historique, il comporte aussi une grande part d'analyse psychologique, ce qui lui donne un caractère moderne. 

RÉSUMÉ DU ROMAN

Le roman s’ouvre sur une longue évocation de la cour d'Henri II, présentant successivement les personnages les plus éminents qui la composent : Diane de Poitiers, Catherine de Médicis, la Dauphine ou encore Marie Stuart. En 1559, Mlle de Chartres, jeune héritière belle et fortunée, y est introduite et bien­tôt remarquée par le prince de Clèves qui obtient sa main. Toute­fois, au cours d’un bal, la princesse de Clèves fait la connaissance du séduisant duc de Nemours, et la scène de rencontre prend les allures d’un coup de foudre mutuel. Prévenue par sa mère des dangers de la passion, elle résiste longuement et tente d’étouffer ses sentiments ; cependant, bientôt privée par la mort de sa mère de son unique soutien, elle contient de plus en plus difficilement cet amour adultère.

Le roman abandonne alors pour un moment la ligne princi­pale du récit pour exposer diverses relations : celle qui unit le roi à Diane, les amours d’Henri III, l’histoire de Mme de Tournon ou encore les rapports houleux entre le vidame de Chartres, la reine et Mme de Thémines, autant de digressions qui renvoient à la princesse l’image de sa propre passion, et dont elle saisira cependant trop tard l’avertissement qu’elles contenaient. Le récit se reporte ensuite sur elle, lors d’un séjour dans son domaine de Coulommiers : c’est là que, pressée par les soupçons de son mari, elle lui avoue sa coupable passion et le supplie de la protéger d’elle-même. Séparés, la princesse et Nemours s’abandonnent chacun de leur côté à des rêveries amoureuses, mais le prince de Clèves, taraudé par la douleur, expire après et la princesse se retire dans ses terres. Alors a lieu l’unique entrevue entre les deux amants où ils se parlent à cœur ouvert ; la princesse partage ensuite son temps entre ses terres et le couvent, refusant à tout jamais de revoir Nemours.  

ANALYSE DE LA PRINCESSE DE CLÈVES

► un roman fondateur.

Au rebours des romans héroïques volontiers situés dans un temps historique légendaire, La Princesse de Clèves relate une histoire récente qui introduit la notion de vraisemblable contre une vision épique dans laquelle les personnages fonctionnent comme de purs cadres formels. Le texte apparaît en effet avant tout comme une chronique des mœurs de cour, ainsi que l’indiquait Mme de La Fayette dans une lettre à Lescheraine, refusant de s’avouer comme l’auteur de cette « parfaite imitation du monde de la Cour (qui n’est) pas un roman. C’est proprement des Mémoires ». Etranger à toute visée héroïque, le roman s’écrit dans une réalité plus proche, plus tragique aussi, qui lui valut un succès sans précédent et amorça une querelle entre ses partisans et ses adversaires, pour lesquels le caractère de l'héroïne man­quait de vraisemblance. En effet, les lecteurs ont vite compris que l’essentiel du récit était centré autour d’une Figure majeure à laquelle la matière historique servait principalement de contre­point ; le roman s’attachait avant tout à déchiffrer le mystère d’une conscience plongée dans un milieu spécifique.

► La peinture des passions

Si le roman, à l’instar des affirmations de Mme de La Fayette, revêt l’apparence de mémoires, c’est surtout au travers de la peinture de la cour qu’il présente : le cadre somptueux des décors, le récit des intrigues, ou bien encore la relation des dis­tractions de la cour (dont le fameux combat qui sera fatal à Henri II) se conjuguent à l’art en vogue du portrait selon une visée morale s’essayant à décrire les mœurs d’une époque par l’intermédiaire de ses illustres protagonistes. Néanmoins, c’est surtout la plongée dans l’intériorité des personnages qui marque l’originalité d’un roman résolument psychologique, dans lequel ils se révèlent directement par leurs paroles et actions, grâce à l’al­ternance d’un discours tout à tour objectif et subjectif. L’efface­ment relatif du narrateur se confond ainsi avec celui de son héroïne qui fait l’apprentissage progressif de la lucidité, décou­vrant à la longue la vérité de ses sentiments que confirme par ailleurs le regard d’autrui, notamment celui de Nemours dans la fameuse scène de voyeurisme où le lecteur déchiffre, sous les ambiguïtés du texte, la violence de son désir. On a donc bien affaire ici à un roman fondé sur la révélation latente du sujet, mas­quant sous la surface lisse de la bienséance le travail de l’éros, autant dans cette scène trouble que dans les multiples subterfu­ges supplétifs inventés par la frustration, ou encore dans la simple mention des cheveux détachés de la princesse et dans sa rêverie devant le portrait de Nemours. Autant d’éléments attes­tant l'enfermement des personnages dans un milieu qui les oppresse, c’est-à-dire les condamne.

► Le discours moraliste

La Princesse répond donc à une nécessité sociale qui consiste à apprendre le monde pour servir également de support à un dis­cours moraliste (l’intimité avec La Rochefoucault n'y est sûre­ment pas étrangère). Par la voix de la mère de la princesse, relayée par la portée d’ensemble du roman, se fait jour une méfiance à l’égard des passions, mais aussi l’amorce d’un discours critique à l’encontre de l’institution du mariage qui aliène la femme. La topique de la femme mal mariée (qui formera le canevas de nombre de romans balzaciens) semble impliquer nécessairement le désordre dont l’intrusion de Nemours amorce l’avènement. Mêlant ainsi les jeux ambigus du désir et de l’interdit et les intrigues de cour pervertissant réel et apparences, le roman semble désigner le retour sur soi comme unique possibilité de recouvrer la conscience du réel. Certes, dans le combat du sujet avec un désir intense finalement vaincu, se profile un parcours christique exemplaire ; mais cette référence symbolique ne sau­rait éluder la pression sociale qui s’exerce sur l’individu et la morale pessimiste d’un récit qui tend à affirmer l'opposition inexorable entre un ordre et un désordre tout aussi incapables d’autoriser le bonheur. Roman sans concession que celui-ci, exhibant le tragique de la condition féminine, d’autant plus délé­tère qu'elle emprunte les attributs du masque et de la perversion des rapports, tout en prenant soin de conserver les formes les plus convenables.

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Princesse De Cleves

Par joso   •  30 Mars 2013  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  8 548 Vues

La princesse de Clèves

Introduction : Mme de la Fayette écrit le livre en pleine période classique et publie le roman en 1678. Considéré comme le premier roman moderne de la littérature française par ses analyses psychologiques. Le roman se passe à la cour de France sous Henri II et narre le destin de la princesse de Clèves qui renonce à son amour pour respecter les valeurs que lui a inculpée sa mère. Cet extrait nous raconte l’entrée à la cour de La princesse de Clèves lors d’un bal organisé pour les fiançailles entre Claude de France et le duc de lorraine.

I-Un portrait classique

1) Une beauté incomparable

* « il parut alors » montre l’arrivée de quelque chose d’inhabituel.

* « yeux attirés » montre la beauté tellement puissante que tout le monde devient passif.

* « une beauté » est une périphrase, on ne donne pas son nom car elle est « parfaite »=hyperbole.

2) L’un des meilleurs partis

* « une des plus grandes héritières de France »=superlatif allitération en r donne du poids à Mme de Chartres=bon parti

*premier élément sur identité de la princesse=fiable avec vidame de chartres=personnage historique.

3) Une entrée parmi les plus grands

*les figures d’amplification la rendent exceptionnelle : « dans un lieu où on était accoutumé à voir de belles personnes »=montre qu’elle est particulièrement belle.

* « il parut alors »=tournure impersonnelle qui fait de l’entrée à la Cour de la future princesse, une apparition mystérieuse digne d’un conte de fée de Perrault

II-A visée didactique

1) Une leçon à valeur générale

* « l’on doit croire que »=présent de vérité générale

* « puisque »=conjonction qui appui le raisonnement de Mme de Chartres

* « s’imaginent »=présent de vérité générale dénonce le cliché du 17 sur l’éducation des filles et l’auteur veut faire passer un message. Le paraître n’est pas l’essentiel du propos de madame de Lafayette.

2) Le rôle de la mère dans l’éducation

*la mère est couverte d’éloges pour ses qualités morales supérieures où « le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires ».Cette phrase est à l’image de la construction de l’extrait dont le fond est l’éducation morale, encadrée par l’apparence sociale.

* « laissée sous la conduite de »=la princesse doit son savoir à sa mère=passivité met en avant la mère

* « donné ses soins »=Mme de chartres est dévoué pour sa fille.

IMAGES

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COMMENTS

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  3. Dissertation la princesse de Clèves

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  4. La Princesse de Clèves

    La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes. Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678. Annonce des axes.

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    La Princesse de Clèves publié en 1678, toujours sous pseudonyme, remporte un succès immédiat. Mme de La Fayette invente le roman d'analyse psychologique, si bien que La Princesse de Clèves est considéré comme le premier roman moderne français. Voir la fiche auteur de Madame de la Fayette. Extraits analysés pour le bac de français :

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