Dictionnaire de philosophie en ligne

Faire une conclusion

La conclusion est l’ultime moment d’un devoir de philosophie. Cet article explique à quoi sert la conclusion, quelles sont ses différentes étapes, et les erreurs à éviter. Il fournit également un exemple de conclusion rédigée.

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À quoi sert la conclusion ?

La conclusion est la dernière étape d’une dissertation ou d’un commentaire de texte. Elle sert à résumer votre devoir et à donner votre réponse définitive à la problématique .

En introduction , vous avez exposé un problème philosophique. Au cours du développement, vous avez étudié ce problème. En conclusion, vous lui apportez une solution.

Les étapes de la conclusion

La conclusion comporte 3 étapes indispensables, et une étape facultative (voire déconseillée) :

  • rappel du problème abordé
  • résumé de votre raisonnement
  • exposé de votre réponse finale
  • ouverture (facultative)

Rappeler la problématique

Votre conclusion donne la solution d’un problème. Mais lequel déjà ? Après avoir lu toute la copie, le correcteur n’a probablement plus à l’esprit votre problématique exacte. C’est le moment la rappeler.

Résumer votre raisonnement

Autrement dit, rappelez le plan que vous avez suivi. Bien sûr, vous l’aviez annoncé en introduction, mais ce n’est pas une redite. En intro, vous annonciez le programme à venir. Maintenant, vous repassez le film de ce qui s’est déjà passé.

Vous savez précisément ce que vous avez dit et ce que contient votre copie. Vous avez une vue complète sur votre devoir. Synthétisez l’essentiel de chaque grande partie et montrez comment les idées s’enchaînent vers votre réponse au problème.

Exposer votre réponse

Vous allez dire au correcteur quel est le message central de votre copie, celui qu’il doit retenir. Vous allez donner de façon claire et explicite votre solution à la problématique. C’est à dire comment vous dénouez la difficulté intellectuelle discutée dans votre devoir.

Cette étape n’est pas toujours bien distincte de la précédente lorsque l’on rédige. Résumer le raisonnement est souvent déjà une façon de présenter votre résultat final. Mais même si les deux étapes sont souvent entremêlées, il ne faut pas oublier qu’on peut les séparer. À vous de voir ce qui vous correspond le mieux.

Ouvrir (facultatif et déconseillé)

Certaines méthodologies ajoutent une dernière étape : l’ouverture. Selon elles, la conclusion peut « ouvrir » vers d’autres problèmes ou d’autres thématiques. On relance alors la réflexion dans une nouvelle direction. Cette étape facultative est notoirement difficile.

De son coté, Dicophilo déconseille très fortement l’ouverture. L’ouverture pose des problèmes pratiques et conceptuels lourds, qui devraient décourager d’en faire. Pour plus de détails, voir l’article : Faire une ouverture (ou pas) .

Les erreurs à éviter dans sa conclusion

Conclure en fin de 3e partie . On peut être tenté de faire un bilan du devoir en fin de 3e partie. Parce qu’on adhère aux idées exprimées en fin de copie, on les présente comme une réponse au problème. Cela revient à tuer votre conclusion. Elle n’aura plus rien à dire, puisque vous avez déjà conclu. Et puisque vous devez faire une conclusion, vous allez vous répéter. Dommage.

Ajouter de nouveaux éléments . La conclusion conclut , elle clos le devoir. Elle n’ajoute rien de nouveau à la copie. Il est strictement interdit d’insérer des exemples ou des arguments à cette étape. La conclusion ne sert pas à débattre ou à infiltrer une idée qu’on aurait oublié pendant le développement.

Ne pas conclure . Vous devez affirmer clairement votre solution à la problématique. Rester indécis, vague, ou flou n’est pas une bonne stratégie. Soyez limpides : le correcteur doit comprendre quelle est votre idée centrale. Soyez affirmatifs : ce n’est plus le moment de prendre des précautions et d’utiliser le conditionnel. Assumez vos idées.

Copier-coller votre introduction. Comme la conclusion, l’intro présente le problème et expose le plan. Mais reprendre telle quelle votre introduction n’est pas souhaitable. Rédiger votre copie a fait évoluer votre vision des choses et vous donne une vue nouvelle sur votre travail. Profitez-en. D’autant que le correcteur n’appréciera pas de lire deux fois la même chose.

Comment faire une bonne conclusion ?

Il est difficile de faire une bonne conclusion si le reste du devoir est brouillon ou hésitant. La conclusion se construit d’abord en suivant la méthode tout au long de la copie. Il faut en particulier :

  • Identifier clairement le problème posé
  • Organiser sa réflexion sous la forme d’un plan détaillé
  • Suivre son plan tout au long de la rédaction, sans dévier
  • S’assurer que sa réflexion conduise à une solution du problème

En somme, il faut savoir ce qu’on dit, pourquoi on le dit, et comment on le dit. Si vous comprenez ce que vous avez fait dans votre devoir, vous pourrez résumer votre travail en conclusion.

Exemple de conclusion

Cet exemple est tiré d’un devoir de CAPES (le concours pour devenir prof de philo). Il est forcément plus complexe qu’un exemple issu d’un devoir de lycée, mais Dicophilo n’a malheureusement pas de bonne copie de lycée sous la main.

Sujet : L’interprétation est-elle sans fin ?

Rappel de la problématique :

Nous sommes partis d’un constat étonnant. L’interprétation semble structurée par une fin qui explique pourquoi on interprète et quand on peut arrêter l’interprétation. Pourtant, on peut continuer à interpréter même lorsque cet objectif a été atteint. Le caractère structurant de la fin (but et arrêt) nous a ainsi semblé douteux.

Résumé des 2 premières parties :

Nous avons vu qu’il faut en réalité distinguer deux types d’interprétations. Une qui va vers la compréhension, comme fin interne susceptible d’être atteinte. Une autre qui part de la compréhension, et qui peut se poursuivre indéfiniment tant qu’elle reste cohérente et respecte des critères de méthode.

Résumé de la 3e partie :

Ces deux interprétations sont structurées par la compréhension : soit comme finalité réelle, soit comme idéal régulateur.

Réponse finale :

Ce qui structure l’interprétation, ce n’est pas la fin comme nous l’avions cru. C’est la compréhension qui joue ce rôle. Cela n’empêche pas la pratique de l’interprétation de se répéter à chaque époque. En ce sens et en ce sens uniquement, l’interprétation est « sans fin » : elle recommence sans cesse.

La reprise du plan n’est pas flagrante. Ici, on rappelle ce qu’a apporté chaque grande partie, mais uniquement pour amener vers notre réponse. L’enchaînement résumé / réponse est fluide.

Dernière modification :

Publication initiale :

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  • Zero Waste France , pour réduire notre impact écologique
  • Framasoft , pour dégoogliser Internet
  • L’éthique minimale de Ruwen Ogien
  • La Quadrature du Net , pour nos libertés numériques

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conclusion d'une dissertation philosophique

Rédaction de la conclusion d’une dissertation de philo en A/L

  • Prépa Littéraire
  • Philosophie
  • 23 janvier 2022
  • Thomas Brandizi

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conclusion d'une dissertation philosophique

Major Prépa > Académique > Philosophie > Rédaction de la conclusion d’une dissertation de philo en A/L

livre

L’épreuve de philosophie est très souvent redoutée par les préparationnaires. Nécessitant à la fois des connaissances précises et des qualités de réflexion, il s’agit sans conteste d’une épreuve difficile. Cependant, comme pour toutes les disciplines au programme des épreuves du concours, il est possible de s’y préparer et d’en apprendre les codes. C’est ce que nous allons voir aujourd’hui en étudiant la dernière étape clé de la dissertation : la conclusion. L’étape de l’introduction est abordée dans un article précédent, que nous t’invitons à consulter juste ici !

La conclusion

La conclusion est la dernière partie de ta production. À l’inverse de l’introduction, c’est la dernière impression laissée à ton correcteur. Elle est tout aussi importante que la première. La conclusion peut être découpée en quatre étapes. Le résumé rapide de ton cheminement de pensée. La résolution partielle du problème posé initialement. Les limites à la réponse apportée et les points qui ne sont pas résolus. Et pour finir, l’ouverture.

Le résumé du parcours

Le but de cette étape est de synthétiser ta pensée. Tu dois rappeler le problème initial et comment tu en es arrivé à ta problématique. Une fois que cela est fait, il faut résumer brièvement les arguments de tes sous-parties. Cela doit être fait de manière logique et chronologique, conformément à ton développement. Il ne se s’agit pas de répéter ce que tu as dit précédemment, mais de simplifier au maximum.

La personne qui lit ta copie doit pouvoir retrouver les principaux arguments des sous-parties de ton développement. Ces derniers ne doivent pas pour autant être énoncés sous forme de liste. Ils doivent être reliés les uns aux autres par une phrase de transition. Le plus difficile est de résumer ta pensée sans en faire trop et sans oublier des éléments. Pour faire face à ce problème, le mieux est de t’entraîner. Mais aussi de profiter des contractions de texte, elles permettent de restituer une pensée complexe en quelques mots.

La résolution partielle du problème

Maintenant que ta pensée est résumée, il faut montrer que ta réflexion a été utile. Pour ce faire, le mieux est d’apporter une réponse au problème posé. Ou plus simplement d’y répondre en quelques mots. Il est important de montrer que tu as progressé par rapport au début de ta copie. Des solutions doivent être proposées. Elles doivent permettre de s’affranchir des tensions, paradoxes et barrières mis en avant dans l’introduction. Il faut cependant rester modéré dans les réponses proposées, nous allons voir pourquoi.

Les limites aux réponses apportées

Il est important de ne pas être dogmatique en philosophie. Tout se discute et peut être rediscuté. En ce sens, répondre de manière définitive à une question serait contre-productif. De plus, cela serait aller à l’encontre des valeurs de la discipline. Pour éviter cela, il est important de nuancer les réponses apportées à la question. Certes il faut montrer que tu as avancé dans ta réflexion, mais que tout n’est pas terminé.

Après avoir proposé des réponses, montrer que certaines parties de la question restent floues est une bonne idée. Plus simplement, il faut montrer que certaines réponses sont difficiles à mettre en pratique. Qu’elles ne coïncident pas forcément ensemble, même si indépendamment, elles semblaient pertinentes. Ou encore qu’elles semblent avoir une portée ou une durée limitée dans le temps. D’autres justifications sont évidemment recevables, elles dépendent principalement des problèmes et des solutions proposées. Faire cela montre non seulement que tu es humble, mais aussi que tu as compris le sujet et le but de l’exercice.

L’ouverture

Tout comme l’accroche, elle n’est pas indispensable. Cependant elle permet de finir sur une bonne note et d’apporter une dernière touche d’originalité avant de terminer. C’est en quelque sorte une ultime façon de faire la différence et de se démarquer par rapport aux autres. En philosophie, une ouverture est souvent une question connexe au sujet. Connexe est un terme véritablement essentiel. Car l’ouverture doit ouvrir sur une thématique proche de la question.

Elle ne doit pas être une question que tu n’as pas eu le temps de traiter ou que tu aurais aimé traiter. C’est un véritable nouveau problème, qui n’était pas soulevé directement par ta problématique, mais qui, en revanche, aurait tout de même apporté un éclairage sur la question de départ. Pour trouver l’ouverture, il est bon de partir des limites précédemment évoquées. Puis d’en mettre une en avant, en montrant qu’une interrogation plus précise autour de cette limite aurait été utile. Bien évidemment, il existe des centaines de façons de trouver une ouverture. L’important étant de véritablement ouvrir vers un sujet connexe et pas vers une faille de ton travail.

En guise de mise en pratique de ces éléments théoriques, voici un exemple de conclusion de dissertation de philosophie

« En définitive, le besoin de connaître la vérité peut être assouvi. Mais celui de la chercher, quant à lui, ne peut pas l’être. En effet, le besoin de vérité est tellement fort chez l’Homme qu’il est vital, à la fois parce qu’il est inhérent à sa nature, et parce qu’il cherche à tout prix à le satisfaire. Mais c’est justement le fait d’assouvir ce besoin qui finit par déshumaniser l’Homme. Que ce soit lorsqu’il agit comme une machine, lorsque ce besoin tourne à l’obsession et à la folie, ou, tout simplement, lorsque l’Homme, être pensant, arrête de penser pour se complaire dans ses acquis. De fait, si nous pouvons assouvir en partie notre soif de connaissances, le besoin de chercher la vérité est à jamais inassouvissable pour celui qui se considère véritablement comme un homme toujours pensant. »

Clarté de la copie

Comme dans toutes les autres matières, il est impératif de soigner son écriture. D’autant plus lorsqu’il s’agit de la première et de la dernière impression que tu laisses au correcteur. Il faut soigner aussi bien la grammaire et l’orthographe, que la qualité de la graphie. Pour exprimer avec clarté sa pensée, il est plus facile d’utiliser des phrases courtes, mais précises. Il ne faut pas non plus hésiter à utiliser des phrases simples. Ce qui est clair et évident pour toi ne l’est pas forcément pour celui qui te corrige. S’exprimer avec clarté au moment de la présentation et de la synthèse de ta pensée est capital.

La présentation doit aussi être irréprochable et soignée. Faire des alinéas pour mettre en avant ta problématique et ton annonce de plan est conseillé. Il ne faut pas non plus hésiter à sauter des lignes, pour différencier l’introduction et la conclusion.

Des solutions pour progresser

Plusieurs solutions existent pour avoir des exemples plus concrets de ce que peut être une bonne introduction ou une bonne conclusion. Tu peux par exemple consulter les très bonnes copies mises en ligne sur notre site Internet. Ou encore consulter les rapports de jurys, de l’ENS et de la BCE, mais aussi pourquoi pas ceux de l’agrégation. L’introduction et la conclusion sont d’ailleurs régulièrement abordées. Enfin, pour progresser, il faut tenir compte des remarques de tes professeurs sur tes introductions et conclusions.

Tu es maintenant prêt pour bien réviser tes derniers concours blancs ! Un point de méthode est toujours utile avant d’entamer la période finale de l’année qui précède les concours. N’oublie pas de soigner ton orthographe et ta grammaire. Elles sont capitales dans ces parties de l’exercice. Bon courage pour tes révisions et pour tes épreuves !

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Conclusion de la dissertation : la méthode

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conclusion de dissertation

Si tu es comme beaucoup de mes élèves, tu penses que la conclusion de dissertation a pour but de résumer les étapes de ton développement avant de proposer une ouverture.

Or cela n’est pas suffisant !

Certes, la conclusion fait le bilan des étapes de ton raisonnement, mais son rôle va au-delà : il s’agit du paragraphe final de ton devoir qui doit clore le débat soulevé dans ta copie.

Ta conclusion doit ainsi faire apparaître une réponse finale ferme et définitive au problème posé en introduction .

Pour cela, ta conclusion doit suivre 3 étapes, qui permettent d’aller du particulier au général :

1 – Rappelle les étapes de ton développement 2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question 3 – Fais une ouverture

1 – Rappelle les étapes de ton développement

Dresse un bilan (ou rédige une courte synthèse) des étapes de ton développement. Par exemple, si tu as suivi un plan dialectique, rappelle la thèse, l’antithèse et la synthèse.

Dans la mesure du possible, ne répète pas ton annonce de plan à l’identique. Utilise des synonymes pour reformuler l’essentiel de ton raisonnement de façon originale.

2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question

C’est là-dessus que tu es attendu !

Ton introduction a soulevé une problématique. Il est temps d’y répondre.

Normalement, tu as développé ta réponse finale dans ta troisième partie. Il te suffit donc de la reprendre de façon ferme et concise pour achever ta dissertation.

Répondre à la question ne signifie pas donner un avis personnel : « Moi, je pense que… ».

Ta réponse n’est certes pas neutre puisqu’il s’agit d’une réponse personnell e, mais elle doit être présentée comme une réponse réfléchie, comme l’aboutissement de ton raisonnement.

N’utilise jamais la première personne (« je ») : le « nous » ou le « on » impersonnel doivent être présents jusqu’à la dernière étape de ta dissertation.

3 – Propose un élargissement

L’élargissement (ou ouverture) est une phrase qui ouvre la réflexion sur une perspective plus générale . C’est un moyen de montrer que la discussion pourrait se prolonger.

Pour trouver une ouverture, passe en revue les possibilités suivantes :

  • Ta réponse au sujet fait-elle émerger d’autres problèmes littéraires ?
  • Ta réponse amène-t-elle à s’interroger sur un nouveau sujet ?
  • La question se pose-t-elle dans un autre genre ou domaine artistique (peinture, cinéma, musique…) ?
  • Peux-tu revenir aux notions de l’objet d’étude, en proposant un autre regard sur ce dernier ?
  • Peux-tu ouvrir sur une citation d’auteur issue de l’oeuvre au programme ?

Comme pour l’accroche en introduction, ton élargissement doit absolument éviter les généralités trop éloignées de ton sujet .

Par exemple, la question «  Mais alors, quel est le but de la littérature ?  » est bien trop large : c’est une ouverture qui décrédibiliserait ta copie.

Propose une ouverture sur un sujet proche de celui traité dans ta dissertation . Le but est d’ouvrir le champ de la réflexion mais sans passer du coq à l’âne !

Au baccalauréat, il n’est pas toujours évident pour les lycéens de 1re de trouver une ouverture pertinente.

Si tu n’as que des idées d’ouverture vagues, banales ou clichés, mieux vaut sauter cette étape plutôt que de faire du remplissage maladroit qui pourrait laisser une mauvaise impression à ton correcteur.

3 formules pour réussir tes ouvertures :

@commentairecompose.fr Pour te démarquer au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures 🚀 Que ce soit pour le commentaire ou la dissertation, l’ouverture est attendue dans ta conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote ♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Pour exceller au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures en conclusion 🚀 Elles fonctionnent pour le commentaire et la dissertation. L’ouverture est attendue dans la conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote

♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Comment rédiger la conclusion d’une dissertation ?

Quelle que soit la matière (français, philosophie, économie, histoire-géo…), la conclusion est obligatoire et se rédige de la même façon.

Il s’agit toujours d’un paragraphe unique de 8-10 lignes qui débute par un alinéa .

La conclusion est isolée du reste du devoir par deux sauts de ligne .

Il est ainsi inutile de commencer ta conclusion par une formule telle que « Pour conclure », « En conclusion » : ces expressions sont lourdes et redondantes puisque le professeur identifie immédiatement ta conclusion qui se détache visuellement du développement . Il sait donc que la dernière partie de ton devoir correspond à la conclusion.

Afin de laisser une impression favorable à l’examinateur, soigne particulièrement l’ orthographe et la syntaxe .

La tentation est grande de la « bâcler » la conclusion en quelques minutes, avant la fin de l’épreuve, mais tu as tout intérêt à la préparer sérieusement au brouillon pour te démarquer avantageusement des autres copies.

N’oublie pas que la conclusion est la finalité de ton devoir et qu’elle sera lue attentivement par ton enseignant juste avant qu’il n’appose la note finale !

Exemple de conclusion de dissertation

Voici un exemple de conclusion de dissertation pour le sujet «  Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? » :

Le héros hors du commun, extraordinaire, fascine indéniablement le lecteur, mais le personnage ordinaire suscite également son intérêt car il lui offre un miroir plus plausible et réaliste. Il convient toutefois de sortir de l’opposition binaire entre personnage extraordinaire et ordinaire car cette opposition ne permet pas de rendre compte de la complexité du personnage de roman et des attentes du lecteur qui s’intéresse à la singularité de chaque personnage. [Je récapitule les jalons de mon raisonnement et donne ma réponse finale ferme et définitive] . C’est ce qui fait dire à André Malraux « Un personnage n’est pas un individu en mieux ». Comme dans la vie réelle, chaque trajectoire individuelle, ordinaire ou extraordinaire, peut susciter l’intérêt pour peu qu’on essaie de l’appréhender dans sa complexité et sa singularité. [ouverture sur une citation]

Tu travailles la méthode de la dissertation ? Regarde aussi :

♦ Analyser un sujet de dissertation (méthode en 5 étapes) ♦ L’introduction de la dissertation ♦ Le plan de la dissertation ♦ Exemple de dissertation

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Amélie Vioux

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  • Pourquoi étudier la philosophie ?
  • Qu’est-ce qu’une dissertation de philo ?
  • Comment se préparer à rédiger une dissertation de philo ?
  • Comment rédiger une dissertation de philo au bac ?
  • Les 8 conseils pour réussir une dissertation de philo

Peut-être fais-tu partie des élèves à qui la philosophie fait un peu peur. Il faut avouer que cette matière est plutôt abstraite et pleine de concepts pointus. De plus, elle nous oblige à nous questionner, ce qui peut être plutôt déstabilisant. Cependant, c’est avant tout un sujet passionnant qui a de nombreux avantages à apporter à notre parcours personnel, scolaire et professionnel. Si tu te prépares à rédiger une dissertation de philo au bac et que cela t’inquiète, pas de soucis : GoStudent est là pour te donner toutes les clés nécessaires pour réussir de l’introduction à la conclusion.  

Dissertation philo

1 - Pourquoi étudier la philosophie ? 

Le terme philosophie signifie, en grec ancien , « amour de la sagesse ». Dans l’Antiquité, il s’agissait d’un sujet essentiel à étudier car cela tenait de la compréhension fondamentale de la nature humaine et du monde. Si cela semble totalement passionnant, c’est malgré tout une matière complexe qui peut faire peur :

  • La philosophie a acquis une réputation de matière élitiste qui fait échouer les élèves,
  • Elle est souvent confondue avec l’intelligence et rater une épreuve de philo nuit alors à l’ estime de soi ,
  • Elle peut être enseignée de façon très théorique et les élèves peinent à la connecter avec leur réalité.
  • Les questions des examens peuvent être très difficiles à comprendre, surtout avec le stress de l’épreuve .

En réalité, la philo a de nombreux avantages qui peuvent sûrement t’intéresser :

  • Elle développe l’esprit critique et l’auto-questionnement,
  • Elle nous donne des clés pour mieux comprendre et évoluer dans notre environnement.
  • Elle nous encourage à chercher la vérité,
  • Ainsi qu’à effectuer nos choix librement…

En fait, chaque fois que tu réfléchis à tes valeurs, à ta vision du monde, à tes opinions, on peut dire que tu es en train de philosopher. 😊

2 - Qu’est-ce qu’une dissertation de philo ? 

Pour te donner une définition, une dissertation est un exercice de rédaction qui consiste à questionner un sujet avec méthode, notamment en philosophie, et à tenter d’y apporter une réponse. Il y a de nombreux objectifs à la composition d’une dissertation  :

  • Apprendre à réfléchir et à communiquer cette réflexion avec clarté,
  • Formuler une problématique,
  • Structurer sa pensée,
  • Rédiger en suivant une méthode précise (plan, introduction, argumentation, conclusion…),
  • S’exprimer avec un registre de langue de qualité…

Si tu te prépares à l’épreuve écrite de philo du bac, qui aura lieu le 15 juin prochain, tu vas avoir devant toi quatre heures pour faire cela autour de trois énoncés au choix. Deux d’entre eux concerneront une question à laquelle répondre en mobilisant sa culture générale et la matière vue, en tentant d’apporter une réponse : par définition, c’est donc une dissertation qui est attendue. Le troisième consistera en un texte, écrit par un auteur au programme, dont le candidat doit prouver la bonne compréhension : il s’agit d’un exercice d’explication de texte. ✍

3 - Comment se préparer à rédiger une dissertation de philo ? 

La dissertation est donc l’un des types de textes potentiellement attendus lors de l’épreuve de philo du bac. Par conséquent, il est important de s’y préparer en amont : 

  • En revoyant les notions de philo apprises,
  • En lisant beaucoup,
  • En faisant des exercices de rédaction,
  • En consultant les annales du bac avec des dissertations corrigées,
  • En s’entraînant à structurer sa pensée selon les étapes souhaitées. 

En effet, la structure est très importante, de la même façon que pour des textes comme un essai ou une explication de texte . Elle est constituée :

  • D’une introduction qui présente le sujet (la question sélectionnée pour la dissertation de philo) et introduit le traitement que tu as choisi de réaliser à l’aide d’un plan.
  • D’un développement qui te permet de disserter (d’où la définition de la dissertation, en philo ou autre), c’est-à-dire poser tes arguments en plusieurs paragraphes, chacun contenant une idée bien expliquée et illustrée.
  • D’une conclusion clôturant le texte avec une réponse à la problématique et de potentielles pistes d’exploration supplémentaires.

4 - Comment rédiger une dissertation de philo au bac ? 

Quand on rédige une dissertation de philo, il faut appliquer une certaine méthode qu’on t’aura certainement expliquée en cours de français au lycée :

  • Écrire dans un français soutenu : il faut donc faire attention à son orthographe, avoir un vocabulaire varié, utiliser la ponctuation à bon escient, avoir une maîtrise de la grammaire irréprochable…
  • Faire preuve d’esprit critique, d’analyse fine et de culture générale. Les arguments qu’on développe doivent être cohérents avec notre sujet, soutenus par des sources et liés à des notions vues en classe.
  • Respecter la structure typique de la dissertation.

Comment rédiger une bonne introduction à une dissertation de philo ?

L’introduction est la première partie que le lecteur lit. Il est donc essentiel de s’appliquer à la rédiger car elle donne le ton. Une introduction de qualité va accrocher le lecteur et le mettre dans de bonnes dispositions, ce qui n’est pas négligeable. 👌

Cela commence par l’amorce, une phrase d’accroche qui introduit le sujet. C’est l’occasion de faire preuve de culture générale en mentionnant une citation d’un auteur, un fait historique ou d’actualité, une statistique… Par exemple, si le sujet de la dissertation de philo est « Sommes-nous responsables du futur ? », on peut citer Cioran (un philosophe francophone d’origine roumaine, appliquant le nihilisme et le scepticisme) : « Espérer, c’est démentir l’avenir ». On fait ensuite un rappel du sujet avant de formuler la problématique choisie et le plan des éléments qu’on va développer dans la dissertation. 🤔

Comment rédiger un bon développement à une dissertation de philo ?

Le corps du texte est l’endroit où développer les arguments que l’on a choisis pour répondre à la problématique. Ils doivent être exprimés avec méthode et clarté et soutenus par des concepts philosophiques. Si on reste dans l’idée du nihilisme mentionné ci-dessus, on peut développer des arguments autour du fait que l’homme ne peut appréhender ce qui existe et qu’il ne peut donc être responsable de l’avenir. C’est le moment de convoquer des philosophes de ce mouvement vus en cours comme Nietzsche, Strauss ou Heidegger. Attention, les exemples servent à illustrer tes idées mais ne sont pas des arguments à part entière dans une dissertation de philo. ⚠

Il est également indispensable de prendre soin de sa mise en page en aérant bien son argumentation : une idée par paragraphe, c’est la norme. Il est aussi très important d’assurer la transition entre les différentes parties, notamment en utilisant des connecteurs logiques (« ensuite », « c’est pourquoi », « en effet »…).

Comment rédiger une bonne conclusion à une dissertation de philo ?

La conclusion est le point d’orgue de la dissertation de philosophie. Il est donc important de ne pas la négliger même si on arrive à la fin du temps accordé pour l’épreuve et de son pic de concentration et d’inspiration. 😴

Une conclusion se rédige en deux temps :

  • D’abord, on synthétise les informations qu’on a mentionnées pour répondre à la problématique.
  • Ensuite, on pose des questions complémentaires pour laisser une ouverture. On peut par exemple citer un philosophe optimiste, comme Leibniz, pour lancer une piste contraire à celle développée sur l’avenir.

5 - Les 8 conseils pour réussir une dissertation de philo 

Les conseils à appliquer

Quelques astuces et un peu de méthode peuvent réellement faciliter le processus d’écriture d’une dissertation de philo :

  • Bien lire les sujets, c’est la base. Il faut prendre le temps de les comprendre pour savoir si on a juste une ou deux idées sans substance ou si on va pouvoir rédiger une dissertation entière.
  • Rédiger un brouillon de plan est une super méthode pour faire un brainstorming avec toutes ses idées, avant de les trier, organiser et structurer en une dissertation de philo de qualité. Il arrive qu’au moment du brainstorming, on réalise qu’on n’a pas assez de matière à développer et qu’on change de sujet. Si on zappe cette étape, on peut arriver à la même conclusion, alors qu’on a déjà rédigé la moitié du texte et perdu beaucoup de temps.
  • S’appuyer sur les notions vues en cours donne de la légitimité à sa dissertation. On prouve qu’on a écouté en classe, qu’on a assimilé la matière et qu’on sait la convoquer de façon adéquate.
  • Ne pas hésiter à être original : c’est le moment de démontrer qu’on a un esprit critique et qu’on peut penser par soi-même. Non seulement tu te montres capable de mobiliser de la matière scolaire mais aussi de te l’approprier avec ton vécu et tes connaissances. 

Les éléments à éviter

Au contraire, il vaut mieux éviter certaines choses qui risquent de te pénaliser :

  • Oublier de citer ses sources, c’est très mal vu. En effet, cela peut être considéré comme du plagiat : on peut penser que tu veux t’approprier les idées des autres, au lieu de faire preuve de réflexion personnelle. 
  • Ne pas se relire, c’est la porte ouverte à des erreurs qu’on aurait pu éviter. Dans le flux de la rédaction, il est fréquent de laisser passer des fautes d’orthographe ou d’inattention . Quelques minutes de relecture avant de rendre sa copie suffisent à peaufiner sa dissertation.
  • Répondre à sa problématique dès l’introduction, c’est la meilleure façon de tuer le suspense. Le risque, c’est que le lecteur ne poursuive même pas le texte puisque la réponse est déjà présentée.
  • Ne pas être cohérent, cela donne l’impression qu’on n’a pas d’opinion propre. Alors, on prépare un plan clair à sa dissertation et on évite d’exposer des arguments philosophiques contradictoires.

Si tu es actuellement en train de préparer les épreuves du bac, n’hésite pas à contacter GoStudent pour bénéficier d’un peu d’aide en philosophie et/ou en français. Les professeurs particuliers de GoStudent se mobiliseront avec plaisir pour te soutenir dans ta préparation, te corriger et t’aider à développer la bonne méthode pour rédiger une super dissertation de philo de l’intro à la conclusion. 💪

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Méthodologie de la dissertation de philosophie (Résumé)

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Méthodologie de la dissertation de philosophie

Cet article est un résumé des principales étapes de la méthodologie de la dissertation de philosophie. Vous pouvez également retrouver la méthode en vidéos ici.

Le travail au brouillon  :

  • Commencez par analyser le sujet.

Pour faire une bonne dissertation, il faut d’abord bien comprendre la question qui est posée. Commencez par analyser chaque terme du sujet : demandez-vous ce que signifient les mots employés, comment vous pourriez les définir, ce qu’ils évoquent, à quels concepts vous pouvez les associer et à quels aspects du cours ou à quels auteurs étudiés vous pouvez les rattacher.

Pour bien comprendre la question, essayer de la reformuler en n’oubliant aucun aspect important : cela vous permet de comprendre exactement ce qui est demandé afin de ne pas faire de hors-sujet ! C’est une des étapes les plus importantes de la méthodologie de la dissertation de philosophie.

  • Trouver des idées.

Une fois que vous avez bien compris le sujet, il faut vous demander ce que vous pourriez répondre à cette question et surtout comment vous pourriez défendre vos réponses, c’est-à-dire les argumenter, les justifier. Mais, vous ne devez pas vous contenter d’une seule réponse : il faut que vous vous demandiez quelles objections on pourrait vous faire, comment on pourrait envisager les choses autrement, etc. Il s’agit de dialoguer avec vous-mêmes !

En fait, vous devez trouver quels arguments permettraient de défendre les deux réponses possibles (oui et non) : l’objectif est de comprendre la complexité de la question, autrement dit de saisir pourquoi elle pose un problème qui ne permet pas de donner une réponse unique et définitive. En d’autres termes, vous devez comprendre pourquoi elle suscite un débat !

Pour trouver des idées, il faut réfléchir ! Mais vous pouvez aussi vous référer au cours, aux auteurs étudiés, vous pouvez également analyser des exemples, des références littéraires ou cinématographiques, etc.

  • Construire la problématique.

Une fois que vous avez trouvé suffisamment d’idées, vous devez essayer de formuler précisément le problème que soulève ce sujet. Une problématique, en philosophie, c’est ce qui permet de comprendre pourquoi on ne peut pas répondre de manière immédiate, unique et définitive à la question qui est posée. Si cela n’est pas possible, c’est parce que la question posée suscite un débat qui oblige à envisager plusieurs éléments de réponse pour comprendre la complexité de la réalité évoquée.

Pour construire la problématique, il faut suivre trois étapes :

Commencez par énoncer et expliquer brièvement la réponse la plus évidente que l’on pourrait donner à cette question. Cette réponse correspond  le plus souvent au sens commun : ce que l’on pense spontanément sans avoir réfléchi à la question.

Expliquer ensuite quelle objection on pourrait faire à cette première thèse : vous pouvez vous appuyer sur un exemple que vous analyserez brièvement. Cette objection permet de faire surgir la dimension problématique en montrant que la réponse n’est pas aussi simple et évidente que l’on pouvait le penser, parce qu’une difficulté surgit. Utilisez des définitions des termes du sujet.

Ensuite, vous présentez une nouvelle objection à la thèse précédente en vous appuyant sur des définitions et un exemple.

  • Construire le plan.

Votre plan doit comporter obligatoirement trois parties : les deux premières correspondent aux deux premières étapes de votre problématique.

La première partie expose de manière détaillée la réponse la plus évidente, immédiate que l’on peut donner au sujet : cette réponse correspond  le plus souvent au sens commun. Il s’agira donc d’expliquer pourquoi on peut être amené à penser cela.

La deuxième partie expose les objections que l’on peut faire à cette thèse immédiate : cette deuxième partie est plus « philosophique » parce qu’elle présente un raisonnement plus approfondi.

La troisième partie approfondit encore le raisonnement en apportant une nouvelle idée : CE N’EST PAS une synthèse, c’est-à-dire un mélange des deux premières parties. Il s’agit de défendre la thèse avec des arguments plus forts qui résistent aux objections de la deuxième partie.

Par exemple : pour le sujet « peut-on forcer quelqu’un à être libre ? », la troisième partie explique pourquoi on peut dire, à la fois, que la liberté n’est pas compatible avec la contrainte (1 ère partie), et que la contrainte est nécessaire pour que les hommes deviennent libres (2 ème partie). La résolution de cette contradiction se trouve dans le concept d’autonomie. En effet, la vraie liberté consiste à être autonome, c’est-à-dire à être capable de se donner soi-même des règles, mais cette autonomie n’est pas innée : elle ne peut être développée que par l’intériorisation et la compréhension des contraintes. Autrement dit, l’homme ne peut devenir autonome qu’à partir du moment où il a d’abord été forcé à respecter des règles (rôle de l’éducation), règles qu’il est ensuite devenu capable de comprendre et de s’appliquer par lui-même grâce à sa raison.

Méthodologie de la dissertation de philosophie : La Rédaction

  • L’introduction

L’introduction comporte deux parties :

Le premier paragraphe est la présentation détaillée de la problématique.

Le deuxième paragraphe est l’exposé rapide du plan que vous allez suivre : présentez rapidement l’idée principale de chaque partie.

  • Le développement

Chaque partie doit commencer par l’annonce de l’idée principale que vous allez défendre dans cette partie, et elle doit se terminer par un rapide bilan de ce que vous avez montré dans cette partie. Par ailleurs, entre deux parties, vous devez faire suivre le bilan d’une transition qui doit faire apparaître une difficulté posée par l’idée que vous venez de défendre. Cette transition permet de montrer pourquoi il faut poursuivre la réflexion en envisageant une nouvelle réponse, ou une nouvelle idée. 

Chaque partie doit comporter plusieurs arguments donc plusieurs sous-partie : au minimum deux ! Ces arguments peuvent être de plusieurs nature, mais ils doivent tous être précisément et clairement expliqués. Ce peut être : l’analyse d’une définition, une idée personnelle, une idée exposée en cours, une thèse développée par un auteur, l’analyse d’un exemple, la référence à un livre ou un film, ou tout autre œuvre culturelle. 

Enfin, vous devez définir clairement chaque concept important que vous utilisez. La première partie doit contenir au moins la définition des termes importants du sujet, mais vous pouvez apporter de nouveaux concepts jusque dans la troisième partie : il faudra alors les définir.

  • La conclusion

La conclusion comporte trois parties : 1. La reprise rapide de la question posée par le sujet et du problème qu’elle soulevait. 2. Le résumé de votre développement. 3. Une ouverture qui explique quelle nouvelle question votre raisonnement ouvre : il s’agit de montrer que la réflexion peut se poursuivre, éventuellement en faisant le lien avec une autre notion du programme.

J’espère que ce résumé de la méthodologie de la dissertation de philosophie vous aidera a bien commencé, vous trouverez encore davantage de conseils sur la page Méthode .

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MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?

  • Publié le 31 mars 2020
  • Mis à jour le 16 juin 2021

conclusion d'une dissertation philosophique

T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.

Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.

1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?

Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.

4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.

D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :

  • Une problématique ;
  • Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
  • La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
  • Un plan en trois temps.

Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :

  • Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
  • Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
  • Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.

Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .

La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?

  • Aspect universel 
  • Aspect singulier

Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.

  • Définition détaillée de la politique  
  • Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
  • Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .

Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.

  • La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
  • La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.

2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie

Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.

Je te donne un exemple ci-dessous :

Mindmap pour les cours de philosophie

Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.

 Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .

3. Entraîne-toi !

Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.

Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer

Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »

Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.

Problématique : …

Partie 1 : …

Partie 2 : …, partie 3 : ….

Enfin, comparer avec le corrigé proposé.

Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.

Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction

Pour cet exercice, il vous faudra donc :

  • Choisir un sujet de dissertation de philosophie
  • Trouver la problématique de ce sujet
  • Trouver ta réponse personnelle
  • Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.

Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .

De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.

Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !

Si cet article vous a aidé, dites-le-nous 🙂

Note moyenne 4 / 5. Vote count: 19

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Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

C’est très utile

Merci pour la comprehension mais je peus avoir les citation merci

Je les veux

conclusion d'une dissertation philosophique

bon plan pour moi

Un très grand merci mon professeur pour votre soutien sans même nous connaître.

M’aidera de bien comprendre

Merci, ceci m’aidera beaucoup

quelle la question posé pour la dissertation

Très heureuse de vous lire

Merci beaucoup et j’apprécie énormément votre aide

Arrow

La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

Philo: Exemple de Dissertation

Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.

La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.

Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).

Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )

La liberté est-elle une illusion ?

Travail préparatoire.

A) L’analyse des termes du sujet :

1) La liberté  : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est «  faire ce que l’on veut  », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.

Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?

2) l’illusion  : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?

B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet  : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.

C) Problématiser le sujet  : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.

D) Mobiliser des références utilisables  :

– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.

– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.

– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.

E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

II) La critique déterministe du libre arbitre

Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.

1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.

2) Annonce du sujet et problématisation  : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même  ?

3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.

Développement de la dissertation : 1ère partie

I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre

a) Tout homme se juge spontanément libre

Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.

Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif  sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .

La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».

Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du  sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?

b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?

1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »

Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre  : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence  » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).

2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide

André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :

« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».

Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.

3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible  ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :

La première critique consistera à remarquer que Lafcadio  fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .

La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.

L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance  ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?

Développement de la dissertation : 2ème partie

a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : «  L’homme n’est pas un empire dans un empire  » (Spinoza)

Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .

C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée  De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme «  un empire dans un empire  », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».

Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.

b) L’illusion humaine de la liberté

C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle  :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».

Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.

c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise

C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise  : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».

Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance  : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.

Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .

Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?

Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie

a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions

Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.

C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».

Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .

A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.

b) Être libre, c’est être responsable de ses actes

Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.

L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.

En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .

c) La liberté comme condition de l’acte éthique

C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence   (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».

Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .

Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique

1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.

2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir  : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .

3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?

Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.

> Version PDF de la dissertation corrigée .

Note aux élèves : Ce dissertation vous est donnée à titre d’exemple et à titre gratuit. La copier-coller pour un devoir demandé par votre professeur ne vous aidera pas à obtenir une bonne note au bac philo. De plus, les professeurs sont équipés de logiciels permettant de déceler les copier-coller. Vous seriez donc doublement puni…

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Méthode de la dissertation philosophique

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71 Comments

conclusion d'une dissertation philosophique

le langage animal

conclusion d'une dissertation philosophique

je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.

Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples

jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.

conclusion d'une dissertation philosophique

y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??

C est formidable

conclusion d'une dissertation philosophique

vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu

conclusion d'une dissertation philosophique

Elle est vraiment bonne….merci

Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?

conclusion d'une dissertation philosophique

car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI

n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire

pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»

conclusion d'une dissertation philosophique

Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?

Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?

conclusion d'une dissertation philosophique

Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?

merci a vous pour cette belle exemple

conclusion d'une dissertation philosophique

Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II

conclusion d'une dissertation philosophique

votre site est tres benefique!!!! Merci!

conclusion d'une dissertation philosophique

Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”

conclusion d'une dissertation philosophique

Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!

conclusion d'une dissertation philosophique

Faut-il croire sans expérimenté?

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier

Mille fois merci!

mreci professeur

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.

SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité

conclusion d'une dissertation philosophique

Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.

Merci prof vincent BOYER

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci pour les informations

conclusion d'une dissertation philosophique

C’est bien

conclusion d'une dissertation philosophique

Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.

  • Ping : COMMENT FAIRE UNE BONNE DISSERTATION PHILOSOPHIQUE – Monlivret
  • Ping : Comment faire une bonne dissertation philosophique – Monlivret

conclusion d'une dissertation philosophique

la philosophie est elle importante dans la societe humaine?

conclusion d'une dissertation philosophique

《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp

La philosophie est-elle un système?

merci de nous avoir escplicite ce sujet

merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance

conclusion d'une dissertation philosophique

Pas forcément

conclusion d'une dissertation philosophique

merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?

conclusion d'une dissertation philosophique

l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .

conclusion d'une dissertation philosophique

merci beaucoup de nous facilite les techniques

conclusion d'une dissertation philosophique

Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…

conclusion d'une dissertation philosophique

Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

conclusion d'une dissertation philosophique

merci beaucoup pour votre site

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam

conclusion d'une dissertation philosophique

Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain

conclusion d'une dissertation philosophique

Le cour est bien rédigée

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*

conclusion d'une dissertation philosophique

Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci

conclusion d'une dissertation philosophique

C’est agréable à lire

conclusion d'une dissertation philosophique

La philosophie n’est pas utile ?

conclusion d'une dissertation philosophique

J’ai vraiment apprécié!

conclusion d'une dissertation philosophique

Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.

conclusion d'une dissertation philosophique

Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?

conclusion d'une dissertation philosophique

Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci

conclusion d'une dissertation philosophique

Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient

conclusion d'une dissertation philosophique

Une très bonne dissertation

conclusion d'une dissertation philosophique

Merci la philosophie.com

conclusion d'une dissertation philosophique

La société est-elle une prison ?

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Le bien-être par l'autonomie de la pensée

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Dissertation et méthode philosophique

Dissertation : la méthode philosophique

de Le Chalon Philo

dans Philosophie

La dissertation est l’un des deux grands exercices pour améliorer sa réflexion en philosophie. Le deuxième étant l’explication de texte ! Nous allons vous donner toutes les clefs pour maitriser la dissertation et ainsi améliorer votre capacité à structurer vos réflexions sur un sujet précis ! Si pour Bergson : « La philosophie doit être marquée du sceau de la précision » , pour nous c’est l’autonomie de votre pensée que nous voulons vous aider à faire marquer du sceau de la précision . Or cet exercice est parfait pour vous entrainer mentalement !

Dissertation et méthode philosophique

Vous pouvez voir cet article en format vidéo ici :

La Structure de la dissertation :

La dissertation comporte :

  • Une introduction
  • Un développement en plusieurs parties
  • Une conclusion

La dissertation : qu’est-ce que c’est ?

plan méthode

Une dissertation a pour objectif de répondre de manière progressive , structurée et argumentée à une question . Il faut considérer que cette question n’a pas de réponse parfaite et définitive. C’est justement pour cela qu’elle fait objet de réflexion . La dissertation passe souvent en revue différentes réponses possibles qu’il faut hiérarchiser . On part souvent de la plus évidente pour finir vers la plus compliquée . 

L’introduction de la dissertation :

introduction

L’introduction de la dissertation permet d’expliciter le sens du sujet, c’est-à-dire : le problème philosophique que le sujet pose. On peut généralement y voir 3 moments, mais il est possible d’en faire plus et il est possible d’en faire moins (Attention, il faut au moins 2 moments dans votre dissertation ).

L’accroche dans l’introduction :

Il s’agit ici d’amener la problématique en explicitant le problème du sujet. On peut y souligner par exemple, au travers d’une première tentative de définition des termes du sujet, que plusieurs réponses opposées ou non sont possibles . La construction d’un paradoxe sert à justifier la problématique et soulève le fait que répondre à la question n’est pas si simple et ne va pas forcément de soi.

La problématique dans l’introduction :

Une fois le paradoxe mis en évidence, il devient possible de formuler explicitement une problématique . En bref : l’introduction sert de mise en tension , on peut la voir comme une pièce de théâtre ! On montre qu’une réponse directe ne va pas de soi et qu’il faut y pousser réflexion .

L’annonce de plan dans l’introduction :

L’annonce de plan sert à énoncer les thèses qui seront soutenues dans chaque parties .

L’introduction est un moment d’analyse conceptuelle . En conséquence il n’est pas nécessaire et il ne vaut mieux pas mentionner ou développer de références philosophiques dedans car ce travail sera à faire dans le développement . On peut par contre s’appuyer sur des exemples concrets !

Le développement de la dissertation :

developpement

Dans un développement de dissertation , chaque partie propose une réponse à la question posée par le sujet. Le sens qu’elle donne aux termes du sujet doit toujours être précisé . De plus il ne faut pas traiter les termes séparément au risque de faire un hors sujet ou de ne pas réellement traiter la question mais seulement les termes l’un après l’autre. 

Exemple :  

Pour le sujet : « L’autonomie de la pensée rend-elle libre ? » Il ne faut pas faire en 1) L’autonomie de la pensée, en 2) la liberté et en 3) le rapport entre l’autonomie de la pensée et la liberté. En effet les 2 premières parties seraient totalement hors sujet . Il faut toujours traiter de toutes les notions du sujet ensemble dans toutes les parties . 

De plus, l’ordre des parties n’est pas le fruit du hasard . Le développement doit s’acheminer progressivement vers une réponse de plus en plus satisfaisante et pertinente quant à la question posée. On part donc généralement de la réponse la plus simple , la plus spontanée (c’est généralement l’opinion commune ),  vers la réponse la plus complexe , la plus élaborée . 

Les transitions dans la dissertation :

Dans la dissertation , les transitions sont très importantes car elles donnent à l’ensemble son déroulement logique . Elles servent à démontrer pourquoi il ne faut pas s’en tenir à la réponse proposée dans la partie précédente et qu’il est ainsi nécessaire de passer à l’examen d’une autre tentative de réponse , normalement plus pertinente et plus satisfaisante . 

La transition permet donc de mettre en évidence les limites et les insuffisances d’une réponse , le fait qu’on ne puisse pas en rester là pour se satisfaire et la nécessité d’aller plus loin, d’approfondir . 

La construction de chaque partie dans la dissertation :

Chaque partie est généralement constituée d’au moins 3 moments , il en va souvent de même pour les sous-parties.

  • On annonce la position qu’on va soutenir pour répondre au sujet en utilisant les termes de celui-ci.
  • On argumente en faveur de cette position . Pour cela on peut s’aider d’une analyse des termes employés, d’exemples, de références philosophiques, scientifiques, etc. 
  • On dresse un bilan en rappelant la position soutenue et en rappelant le sens qu’on a donné aux termes du sujet.

De ce fait, une partie ne doit pas commencer par une référence philosophique (« Pour Nietzsche… »X). Pourquoi donc ? Parce que la référence philosophique doit être considérée comme un outil qu’on mobilise , comme une arme qu’on manie au service de la réflexion que nous sommes en train d’élaborer . Elle doit appuyer notre argumentation et non en être le commencement . 

Une référence philosophique doit être citée le plus précisément possible. Le strict minimum serait d’au moins dire le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage dans laquelle on tire notre citation , ou un concept .

La conclusion dans la dissertation :

conclusion

La conclusion dans la dissertation récapitule le cheminement suivi au cours du développement . On insistera aussi particulièrement sur la pertinence de notre réponse finale sans oublier de répondre à la question posée par le sujet. Dans notre exemple : « L’autonomie de la pensée rend-elle libre ? » , il faudra répondre dans la conclusion si, oui ou non, elle rend libre . On peut y ajouter une ouverture , mais cela n’étant pas obligatoire, il est souvent conseillé d’éviter comme nous l’avions dit pour l’explication de texte . 

Pour réaliser cet article nous nous sommes en partie inspiré du livre Méthodologie philosophique ! La dissertation est vraiment un très bon entrainement pour exercer sa pensée réflexive , alors n’hésitez pas !

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Comment rédiger une dissertation de philosophie ?

Comment rédiger une dissertation de philosophie ?

Cette année, l'épreuve de philosophie du baccalauréat se déroule le mercredi 14 juin 2023 à 8h. Le Figaro Etudiant revient sur la méthode à suivre afin de réussir sa dissertation pour les élèves qui auront choisi cette épreuve à l'écrit. Pour plus de détails sur le déroulé des épreuves de philosophie au bac, consultez notre article dédié .

Comment faire l'introduction d'une dissertation philosophique ?

Dans l'introduction, vous devez définir chacun des termes de la question au sens philosophique. Si on prend l'exemple d'une question comme : "Le langage peut-il tout exprimer ?" , vous devez donner la définition commune mais aussi philosophique du langage (car c'est une notion du programme). Vous devez aussi vous interroger sur l'utilité de l'adverbe "tout", sur l'étymologie et la signification du verbe "exprimer" et sur la fonction et la signification du prédicat "peut" (du verbe "pouvoir", qui renvoie donc à l'idée d'une possibilité, d'une intrication). Vous devez ensuite reformuler la problématique selon les définitions que vous avez établies et présenter le plan que vous allez développer.

Quelles sont les parties d'une dissertation philosophique ?

La structure du développement d'une dissertation prend la forme d'une réflexion argumentative qui se décompose en trois grandes parties. : 

  • L'hypothèse , dans laquelle vous allez dans le sens de la problématique et établissez une hypothèse que vous développez à l'aide d'arguments ;
  • La réfutation de l'hypothèse . Encore une fois, avec des arguments, vous allez démontrer les limites de la pensée des auteurs de votre première partie ;
  • La solution . Vous devez proposer un moyen de surmonter, d'outrepasser la problématique initiale pour montrer comment on peut tenter de répondre à la question posée, toujours de manière philosophique.

Ces grandes parties se décomposent, elles-mêmes, en sous parties (au nombre de trois, idéalement).Chacune de vos sous-parties représente un argument , que vous adossez à un auteur , et que vous exemplifiez de manière concrète . Pour prendre l'exemple du sujet "Le langage peut-il tout exprimer ?" , vous pouvez utiliser l'argument selon lequel l'intégralité de nos interactions passent par le langage, puisque c'est le fondement même de notre rapport à la réalité, c'est le langage qui nous permet de définir les choses et de communiquer avec autrui. Même la manière dont nous bougeons nos mains est qualifiée de "langage corporel" ( argument ).  C'est ce que défend Friedrich Hegel, dans Propédeutique philosophique ( auteur , le nom de l'œuvre n'est pas obligatoire). Selon lui, tout passe par le langage, il s'agit de "l'œuvre de l'imagination qui a le plus d'extension". Ainsi, "le langage consiste en mots qui ne sont rien d'autre que des signes de pensée" ( thèse de l'auteur ). Par exemple, la petite voix que l'on a dans notre tête, qui nous fait dire que nous pensons à quelque chose. Il ne s'agit en fait que de notre pensée qui est mise en forme grâce au langage ( exemple concret ).

Comment conclure une dissertation de philosophie ?

Dans la conclusion, vous ne devez pas résumer ce que vous venez de dire, mais expliquer votre solution à la problématique que vous avez formulée dans votre introduction. Ces éléments de réponse, vous les avez grâce à vos grandes parties et vos arguments. Vous ne devez pas citer vos parties mais plutôt montrer comment elles s'articulent de manière logique pour répondre à la question initiale que vous avez reformulée pour créer une problématique. Enfin, terminez votre dissertation par une question d'ouverture, qui permet de poursuivre la réflexion. Pour rester sur notre exemple initial, on pourrait conclure par :  "Dans quelle mesure l'ineffable existe-t-il ?"

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Méthode de la dissertation de philosophie

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  • Comment suivre ces conseils ?

Introduction

  • Principes fondamentaux
  • Réfléchir au brouillon
  • Nuances importantes
Cet article essaie de donner les bases de la méthode de dissertation de philosophie dans le supérieur. C’est un projet ambitieux, et je n’ai aucune prétention à l’exhaustivité : les principes que je présente sont simplement le fruit de mon expérience en prépa A/L et en licence 3 de philosophie.

Comment suivre ces conseils ?

Voir une méthode aussi longue peut être très décourageant, surtout si on essaie de la lire d’une traite. En fait, je pense que tout consulter d’un coup serait même contre-productif, car la progression méthodique doit se faire petit à petit : modifier sa manière de faire demande une attention constante aux éléments qu’on veut corriger. On ne peut être partout à la fois.

Alors comment faire avec cet article ? La première chose est de comprendre que l’ambition ici n’est pas de révolutionner ta manière de voir la dissertation de philosophie, ni de donner une recette magique : il faut construire sur ce que tu connais déjà. Si tu consultes cette page, c’est sûrement que tu as au moins une petite idée de ce qu’est une dissertation de philosophie. Cette conception préalable, il ne faut surtout pas l’abandonner totalement, sinon cela signifierait repartir à zéro. Tu connais forcément des choses pertinentes et justes sur la méthode de philosophie, même si tes notes sont basses.

Le but de cet article est donc de tendre à l’exhaustivité pour te laisser y piocher des choses en fonction de tes difficultés personnelles. Il est structuré avec des petits titres, ce qui permet d’aller directement au point que l’on recherche (soit parce qu’il a été mentionné par un de nos professeurs dans une correction, soit parce qu’on estime qu’on doit s’y améliorer). La consultation de cette page doit donc à mon avis être fractionnée pour permettre l’application spécifique des conseils qui sont donnés afin de les intégrer à sa pratique actuelle de la dissertation.

Je le répète encore une fois, car c’est à mon avis le plus important : il ne faut pas consulter cet article pour refonder sa pratique de la philosophie et repartir de zéro en suivant ces conseils. Au contraire, mieux vaut s’approprier les éléments de cette page pour compléter et corriger ses acquis : ce sera beaucoup plus efficace et beaucoup plus personnel.

La spé Histoire des arts (AL/LSH)

L’ismapp, l’ehess, les écoles de commerce, méthode du commentaire littéraire.

La dissertation de philosophie est peut-être celle qui pose le plus de problèmes de méthode en général. En effet, c’est souvent ce que les professeurs déplorent à chaque correction : les élèves n’ont pas su faire de bonnes problématiques, n’ont pas su analyser les exemples, ont mal construit le plan, mal géré les transitions, etc. Comparée à la dissertation de lettres, d’histoire, de musique ou de théâtre, la dissertation de philosophie demande peut-être un volume moins important de connaissances : la difficulté est pour ainsi dire déportée de la restitution à l’articulation des idées. Si votre plan en histoire comporte un petit vice d’organisation, ce sera beaucoup moins grave qu’en philosophie, où la structure est absolument essentielle : si les idées ne s’enchaînent pas correctement, l’argumentation perd toute sa force. C’est pourquoi travailler la méthodologie en philosophie est extrêmement utile pour faire progresser tes notes, surtout si tu remarques qu’elles ne reflètent pas ta maîtrise du cours. Cela étant posé, rentrons dans le vif du sujet : je commencerai par présenter les principes fondamentaux qui doivent guider la réflexion dissertatoire, avant de te donner des pistes à la fois pour la réflexion au brouillon et la rédaction.

Un élève de l’ENS t’explique tout ce que tu dois savoir sur cette spé.

Après avoir passé deux en prépa littéraire, elle présente l’école qu’elle a intégré sur concours : l’ISMAPP, ou Institut Supérieur du Management Politique et Public.

Emma, en master 1 d’études politiques à l’EHESS après trois ans de prépa littéraire au lycée Fénelon, te présente l’EHESS et les spécificités de cette école entièrement tournée vers la recherche.

Principes fondamentaux de la dissertation de philosophie

Ces principes donnent les grandes lignes de ce qu’on cherche à faire quand on écrit une dissertation de philosophie. En réalité, ils ne sont pas si évidents : vérifier qu’on les applique bien peut aider à dépasser certains blocages.

Orientation vers un problème

C’est le principe le plus important : toute la pensée pendant l’exercice doit être orientée vers la recherche ou la résolution d’un problème. Tant qu’on n’a pas de problème, on en cherche un, et une fois qu’on l’a trouvé, on doit tout faire pour le résoudre. Mais qu’est-ce qu’un problème ? Une question à laquelle on ne sait pas répondre de manière évidente et qui semble nécessiter une réflexion philosophique pour être traitée. J’expliciterai quelques principes pour tenter de trouver un problème intéressant à partir d’un sujet, mais ce qu’il faut bien retenir c’est que ce dernier constitue et conditionne tout l’intérêt de la réflexion : si tu prends une question dont la réponse est trop évidente, le correcteur va s’ennuyer autant que toi ; pire, si tu prends une question non pertinente, tu feras un hors-sujet. Et si tu ne fais pas bien attention à répondre à la question précise posée en introduction et aucune autre, tu risques également un grand manque de cohérence. Trouver et résoudre un bon problème pourrait être résumé par un principe de pertinence : pertinence du questionnement par rapport au sujet et pertinence des thèses avancées par rapport au problème trouvé.

Principe de non évidence

Même si je l’ai déjà mentionné rapidement ci-dessus, il n’est pas inutile de répéter que le caractère non trivial et non évident du problème fait tout le sel de la copie. Si tu poses une question à laquelle n’importe qui répondrait sans hésiter, c’est que cette dernière n’a pas sa place dans la dissertation de philosophie – sauf si tu montres que la réponse qui paraissait très évidente ne l’est pas, et que tu présentes des alternatives ensuite – . Personne ne prendrait le temps d’écouter quelqu’un qui écrit 15 pages pour justifier le fait qu’il faut emporter un parapluie quand le temps se couvre ; Pour évaluer l’évidence de sa question, il suffit de prendre un tout petit peu de recul et se demander si la réponse vient rapidement sans grande réflexion.  Je reviendrai bien entendu sur les façons de mettre en pratique ce principe.

Principe de justification

Ce principe a davantage trait à la structure des idées présentées dans la dissertation : ces dernières doivent non seulement être vraies, mais aussi montrer pourquoi elles le sont. En effet, comme les thèses en philosophie sont souvent peu évidentes, il est impossible de se contenter de les affirmer sans argumenter afin de convaincre le lecteur de leur donner du crédit. La justification ne doit surtout pas prendre la forme d’un argument d’autorité, ou se présenter comme une métaphore ou une analogie. Ces deux procédés peuvent être utilisés, mais ils ne sont pas logiquement valides : ils serviront dans ce cas uniquement la bonne intelligibilité du propos (ce qui n’est pas à négliger) sans se substituer à une bonne argumentation. Je reviendrais également sur le principe de justification dans la partie rédaction.

Principe de spécificité

Un des grands écueils qui était le mien dans mes premières dissertations était de traiter le sujet de manière trop générale : je trouvais un problème très large, puis je présentais des idées très abstraites, et enfin je me passais de donner des exemples. Évidemment, le résultat faisait peur à voir : certes, mon développement avait un rapport avec le sujet, mais ce que j’écrivais n’était pas assez précis pour rester intéressant. Quand on ne manipule que des généralités, on finit par penser à côté de ce qui est vraiment problématique et qui demanderait le plus d’attention. C’est pourquoi il faut garder en tête un objectif de spécificité dans la formulation du problème, des thèses, et des exemples. Comment cela se caractérise-t-il concrètement ? Dans le cas du problème, cela revient à se demander si la question qu’on pose n’aurait pu être posée à partir d’un autre sujet de dissertation : si c’est le cas, cela signifie souvent que le problème trouvé est trop large, qui ne capture pas l’essence problématique des concepts spécifiques présentés par le jury. Dans le cas des thèses, cela revient à se demander si leur présentation dans la copie est bien orientée vers la résolution de notre problème et uniquement à celui-ci : si ce n’est pas le cas, c’est sûrement qu’on pourrait les préciser davantage afin d’améliorer l’intelligibilité de notre propos. Il en va de même pour les exemples : ils doivent être orientés vers l’illustration d’une thèse bien spécifique.

conclusion d'une dissertation philosophique

Ce cher René Descartes, si célèbre pour sa méthode (Jan Baptiste Weenix, Portrait de René Descartes , vers 1648). Quel beau front !

Sara, qui a intégré l’EDHEC après une khâgne A/L classique, t’explique comment entrer en école de commerce.

Liste des fiches en Littérature

Cet article liste toutes les fiches de littérature que tu peux nous demander gratuitement, et détaille la manière de les obtenir. 

Réfléchir au brouillon :

Quand on est face à sa feuille blanche et aux quelques mots du sujet, il est souvent difficile de savoir par où commencer. Les concepts donnés dans cette section sont ordonnés de manière à constituer des étapes potentielles de réflexion : ces dernières fonctionnent très bien dans mon expérience, mais quelques modifications sont certainement possibles. Le but ici est en effet davantage de rendre compte de la subtilité analytique nécessaire pour préparer le plan de la dissertation. Considérer ces étapes dans leur ensemble permettra notamment de trouver les failles potentielles dans son approche de l’exercice.

Analyse des notions :

Il est important de commencer par analyser les notions, c’est-à-dire les différentes composantes du sujet. Tout d’abord, les notions ne correspondent pas toujours à des mots : en effet, le sujet comporte souvent différentes échelles d’analyse auxquelles il faut prêter attention. Si on prend le sujet « Les merveilles de la technique », il est facile de comprendre que « merveilles » et « technique » sont des notions à analyser. Il est déjà moins facile d’analyser les déterminants « les » et « la ». Et il est encore moins facile de compléter ces analyses par une étude de l’unité lexicale « merveilles de la technique ». Pourtant, cela est nécessaire, car il ne suffit pas de trouver les définitions des merveilles, les définitions de la technique pour ensuite les combiner arbitrairement : l’analyse philosophique prend tout son sens quand on comprend la signification et les implications nouvelles des deux notions quand elles sont associées de la sorte. Bien sûr, tous les sujets ne présentent pas de telles unités lexicales, comme le sujet « l’homme est un loup pour l’homme », ou « l’artificiel ».

Comment donc analyser les notions du sujet après les avoir reconnues ? Un bon point de départ peut être de poser des définitions en se servant non seulement de notre intuition, mais aussi des définitions spécifiques données par des philosophes. On peut même se poser la question : comme X aurait défini cette notion ? Et on doit essayer de faire ça à toutes les échelles décrites précédemment. Explorer la diversité des définitions est une première étape indispensable, qui peut être complétée par une recherche des synonymes des notions, des contraires, et des autres notions présupposées ou découlant logiquement de la première notion. Par exemple, si j’ai un sujet sur « Le méchant », je vais trouver les notions connexes de « gentil », mais aussi de « mauvais », de « mal », ou encore de « violence ». Chaque nouvelle notion tirée des précédente ne doit pas rester isolée dans notre esprit : on se doit d’expliciter le lien qu’elle entretient avec les autres (la « violence » est le mode d’action du « méchant », mais est-ce toujours le cas ?). Cette étude des notions n’est pas gratuite, elle permet de se constituer un fondement logique qui garantit que notre approche se fonde sur les bons éléments logiques. Elle permettra par la suite de savoir ce qui sera pertinent ou non, et ce qui sera spécifique ou non.

Recherche des exemples :

Cette étape est peut-être la plus importante après la problématisation. En effet, elle participe beaucoup au remplissement du critère de pertinence, de spécificité et de non évidence. Les exemples, s’ils illustrent bien les notions présentées dans le sujet, garantiront une analyse concrète et permettront de ne pas se perdre dans une abstraction déconnectée de la réalité. Car la philosophie se doit, pour être intéressante, de se confronter à des problèmes humains, qui ont souvent de nombreux enjeux. Le fait d’être assis pendant six heures devant une table d’examen nous fait perdre parfois le sens du réel qui se trouve derrière les mots du sujet : on voit ces derniers hors de tout contexte, et c’est pour ça qu’on a l’impression qu’ils ne nous parlent pas. Trouver des exemples, c’est donc faire l’effort d’une remise en contexte, c’est-à-dire rechercher la situation que les notions du sujet peuvent décrire.  C’est ainsi qu’on ne cherche plus à décrypter le mystère derrière la mention du mot « merveilles » à propos de la technique : il suffit de chercher des exemples de celles-ci ! On pense alors facilement aux fusées, avions, tours gigantesques, ouvrages d’architecture impressionnants, etc. Il suffit de simplement se demander : « à quoi peut renvoyer cette expression ? », « que peut-on appeler par ce nom ? ». Trouver des exemples est aussi un très bon moyen d’obtenir de nouvelles définitions par abstraction. Ces idées seront le terreau fertile de la problématisation ultérieure, alors il est souvent bon de chercher le plus d’exemples possible.

Problématisation

Cette étape est sûrement la plus longue et la plus complexe, c’est pourquoi il ne faut pas passer trop de temps sur les précédentes, d’autant plus que de nouvelles notions, définitions, concepts et exemples nous viendront grâce à la réflexion menée ici. Le but de la problématisation est d’utiliser tous les outils collectés jusque-là pour trouver une contradiction, une zone de flou ou une indétermination qui mènera à la découverte d’un problème. Pour réussir à faire ça, il faut analyser les exemples qu’on a trouvés pour en tirer des idées en rapport avec notre sujet. Si l’intitulé est une question, on peut analyser les exemples pour voir s’ils nous donnent une réponse au sujet. Par exemple, si le sujet est « Qu’est-ce qui est artificiel ? », je peux analyser l’exemple du lac artificiel pour essayer de comprendre pourquoi on qualifie un tel lieu de la sorte. Si le sujet n’est pas une question, il faut essayer de faire la même analyse d’exemple en cherchant les zones d’indétermination, comme je vais le montrer.

Comment donc interroger l’exemple ? D’abord en posant des questions classiques : qu’est-ce que c’est ? (définition), pourquoi ? (justification), dans quel but ? (finalité), quelle est la valeur ?. Ex : Qu’est-ce qu’un lac artificiel ? Pourquoi appelle-t-on les lac artificiels de la sorte ? Dans quel but construit-on des lacs artificiels ? Est-il bien ou mal de faire des lacs artificiels ? Bien sûr, il faut essayer de répondre à chacune d’entre elle. En fonction des cas, certaines de ces interrogations seront plus ou moins facile à satisfaire. L’objectif de la problématisation est justement de garder seulement les questions dont les réponses ne sont pas évidentes à trouver, et poser ensuite de nouvelles questions pour préciser le problème. Ex : Pourquoi est-ce qu’on a l’intuition qu’un lac artificiel est moins bien qu’un vrai lac ? C’est en partant questions simples de départ et en les précisant au fur et à mesure qu’on se heurte à des difficultés : on parvient finalement à un point où plusieurs réponses possibles semblent s’opposer dans notre esprit. Cela veut dire qu’on est très proche du problème. Pour faciliter cette recherche, il faut la mener sur de nombreux exemples, et voir si on tombe sur les mêmes zones d’indétermination et sur les mêmes réponses aux questions posées. Ex : pourquoi dit-on parfois que l’attitude d’une personne est artificielle ?

Une fois qu’on a trouvé une difficulté, on peut utiliser les définitions et notions précédentes pour voir si on peut les articuler à notre réflexion. Il s’agit alors non seulement de voir si on trouve de nouvelles réponses à notre problème, mais aussi si cela ne cela ne crée pas de nouvelles contradictions. L’objectif est ici de chercher à articuler tout ce qu’on a trouvé jusque-là, de poser des définitions sur les exemples et les contradictions : ce n’est pas toujours possible en fonction du temps qui nous reste en épreuve, mais le faire évite les angles morts dans notre réflexion. Par exemple, dans le sujet sur l’artificiel, en analysant plusieurs exemples comme le lac artificiel, le maquillage, je me rends compte que ma réponse à la question de définition n’est pas la même en fonction des exemples, ce qui m’incite à chercher plus loin de ce côté-là.

Une fois qu’on a fait cela, il ne reste plus qu’à formaliser le problème pour le rendre intelligible à notre futur lecteur : pour ce faire, il faut non seulement montrer qu’il y a contradiction, mais aussi justifier que chacune des pistes contradictoires est pertinente. En effet, il ne sert à rien de présenter une fausse contradiction, au sein de laquelle une des thèses serait en réalité indéfendable ou non pertinente. Pour simplifier, on pourrait dire qu’il faut trouver, grâce à notre travail précédent, six choses pour formuler un bon problème. La première est la question à laquelle on ne trouvait pas de réponse évidente. La seconde est une thèse permettant de répondre à cette question (la piste A). La troisième est une thèse différente permettant de répondre également à cette question (la piste B). La quatrième est une justification sommaire de pourquoi la première thèse (A) est défendable (par des exemples ou arguments logiques). La cinquième est une justification sommaire de la seconde thèse (B), du même format que pour la première. Enfin, la dernière chose à trouver est une raison explicite qui fait que les deux thèses sont incompatibles. Si tu parviens à trouver tous ces éléments à la fin de ta problématisation, tu es normalement très bien parti dans l’exercice.

La recherche des idées pour le plan

Ensuite, il faut utiliser les philosophes, les exemples et les définitions pour trouver des arguments soutenant l’une ou l’autre des thèses. La dissertation est en effet un exercice argumentatif : il ne faut pas tant trouver des idées que des justifications, souvent tirées de pensée d’auteurs, ou bien mises au point sur le moment. Les références philosophiques ne sont pas nécessaires dans chaque sous-partie, car le plus important reste la progression et la cohérence de l’argumentation. Un trop grand nombre de référence mène parfois à une forme de patchwork dans lequel il est difficile de trouver une continuité.

Il est intéressant de se dire, comme le répétait mon professeur d’hypokhâgne, qu’on doit être capable d’asservir les philosophes à son discours, c’est-à-dire utiliser leur œuvre et leurs arguments comme bon nous semble au sein de notre argumentation. Cela permet non seulement de ne pas avoir recours à leur autorité, mais aussi d’éviter de faire un hors sujet en voulant respecter arbitrairement le discours de l’auteur, qui n’est pas forcément pertinent dans sa forme originale pour notre sujet. On peut également utiliser des références littéraires et historiques, mais il faut impérativement qu’elles soient mobilisées de manière philosophique : elles doivent toujours être couplées à une argumentation et une analyse philosophique fine des ses implications. Si cette référence sert d’exemple, on se doit d’abstraire ses caractéristiques pour en tirer des conclusions philosophiques.

La recherche des idées est beaucoup plus efficace quand on a conscience des impératifs propres à la construction du plan : on trouve en effet des arguments beaucoup plus pertinents si on sait comment ces derniers s’articuleront ensuite dans la structure de la copie. Cela permet de chercher des idées dans la bonne direction, et de ne pas travailler sur des idées redondantes.

La construction du plan

Une fois qu’on a un problème éloquent, établir un plan n’est pas ce qui est le plus difficile. Dans l’idéal, cette étape se fait conjointement avec la précédente, pour adapter réciproquement la recherche des idées et la construction structurelle de la copie en fonction des impératifs de chacune.

Le plan de dissertation est habituellement en trois parties, qui correspondent en fait à trois thèses. Ce nombre possède une dimension arbitraire : il est très souvent possible de continuer à poser de nouvelles idées après la conclusion, qui pourraient très bien être pertinentes. Cependant, ce rythme ternaire est un impératif de l’exercice, car il constitue la forme minimale d’un développement argumentatif réussi. La dissertation concentre en effet les différentes manières de raisonner face à une première thèse : la confirmation, la réfutation, et enfin la réconciliation ou le dépassement. Ces trois étapes correspondent à différentes capacités intellectuelles. Pour la confirmation, c’est d’abord la création d’une première thèse cohérente, systématique et argumentée. Pour la réfutation, il faut trouver les failles, les contre-exemples ou les limites de la partie précédente, ce qui permet de défendre une position opposée qui doit également être cohérente et argumentée. Le dépassement est souvent autrement plus complexe car il doit faire apparaître l’articulation des deux premières thèses, c’est-à-dire qu’il doit montrer pourquoi il est normal qu’il y ait contradiction apparente, mais indiquer ensuite quelle reformulation conceptuelle permet de coordonner les points de vue contradictoires afin de donner une réponse au problème. Le mot d’ordre de la dernière partie serait ainsi de ne rien laisser de côté : il faut intégrer toutes les idées précédentes, au risque de ne pas être convaincant dans sa conclusion.

Par exemple, sur le sujet « les merveilles de la technique », si je dis en première partie que les merveilles de la technique sont les artefacts qui impressionnent et que l’entendement ne pouvait concevoir avant de les avoir vues, ma deuxième partie pourra attaquer cette position sur plusieurs points. Dans un premier lieu, cette définition n’est pas assez spécifique, car elle ne distingue pas assez précisément les merveilles de la technique des autres merveilles : les arcs-en-ciel sont tout aussi incroyables et pourtant ils ne sont pas fabriqués. De même, dans la référence aux simples capacités de l’entendement, on ne fait pas référence à la valeur méliorative d’une telle qualification : on dira difficilement qu’une bombe nucléaire est une « merveille de la technique », même si sa puissance colossale est difficile à concevoir. Un autre contre-argument pourrait être que la perceptive subjectiviste (référence à l’entendement humain ici) est grandement dépendante du contexte historique et culturel : aujourd’hui, un grand pont ne nous apparaît plus forcément comme une « merveille de la technique », alors que pour certaines civilisations antiques, cela était profondément novateur. Cette première position sur les « merveilles de la technique » semble donc mener à une forme de relativisme du type : tout dépend de chacun, de sa situation et de ses conceptions personnelles, ce qui est philosophiquement insatisfaisant. C’est le rôle de la seconde partie de formuler ces objections (pas nécessairement toutes celles-ci) pour opposer une autre manière de voir les merveilles de la technique qui ne souffre pas les critiques formulées. La troisième partie constituera de la même manière un repérage des failles de la seconde partie, et une résolution grâce à une nouvelle idée, qui ne devra pas reprendre les défauts de la première thèse (sinon ce serait tout bonnement un retour en arrière).

Bien entendu, le plan en philosophie n’est pas unique : il peut fonctionner de plusieurs manières, du moment que la continuité logique et argumentative est conservée. L’opposition entre la thèse et l’antithèse peut être très forte, opposition que le dépassement devra résoudre et articuler. Mais il peut aussi y avoir une première partie donnant une thèse incomplète et insatisfaisante, devant être complétée par la seconde partie, qui peut à nouveau comporter des failles qui seront comblées par la troisième partie. Pour s’assurer que son plan est cohérent, on peut simplement vérifier que chacune des parties forme une unité argumentative, c’est-à-dire qu’elle défend une réponse à la question qui nous semble tenable : cela évite de se perdre dans des justifications bancales.

Un brouillon qui va droit au but

Au brouillon, un plan détaillé finalement construit devrait ressembler à ça : 3 grandes parties dont le titre indique explicitement la réponse au problème défendue ; 3 sous-parties correspondant chacune à un argument en faveur de l’idée de la partie.

Pour chaque sous-partie, je conseillerais de mettre le plus d’informations possible formulées d’une manière très synthétique : cela permet de trouver les bonnes formulations au bon moment plutôt que de reprendre celles de son brouillon, qui ne sont pas forcément pertinentes dans le nouveau contexte de la rédaction de la copie. Les éléments à indiquer sont à mon avis, par ordre de priorité : réponse apportée au problème, définition de chacun des termes du sujet (spécifique à la sous-partie), exemple, référence philosophique, structure sommaire de l’argument.

Voici un exemple pour une sous-partie sur le sujet « A quelles conditions l’art peut-il être subversif ? » (développé pour faire comprendre ce qui se passe dans ma tête) :

  • Réponse à la problématique : A condition de révéler des choses qui ne font pas partie de l’espace du sensible, et ainsi déranger la politique qui cherche à maintenir un certain partage du sensible.
  • « l’art » : conçu comme un dispositif de communication spécifique, qui s’inscrit dans l’espace du sensible en suivant ses propres lois, et qui a la particularité de pouvoir en modifier la structure/le partage
  • « peut-il » : pouvoir structurel de l’art qui vient de sa dimension sensible (visible/audible,etc.) à part dans l’espace du sensible du fait de son autonomie (par rapport aux autres moyens de communications régis par la politique). Aussi possibilité au sens de non nécessité de l’artiste de chercher à modifier le partage du sensible (conformisme).
  • « être subversif » : s’attaquer aux normes spécifiques qui régissent l’espace du sensible, déranger la politique qui souhaite maintenir l’ordre qu’elle y a établi
  • « Conditions » : les conditions de la subversivité sont le choix des thématiques à représenter, le choix de l’art de traiter de problématiques déjà vues, ou alors de nouvelles actuellement dissimulées.
  • Référence : Jacques Rancière, Le partage du sensible
  • Exemple : L’œuvre d’art Colored Vases de Ai Weiwei : alerter sur la destruction de l’ancien savoir-faire de l’artisanat chinois
  • On admet l’existence d’un espace du sensible (médias, communications, tout ce qu’on voit et ce dont en entend parler en général), régulé par la politique
  • On admet l’existence de zones d’ombres de cet espace, et d’un partage qui met certains thèmes/sujets de côté car cela arrange l’ordre établi.
  • On admet le statut spécifique et autonome de l’art dans cet espace.
  • L’art peut être subversif si l’artiste fait le choix de thématiques qui ne respectent pas le partage actuel du sensible.

Le même exemple (en mots clés pour montrer ce que j’écris vraiment au brouillon en conditions réelles) :

  • RP : à condition révéler choses hors de l’espace du sensible, déranger politique et partage existant
  • « l’art » : dispositif de com spécifique : dans espace du sensible, autonome, peut modifier le partage
  • « peut-il » : pouvoir structurel de l’art : dimension sensible, autonomie (possibilité d’indépendance politique). Aussi « peut-il » = choix ou non du conformisme au partage
  • « être subversif » : attaquer construction actuelle du partage du sensible => déranger ordre établi
  • « conditions » : choix de thématiques cachées, problématiques, scandaleuses pour la politique
  • Réf : Jacques Rancière, Le partage du sensible
  • Ex : Colored Vases de Ai Weiwei, alerter sur destruction ancien artisanat chinois
  • Espace du sensible, régulation par la politique
  • Zones d’ombres, partage maintenu entre différentes thématiques
  • Statut spécifique de l’art
  • Subversif si certain choix de thématiques

La recherche des enjeux du problème

Cette étape n’est pas la plus cruciale en pratique, mais elle peut, si elle est bien menée, apporter beaucoup de profondeur au devoir que tu rédiges. Trouver les enjeux d’un problème, c’est simplement répondre à la question : « Pourquoi résoudre ce problème est-il important ? ». Ce qui veut parfois dire se poser aussi les questions suivantes afin de trouver plus d’idées : « Qu’est-ce que cela change dans le monde si je réponds X ou Y à ce problème ? », « Quelles seraient les conséquences si on ne parvenait pas à trouver de réponse à ce problème ? », « Est-ce que la réponse à ce problème pourra apporter des solutions ou des pistes de solutions à d’autres problèmes plus ou moins importants ? ».

Ces enjeux te permettront de donner plus d’importance au travail que tu fais sans le considérer comme une pure spéculation intellectuelle, mais bien une réflexion sur des choses plus ou moins concrètes.

Une fois le brouillon terminé, la rédaction paraît plus simple : cependant, comme c’est le moment où notre discours se met en forme, c’est là qu’apparaissent souvent les failles de notre raisonnement au brouillon, que l’on pourra corriger en étant attentif à la cohérence et au suivi des idées alors qu’on est en train d’écrire.

L’introduction

L’introduction est le moment de la présentation du problème et des enjeux de la copie : c’est à la fois la première impression et le reflet le plus concis de ton travail au brouillon. C’est pourquoi il est mieux de privilégier l’efficacité dans la rédaction, de manière à montrer que la direction du devoir est connue et maîtrisée. Délayer, lister ou faire un panorama des exemples en rapport avec le sujet est donc inutile : toute la structure de l’introduction doit mener et ramener au problème.

Premier paragraphe : Accroche, présentation des notions et introduction du sujet.

Beaucoup de choses sont possibles pour faire une bonne accroche : citations, exemples, petites histoires, etc. Cependant, l’accroche se doit toujours d’être courte et pertinente, sinon elle perdra l’attention du lecteur qu’elle avait en premier lieu capturée. Pour être sûr d’être parfaitement dans le sujet, je conseillerais de trouver un exemple qui découle des enjeux trouvés préalablement. De cette manière, l’accroche sera directement tournée vers le point nodal de l’introduction : le problème philosophique.

Dans le même paragraphe, il est intéressant de présenter et de définir les notions principales du sujet. Le but de cette étape n’est pas du tout de lister les entrées du dictionnaire, mais au contraire de montrer au lecteur qu’on a déjà fait un travail préalable de sélection des définitions qui sont pertinentes pour notre sujet, sans l’embarrasser de celles qui ne fonctionneraient pas dans ce contexte. Par exemple, pour le sujet « Le sens du beau », on peut dire en introduction qu’on peut définir le sens comme une faculté de percevoir, mais aussi comme une signification, en décidant par exemple d’exclure la définition comme direction qui pourrait paraître moins intéressante à analyser ici. La présentation des notions est donc avant une mise en relation de celles-ci dans le contexte du sujet pour montrer la direction que prendra le développement.

Deuxième paragraphe : Présentation du problème sous sa forme rigoureuse, présentation des enjeux au problème

Le deuxième paragraphe permet d’introduire le problème. Il me semble qu’il est intéressant de faire figurer dans cette présentation en premier lieu la première thèse (A), avec sa justification, sommaire pour le moment mais convaincante (a). Ensuite, on peut présenter la seconde thèse qui semble contradictoire avec la première (B), avec sa justification de manière analogue (b). Eventuellement, pour ajouter de la force au propos et souligner la contradiction, on peut expliciter ce qui fait que les deux thèses semblent contradictoires (C). Enfin, il suffit de poser la ou les questions qui découlent de ce paradoxe que l’on vient de formuler (D), qui constitue véritablement la problématique du devoir.

Un problème peut être parfaitement pensé par le rédacteur, mais s’il n’est pas formulé correctement dans l’introduction, le correcteur peut facilement croire que ce n’est pas le cas. C’est pourquoi les étapes que j’ai décrites précédemment me semblent être les plus importantes : on peut ajouter des petits exemples, d’autres petites justifications, mais il ne peut à mon avis manquer aucun élément présenté ci-dessus. Si on oublie les petites justification (a et b), le lecteur pourra avoir l’impression que les deux thèses sont posées arbitrairement, sans fondement. Pour éviter cela, il suffit de mentionner des exemples ou des raisons intuitives qui font qu’on peut adhérer à chacune des thèses : dans tous les cas, cette argumentation sera développée dans la copie. Si on ne mentionne pas les thèses contradictoires, le lecteur peut avoir l’impression que la question posée à la fin n’est motivée par rien, que sa réponse est évidente, ou encore ne pas comprendre l’origine de sa formulation. Pour éviter cela, la mention d’un minimum de deux positions en apparence opposées est primordiale.

Ensuite, il est intéressant de présenter, au sein du même paragraphe, les enjeux de la réponse au problème, ce qui motivera d’autant plus le correcteur à poursuivre sa lecture, sachant que tu t’efforceras d’être concret et intéressant.

Troisième paragraphe : annonce de plan, plus ou moins elliptique

L’annonce de plan divise souvent les professeurs : certains affirment qu’il faut laisser du suspense dans le déroulement de l’argumentation, alors que d’autres affirment qu’il faut annoncer ce qu’on va faire comme dans n’importe quelle autre discipline. Les deux sont donc à mon avis possible, à voir avec le professeur. Dans le cas d’une annonce de plan complète, il peut être intéressant, au lieu de simplement mentionner les idées défendues par chaque partie, de présenter les questions qui résument l’attitude argumentative pour chaque étape du développement. Par exemple, au lieu d’écrire : « Dans une première partie, nous verrons en quoi les merveilles de la techniques peuvent être conçues comme les artefacts qui dépassent l’entendement humain », il peut être plus intéressant de dire « Dans une première partie, nous commencerons par nous demander ce qui justifie l’émerveillement humain face à certains objets techniques ». Cela permet à la fois de montrer l’orientation de la recherche, mais aussi de laisser un peu de mystère sans pour autant laisser l’avenir inconnu.

Le développement : enchaîner les parties, rédiger un paragraphe argumentatif

L’enchaînement des parties a été, dans son aspect logique, déjà couvert par la sous-partie « La construction du plan » ; dans son aspect rédactionnel, il reste à faire un point sur les transitions. L’usage de ces dernières par les élèves est en effet souvent critiqué par les professeurs. La transition ne doit pas être artificielle, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas constituer un petit morceau de texte « tampon » qui servirait à aérer la disposition des paragraphes sur la copie. Idéalement, la transition amorce la partie suivante en commençant à soulever les faiblesses de la précédente. C’est elle qui justifie la poursuite de l’argumentation car, en philosophie, si on ne trouve pas de contre argument ou de limite à la thèse précédente, il n’y a pas de raison de continuer à discourir. Il y a donc une nécessité constante d’articulation du discours et de ses différentes étapes dans la dissertation ; mais on peut très bien la garantir sans avoir recours à la transition. En effet, il suffit simplement de commencer la partie suivante par la remise en question de la précédente, ce que la transition, à cause de son très petit volume textuel, n’était pas capable de faire complètement. En pratique donc, il vaut mieux éviter de faire des transitions si on n’est pas capable de les rendre pertinentes et véritablement utiles à la progression argumentative du discours.

La rédaction d’un paragraphe argumentatif, deuxième enjeu clé du développement, peut être facilitée en gardant quelques principes en tête. En premier lieu, un paragraphe correspond à un argument, c’est-à-dire des prémisses et une conclusion. Le but de la rédaction est de rendre le plus clair possible la structure logique qui lie ces différents éléments, pour que le lecteur ne peine pas à comprendre le cheminement. Les exemples et les métaphores peuvent aider à l’intelligibilité du propos, mais ils ne doivent pas remplacer l’argumentation rigoureuse. Ensuite, comme je l’ai dit plus haut, il est toujours très positif d’utiliser les auteurs, mais cela doit être pour reconstruire leur argumentation de manière à ce que celui qui ne connaît pas sa pensée soit en mesure de comprendre. Bien entendu, ce ne sera pas le cas du correcteur, mais ce dernier jugera quand même ta capacité à clarifier et exposer pertinemment des idées déjà formulées auparavant. Finalement, pour garantir une argumentation efficace, il faut bien justifier chaque prémisse, et chaque déduction : c’est ce qui donnera toute sa force persuasive à ta copie.

Mais le plus important reste avant tout de préciser et clarifier les définitions qui sont posées et varient entre chaque sous-partie : c’est ce cheminement dans les définitions qui fait tout l’intérêt de la dissertation philosophique. On peut faire cela de manière très explicite, en citant les mots du sujet et en montrant quel est leur sens dans le contexte précis de notre argument. Sans cette démarche, on reste dans le flou définitionnel, et la pensée n’avance pas.

La conclusion

Idéalement, la conclusion ne se contente pas de répéter toutes les étapes parcourues pendant la copie, mais parvient à faire une synthèse organisée de tout ce qu’il faut retenir de la démarche accomplie, tout en répondant à la question posée en introduction. Pour ce faire, il faut de trouver dans chaque partie ce qui a subsisté à la réfutation ultérieure, à savoir les points structurants de la réponse à la problématique. En d’autres mots, il faut considérer chaque étape de son argumentation, et se demander ce qu’on peut garder d’elle à la lumière de la conclusion apportée dans la dernière partie : on reprend ainsi tous les points de la première et de la seconde partie qui vont dans le sens de la troisième et on rappelle ce qui nous a permis de dépasser les contradictions. On n’ajoute aucune information à celles déjà présentes dans la copie, mais on crée une synthèse sélective qui insiste sur les aspects les plus importants du développement.

Nuances importantes sur la méthode

Parler de méthode est une entreprise extrêmement ambitieuse, surtout dans le cadre d’une discipline intellectuelle comme la philosophie. Cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce que personne n’est capable de comprendre totalement comment lui viennent ses propres idées, et de savoir quels les mécanismes précis guident son raisonnement. Une méthode donnée ne fonctionnera jamais pour tout le monde, car tout dépend des acquis précédents et des habitudes d’introspection. L’idée ici est seulement pour moi d’essayer de vulgariser le mieux possible la manière dont j’ai réussi à progresser en philosophie en mentionnant tout ce qui m’a aidé.

Ensuite et surtout, parce que notre manière d’agir ne peut se résumer à une suite d’instructions. Il y a toujours une grande part d’intuition même dans nos projets les plus réglés. La méthode est seulement une tentative de figer la durée de nos actions mentales : il est impossible de le faire totalement et précisément. Tous les conseils de cet article sont donc des guides, des principes qu’il faut remplir par sa propre intuition pour se les approprier.

Enfin, il est finalement certain que beaucoup d’idées n’arrivent pas par méthode, mais apparemment par pur hasard, sans qu’on les ait cherchées. A mon avis, ce n’est pas parce qu’une méthode peut être utile qu’il faut en faire la panacée : il faut se prémunir de tout réductionnisme et embrasser la part d’inexpliqué dans la pensée. C’est donc selon moi un équilibre fragile entre règles déterminées et intuition qu’on peut entretenir pour développer tout le potentiel de la réflexion philosophique.

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Cours : La dissertation en philosophie

La dissertation en philosophie

Introduction :

Le mot « dissertation » dérive de l’étymologie latine du mot « discussion » qui signifie « examen attentif, contradictoire » ; « échange d’arguments ». La dissertation est donc un effort de réflexion dans lequel on examine de manière attentive les problèmes philosophiques liés à un sujet.

Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).

L’épreuve de la dissertation dure 4 heures. Deux sujets au choix sont proposés, sous forme de questions. Nous prendrons ici pour sujet support « La liberté doit-elle être sauvée ? »

Décortiquer le sujet

Pour répondre à une question, il faut d’abord la comprendre. Pour cela, il faut analyser les mots du sujet, c’est-à-dire le décomposer en tous ses éléments pour comprendre ce qui est réellement demandé. Ce travail préparatoire s’effectue au brouillon.

Première étape : relever les notions du sujet

Dans un premier temps, il s’agit de repérer dans le sujet les notions du programme étudiées en cours.

Dans le sujet, les notions peuvent être explicites ou implicites. Lorsqu’elles sont implicites, il faut donc les mettre en évidence.

  • « La liberté doit-elle être sauvée ? »

La notion du programme est explicite : la liberté .

  • « L’ État doit-il faire notre bonheur  ? »

L’ État et le bonheur sont explicites. Une autre notion est désignée implicitement par l’expression « doit-il faire » : le devoir .

Il faut ensuite faire subir le même traitement aux autres termes, afin d’éviter de plaquer sur votre sujet du bac un autre sujet traitée pendant l’année, impliquant la même notion, mais pourtant différent.

« La liberté doit-elle être sauvée ? » est différent de « La liberté doit-elle parfois être sauvée ? » :

  • « Sauver » : le verbe est à définir.
  • « Doit-elle » : il s’agit d’une formulation typique de sujet.

Deuxième étape : la libre association

Il s’agit de noter spontanément les idées qui vous viennent à l’esprit en rapport avec la question du sujet. La question vous suggère une réponse, qui elle-même amène à une idée ; cette idée s’enchaine sur une autre et ainsi de suite… Surtout ne vous censurez pas ! Le « tri sélectif » des idées se fait dans un second temps. Au départ, l’objectif est d’amasser un maximum d’idées, de références et d’exemples.

Troisième étape : la conceptualisation

Cette étape est la plus complexe. Conceptualiser, c’est définir un terme de manière philosophique par rapport au sens courant que nous en avons, le sens du dictionnaire. Pour conceptualiser, il faut :

  • s’aider de l’étymologie quand on le peut. Ici, « liberté » vient de libertas , qui signifie « indépendance » et « libre pouvoir » ;
  • distinguer les différents domaines de réflexion dans lesquels la notion se retrouve : liberté politique, morale, métaphysique, religieuse ;
  • distinguer la notion des notions voisines et des notions contraires : liberté/individualisme, liberté/émancipation, liberté/servitude liberté/aliénation ;
  • énoncer les différents attributs de la notion, ceux qui sont évidents puis plus réfléchis :
  • « La liberté est un ressenti indéfinissable mais agréable » ;
  • « La liberté est la capacité à user de son libre arbitre » ;
  • mobiliser ses cours. La notion de liberté est conceptualisée de manière différente chez Hobbes, chez Spinoza ou chez Sartre ;
  • les repères au programme sont également utiles, ils comportent des distinctions relatives aux notions du programme.

Il est essentiel de conceptualiser. C’est en conceptualisant un terme que vous ferez apparaître les pistes de réflexions philosophiques qu’il vous faudra détailler dans votre développement.

Le type de sujet

Les questions du type : «  peut-on/peut-il  » interrogent sur :

  • la possibilité pratique . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on dispose des moyens techniques de faire telle ou telle chose ;
  • la possibilité morale ou le droit . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on a le devoir moral ou le droit juridique de faire telle ou telle chose.

Les questions du type : «  faut-il/doit-on  » interrogent sur :

  • la nécessité matérielle, le besoin . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si nous sommes contraints de X, à quel besoin répond X ;
  • l’ obligation morale, le devoir . Il s’agit de traduire le sujet en se demandant si notre dignité exige que X, si nous avons le devoir moral de X…

Pour les questions du type : «  pourquoi X/à quoi sert X  » :

  • il s’agit de mettre en évidence les raisons, les causes de X, ses buts et/ou son utilité . Il faut aussi poser la question de l’inutilité de ce X.

Ces réflexes de traduction, combinés à la compréhension des termes du sujet, aident à problématiser le sujet.

Pour notre sujet « La liberté doit-elle être sauvée ? », on peut donc se demander :

  • sommes nous contraints de protéger politiquement les libertés ?
  • À quel(s) besoin(s) répond notre volonté de protéger la liberté ?
  • Avons-nous l’obligation morale de combattre ce qui entrave nos libertés ?

La problématique

Pour structurer les idées récoltées, il faut ensuite cadrer une problématique. Pour cela, il faut déterminer deux réponses au sujet, et les mettre, d’une certaine manière, en compétition.

Répondre à la question du sujet ne consiste pas à opposer radicalement une première réponse et une deuxième réponse au sujet : vous vous contredirez vous-même et votre réponse globale sera incohérente. Ainsi, si vous dites tout d’abord que nous devons sauver la liberté parce qu’elle est menacée puis qu’il n’est pas nécessaire de protéger la liberté car elle n’est pas menacée, vous vous contredisez !

Il faut donc construire des réponses crédibles et consistantes , et cela demande un savoir faire particulier.

Proposer une première réponse et la questionner

Après avoir formulé une première réponse, il faut énoncer les implications de cette thèse, en se demandant ce qu’implique le fait de soutenir cette réponse . Trouvez des conséquences et formulez-les sous formes d’idées brèves, aidez-vous de la formule « si… alors… ». Il s’agit ensuite de questionner ces implications, puis d’associer les idées et références philosophiques pour amorcer l’argumentaire.

Exemple :

L’Homme doit sauver la liberté.

Si la liberté doit être sauvée alors c’est que la liberté est en danger. De quels dangers souffre la liberté ? Quels sont les dangers qui font obstacle à la liberté ? Existe-t-il des personnes (esclavage)/ des politiques (tyrannie, totalitarisme)/ des facteurs socio-culturels (déterminisme)/ des désirs (Inconscient) qui nuisent à la liberté ? Quels dangers ruinent la liberté morale ? La liberté politique ?

C’est que nous ne sommes pas vraiment libres ou bien que nous sommes libres « en sursis ».

Pourquoi pouvons-nous affirmer que nous ne sommes pas libres ? D’un point de vue politique , certains peuples sont encore sous le joug de dictateurs. L’ONU est une organisation qui veille à la préservation des libertés de l’Homme, premier droit à sauver et préserver selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. D’un point de vue moral et politique , la notion de déterminisme vient confirmer que la liberté est menacée et que nous devons nous émanciper de bons nombres d’influences qui pèsent sur notre existence et la déterminent à notre insu. D’un point de vue métaphysique , Spinoza effectue une critique du libre arbitre montrant finalement que nous sommes dans une liberté illusoire.

Proposer une deuxième réponse à la question et la questionner

La liberté n’a pas besoin d’être sauvée.

Si la liberté n’a pas a être sauvée, alors c’est que nous avons le sentiment imprescriptible d’être libre. Comment se manifeste notre sentiment de liberté ? Que ressentons-nous ? La liberté ne se prouve pas, elle s’éprouve. C’est un sentiment agréable mais indéfinissable. C’est donc que la liberté fait partie de la nature de l’homme, elle est inhérente à la nature humaine. L’homme est-il libre par nature ? Rousseau l’affirme : l’homme naît libre même si partout il est sous les fers, sous le joug de ceux qui le gouvernent. Selon la Déclaration des droits de l’homme, les hommes naissent libres et égaux en droit. D’un point de vue moral, Sartre affirme le caractère imprescriptible de la liberté qui fait partie de l’essence de l’Homme.

C’est par le questionnement des réponses apportées au sujet que des idées philosophiques majeures sont mobilisées.

Formuler cette opposition sous la forme d’une alternative

  • Doit on penser que X et admettre que Y ou bien penser que … ce qui revient à …
  • Doit on penser que X alors que … ou bien penser Y mais alors … ?

Exemple de problématique :

Doit-on penser que la liberté est une valeur résolument en danger et considérer qu’elle est attaquée dans tous les domaines ou bien admettre qu’il persiste en l’Homme une part de liberté naturelle, inaliénable et indestructible, même s’il est bien difficile de l’exercer ?

Sans problématique, la dissertation n’a aucune orientation, aucune piste de réflexion n’est lancée. Une problématique consiste a rendre explicite le ou les problèmes qui sont contenus dans la question initiale, mais qui sont cachés.

Construire un plan

On ne peut pas appliquer un même type de plan pour tous les sujets. Nous présenterons donc ici trois plans possibles.

Plan thèse, antithèse, synthèse

Ce plan est appelé plan dialectique et s’effectue nécessairement en trois parties. La troisième partie, la synthèse, explique l’insuffisance des deux thèses précédemment opposées et résout la difficulté rencontrée. Mais il n’est pas toujours possible de procéder ainsi et selon le type de sujet, le plan dialectique n’est pas toujours pertinent.

Plan en trois parties avec deux thèses : l’opinion et la réfléchie

Il s’agit ici de présenter une première thèse, une opinion spontanée, puis de critiquer cette opinion en réfutant les arguments de la première thèse. La troisième partie consiste en la proposition d’une deuxième thèse, plus réfléchie.

I) La liberté est menacée en tous bords II) Nous avons les moyens politiques et moraux de protéger nos libertés III) Mais la liberté n’est-elle pas, au fond, une illusion ?

Plan qui conteste le sens de la question

Ce plan contient également trois parties. La première apporte une réponse. La deuxième partie la nuance ou la conteste. La troisième partie critique le présupposé du sujet.

La liberté est-elle une illusion rassurante ?

I) L’homme se croit libre mais ne l’est pas II) La liberté est une croyance nécessaire au bon fonctionnement de la morale et de la justice III) La liberté n’est pas une illusion mais elle est une conquête qui exige de l’engagement et du courage

  • Quel que soit le plan envisagé, ils progressent tous vers le même but : la résolution des problèmes liés au sujet.

La structure du devoir

La dissertation possède une structure, un squelette qui est toujours le même.

Introduction

L’introduction doit contenir un certain nombre d’étapes et avoir une longueur d’une demi page à une page. Tout d’abord, une accroche qui introduit la ou les notions du sujet mais surtout qui permet d’arriver à la problématique : un acte de la vie quotidienne, un événement historique, une scène de roman ou de film, un mythe, une citation… Tout ce qui amène à se poser la question du sujet est le bienvenu. On expose ensuite la problématique, puis l’annonce du plan.

Développement

Le développement, en deux ou trois parties, court sur trois à huit pages. Chaque partie se découpe selon le même schéma.

L’ idée directrice est la formulation d’une première réponse consistante à la question.

L’ argumentation doit ensuite contenir une progression logique (avec des connecteurs logiques),un travail de conceptualisation, des exemples, des références philosophiques ( on peut utiliser les idées, les arguments, les exemples d’un auteur philosophique, ou partir d’une citation) et des connaissances (en art, en science, en histoire).

Le bilan permet de revenir au sujet et d’y répondre partiellement.

Enfin, la transition permet de relancer la discussion afin de passer à la deuxième partie.

La conclusion, d’une demi page environ, doit répondre à la question initiale. Elle se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut faire un bilan récapitulatif, expliquer le cheminement entre les différentes parties du devoir. Ensuite, on apporte une réponse claire et précise à la question posée.

Les fausses réponses du style « cela dépend des points de vue de chacun » ou bien « c’est une question difficile à laquelle on ne peut pas répondre » sont à bannir. De même, les ouvertures avec une question sans aucun rapport avec le sujet initial ne sont pas pertinentes.

Conclusion :

Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C’est pourquoi il faut passer entre 2 h30 et 3h sur le brouillon. Cependant, il ne faut pas rédiger tout le devoir au brouillon, seulement l’introduction. Le deuxième temps est celui de la rédaction, qui doit être soignée tant du point de vue de la forme que de l’expression écrite. La rédaction prend environ 2h.

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  • Dissertation

Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

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L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 22 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

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  23. La dissertation en philosophie : cours de Terminale

    Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).

  24. Introduction d'une dissertation de philosophie

    L'introduction d'une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière. Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître. 1. La phrase d'accroche (amorce). Bien que facultative, l'accroche permet de capter l'attention du lecteur et d'introduire le sujet dans ...