• Cours : Comment est structurée la société française actuelle ?

Comment est structurée la société française actuelle ? Cours

L'analyse de la société repose en partie sur des approches qui cherchent à définir des catégories qui structurent la société française (revenu, diplôme, genre, âge, type de ménage, lieu de résidence, catégories socioprofessionnelles). La société française connaît depuis un demi-siècle de profondes mutations liées à l'évolution du monde du travail : tertiarisation de la société, salarisation et féminisation du travail, hausse du niveau de qualification. Les théories sociologiques des classes sociales permettent de comprendre la structure inégale de la société. Malgré les transformations de la société, la pertinence de l'analyse en matière de classe subsiste, notamment lorsqu'on l'articule avec le genre.

Les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l'espace social

La société est structurée et hiérarchisée : c'est la stratification sociale. Il existe de multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l'espace social : revenu, diplôme, âge, genre, lieu de résidence, composition du ménage, professions et catégories socioprofessionnelles. Ces catégories permettent d'analyser la diversité des milieux sociaux et de faire apparaître des inégalités entre groupes sociaux. Elles sont une clé de lecture des pratiques sociales : comportements, valeurs, consommations, etc. Elles peuvent être analysées séparément mais se recoupent dans chaque individu, qui appartient à la fois à un genre, à une génération, à une PCS, etc.

Stratification sociale

La stratification sociale désigne l'ordre des positions différenciées dans l'organisation sociale, économique et politique d'une société. Elle consiste en une hiérarchie de positions sociales inégales.

La différenciation sociale entre deux « strates », c'est-à-dire deux niveaux de la stratification sociale, peut consister en des inégalités de position socio-économique, de pouvoir, de richesse et de prestige.

Le revenu et le diplôme

Les inégalités économiques sont fondamentales dans l'analyse de la structure sociale car elles se traduisent par des modes de vie différenciés. Les inégalités de revenu et de patrimoine s'entretiennent mutuellement : elles sont cumulatives. Le niveau de diplôme a des conséquences sur le revenu et le statut social.

Un des premiers facteurs étudié pour analyser la société est le revenu. Les différences de revenu génèrent des niveaux de vie et des modes de vie divers.

Le revenu détermine souvent la taille de l'appartement ou de la maison d'un individu, ainsi que le quartier ou la ville où il habite.

Les inégalités de revenu alimentent les inégalités de patrimoine (l'ensemble des biens possédés par un individu ou un ménage). Ainsi, les ménages se constituent un patrimoine grâce à un revenu élevé. La détention de patrimoine génère aussi des revenus, ce qui va permettre aux individus de s'enrichir. Les inégalités économiques sont ainsi cumulatives.

Un cadre gagnant un revenu élevé peut investir dans l'immobilier en achetant un appartement, qu'il met en location. Cette location lui rapporte des revenus, qu'il pourra ensuite réinvestir dans d'autres biens s'il le souhaite.

Le niveau de diplôme est souvent lié au revenu. En effet, un niveau de diplôme plus élevé confère généralement des opportunités sur le marché du travail qui mènent à un meilleur revenu. Le niveau de diplôme offre aussi une protection contre le chômage et une place élevée dans la hiérarchie professionnelle. En outre, il peut s'accompagner d'un statut social élevé.

Les études de médecine, considérées comme longues et difficiles, sont respectées, et les médecins disposent d'une certaine reconnaissance sociale.

Les PCS (professions et catégories socioprofessionnelles)

Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont un outil qui permet d'analyser la stratification de la société en regroupant les individus en groupes socioprofessionnels. Elles rassemblent des individus qui partagent certaines caractéristiques sociales. Cet outil permet d'analyser l'évolution de la structure sociale. Cependant, il présente des limites face à la diversité des situations dans chaque catégorie.

En relation avec les théories des sociologues, les instituts statistiques définissent des critères pour construire des catégories sociales qui regroupent les individus. L'Insee a mis au point progressivement une grille d'analyse : les CSP (catégories socioprofessionnelles) en 1954, qui sont modifiées et deviennent les PCS (Professions et catégories socioprofessionnelles) en 1982.

Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS)

Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont une nomenclature administrative qui classe la population en fonction de la profession (ou de l'ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non). Elle comporte 8 groupes socioprofessionnels, qui se subdivisent en 24 catégories socioprofessionnelles, elles-mêmes divisées en 486 professions.

Les PCS comptabilisent 8 groupes socioprofessionnels, dont 6 d'actifs :

  • agriculteurs exploitants ;
  • artisans, commerçants et chefs d'entreprise ;
  • cadres et professions intellectuelles supérieures ;
  • professions intermédiaires ;
  • retraités ;
  • autres personnes sans activité professionnelle.

Les PCS permettent d'avoir une vision quantifiée de la structure sociale. On peut mesurer la répartition de la population selon ces catégories, et suivre l'évolution de leur répartition.

À partir des PCS, on peut mesurer des phénomènes sociaux comme la tertiarisation ou la montée des qualifications.

À partir de plusieurs critères basés sur la profession et la position dans le milieu professionnel, les PCS créent des groupes de personnes qui présentent certaines caractéristiques sociales communes. Le niveau de revenu n'est pas un critère, mais il se recoupe souvent avec les PCS.

Les ouvriers, en moyenne, ont un revenu beaucoup moins élevé que les cadres.

Cette classification permet de mettre en évidence des différences sociales et des inégalités entre catégories en termes de revenu, de patrimoine, de pratiques sociales, de modes de vie, etc.

Les PCS permettent de constater que la réussite des enfants dans le système scolaire n'est pas la même selon la PCS des parents. Dans les filières sélectives comme les classes préparatoires, on trouve une surreprésentation des enfants de cadres et une sous-représentation des enfants d'ouvriers.

Les PCS restent néanmoins un outil théorique qui présente certaines limites pour analyser la stratification de la société. Cette nomenclature a été élaborée dans un cadre purement français et il est très difficile de l'utiliser afin d'établir des comparaisons internationales. Pour cela, une nomenclature européenne a été créée.

De plus, elle présente des limites dans le choix de ses critères. Des individus qui ont des professions et des positions sociales très similaires se retrouvent parfois dans deux catégories différentes.

Un agent d'entretien qui fait le ménage de son entreprise est considéré par l'Insee comme un « ouvrier » (PCS 6) de cette usine. Si l'usine sous-traite le ménage à une société d'entretien, le même ouvrier peut faire le même travail en étant employé par l'entreprise sous-traitante, et est alors considéré comme un employé (PCS 5).

L'homogénéité sociale des catégories est aussi largement remise en question, notamment dans des catégories assez larges comme celle des « professions intermédiaires ». En outre, la précarité de l'emploi n'est pas prise en compte.

Un ouvrier en intérim n'aura pas les mêmes conditions de vie (stabilité économique, accès au logement) qu'un ouvrier de la même catégorie en CDI.

Les PCS offrent une vision statistique des catégories sociales. Elles se rapprochent des classes sociales, puisque les catégories sont déterminées en fonction de la position des individus dans le processus de production (la profession). Cependant, elles restent très différentes des classes sociales telles que définies dans les théories sociologiques. Il n'y a pas d'opposition entre les différentes catégories et les individus ignorent parfois leur appartenance à une catégorie.

L'âge et le genre

Au-delà des PCS et du revenu, l'analyse de la stratification sociale repose aujourd'hui sur de multiples critères de différenciation, comme l'âge et le genre.

L'âge et la génération

La position dans le cycle de vie (déterminée par l'âge) et la génération sont deux facteurs qui influencent la trajectoire des individus. On parle parfois de « lutte des âges » pour exprimer l'idée que les jeunes générations sont dans une situation sociale défavorisée par rapport à leurs aînés.

Les analyses qui se concentrent sur l'âge utilisent le concept de position dans le cycle de vie. Cette notion exprime le fait qu'un individu vit des situations différentes en fonction de son âge et passe par des étapes qui rythment sa vie selon la société dans laquelle il vit.

Des étapes du cycle de vie comme faire ses études, fonder une famille ou prendre sa retraite sont associées à des niveaux de vie, d'épargne et de consommation différents.

Les analyses en termes de génération montrent des différences de situation selon la période à laquelle les individus naissent. Les sociologues montrent le développement d'une fracture générationnelle depuis les années 1980, qui se caractérise par une baisse du pouvoir d'achat et une précarité croissante chez les jeunes, qui connaissent notamment un taux de chômage très élevé.

Le genre est un des facteurs d'inégalités les plus importants et les plus structurants. Malgré des avancées suite aux luttes féministes, les inégalités entre les genres persistent.

Un autre critère qui attire de plus en plus l'attention est celui du genre, c'est-à-dire l'ensemble des représentations sociales attachées au statut d'homme ou de femme. Les inégalités de genre ont beaucoup reculé au cours du XX e siècle en France, à travers l'obtention des mêmes droits pour les femmes et les hommes.

Droit de vote des femmes

En France, les femmes obtiennent le droit de vote.

Cependant, beaucoup d'inégalités persistent, dans les milieux professionnel, politique, ou dans la sphère domestique. Les femmes accomplissent la majorité des tâches domestiques. Cela a aussi des conséquences sur leur vie professionnelle : elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel. Indépendamment du milieu social, le fait d'être une femme diminue les possibilités d'atteindre un statut socioprofessionnel élevé par rapport au fait d'être un homme. On parle de « plafond de verre » pour exprimer ce phénomène.

Alors que les femmes sont en moyenne plus diplômées que les hommes, les fonctions les plus importantes, dans les entreprises ou la sphère politique, sont plus souvent occupées par des hommes.

Cette prise de conscience a pu favoriser l'émergence de mouvements de revendication qui veulent dépasser l'analyse en matière de classe, car les inégalités de genre dépassent les frontières des classes sociales.

Le lieu de résidence et la composition du ménage

L'analyse des lieux de résidence (urbains, ruraux, quartiers bourgeois, populaires) et du type de ménage (famille nucléaire, monoparentale, recomposée, atypique) permet également d'affiner la compréhension des groupes sociaux.

Le lieu de résidence

Selon leur lieu de vie, les individus ont accès à différentes ressources et opportunités.

Alors que près de 80 % de la population française vit en ville, le lieu de résidence permet de saisir la réalité socio-économique des populations des espaces urbains : quartiers populaires, quartiers bourgeois, etc. Le lieu de vie détermine en partie les ressources auxquels les ménages ont accès : nombre et qualité des équipements publics (culturels, sportifs, etc.), transports publics, ou espaces verts.

Dans certaines grandes villes, les parents qui ont un niveau de vie suffisant choisissent un lieu de résidence en fonction de la qualité de l'école de quartier.

Certains quartiers populaires, souvent situés en périphérie des centres urbains (la « banlieue »), souffrent aussi d'une image dévalorisée (phénomènes de stigmatisation).

La composition familiale

L'espace familial a évolué durant les dernières décennies et les configurations familiales se sont diversifiées. Elles ont un impact sur les niveaux de vie et les modes de vie des ménages.

On distingue essentiellement :

  • Les familles nucléaires traditionnelles, composées des parents et des enfants qui représentent environ 70 % des familles.
  • Les familles recomposées (couple remarié) et les familles monoparentales (un seul parent) liées à l'essor du divorce et l'affaiblissement du mariage. Parmi elles, les familles monoparentales correspondent aujourd'hui à 18 % des familles.
  • Les familles variées, atypiques ou isolées qui correspondant à d'autres formes familiales plus disparates (unions libres, liens familiaux distendus, etc.).

Les différentes compositions familiales entraînent des différences de niveau de vie.

  • Les familles monoparentales sont plus touchées par les phénomènes de pauvreté et de difficultés scolaires.
  • Pour un même revenu, une famille nombreuse aura un niveau de vie plus réduit qu'une famille avec moins d'enfants.

Des inégalités multiples et cumulatives

Les inégalités de positions sociales dans une société aboutissent à une structure hiérarchisée qu'on appelle stratification sociale. Les inégalités d'accès aux ressources sont multidimensionnelles et cumulatives. Elles se reproduisent aussi sur plusieurs générations.

Les facteurs d'analyse de la structure de la société française (revenu, diplôme, PCS, genre, âge, lieu de vie, composition familiale) sont autant de caractéristiques sociales qui génèrent des inégalités et qui se reflètent dans la stratification sociale. Ainsi, les inégalités sociales sont multidimensionnelles. De plus, elles sont cumulatives : elles ne sont pas indépendantes les unes des autres mais constituent un système qui entretient les inégalités et les reproduit sur plusieurs générations.

Une personne qui naît dans une configuration familiale moins avantagée comme une famille monoparentale peut avoir des difficultés scolaires et des difficultés d'accès à un diplôme. Ses revenus et son patrimoine s'en ressentent, ce qui limite ses choix sur son lieu de vie et peut avoir des conséquences sur les opportunités scolaires et culturelles de ses propres enfants.

Les évolutions de la structure socioprofessionnelle

Les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XX e siècle sont la salarisation, la tertiarisation, l'élévation du niveau de qualification et la féminisation des emplois.

La salarisation et la tertiarisation

Depuis la seconde moitié du XX e siècle, on assiste à une généralisation du salariat comme forme de statut des travailleurs. Simultanément, les métiers du tertiaire se sont développés : on parle de tertiarisation de la population active.

Les évolutions économiques ont entraîné de profondes transformations sociales. Aujourd'hui, la plupart des travailleurs travaillent en tant qu'employés touchant un salaire dans une entreprise : c'est la salarisation. Les travailleurs indépendants (professions libérales, entrepreneurs) sont devenus minoritaires.

Salarisation

La salarisation est le processus économique et social caractérisé par la diffusion du statut de salarié comme forme principale de statut économique associé au métier ou à la production. Un salarié touche un salaire pour sa contribution à la production.

On estime que 91 % des emplois en France sont aujourd'hui des emplois salariés, alors qu'ils n'étaient que 65 % en 1950.

En outre, grâce aux PCS, on peut observer que la part de certaines catégories diminue : agriculteurs, artisans, ouvriers. À l'inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires et les employés sont en forte augmentation. Ces PCS correspondent à des métiers du secteur tertiaire : le secteur varié des services (commerce, finance, recherche, enseignement, etc.).

Tertiarisation

La tertiarisation est le processus économique dans lequel l'essentiel de la production et des activités productives est réalisé par le secteur tertiaire des services et non plus par le secteur secondaire (industrie) ou primaire (agricole).

En France, entre 1978 et 2011, 60 000 emplois industriels disparaissent chaque année, tandis que 150 000 emplois des services marchands sont créés.

En France, le secteur tertiaire représente plus des \dfrac{2}{3} du PIB.

La féminisation des emplois

Depuis les années 1960, on observe une progression de la part des femmes dans la population active. Cette féminisation des emplois est liée à un changement des normes sociales sur le rapport à l'emploi des femmes. Ce phénomène, favorisé par des évolutions législatives, est lié à la tertiarisation.

La féminisation des emplois s'est accrue et diversifiée avec les conquêtes féministes liées aux droits et à la place des femmes dans la société.

En 1965, les femmes obtiennent le droit d'ouvrir un compte en banque et d'exercer une profession sans l'autorisation de leur mari.

La féminisation de l'emploi est liée à la tertiarisation de la société, tous les emplois n'étant pas occupé également par les femmes et les hommes. Les femmes sont ainsi concentrées sur les métiers du tertiaire.

Si l'égalité femmes-hommes de l'accès aux emplois et rémunérations reste incomplète, ces évolutions ont modifié en profondeur les rôles sociaux de genre.

L'élévation du niveau de qualification

La massification de l'enseignement et le développement des études supérieures a aussi mené à l'augmentation du niveau de qualification des individus. L'augmentation des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur entraîne une concurrence accrue entre eux sur le marché du travail.

La tertiarisation de l'économie française s'est accompagnée d'une hausse du niveau de qualification, qui a permis d'augmenter la productivité des travailleurs et leur salaire. Le niveau de qualification est l'ensemble des compétences d'un travailleur, qui dépend en partie du niveau de diplôme.

Depuis les années 1960, le niveau de diplôme de la population s'est largement accru.

En 1985, la proportion de bacheliers dans une génération était de 29 %. Cette proportion a atteint 78 % en 2015.

Suite à l'augmentation du nombre de diplômés, l'obtention d'un diplôme plus élevé d'une génération à l'autre ne signifie pas nécessairement l'accès à un statut ou à un emploi plus élevé dans la société. Ce phénomène est appelé la déqualification.

Les théories sociologiques des classes sociales

Pour analyser la structure sociale, des penseurs comme Karl Marx ou Max Weber se fondent sur une théorie des classes sociales. Pour Marx, les classes sociales (bourgeoisie et prolétariat) sont définies par la position dans le système de production et sont en lutte. Pour Weber, la société doit être analysée selon plusieurs dimensions (économique, sociale, politique) et les classes sociales ne sont que des catégories.

L'analyse des classes sociales de Marx

Selon Karl Marx, une classe sociale se définit par sa position dans le système de production, qui entraîne des conditions de vie similaires (classe en soi), et par une conscience d'elle-même (classe pour soi). La classe dominante, qui possède les moyens de production (les bourgeois), exploite les membres de la classe dominée, qui n'ont que leur force de travail (les prolétaires). Cette vision implique une confrontation entre les classes : c'est la lutte des classes.

Pour Karl Marx (1818-1883), les sociétés capitalistes présentent un système de classes, c'est-à-dire des rapports entre groupes sociaux dont l'un est dominant et l'autre est dominé.

Les membres d'une classe sociale occupent la même position dans le système de production (le système économique). Les bourgeois constituent la classe dominante : ce sont eux qui possèdent les moyens de production, le capital (les entreprises, les usines, les machines, etc.). Les ouvriers sont la classe dominée, aussi appelée le prolétariat. Ils n'ont que leur « force de travail » à vendre.

Pour Marx, les classes sont une réalité matérielle. La possession d'un moyen de production particulier (capital pour les bourgeois, travail pour les prolétaires) attribue aux individus une place dans le système productif, et donc des intérêts communs et des conditions de vie similaires. Les individus forment alors une classe « en soi », c'est-à-dire un groupe d'individus avec les mêmes conditions de vie et les mêmes intérêts. Lorsque les individus réalisent leurs intérêts en commun, ils acquièrent une « conscience de classe » et peuvent mener des mouvements collectifs de revendication. Ils forment alors une classe « pour soi ».

structure société française

Les intérêts des bourgeois et des prolétaires sont antagonistes. En effet, les capitalistes espèrent tirer un maximum de profit des capitaux qu'ils ont investis. Pour cela, ils vont payer le moins cher possible la force de travail des prolétaires. Les ouvriers ne sont donc pas rétribués au niveau de leur production : c'est l'exploitation capitaliste. La différence entre la richesse produite par les prolétaires et le salaire qui leur est versé constitue une plus-value, qui est accaparée par la classe dominante.

Cette situation d'opposition entre les deux classes s'appelle la « lutte des classes ». Pour Marx, cette situation mènera une révolution de la classe ouvrière, qui prendra le contrôle des moyens de production afin de mettre fin à l'exploitation capitaliste.

La stratification sociale selon Weber

Contrairement à Marx, Weber pense que les classes sociales sont des constructions théoriques. Pour Weber, afin de rendre compte de la stratification sociale, il faut associer trois facteurs : économique (classes sociales), mais aussi social (groupes de statut) et politique.

Max Weber (1864-1920) considère qu'une classe sociale regroupe des individus qui partagent une même situation économique. Pour lui, et à la différence de Marx, une classe ne représente pas un groupe réel ayant une conscience de sa situation. La classe est une construction théorique qui permet de mieux appréhender la réalité.

Contrairement à Marx, l'approche de Weber permet de montrer que la stratification sociale est pluridimensionnelle. La position des individus dépend toujours de trois variables :

  • L'ordre économique : Les personnes qui ont accès aux mêmes biens et services grâce à leur revenu et leur patrimoine font partie de la même classe sociale.
  • L'ordre social : Les individus sont classés selon le niveau de prestige. Les individus qui partagent un même niveau de prestige forment un groupe de statut.
  • L'ordre politique : Les individus sont classés en fonction du pouvoir qu'ils détiennent. Ils peuvent former des partis politiques.

Groupe de statut

Un groupe de statut est un groupe social constituant une forme de stratification sociale et reposant sur des différences de prestige.

Les différents ordres permettent de nuancer les analyses de la stratification sociale.

Un scientifique connu a une position élevée selon l'ordre social (en matière de prestige). Une personne qui gagne au loto sera classée en haut de la hiérarchie économique. Les personnalités politiques sont souvent élevées dans la hiérarchie sociale selon les trois dimensions (ordre social, économique et politique).

La pertinence des classes sociales dans la société française

La pertinence du concept de classe sociale pour analyser la société française fait l'objet de débats. On a ainsi assisté à un déclin des classes sociales au XX e siècle et à une « moyennisation » de la société française. Cependant, les inégalités s'accentuent depuis les années 1980 et des théories des classes sociales comme celle de Bourdieu montrent l'importance de la possession de différents capitaux dans la hiérarchie sociale. De nouvelles analyses émergent aussi, insistant sur le besoin de croiser la notion de classe avec celle du genre.

Le déclin des classes sociales

Durant les Trente Glorieuses, on assiste à un déclin des classes sociales en France. La massification scolaire et la hausse du niveau de vie mènent à une réduction des inégalités et à la constitution d'une vaste classe moyenne (moyennisation). Cette réduction des distances inter-classes s'accompagne d'une hausse des écarts intra-classes : l'homogénéité des classes sociales n'est plus aussi forte. À cela s'ajoute un processus d'individualisation : la valeur d'autonomie des individus, devenue centrale, réduit le phénomène d'identification subjective à la classe.

L'analyse des classes sociales de Marx a été élaborée au XIX e siècle et reflète les conditions de la classe ouvrière de cette époque. Durant les Trente Glorieuses, on assiste au déclin de l'industrie et à la diminution du poids de la classe ouvrière : les situations deviennent plus variées et la conscience de classe diminue. Au sein même de la classe ouvrière, les situations sont de plus en plus hétérogènes : il y a une augmentation des écarts intra-classes.

Celle-ci s'accompagne d'une réduction des distances inter-classes. On parle de processus de « moyennisation » de la société. Ce phénomène correspond à une diminution des inégalités et au rapprochement des modes de vie, menant à la constitution d'une large classe « moyenne ».

Le processus d'individualisation à l'œuvre, c'est-à-dire la valorisation de plus en plus forte de l'autonomie de l'individu, contribue aussi à brouiller les frontières entre les classes. Les individus attribuent leurs succès et échecs à leurs propres choix plutôt que de les voir comme le résultat d'inégalités sociales.

Ces phénomènes rendent plus difficile l'identification subjective à la classe, c'est-à-dire le fait pour un individu de se définir comme faisant partie de la classe sociale à laquelle il appartient.

Le retour des classes sociales ?

Certains sociologues considèrent cependant que les classes sociales sont toujours présentes. Bourdieu fournit une théorie des classes sociales basée sur plusieurs dimensions (notamment le capital économique et le capital culturel), qui offre une clé de lecture de la société française et de ses inégalités. De plus, les inégalités sont en hausse depuis les années 1980, dans un mouvement de polarisation, inverse du processus de moyennisation.

D'autres analyses en termes de classes sociales ont suivi celles de Marx et Weber. Pierre Bourdieu propose une grille de lecture qui permet de montrer que les inégalités et les rapports de domination persistent dans une société qui a connu les Trente Glorieuses.

Dans son analyse, la société est structurée selon la possession de plusieurs ressources (ou capitaux), dont les deux principaux sont :

  • le capital économique, qui correspond aux ressources économiques (revenu et patrimoine) ;
  • le capital culturel, soit l'ensemble des ressources culturelles qui proviennent de la socialisation : diplômes, manière de parler, consommations culturelles (livres, cinéma, théâtre), etc.

Un professeur des écoles peut posséder un capital culturel élevé, mais un capital économique limité. Ses revenus sont limités mais ses pratiques culturelles sont valorisées : il lit, se rend au théâtre, écoute de la musique classique et s'informe en lisant la presse papier.

Inversement, le patron d'une petite entreprise de plomberie peut avoir un capital économique élevé, mais un capital culturel plus faible. Ses consommations culturelles sont plus tournées vers la télévision, le cinéma et le sport.

La classe dominante est celle qui possède un volume de capital élevé, tandis que les classes populaires ont des moyens financiers et culturels plus réduits. Les pratiques sociales, influencées par le capital économique et le capital culturel, différencient les classes sociales.

Aller à l'opéra est une pratique qui correspond à la classe dominante.

De plus, depuis les années 1980, la plupart des sociétés occidentales connaissent un retour des inégalités. Même si les classes sociales n'ont pas forcément une conscience de classes, certains sociologues considèrent qu'il existe aujourd'hui un mouvement de re-polarisation de la société : les inégalités s'accentuent, de même que la perception de ces inégalités.

Une analyse plurifactorielle : articuler la classe et le genre

De plus en plus, des approches appellent à penser les inégalités en système plutôt que séparément. Articuler la classe et le genre permet de faire ressortir certaines inégalités et situations spécifiques. Les femmes des classes populaires se situent ainsi à l'intersection de deux rapports sociaux (de classe et de genre) qui les placent dans des situations défavorisées.

Articuler les niveaux d'analyse permet de comprendre plus finement les inégalités entre les classes et les genres. En effet, la position occupée par un individu dans la société dépend de plusieurs rapports sociaux, c'est-à-dire de relations inégales entre différents groupes sociaux. On parle notamment de rapports de classe et de rapports de genre.

Les femmes cadres et ouvrières ont par exemple certaines caractéristiques en commun, mais leur classe sociale est différente, ce qui a aussi un impact sur les rapports de genre.

Une femme de classe supérieure peut payer des employés pour s'occuper du travail domestique (faire le ménage, cuisiner, garder les enfants, etc.). Une femme avec un revenu plus limité doit souvent s'occuper elle-même de ce travail.

Les normes et valeurs varient à la fois selon le genre et selon la classe sociale. En considérant ces deux aspects, on peut expliquer des inégalités propres à certaines positions sociales.

Les jeunes hommes ouvriers sont surreprésentés dans les accidents de la route. La mauvaise qualité de leur véhicule ne permet pas de les protéger en cas d'accident. Une conception de la virilité et des formes de sociabilité spécifiques à la classe ouvrière masculine favorisent aussi des pratiques à risque, comme la consommation d'alcool et une vitesse excessive.

Chapitre 1 : Comment est structurée la société française actuelle

Etudier la structure sociale signifie étudier les différents groupes qui composent une société et leurs rapports.

Lorsque l’on met en évidence une forme de hiérarchisation et des rapports de domination entre les groupes sociaux on fait apparaître la stratification sociale.

Cela implique de déterminer les facteurs à l’origine de différences voire d’inégalités qui structurent la société que l’on veut étudier.

1. Les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l’espace social

Pour faire apparaître la structure sociale d’un espace social il faut repérer des critères à partir desquels on peut distinguer les groupes sociaux qui composent l’espace social

1.1 Le classement en catégorie socio-professionnelle : un outil statistique d’analyse de la structure sociale

La nomenclature des PCS de l’INSEE classe les catégories sociales en fonction de leur statut (salarié/indépendant), de leur secteur d’activité, de leur niveau de qualification et de la nature de la tâche effectuée. 

Le niveau de revenus n’est en aucun cas un critère de classement, mais les inégalités de revenus apparaissent après le classement en PCS.

La hiérarchie des PCS n’est pas totale : certaines catégories apparaissent plus hautes dans la hiérarchie sociale (employés/ouvriers, professions intermédiaires, cadres) mais certaines présentent une forte hétérogénéité qui les rend difficilement classables (artisans, commerçants, chefs d’entreprise par exemple)

1.2 Les autres critères de classement possibles

-les revenus 

Il existe des inégalités de revenus qui permettent de faire apparaître des groupes sociaux qui se distinguent en fonction de leur niveau de revenus. On peut prendre en compte différents revenus pour faire ces comparaisons : en général, on utilise le revenu disponible = revenus du travail et du capital + prestations sociales – prélèvements obligatoires

-Composition du ménage 

 Les inégalités économiques dépendent aussi du niveau de vie du ménage = revenu disponible/nombre d’unités de consommation

=> La composition du ménage, qui prend en compte le nombre de personnes du ménage ainsi que leur âge,  va donc influencer le niveau de vie d’un ménage. (être seul accroît la probabilité d’être pauvre par exemple)

-Diplôme 

Le diplôme est un critère de classement dans les PCS  car pour rentrer dans la catégorie cadres de l’Insee, il faut avoir une qualification élevée.

Qualification= diplômes +expériences professionnelles

 Or, il y a peu de cadres sans diplôme car en France, il y a peu de promotions internes (d’ouvriers qui deviennent cadres) et il y a peu de diplômés qui restent ouvriers car ils vont chercher un meilleur emploi

-Position dans le cycle de vie

La position dans le cycle de vie représente la place d’un individu dans les différentes étapes de sa vie (jeunesse, adolescence, …)

L’âge de l’individu a une incidence sur sa position par rapport à l’emploi: le taux de chômage des jeunes actifs de moins de 25 ans est particulièrement élevé . Ils sont plus touchés par la précarité et par la pauvreté que les séniors.

Cela s’explique parce que les jeunes s’abstiennent aussi davantage et sont moins représentés en politique. 

=> Le critère de l’âge fait donc apparaître des inégalités intergénérationnelles.

-Genre 

Les inégalités salariales entre les hommes et les femmes s’expliquent par la socialisation différenciée qui fait que les femmes consacrent davantage de temps aux tâches domestiques (ou pensent qu’elles doivent davantage se consacrer aux tâches domestiques), et que les femmes (et les hommes) considèrent que c’est le rôle des femmes de s’occuper des enfants. Du coup elles travaillent plus souvent à temps partiel et font moins d’heures supplémentaires et elles choisissent moins souvent des postes à responsabilité et occupent des emplois moins rémunérés (dans le secteur des services en particulier). Elles sont aussi plus souvent victime de discrimination.

Le genre est donc un critère qui permet d’identifier des inégalités.

Remarque : Pour certains sociologues, les rapports de genre se superposent aux rapports de classe 

-Lieu de résidence 

La répartition des ressources publiques permettant de financer les services publics est inégalement répartie sur le territoire. Les habitants de Seine saint Denis ont moins accès aux services publics que les Parisiens par exemple. Cette inégalité d’accès aux services publics peut avoir des conséquences sur la réussite scolaire, l’accès à l’emploi… ce qui a un impact sur la place des individus dans l’espace social. On peut supposer que si ces territoires sont délaissés c’est parce qu’ils ont peu de représentants politiques, de personnalités influentes qui défendent leurs intérêts car il n’y réside pas. De plus, les résidents de ces zones ont un fort taux d’abstention.

=> Le lieu de résidence est un critère permettant d’établir des inégalités entre des groupes sociaux

Conclusion du 1.2

Analyser la structure sociale, c’est mettre en évidence les groupes sociaux qui la composent et la stratification sociale entre ces groupes.

Pour cela il s’agit d’identifier les critères qui permettent de distinguer/différencier les individus appartenant à des groupes sociaux distincts et ayant des positions sociales différentes dans l’espace social.

Au-delà de facteurs économiques liés au niveau de richesses comme le revenu, il existe de multiples facteurs sociodémographiques qui permettent d’identifier des groupes sociaux.

Ainsi, le sexe, la position dans le cycle de vie le niveau de diplôme, la composition du ménage, le lieu de résidence sont autant de facteurs qui ont un impact sur la position sociale, le mode de vie des individus et permettent ainsi de faire apparaître des groupes sociaux qui structurent une société.

2. Les principales évolutions de la structure socioprofessionnelles en France depuis les années 1950

Les principales évolutions de la structure socio-professionnelle sont :

-la salarisation

-la tertiarisation

-l’élévation du niveau de qualification

-la féminisation

2.1 La salarisation

En France, 10% du total des emplois sont des emplois 

non-salariés =90% des emplois sont des emplois salariés)

La salarisation, c’est l’augmentation du nombre et de la part des emplois salariés dans le total des emplois.

On assiste en France depuis un siècle à une augmentation de la part des emplois salariés, même si, depuis une dizaine d’années, il y a de plus en plus d’emplois non-salariés.

La salarisation s’explique par le fait que la part des indépendants et des artisans diminuent parce que d’un côté les entreprises cherchent à fidéliser leurs salariés pour répondre à la demande de biens et services et de l’autre les individus recherchent un salaire fixe accompagné de droits sociaux.

2.2 La tertiarisation

Secteur primaire= agriculture

Secteur secondaire= industrie

Secteur tertiaire= services

La tertiarisation est la tendance à l'augmentation et à la prédominance de la part des activités tertiaires dans l' économie . Elle se mesure à travers la production de richesses (PIB) ainsi que dans l‘emploi de la population active. Dans les pays développés, l‘industrialisation a vu la part du secteur primaire (agriculture) diminuer au profit du secteur secondaire (industrie). La tertiarisation est une nouvelle phase du processus historique de l'évolution des sociétés développées avec un recul de la part de l'industrie remplacée par un développement rapide des activités de services. Principales causes de la tertiarisation :

-les gains de productivité dans l'agriculture et dans l'industrie,

-l'augmentation de la demande (et donc de la production) de services en quantité et en qualité

2.3 L’élévation du niveau de qualification 

Les effectifs des métiers de cadres et professions intermédiaires ont fortement augmenté ce qui s’explique par

- l’augmentation générale des niveaux de diplômes liée à la massification scolaire voulue par l’Etat 

-la hausse de la demande de travail qualifié (lié au progrès technique)

-la hausse du niveau de vie qui incite les individus à faire des études plus longues pour occuper des emplois plus qualifiés

2.4 La féminisation des emplois 

La féminisation c’est l’augmentation de la part des emplois occupés par des femmes.

Tertiarisation et féminisation sont fortement liées: le développement des emplois tertiaires a ouvert des emplois aux femmes qui souhaitaient rentrer sur le marché du travail.

Mais les femmes occupent aussi des emplois dans les autres secteurs d’activité de manière plus importante car leur taux d’activité a fortement augmenté= féminisation des emplois

3. la pertinence d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française fait l’objet de débats théoriques et statistiques

3.1 les classes sociales, un outil d’analyse de la structure sociale issu de la tradition sociologique..

Pour Marx, une classe sociale est:

- « Une classe en soi »: un ensemble d’individus qui occupent la même place dans la sphère productive: ils possèdent ou ne possèdent pas le capital 

-« Une classe pour soi »: ils ont conscience d’avoir des intérêts communs et opposés à ceux d’autres classes= une conscience de classe

Cela entraîne des rapports conflictuels entre classes sociales en lien avec le partage de la richesse créée par la production (intérêts antagonistes dans le partage de la VA: les capitalistes souhaitent augmenter leur profit ce qui se fait au détriment des salaires) =lutte des classes.

Pour Marx, il existe une hiérarchie qui est uniquement économique et qui explique toutes les autres hiérarchies .

Pour Weber, une classe sociale est:

- Un regroupement d’individus ayant des caractéristiques économiques semblables ( un même niveau de richesses)

-Un regroupement avant tout statistique sans qu’il y ait forcément « conscience de classe » et donc lutte des classes pour les individus regroupés dans une même classe.

-Une hiérarchie sociale parmi d’autres : 

Il distingue aussi les groupes de statut (hiérarchie en fonction du degré de prestige). et les partis (hiérarchie en fonction du pouvoir politique).

structure sociale ses terminale dissertation

3.2 Comment la sociologie contemporaine actualise la notion de classes sociale ?

 La notion de capital est au centre de la pensée de P.Bourdieu: le capital constitue les attributs (économiques, sociaux, culturels) des individus, des avantages hérités ou accumulés.

Le capital ne se réduit pas à un ensemble de richesses matérielles. Il faut lui adjoindre le capital culturel et le capital social. Marx ne voyait dans la domination que le critère économique, Bourdieu a apporté la composante sociale et culturelle.

BOURDIEU définit 3 types de capitaux 

  • Le capital économique renvoie au patrimoine et au revenu.
  • Le capital culturel renvoie au niveau de diplôme, la possession d’œuvres, les dispositions incorporées/ biens et services culturels
  • Le capital social est l’ensemble des relations sociales qu’un individu peut mobiliser pour avoir accès à une ressource.

Le capital global est l’accumulation de tous les capitaux et indique le niveau de prestige de l’individu (sa place dans l’espace social).

3.3 La société française est-elle une société de classes ?

Eléments qui doivent apparaître dans une société pour identifier des classes sociales : 

  • Des inégalités économiques issues de la sphère productive (inégalités de revenu et de patrimoine notamment) (classe sociale au sens de Weber)
  • Des conflits entre les groupes qui résultent d’un sentiment d’appartenance à une classe sociale (conscience de classe) (classe sociale au sens de Marx)

a) oui car il existe des inégalités économiques dans la société française contemporaine

Document : Courbe de Lorenz 

structure sociale ses terminale dissertation

50% de la population la plus pauvre vivant en France en 2017 reçoit 30% du revenu (par UC) distribué, les 50% les plus riches reçoivent donc 70% du revenu.

50% de la population la plus pauvre vivant en France en 2018 possèdent 8% du patrimoine français, les 50% les plus riches possèdent donc 92% du patrimoine français en 2018 selon l’INSEE.

La courbe de Lorenz permet de mesurer les inégalités de revenus ou de patrimoine à un instant donné. La courbe de Lorenz des patrimoines étant plus éloignée de la droite d’équi-répartition que celle des niveaux de vie, on peut affirmer que la distribution du patrimoine est plus inégalitaire que celle des revenus (niveaux de vie).

Le coefficient de Gini mesure la distance entre la courbe de Lorenz et la droite d’équi-répartition. Plus il est grand (proche de 1), plus la courbe s’écarte de la droite, plus la répartition est inégalitaire. Plus il est faible (proche de 0), plus la courbe est proche de l’équi-répartition, plus la distribution est égalitaire.

Les inégalités économiques ont diminué sur le 20 ° siècle mais augmenté dans les années récentes.

L’accroissement récent des inégalités économiques est dû à:

  • la fin de la réduction des inégalités de salaires : les très hauts salaires augmentent beaucoup plus vite que les autres 
  • L’augmentation des revenus du patrimoine liés au boom immobilier et à l’augmentation des dividendes versés aux actionnaires
  • les évolutions du marché du travail marquées par la montée du chômage et la précarisation de l’emploi, qui entraîne une baisse du niveau de vie pour toute une catégorie d’actifs touchés par le chômage et la précarité
  • le boom des marchés financiers et immobiliers qui entraînent une forte hausse des revenus du patrimoine  et du patrimoine qui bénéficient aux catégories déjà aisées.

Ce renouveau des inégalités est peu visible dans les indicateurs statistiques pour trois raisons :

  • tout d’abord la redistribution des revenus par l’Etat tend à amortir les effets de la précarité ce qui limite l’impact sur les inégalités, 
  • de plus le renouvellement des générations fait que les retraités aujourd’hui qui sont issus de la génération du baby boom voient leur situation s’améliorer par rapport aux retraités des générations antérieures, le niveau de vie moyen tend donc à s’améliorer. 
  • Enfin les indicateurs ont du mal à apprécier la hausse des revenus du patrimoine qui bénéficient de possibilité de défiscalisation (or les données sont liées aux revenus déclarés).

b) Mais l’analyse en terme de classe sociale semble fragilisée car

L’individualisation des rapports sociaux et les distances intra-classes affaiblissent la conscience de classe

L’individualisation du travail = Personnalisation des conditions d’emploi (horaire, rémunération, objectifs…)

  • Des horaires flexibles: chacun peut en fonction de ses choix ou obligations familiales commencer et terminer sa journée à l’heure souhaitée (selon une fourchette définie au sein de l’entreprise) du moment qu’il fasse le nombre d’heures 
  • L’entretien individuel qui permet de discuter des performances, objectifs, rémunération, évolution… de chaque salarié.

=>les salariés raisonnent davantage en termes individuels, ils sont moins conscients des enjeux collectifs, les autres salariés peuvent même devenir des « concurrents »

La baisse du sentiment d’appartenance à une classe sociale et l’individualisation de la relation de travail est défavorable à la mobilisation collective (montre qu’il n’y a pas vraiment de lutte des classes) Le nombre de journées individuelles de grève, qui illustre un conflit du travail entre salariés et patronat, a baissé. 

La hausse du niveau de vie permet un accès quasi généralisé aux biens d’équipement durables (électro-ménager, voiture, TV…). Cela homogénéise les modes de vie et donne le sentiment aux individus d’appartenir plutôt à la classe moyenne. 

Par contre, à l’intérieur des classes sociales (e des PCS) , il y a des situations de plus en plus variées en terme de conditions d’emplois et de revenus (par exemple entre ceux qui occupent un emploi précaire et ceux qui occupent un emploi stable)

=> les distances intraclasses s’accroissent, les distances interclasses se resserrent : la classe sociale n’apparaît plus forcément comme un concept pertinent d’analyse des inégalités

c) d’autres critères de différenciation sociale existent

-Le sentiment d’injustice partagé par les catégories populaires ne permet pas d’en faire une classe sociale car ils partagent d’autres critères d’identification.

=>l’individu ne se définit plus ou plus simplement par rapport à son appartenance de classe. D’autres critères d’identification prennent de l’importance pour l’individu pour son identification à un groupe social de référence. 

Groupe social = ensemble de personnes ayant des points communs et qui ont des interactions directes entre elles.

Ces autres critères d’identification à un groupe social sont à l’origine d’autres rapports sociaux : le genre, le lieu de résidence, la précarité, l’âge, l’origine ethnique,… 

Rapports sociaux = types de relations et d’interactions entre les groupes sociaux.

Eléments permettant d’observer ces rapports sociaux : 

  • Existence d’inégalités (selon le genre, selon l’âge, selon l’origine ethnique,…) intra-classes parfois plus grandes que les inégalités inter classes
  • Apparition de conflits/revendications autres que ceux liés à l’appartenance de classe. (ex gilets jaunes)

Si les inégalités intra classes sont plus importantes que les inégalités inter classes, cela veut dire que d’autres critères que la place dans le système productif sont plus pertinents pour analyser la structuration sociale.

Bouton pour accéder au menu

Annales de Spécialité SES au bac

structure sociale ses terminale dissertation

Cette rubrique est dédiée aux révisions en ligne pour l’épreuve de Spécialité Sciences Economiques et Sociales (SES) en terminale. Plus de 50 annales et 7 corrigés pour préparer la spé Sciences éco et Sociales du bac général 2024 en toute confiance. Retrouvez ici les archives des sujets donnés aux élèves sur plusieurs années en arrière : session 2023, 2022, etc. Cela permet de réviser efficacement tous les thèmes et chapitres du programme, la croissance économique, le chômage et la sociologie, les sciences politiques et l'emploi, comme si vous suiviez du soutien scolaire. La SES en terminale est un enseignement de spécialité à coefficient 16. Cette épreuve peut apporter énormément de points au baccalauréat général. La maitrise des concepts de sciences éco en dissertation ou en épreuve composée sera également utile durant les études post-bac, que ce soit en tant étudiant pour un concours en prépa, en école de commerce, à l'université ou en école supérieure.

Session 2023 17 sujets, 3 corrections

Session 2022 19 sujets

Session 2021 14 sujets, 4 corrections

SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

  • Ressources pour la spécialité SES de terminale
  • Ressources de la spécialité SES de première
  • Ressources de SES pour les secondes
  • Outils statistiques essentiels pour les SES
  • La méthode pour les épreuves de SES
  • Liens utiles
  • Alloprofses

Trouver le plan approprié d’une dissertation en SES ?

  • Trouver le plan approprié d’une…

On ‘Traiter tout le sujet mais rien que le sujet’. Tu as déjà entendu ton professeur dire cela j’imagine. Et pourtant, tu n’es pas sûr de toi quand tu construis un plan. Ci-dessous, tu as tout d’abord La méthode pour trouver le plan approprié d’une dissertation en SES. Puis à la suite, tu trouveras des exercices avec des sujets type bac.

ça va fumer !

La méthode pour trouver le plan approprié

Les sujets de dissertation et raisonnement ces dernières années en ses.

La recherche d’un plan tant à ce simplifier depuis la réforme, pour peu que tu aies de la mémoire. En effet, les intitulés de sujet reprennent de plus en plus un Objectif d’apprentissage du programme, avec la réponse et donc le plan inclut. Je te propose deux exemples ci-dessous.

Dissertation 2023 centre étranger L’évolution de la structure socioprofessionnelle suffit-elle à expliquer la mobilité sociale ?

L’objectif d’apprentissage correspond à ce sujet est : Comprendre comment l’évolution de la structure socioprofessionnelle, les niveaux de formation et les ressources et configurations familiales contribuent à expliquer la mobilité sociale.

Tu as donc ton plan; I. L’évolution de la structure socioprofessionnelle permet d’expliquer la mobilité sociale

mais …

II. La formation a permis une mobilité sociale mais elle reste pourtant inégale

III. Les ressources et configurations familiales expliquent des mobilités sociales contrastées.

C’est simple non 🙂

Autre exemple avec le Raisonnement ou EC3 2023 centre étranger

Vous montrerez qu’en présence de bien commun, les négociations et accords internationaux liés à la préservation de l’environnement sont soumis à des contraintes.

L’objectif d’apprentissage correspond à ce sujet est : Comprendre qu’en présence de bien commun les négociations et accords internationaux liés à la préservation de l’environnement sont contraints par des stratégies de passager clandestin et les inégalités de développement entre pays.

Tu as trouvé ton plan ? I. Les négociations et accords internationaux sont contraints par des stratégies de passager clandestin

II. Les négociations et accords internationaux sont contraints par des inégalités de développement entre pays.

Mais au cas où tu ne te rappelle plus les objectifs d’apprentissage alors aide toi des documents qui doivent illustrer les parties. Enfin je te rappelle les autres techniques pour le sujet débat et inventaire ou argumentatif

Le sujet débat

Dans quelle mesure ….

On ne le retrouve pratiquement que pour quelques dissertations. Il nécessite une réponse nuancée avec I. Oui … II. Mais …     ou inversement     I. Non  … II. Mais…  . C’est le fameux sujet qui commence notamment par ‘Dans quelle mesure peut-on dire que…’ . Exemple : dans quelle mesure la famille favorise-t-elle l’intégration aujourd’hui?

I. L’institution familiale, agent fondamental de la socialisation, transmet les références permettant de s’intégrer

II. Pour autant, il existe d’autres agents de socialisation, primaire puis secondaire, importants dans le processus d’intégration.

Le sujet débat, ne commence pas toujours par ‘Dans quelle mesure…’

Par exemple ‘L’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale est-elle efficace ?’

Un plan attendu est :

I. Oui les pouvoirs publics mettent en place des actions de redistribution, des services collectifs et des règles pour plus de justice sociale

II. Cependant, il existe des effets pervers qui remettent en cause l’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale

Une remarque : tu as vu que j’utilise de longues phrases qui reprennent les mots clés pour les titres de partie. Je te conseille d’en faire autant. Cela te permet de sentir que tu réponds à la question et cette longue phrase pourra devenir ton introduction partielle de partie lorsque tu rédigeras.

Le sujet inventaire

La grande majorité des sujets en ses.

Depuis quelques années, c’est la grande majorité des sujets en SES. Le sujet commence par ‘Comment…’ ou ‘Vous montrerez que…’, ou , ‘Vous démontrerez que …’ Et là, c’est à toi de bien connaître ton cours pour ordonner et structurer les idées qui répondent à la question.

Quelques rappels . Chaque mot de la question est important. Si la question porte sur les facteurs , ou les déterminants , on te demande de donner les causes et non pas les conséquences.

Exemple: Vous montrerez que le commerce international et l’internationalisation de la production a un impact sur les inégalités.

On retrouve le plan (lié au cours) suivant :

I. Le commerce international et l’internationalisation de la production ont permis la réduction des inégalités entre les pays du monde

II.le commerce international et l’internationalisation de la production accentuent la polarisation des inégalités au sein de chaque pays

Remarque : pour t’aider à structurer un plan d’un sujet inventaire, tu peux peut-être te servir pour les parties ou sous-parties des plans-type. Ainsi en économie on peut retrouver I. Offre et II Demande.  Par exemple : Montrez comment le progrès technique stimule la croissance économique.  On peut construire le plan suivant :

I. Le progrès technique a des effets positifs sur l’offre …

II. … et le progrès technique a des effets positifs sur la demande

Mais on a d’autres plans-types comme (I) A. Court terme et B. Long terme ou encore (I) A. Quantitatif et B. Qualitatif ou encore (I) A. Constats B. Explications mais aussi en sociologie, on pourra distinguer les   I. vidions individualistes II.représentations plutôt déterministe . En économie on pourra distinguer  I. les idées néoclassique II. la régulation keynésienne

structure sociale ses terminale dissertation

Mise en pratique avec des sujets type bac

Pour chaque sujet ci-dessous, trouve le seul plan approprié

La correction est en bas de page

Exercice 1 thème : croissance économique et développement

Exercice 2 thème  commerce international et fmn, exercice 3 thème : la structure sociale de la société, exercice 4  thème : quelles mutations du travail et de l’emploi, exercice 1 croissance économique et développement, exercice 2 commerce international et fmn, exercice 3 la structure sociale de la société, exercice 4 quelles mutations du travail et de l’emploi .

MAJ mars 2021                                                                                           @ Philippe Herry

Auteur :  Philippe

Enseignant de SES depuis bientôt 25 ans, je gère deux sites dédiés à la matière : scienceseconomiquesetsociales donnent accès à des cours et des exercices et alloprofses propose des cours particuliers en SES

Articles à lire

Débats sur les libertés collectives 8 mai 2024

Correction du sujet de SES sur les déterminants du vote 23 mars 2024

Guide de l’évaluation de Sciences économiques et sociales 6 janvier 2024

structure sociale ses terminale dissertation

Cours SES sur la croissance économique 2 janvier 2023

structure sociale ses terminale dissertation

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Commentaire

Poster commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées .

🎁 Dernière ligne droite ! -25% avec le code JEVEUXMONBAC2024 !  😊

Catégories socioprofessionnelles et structure sociale

sesT_2000_00_29C

La structure de la société française

Dissertation

Catégories socioprofessionnelles et structure sociale

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet met en lumière les catégories socioprofessionnelles qui ont longtemps été considérées comme le seul facteur pour définir un espace social hiérarchisé. Or d'autres critères existent.

 Dans quelle mesure les catégories socioprofessionnelles restent-elles un instrument pertinent pour définir une structure sociale hiérarchisée ?

Document 1 Les catégories socioprofessionnelles

Le Code des catégories socioprofessionnelles (CSP) élaboré par Jean Porte en 1951 a constitué pendant près de 30 ans la principale grille de lecture du monde social […]. Cette classification n'a pas été construite à partir d'une théorie sociologique mais plutôt de façon pragmatique, dans le but d'obtenir des corrélations assez fortes entre les personnes classées et des groupes de pratiques sociales différenciées. Elle repose sur un classement de la population en [groupes] socioprofessionnels […] qui sont subdivisés en une trentaine de catégories, selon un découpage qui combine plusieurs critères. […] Le succès de cette nomenclature tient en partie au fait qu'elle a pu formaliser des représentations sociales déjà fortement ancrées dans la société. De plus, elle présente l'intérêt d'être exhaustive, dans le sens où chaque individu – actif ou inactif – peut être identifié à la catégorie qui lui correspond. C'est d'ailleurs à ce titre qu'elle a constitué le support scientifique de nombreux travaux sociologiques et politiques faisant de l'appartenance de classe le critère principal d'identification dans l'espace social. […] Le Code des catégories socioprofessionnelles (CSP), réalisé à l'occasion du recensement de 1954, a d'abord été utilisé par les statisticiens de l'Insee pour formaliser le lien entre une appartenance professionnelle et des comportements économiques, démographiques et sociaux. Dès les premiers temps, il est utilisé pour mesurer l'évolution des structures sociales, les trajectoires professionnelles et les formes de mobilité sociale.

Source : Emmanuel Pierru et Alexis Spire, « Le crépuscule des catégories socioprofessionnelles », Revue française de science politique , vol. 58, n o  3, 2008.

Document 2 Niveau de vie médian 1 selon la catégorie socioprofessionnelle (en euros 2017 constants)

Tableau de 7 lignes, 7 colonnes ;Tetière de 1 lignes ;Ligne 1 : ;2012;2013;2014;2015;2016;2017;Corps du tableau de 6 lignes ;Ligne 1 : Agriculteurs, artisans, commer­çants, chefs d'entreprise; 20 350; 19 960; 19 540; 20 310; 20 550; 20 610; Ligne 2 : Cadres et professions intellectuelles supérieures; 33 520; 32 740; 32 800; 33 170; 33 240; 33 090; Ligne 3 : Professions intermédiaires; 24 550; 24 440; 24 120; 24 210; 24 560; 24 520; Ligne 4 : Employés; 19 530; 19 600; 19 620; 19 720; 19 590; 19 720; Ligne 5 : Ouvriers; 18 660; 18 590; 18 760; 18 670; 18 860; 18 870; Ligne 6 : Ensemble des actifs ayant déjà travaillé; 22 100; 22 010; 21 940; 22 160; 22 290; 22 340;

Sources : Enquêtes Revenus fiscaux et sociaux , Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, 2012 à 2017.

1. Niveau de vie par rapport auquel 50 % d'une catégorie socioprofessionnelle a un niveau de vie inférieur et 50 % un niveau de vie supérieur.

Document 3 Revenu salarial mensuel moyen des hommes et des femmes en 2015 (en euros)

sesT_2000_00_29C_01

Source : lafinancepourtous.com, d'après l'Insee, 2019.

Document 4 Quelques caractéristiques des quartiers prioritaires (en %)

Tableau de 4 lignes, 3 colonnes ;Tetière de 1 lignes ;Ligne 1 : ;Quartiers prioritaires métropolitains1;Unités urbaines environnantes2;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : Taux de scolarisation des 16-24 ans; 52,9; 63,9; Ligne 2 : Part des emplois précaires; 21,4; 14; Ligne 3 : Part des familles monoparentales; 24,1; 17,6;

Source : Portrait des quartiers prioritaires , Observatoire national de la politique de la ville, 2016.

1. Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sont des territoires sur lesquels le revenu moyen par habitant est faible.

2. Les zones urbaines environnantes sont les quartiers non prioritaires à proximité des quartiers prioritaires.

Les clés du sujet

Analyser la consigne et dégager une problématique.

sesT_2000_00_29C_02

Problématique. Quels sont les facteurs autres que les catégories socioprofessionnelles pour définir une structure sociale hiérarchisée ?

Exploiter les documents

Document 1. Ce texte retrace l'histoire de la nomenclature des catégories socioprofessionnelles (CSP). Sur quels critères repose-t-elle ? Par qui est-elle utilisée ? Pourquoi ?

Document 2. Ce tableau compare les revenus médians selon la CSP. Quelles inégalités met-il en lumière ? Comment celles-ci évoluent-elles ?

Document 3. Ce graphique représente le revenu salarial moyen selon le sexe. Quelle différence fait-il apparaître ? Qu'en déduire de l'influence du genre sur la hiérarchisation de l'espace social ?

Document 4. Ce tableau distingue un certain nombre de caractéristiques sociales selon les quartiers. Quelle est la situation dans les zones prioritaires ? Pourquoi le lieu de résidence peut-il être considéré comme un facteur de hiérarchisation de la structure sociale ?

Définir le plan

Tableau de 2 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 2 lignes ;Ligne 1 : I. CSP et structure sociale hiérarchisée; Comment sont construites les CSP ? Que mettent-elles en évidence ? Quels regroupements distinguent-elles ?Sur quel critère les CSP fondent-elles la hiérarchie sociale ? Quelles en sont les incidences ?; Ligne 2 : II. L'existence d'autres critères; Que disent les différences salariales entre hommes et femmes sur la hiérarchie de la structure sociale ?Qu'est-ce qu'un quartier prioritaire ? Quel est le lien entre lieu de résidence et position sociale ?;

Les titres des parties ne doivent pas figurer sur votre copie.

Introduction

[accroche] Depuis les années 1950, la répartition de la population française en catégories socioprofessionnelles (CSP) a connu d'importantes mutations. Cette évolution est assimilée aux transformations de la société. [présentation du sujet] Mais dans quelle mesure les CSP restent un instrument pertinent pour décrire une structure sociale hiérarchisée ? Celle-ci peut être définie comme la différenciation d'une population en groupes sociaux occupant des places distinctes. Les CSP sont une nomenclature reposant sur des critères professionnels et regroupant des personnes aux propriétés sociales communes. [problématique] Se poser la question de la pertinence des CSP comme instrument pour définir une structure sociale hiérarchisée revient à se demander si cette dernière n'est pas déterminée par d'autres facteurs. [annonce du plan] Pour répondre à cette interrogation, nous montrerons tout d'abord que les CSP restent un facteur déterminant d'une structure sociale hiérarchisée, puis nous verrons qu'il existe d'autres critères.

Le conseil de méthode

Le sujet de dissertation fait souvent appel à des notions clés du programme, comme ici « catégories socioprofessionnelles » et « structure sociale hiérarchisée ». Il est alors bienvenu de les définir dès l'introduction. Vous montrez ainsi à l'examinateur que vous maîtrisez les concepts importants du cours.

I. Les CSP, instrument pour définir une structure sociale hiérarchisée

1. la construction des csp.

La nomenclature des CSP est, à l'origine, une construction statistique de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) reposant sur la situation professionnelle des Français ( document 1 ). Ce classement est déterminé selon un certain nombre de critères : activité ou non, profession, statut, qualification.

Les sciences sociales se sont emparées de cette classification pour étudier la structure sociale . Les CSP permettent de déterminer des « comportements économiques, démographiques et sociaux » ( document 1 ), et de regrouper des personnes ayant des propriétés sociales communes.

2. CSP et hiérarchisation de la structure sociale

L'utilisation des CSP comme instrument de la structure sociale permet de mettre en évidence une hiérarchie fondée sur les professions . Chacune­ d'elles donne en effet accès à des ressources différenciées sur le plan économique. Ainsi, le niveau de vie médian des cadres et professions intellectuelles supérieures est environ 1,8 fois supérieur à celui des ouvriers en 2017 ( document 2 ).

La hiérarchisation économique de la structure sociale s'accompagne d'une hiérarchisation culturelle et sociale . Le niveau de diplôme plus élevé des cadres et professions intellectuelles supérieures leur donne accès à des pratiques sociales et culturelles plus valorisées par la société . Dès lors, on considère que la position sociale de cette CSP est plus élevée que celle des professions intermédiaires, elle-même occupant une position supérieure à celle des employés et des ouvriers.

On peut définir la position sociale comme la place occupée par une personne ou un groupe de personnes dans la hiérarchie sociale. Généralement elle est déterminée par le statut professionnel.

II. D'autres critères pour définir une structure sociale hiérarchisée

1. le genre.

Selon l'Insee, en 2015 en France, le revenu salarial mensuel moyen des femmes était inférieur à celui des hommes de près de 25 % ( document 3 ). Ainsi, les premières ont moins accès que les seconds aux ressources valorisées comme le revenu, créant ainsi un autre type de hiérarchie au sein de la structure sociale.

On peut expliquer une partie des inégalités de revenus selon les sexes par la nature des emplois occupés   : aux femmes les tâches les moins valorisées socialement comme les activités domestiques, l'aide à la personne, etc. Mais cette explication n'est pas suffisante et ne reflète pas les évolutions récentes. En effet, alors que les femmes sont aujourd'hui plus diplômées que les hommes , elles n'ont pratiquement pas accès aux postes les plus élevés dans l'entreprise. Elles connaissent ainsi une véritable discrimination dans leur vie professionnelle.

La discrimination est une différence de traitement de personnes ou de groupes sociaux en application de critères pourtant interdits par la loi : genre, handicap, origine ethnique.

2. Le lieu de résidence

L'État, dans le cadre de la politique de la ville, distingue les quartiers prioritaires qui ont pour caractéristique principale une population ayant un faible revenu moyen par habitant. Celle-ci connaît, comparativement aux personnes vivant dans d'autres quartiers, de plus grandes difficultés à accéder à des ressources socialement valorisées , tels l'éducation ou l'emploi. Le taux de scolarisation des 16-24 ans y est moins élevé, la part des emplois précaires plus importante ( document 4 ). Dès lors, le lieu de résidence devient un facteur de hiérarchisation de la structure sociale.

Dans ces quartiers prioritaires, les familles monoparentales sont aussi relativement plus nombreuses ( document 4 ). Or, celles-ci ont le plus souvent des revenus moins élevés et des conditions de vie plus précaires. Outre la ­ composition de la famille , d'autres critères peuvent différencier les groupes sociaux , notamment la position dans le cycle de vie en fonction de l'âge : par exemple, les pratiques culturelles sont différentes suivant ce dernier.

[bilan] Les CSP, construction statistique fondée sur la situation professionnelle, restent un instrument caractérisant une structure sociale hiérarchisée. Non seulement elles regroupent des personnes aux propriétés sociales ­communes, mais l'appartenance à une CSP détermine également une position dans la hiérarchie sociale. Cependant, l'appartenance socioprofessionnelle n'est pas le seul critère de différenciation sociale. Le genre (homme-femme) et le lieu de résidence (quartier prioritaire ou non) en sont également des facteurs déterminants. [ouverture] Aujourd'hui, l'espace social voit s'accentuer les inégalités, notamment celles existant au sein même des CSP. Or, cette évolution risque de remettre en cause la cohésion de la société.

Pour lire la suite

Et j'accède à l'ensemble des contenus du site

Et je profite de 2 contenus gratuits

Les sujets de bac traités et corrigés par chapitre

Usage exclusivement non lucratif

Capsules vidéo : L'art de la dissertation

[email protected]

Groupe Réussite

Cours en ligne SES en Terminale

Chapitres SES en Terminale

Exercices et corrigés : La structure sociale

Résumé de cours Exercices et corrigés

Cours en ligne de SES en Terminale

Exercices et corrigés sur la structure sociale en SES

Contrôlez vos connaissances et vos acquis sur le chapitre au programme de SES en terminale traitant de la structure sociale avec les exercices présentés ci-dessous. Ce cours de SES s’inscrit dans la continuité du programme de première en SES et du programme de seconde. Les chapitres abordés pendant les années précédentes doivent donc être parfaitement compris pour réussir en terminale et obtenir de bons résultats au bac.

Ces exercices ont pour but de vous aider à répondre à la question suivante : « Comment analyser la structure sociale ? »

Exercice 1. Définition de cours de la structure sociale

Donnez les définitions des termes suivants : 

Structure sociale :

Stratification sociale :

Groupe social :

Classes sociales, selon Marx :

Classes sociales, selon Weber :

Groupes de statut :

COURS DE SES

Pour reprendre le contrôle à ton rythme, correction de l’exercice 1 sur les définitions de cours de la structure sociale.

Structure sociale : désigne les différentes formes possibles de la stratification sociale.

Stratification sociale :  la stratification sociale renvoie à la division de la société en groupes sociaux hiérarchisés et relativement homogènes du point de vue de leur fonction, de leur revenu, de leur culture, de leur niveau et de leur mode de vie. Elle correspond donc à une répartition différenciée des ressources et dessine une hiérarchie sociale particulière, fondée sur une appropriation inégale du pouvoir, du prestige et de la richesse.

Groupe social : c’est une unité collective réelle mais partielle directement observable et fondée sur des attitudes et des pratiques collectives. Les individus partageant le même statut ou la même position sociale forment un groupe social. On distingue traditionnellement le groupe d’appartenance et le groupe de référence.

Classes sociales, selon Marx :  (approche réaliste) : groupes sociaux qui existent objectivement et ont conscience d’appartenir à une même classe. Dans, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852), il distingue une classe « en soi » , définie par sa place dans le processus de production, d’une classe « pour soi » , qui a conscience d’elle-même (aspirations et oppositions communes).

Classes sociales, selon Weber :  (approche nominaliste): collection d’individus qui se trouvent dans la même situation de classe (même situation économique et intérêt économique commun). Les membres d’une classe sociale n’agissent pas nécessairement de manière organisée et concertée. Dans son analyse pluridimensionnelle de la stratification sociale, les classes sociales correspondent seulement à l’ordre économique . Il ne faut pas négliger l’ordre social et l’ordre politique pour comprendre la hiérarchie des groupes sociaux.

Groupes de statut :  « pluralité d’individus qui, au sein d’un groupement, revendiquent efficacement une considération particulière et/ou un monopole particulier à leur condition ». Ils regroupent donc des individus partageant le même prestige social et les mêmes modes de vie. Ils correspondent à l’ordre social , tandis que ce sont les partis qui correspondent à l’ordre politique.

Exercice 2. QCM sur la structure sociale en SES

Choisir une seule bonne réponse par question

1- Quel classement est le plus utilisé pour analyser la structure sociale en France ?

2- Ce mode de classement possède une infinité de sous-catégories, ce qui explique que l’on ait peu touché à cette classification depuis qu’elle a été établie

3- La structure sociale est hiérarchisée selon la possession de capitaux :

  • économiques, personnels (prix et réalisations personnels) et immobiliers
  • sociaux, symboliques, personnels et économiques
  • économiques, culturels, symboliques

4- Au cours des dernières décennies

  • Le revenu moyen disponible par ménage tend à s’harmoniser
  • Les inégalités de revenu diminuent : les ménages les moins dotés financièrement ont bénéficié d’une re-valorisation
  • Les inégalités de revenu augmentent : les ménages les mieux dotés financièrement voient leur revenu augmenter davantage que les ménages ayant une faible rémunération

5- La notion de « groupe de statut » pour penser la structure sociale a été pensée par

6- Le groupe de statut repose sur des critères

  • purement économiques
  • économiques et culturels
  • économiques, culturels et symboliques

7- Pour parler d’une « classe sociale » au sens de Marx, il est nécessaire que le groupe ait conscience de lui-même et des intérêts communs qui le lient à ses divers membres

8- L’analyse des classes sociales proposée par Bourdieu prend en compte seulement une forme de capital possédée par l’individu

Correction de l’exercice 2 sur le QCM de la structure sociale

Au contraire, les PCS ont été repensées à de nombreuses reprises car les sous- catégories n’étaient pas assez perméables et ne permettaient pas de comprendre avec assez de précision des différences entre certains groupes sociaux.

La classe sociale au sens de Marx a conscience d’elle-même : les prolétaires sont soudés entre eux car ils partagent la même histoire de vie, ils savent qu’ils sont exploités par les capitalistes qui eux possèdent les moyens de production. C’est cette conscience de classe qui fédère le groupe et ses revendications. Cette conception de la classe sociale est réaliste, puisqu’elle cherche à décrire comment est agencé et fonctionne le monde réel.

L’analyse des classes sociales de Bourdieu est multidimensionnelle. On retient une répartition et une classification de la profession de l’individu en fonction des capitaux économiques et des capitaux culturels qui sont supposés être possédés par les individus qui occupent ces fonctions.

Par exemple, les professeurs du secondaire possèdent un fort capital culturel, mais un capital économique moyen tandis que les patrons d’industrie possèdent un très fort capital économique, mais un capital culturel faible.

Exercice 3. Question de cours sur la structure sociale en SES

Répondez aux questions suivantes :

Résumez la thèse d’Henri Mendras :

Résumez la thèse de Louis Chauvel :

Que savez-vous des catégories socioprofessionnelles ?

Quels sociologues étudient la bourgeoisie ? Pensent-ils qu’elle forme une classe sociale ?

Quelle est la répartition des actifs selon les catégories socioprofessionnelles ?

Correction de l’exercice 3 sur les questions de cours de la structure sociale

Résumez la thèse d’Henri Mendras Dans La seconde révolution française. 1965-1984 (1988), il développe la thèse de la moyennisation de la société française. Il s’agit d’une tendance à la réduction des inégalités de niveaux de vie qui se traduit par le développement des couches moyennes. Il représente alors la société sous la forme d’une toupie avec deux constellations principales qui regroupent les ¾ de la population.

Résumez la thèse de Louis Chauvel Dans « Le retour des classes sociales » (2001), Revue de l’OFCE , il montre que l’intensification des inégalités conduit au renforcement des classes sociales. Selon lui, il est justifié de parler de classes sociales pour des groupes d’individus à condition qu’un triple critère soit vérifié : durabilité du groupe, identité culturelle et identité collective.

Que savez-vous des catégories socioprofessionnelles ? Nomenclature créée par l’INSEE pour classer les individus en fonction de plusieurs critères : le métier, le statut (salarié ou non), le type de qualification de l’emploi, le niveau hiérarchique, le secteur (privé ou public), la taille de l’entreprise… Élaborée en 1954, elle a évolué pour devenir en 1982 la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Alain Desrosières et Laurent Thévenot, 1988, Les catégories socioprofessionnelles.

Quels sociologues étudient la bourgeoisie ? Pensent-ils qu’elle forme une classe sociale ? Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon ont écrit Sociologie de la bourgeoisie en 2007. Ils affirment que la grande bourgeoisie est la seule classe sociale, au sens marxiste du terme, la classe ouvrière ayant progressivement disparu pour des raisons structurelles et de mobilisation.

Quelle est la répartition des actifs selon les catégories socioprofessionnelles ? Agriculteurs, exploitants : 2 % Artisans, commerçants et chefs d’entreprise : 6 % Cadres et professions intellectuelles supérieures : 15,5 % Professions intermédiaires : 24,6 % Employés : 28,5 % Ouvriers : 23,4 %

COURS PARTICULIERS EN LIGNE

Nous avons sélectionné pour vous les meilleurs professeurs particuliers., pour accélérer ma progression.

Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5

Commencez-votre préparation au bac dès le début de l’année de Terminale. Pour être sûr d’être au point sur vos connaissances et sur votre méthodologie de travail, vous pouvez choisir de prendre des cours particuliers de SES. La SES représente un coefficient au bac de 16, il est donc nécessaire de la travailler sérieusement. Pour estimer vos résultats au bac, utilisez notre simulateur de bac.

Retrouvez de nombreux autres cours en ligne et exercices corrigés sur les chapitres de SES au programme de Terminale, comme :

  • l’importance de l’école dans la société
  • la mobilité sociale
  • les mutations du travail et de l’emploi
  • la politique dans les sociétés démocratiques
  • les inégalités et la justice sociale

Assurez-vous de connaître parfaitement votre cours avant les interrogations !

Qui sommes-nous ?

  • Témoignages et avis
  • Notre newsletter

Nous rejoindre

  • Devenir professeur
  • Notre équipe

Copyright @ GROUPE REUSSITE - Mentions légales

Reçois par email les infos pour réussir.

  • Petite section
  • Moyenne section
  • Grande section
  • Première STMG
  • Première ST2S
  • Terminale STMG
  • Terminale STI2D
  • Terminale ST2S
  • Philosophie
  • Spécialité anglais
  • Spécialité SES
  • Spécialité SVT
  • Spécialité mathématiques
  • Spécialité physique-chimie
  • Spécialité Histoire-géo.-Géopolitique.-Sciences politiques
  • Enseignement scientifique
  • Programme Consulter le programme
  • Révisions Réviser le cours
  • Sujets du bac Travailler sur des sujets du bac
  • Méthodologie Consulter la méthodologie
  • Podcasts Écouter les podcasts
  • Bilan Bilan trimestriel
  • Se connecter
  • Créer un compte

Quels facteurs contribuent à expliquer la mobilité sociale ? (dissertation)

Document 2, document 3, document 4, la bonne méthode.

\bullet

Ce qu'il ne faut pas faire

\bullet

Introduction

Plan détaillé du développement, i. la mobilité sociale s'explique par les évolutions de la structure socioprofessionnelle, ii. la mobilité sociale s'explique par le niveau de formation (le rôle de l'école et du diplôme), iii. la mobilité sociale s'explique par les ressources et les configurations familiales.

Consulter le journal

Bac SES 2019 : le corrigé de l’épreuve

Les candidats passaient l’épreuve de sciences économiques et sociales ce jeudi. Voici notre proposition de corrigé.

Temps de Lecture 4 min.

  • Ajouter à vos sélections Ajouter à vos sélections
  • Partager sur Twitter
  • Partager sur Messenger
  • Partager sur Facebook
  • Envoyer par e-mail
  • Partager sur Linkedin
  • Copier le lien

Les candidats au bac de la série ES planchaient sur les sciences économiques et sociales jeudi 20 juin.

C’est l’épreuve sanctionnée par le plus fort coefficient de leur série. Nous publions ici un corrigé-type des sujets , réalisé par Claude Garcia, professeur de SES.

CORRIGÉ DE LA DISSERTATION : L’école est-elle le seul déterminant de la mobilité sociale ?

Analyse du sujet

Sujet classique sur les facteurs expliquant la mobilité sociale et surtout l’inertie sociale. La problématique est claire, il s’agit surtout de passer en revue les différents déterminants.

Difficultés

Sujet classique sans piège particulier, mais encore faut-il avoir des connaissances assez solides. Il ne faut pas oublier de commencer par expliquer le rôle de l’école et ne pas négliger les documents.

Proposition de corrigé

Introduction

Accroche traditionnelle : Tel père tel fils, ou citer les grands entrepreneurs eux-mêmes fils de chefs d’entreprise ;

Ne pas oublier de définir la mobilité et de préciser qu’il s’agit ici de mobilité intergénérationnelle ;

Problématique transparente : passer en revue les différents facteurs explicatifs ;

Plan classique : Tout d’abord le rôle de l’école, puis les autres facteurs.

Développement

I- L’ÉCOLE : UN FACTEUR EXPLICATIF ESSENTIEL DE LA MOBILITÉ SOCIALE

A) Une tendance lourde à la reproduction sociale

- Il convient plus de parler d’inertie sociale que d’immobilité (cf la fluidité sociale).

- Les principaux constats : Cf diagonale des tables de mobilité (chiffres élevés sur la diagonale)/mobilité de proximité (trajets sociaux courts).

B) Le rôle clé de l’école

- Capital culturel et reproduction sociale cf doc 1 (peu d’amélioration) et doc 3 opposition classes populaires et classes favorisées et à fort capital culturel.

- La méritocratie : un leurre ? On s’appuie ici sur les travaux de Bourdieu et sa critique de l’institution scolaire : cf idéologie du don qui assoit la domination de la culture légitime.

Transition : Néanmoins, la responsabilité de l’école n’épuise pas la question…

II- LES AUTRES DÉTERMINANTS

A) Les mutations de la structure socioprofessionnelle cf doc 2

- Le déclin du secteur agricole : 9 agriculteurs sur 10 sont fils d’agriculteurs mais seulement un fils d’agriculteur sur 4 est agriculteur.

- La tertiarisation de l’économie et sa féminisation : poids déclinant des ouvriers, mais davantage besoin de professions intermédiaires et de cadres.

Beaucoup de fils de cadres sont cadres, mais beaucoup de cadres ne sont pas fils de cadres.

B) Le rôle de la famille

- L’analyse de Boudon. L’inflation scolaire/l’analyse stratégique : coût assurance, risque

- Familles qui essaient d’éviter le déclassement social

Bilan de l’argumentation ci-dessus

Ouverture : Des réformes de nature à fluidifier la société française, à la rendre plus mobile ?

CORRIGÉ DE L’ÉPREUVE COMPOSÉE 1 - mobilisation des connaissances

Q1 : La difficulté : Ne pas oublier d’illustrer la diversité !

Définir le conflit social : modification d’un rapport de forces pour faire avancer sa cause.

Il n’y a pas que les mouvements traditionnels (conflits liés au travail : revendications salariales portées lors de grèves).

De nouveaux acteurs (coordination d’infirmières, collectifs de sans papiers etc.) et de nouvelles formes (souvent actions pour être médiatisées : occupation des locaux, etc).

Q2 : La difficulté : « Présentez » signifie expliciter et pas juste citer.

Définir l’intégration sociale : processus qui permettent à un individu de trouver sa place dans un groupe. Il en devient membre en adoptant ses valeurs et normes.

Avoir un emploi, c’est avoir un revenu, un pouvoir d’achat, une capacité à consommer, se loger à faire des projets. On n’est pas en marge, en voie de désaffiliation sociale.

Avoir un emploi, c’est occuper un rôle, avoir un statut, une utilité sociale, donc une place dans la société.

CORRIGÉ DE L’ÉPREUVE COMPOSÉE 2 - étude d’un document

Difficulté habituelle : subir le document, citer un peu au hasard des chiffres. Il faut structurer d’abord au brouillon les points qu’on veut mettre en évidence (ici, 3 principaux).

Ne pas oublier la présentation du document qui doit rapporter facilement un point :

Document qui date de 2016, dont la source est le FMI et publié dans « Perspectives de l’économie mondiale ». Ce graphique présente les taux de croissance du PIB pour deux grands types d’économies entre 2006 et 2016 Rq : données en prix constants, donc « déflatés ».

On remarque que, systématiquement, les taux de croissance des économies émergentes sont plus élevés : écart de 4,3 points en 2006 et simplement 2 points en 2016 avec un écart maximum en 2009.

Il est remarquable de constater des évolutions parallèles. Le « trend » (tendance globale) à la baisse de 8 % à 4,1 %, soit une division par 2 pour les économies émergentes ; idem pour les pays avancés de 4,3 à 2 %.

Enfin, on observe le même décrochage brutal en 2009. Chiffre le plus bas pour les pays émergents (3 %) et carrément récession (-3 %) pour les pays avancés.

CORRIGÉ DE L’ÉPREUVE COMPOSÉE 3 - raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

Difficulté : Ne pas proposer un fil conducteur clair, subir les documents en particulier le doc 2 qu’on risque de paraphraser.

Accroche sur les FMN qui défraient souvent l’actualité soit par leurs pratiques (Facebook) et aussi leur stratégie d’optimisation fiscale.

On se propose ici de montrer la diversité de leurs motivations quant à leurs stratégies de localisation.

Attention, on n’attend pas ici un découpage comme celui de la dissertation : 4 ou 5 sous-parties sont possibles.

Investir pour accéder au marché intérieur d’un pays et contourner les mesures protectionnistes (« logique de nature horizontale » cf doc 2). Rq : Le doc 1 rappelle que les FMN ne sont pas uniquement des entreprises de pays développés.

La recherche d’une meilleure compétitivité prix (la DIPP) cf différentes dotations factorielles suivant les pays.

La recherche d’une meilleure compétitivité qualité (ou structurelle, ou hors-prix). On s’implante là où la main-d’œuvre est qualifiée, là où il y a des sous-traitants ou des partenaires économiques performants (Silicon Valley…).

Des stratégies hybrides cf doc 2. Rq : Le doc 3 consacré à L’Irlande illustre bien l’idée qu’un pays à intérêt à proposer différents atouts pour séduire les FMN.

La conclusion

Elle doit montrer la diversité des stratégies qui ne se résument pas qu’à la compression des coûts de production.

Le Monde Mémorable

Le génie Chaplin

Le génie Chaplin

Personnalités, événements historiques, société… Testez votre culture générale

 La fabrique de la loi

La fabrique de la loi

Boostez votre mémoire en 10 minutes par jour

Offrir Mémorable

Offrir Mémorable

Un cadeau ludique, intelligent et utile chaque jour

Culture générale

Culture générale

Approfondissez vos savoirs grâce à la richesse éditoriale du Monde

Mémorisation

Mémorisation

Ancrez durablement vos acquis grâce aux révisions

Le Monde Mémorable

Découvrez nos offres d’abonnements

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

Comment ne plus voir ce message ?

En cliquant sur «  Continuer à lire ici  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

Y a-t-il d’autres limites ?

Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

Vous ignorez qui est l’autre personne ?

Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe .

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.

01 86 76 13 95

(Appel gratuit)

Sujet bac ES - Annale SES 2017 - Corrigé - Dissertation

Remarques préliminaires sur le sujet :.

Ce sujet est de type « débat/discussion », le plan classique est donc de répondre par l’affirmative avant de nuancer son propos. Dans tous les cas, il faut respecter la méthodologie de la dissertation en proposant une introduction précise (avec définition des termes principaux et présentation du cadre spatio-temporel si besoin), reformulation de la problématique et le plan.

La conclusion doit permettre de répondre à la problématique en synthétisant les idées principales et en proposant une ouverture qui prolonge la réflexion. Le développement doit être équilibré entre la première et la deuxième partie. Il faut essayer le plus possible d’appliquer la méthode AEI (j’affirme, j’explicite, j’illustre).

Il ne s’agit pas de faire un plan « oui/non », mais de présenter les limites des éléments de réponse apportés en première partie. Il s’agit donc d’aller plus loin dans la réflexion.

Dissertation

« La cohésion sociale, c’est l’affaire de tous ! » affirmait Claudie Miller (présidente de la Fédération nationale des centres sociaux et socioculturels de France) dans un article de juin 2018, dans le but de tendre vers une société plus unie et moins exclusive. La cohésion sociale est l’état d’une société dont les membres entretiennent des liens sociaux solides et où la solidarité prime sur l’individualisme. On peut recenser 4 instances d’intégration dans nos sociétés modernes : le travail, la famille, l’école et l’État. Or, face au creusement des inégalités, à la hausse du repli sur soi, aux exclusions diverses et au chômage élevé, peut-on considérer que ces piliers d’intégration remplissent encore parfaitement leur rôle ? N’assiste-t-on pas à un affaiblissement de ces instances d’intégration ? Si ces dernières semblent en effet être en crise depuis plusieurs années, elles conservent néanmoins un rôle essentiel et continuent de participer à la cohésion sociale.

En effet, le travail qui fait partie des principales instances d’intégration sociale revêt des formes beaucoup moins inclusives. On assiste ainsi à une précarisation des formes d’emploi. Le document de l’INSEE daté de 2016 (document 1) révèle une augmentation importante de la part des contrats CDD et saisonniers à partir de 1994. En 1984, la part de ces contrats dans l’emploi total était de 3,6 %. Cette part est quasiment deux fois plus importante en 1994 (6,7 %) et atteint même 8,6 % en 2014. De la même façon, le recours aux contrats intérimaires est de plus en plus fréquent et la part de ces contrats a également beaucoup augmenté. En 1984, ils représentaient 0,4 % de l’emploi total. On constate une hausse importante de cette part à partir de 2004 (1,9 %) pour enfin se stabiliser autour de 2 % jusqu’à la fin de la période étudiée (2014). Parallèlement à cette précarisation de l’emploi, le taux de chômage n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 2000. Il atteint plus de 9 % en France et certains groupes sont davantage concernés par ce phénomène (document 4). En 2014, le taux de chômage des personnes ayant un niveau brevet des collèges ou sans diplômes atteint plus de 16 %, ce taux a donc été multiplié par 1,5 depuis 2003 où il était situé autour de 11 %. Le marché du travail, en proposant des formes d’emplois instables et où le degré d’exigence des employeurs s’accroît, a tendance à exclure certaines catégories sociales et à diminuer la cohésion sociale.

Dans le même temps, l’école se trouve remise en question et des interrogations subsistent autour du projet méritocratique et du phénomène de reproduction sociale. En effet, Bourdieu a montré que les attentes du système scolaire étaient plus proches des valeurs et connaissances véhiculées au sein des classes favorisées que dans les classes modestes. Bourdieu met en avant la notion d’ habitus pour désigner les comportements, les savoir être et les modes de vie en montrant que ceux transmis dans un milieu social plus élevé se rapprochent des exigences attendues et des critères de notation des systèmes scolaires. Les enfants issus d’un milieu social privilégié ont donc tendance à réussir beaucoup plus facilement et en nombre plus important que les enfants issus de milieux défavorisés. Ici, c’est le principe même de méritocratie qui se trouve remis en question. Peut-on parler de système méritocratique lorsque les efforts des enfants de milieu plus bas dans l’échelle sociale n’aboutissent pas aux mêmes résultats que les efforts des enfants dont les parents ont une position sociale plus élevée ? On assiste bien à un phénomène de reproduction sociale où le système scolaire reproduit les positions sociales entre générations. Dans cette vision, l’école ne semble pas remplir son rôle d’instance d’intégration en perpétuant les inégalités.

En outre, l’État est fortement critiqué et les élites politiques qui représentent le peuple sont sujettes à différents scandales qui effritent l’image d’un pays soudé où règnent l’union et le sentiment national. En témoigne le taux d’abstention du second tour de l’élection présidentielle de 2017 situé autour de 25 %. Cette donnée révèle un désintérêt des Français envers la politique. Elle met également en évidence une sorte de défiance envers les politiciens et les programmes présentés. D’autre part, la hausse des conflits sociaux (Notre-Dame-des-Landes, la SNCF, etc.), l’incapacité à établir un discours et à proposer des solutions acceptables et les actions répressives médiatisées montrent que la cohésion sociale du pays demeure fragile.

L’individualisme ne cesse de s’accroître et les liens familiaux, autrefois très forts, deviennent plus fragiles et moins évidents. De ce fait, les disputes familiales aboutissent parfois à une cassure, le milieu d’origine devient moins déterminant dans une société où les individus tendent à s’émanciper de tout ce qui pourrait nuire à leurs envies et à leur liberté. Ainsi, les séparations sont beaucoup plus fréquentes que par le passé (document 3). De la même façon, le schéma monoparental, peu présent avant les années 1960 fait désormais partie du paysage traditionnel des formes de familles. À la fin des années 1990, près d’une famille sur cinq était une famille monoparentale. Les familles recomposées ne cessent d’augmenter. Les instances d’intégration que sont l’État et la famille sont donc elles aussi fragilisées en matière d’intégration des individus et font donc diminuer la cohésion sociale.

Toutefois, le travail demeure bel et bien source d’intégration sociale. S’il existe davantage d’emplois précaires, la part des contrats de type CDI est restée aux alentours de 76 % depuis 1984. Le travail permet de s’assurer un revenu, mais également des droits sociaux. Les cotisations permettent aux salariés de se prémunir des différents aléas qui pèsent sur chacun d’eux (chômage, invalidité, vieillesse, etc.). Plus simplement, il permet d’être consommateur et de se procurer des biens de nécessité, mais également des biens de confort. Il est également repensé ; il devient un lieu de vie plus qu’un lieu de travail et des progrès sont réalisés pour améliorer les conditions de travail des salariés. Les entreprises s’accordent sur le fait que des salariés plus épanouis sont des salariés plus performants. De ce fait, les employeurs essayent de rapprocher les travailleurs entre eux, la cohésion de groupe étant de plus en plus considérée comme primordiale au sein d’une équipe. C’est un lieu de socialisation secondaire où l’individu va se tisser un réseau et entretenir des relations privilégiées avec d’autres individus et ce durant une grande partie de sa vie. À travers l’évolution et la formation, le travail permet également la réalisation de soi et entraîne des contacts relationnels fréquents, sources d’intégration et de cohésion sociale (document 2). Si les formes de travail ont changé, celui-ci demeure donc un socle de cohésion sociale pour tous les individus.

De la même façon, l’école reste une instance fondamentale d’intégration de l’individu. En effet, si le taux de chômage est élevé, les diplômes permettent de s’en prémunir plus facilement. Ainsi, le taux de chômage des diplômés d’un bac + 2 et au-delà est beaucoup plus faible. Il atteint environ 6 % en 2014 contre plus de 16 % à la même date pour les personnes seulement titulaires du brevet des collèges ou qui sont sans diplômes. De ce fait, l’école et de longues études permettent d’atténuer le risque de chômage et d’exclusion qui en découle. L’État, en promouvant l’apprentissage et les contrats d’alternance, pousse également les individus à coller davantage aux exigences des recruteurs actuels qui recherchent souvent des connaissances acquises au sein des études mais également des qualifications intériorisées lors d’expériences professionnelles passées. L’État devient ainsi une instance active pour faciliter l’insertion des individus sur le marché du travail. Son action de redistribution permet aussi aux familles les plus démunies de conserver un revenu minimal et donc de garantir une certaine intégration. Enfin, les obligations qui pèsent sur les entreprises ou dans le milieu scolaire facilitent l’intégration de personnes habituellement exclues : les jeunes, les personnes en situation de handicap, les élèves boursiers, etc. L’école et l’État sont donc encore des acteurs majeurs œuvrant pour l’intégration des personnes.

Enfin, la famille aussi, même si elle a évolué, reste une instance d’intégration phare. Elle reste le lieu où l’individu va intérioriser un certain nombre de valeurs à travers la socialisation primaire. La famille nucléaire demeure la forme dominante du modèle familial. La multiplication des familles monoparentales n’entrave pas forcément les liens familiaux, les membres au sein de la famille continuant d’entretenir des liens forts et fréquents. Ainsi, la famille devient même un refuge, un endroit dans lequel les individus se sentent protégés. En cas d’épreuves, elle reste un soutien psychologique fondamental pour la reconstruction (refuge affectif), mais demeure également un soutien matériel. Les membres restent solidaires entre eux et s’aident mutuellement. De plus, les familles investissent de plus en plus dans les études de leurs enfants. Elles transmettent un capital culturel à leurs enfants et mettent en œuvre davantage de moyens de réussite qu’auparavant. Les cours à domicile ont connu une explosion ces dernières années, les parents engageant des dépenses importantes pour la réussite de leurs enfants.

Pour conclure, les différentes instances d’intégration remplissent toujours leur rôle. Si les formes d’emploi se diversifient, le travail est toujours source d’intégration. Ce dernier est désormais un lieu de vie qui permet de maintenir un lien social fort avec d’autres individus au quotidien. L’école, bien que remise en question, permet de s’armer plus efficacement contre le risque de chômage et de précarité. L’État, bien que critiqué, reste fondamental afin d’éviter l’exclusion des populations les plus fragiles. Enfin, la famille a changé mais demeure une valeur sûre d’intégration pour l’individu, le soutenant à chacune des étapes de sa vie. Le lien social, au travers de ces instances, n’est donc pas moins fort, il est simplement différent. Cependant, le sentiment d’insécurité des Français est lui, en constante augmentation ces dernières années (terrorisme, perception en hausse de la délinquance, etc.), mettant à mal la cohésion sociale.

IMAGES

  1. Plan Dissertation Ses Structure Sociale

    structure sociale ses terminale dissertation

  2. Dissertation Classe Sociale

    structure sociale ses terminale dissertation

  3. PPT

    structure sociale ses terminale dissertation

  4. Comment Est Structurée La Société Française Actuelle Ses Terminale

    structure sociale ses terminale dissertation

  5. Chapitre 4 : Comment analyser la structure sociale

    structure sociale ses terminale dissertation

  6. Méthode Dissertation SES en Terminale

    structure sociale ses terminale dissertation

VIDEO

  1. Est-il encore pertinent de raisonner en termes de classes sociales ? Episode 4

  2. Les facteurs de hiérarchisation sociale

  3. Pertinence de raisonner en termes de classes sociales

  4. Pertinence de raisonner en termes de classes sociales

  5. Quels sont les facteurs et les caractéristiques contemporaines de la mobilité sociale ? (5)

  6. Cours de SES

COMMENTS

  1. Comment est structurée la société française actuelle ? Cours

    Terminale ; SES; Cours : ... Pour analyser la structure sociale, des penseurs comme Karl Marx ou Max Weber se fondent sur une théorie des classes sociales. ... Dissertation type bac : Expliquer les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle; Exercice fondamental : Connaître ...

  2. Chapitre 1 : Comment est structurée la société française actuelle

    3. la pertinence d'une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française fait l'objet de débats théoriques et statistiques 3.1 Les classes sociales, un outil d'analyse de la structure sociale issu de la tradition sociologique. Pour Marx, une classe sociale est:

  3. PDF Exemples de sujets de Bac- Terminale Comment est structurée la société

    Terminale SES - Sujet - P ... Vous montrerez que l'analyse de la structure sociale en termes de classes sociales peut être remise en cause. Vous montrerez que les classes sociales sont un outil pertinent pour analyser la société française contemporaine. Dissertation Comment rendre compte aujourd'hui de la structure sociale en France ? ...

  4. Sujets et corrigés de Spécialité SES au bac général

    Cette rubrique est dédiée aux révisions en ligne pour l'épreuve de Spécialité Sciences Economiques et Sociales (SES) en terminale. Plus de 48 annales et 7 corrigés pour préparer la spé Sciences éco et Sociales du bac général 2024 en toute confiance. Retrouvez ici les archives des sujets donnés aux élèves sur plusieurs années ...

  5. PDF CORRECTION DISSERTATION -elle à expliquer la mobilité soc. ? DOCUMENT 1

    Terminale SES - LLMD - Correction BB 2019 p. 1 CORRECTION DISSERTATION ... Les classes sociales constituent une classification consistant à hiérarchiser la structure sociale à partir de critères principalement économiques. On peut distinguer deux approches différentes des classes sociales, celle de Marx

  6. Dissertation sur la Structuration Sociale en France

    Dissertation pour la classe de terminale, bac 2022. Structuration Sociale en France la pertinence du concept de la classe sociale pour comprendre la ... Dissertation SES Commerce internationale. Science et économie social. Dissertations. 85% (135) Commentaires. Merci de s'identifier ou s'enregistrer pour poster des commentaires ...

  7. Trouver le plan approprié d'une dissertation en SES

    On 'Traiter tout le sujet mais rien que le sujet'. Tu as déjà entendu ton professeur dire cela j'imagine. Et pourtant, tu n'es pas sûr de toi quand tu construis un plan. Ci-dessous, tu as tout d'abord La méthode pour trouver le plan approprié d'une dissertation en SES. Puis à la suite, tu trouveras des exercices avec des ...

  8. PDF AP n°2 : Réussir la dissertation en SES (étapes 1, 4 et 5)

    AP n°2 : Réussir la dissertation en SES (étapes 1, 4 et 5) Méthodologie guidée B r o u i l l o n Étape 1 - Analyser le sujet 15 minutes Étape 2 - Organiser ses connaissances (notions, mécanismes, exemples) 20 minutes Étape 3 - Étudier le dossier documentaire : extraire les informations en lien avec le sujet 40 minutes

  9. PDF Comment est structurée la société française actuelle

    Terminale SES - Synthèse de cours avec manuel Hachette - P. Savoye Page 3 Les inégalités de patrimoine sont plus fortes que les inégalités de revenus, parce que les individus qui ont des revenus élevés peuvent l'épargner (ne pas le consommer) et donc accumuler du patrimoine.Les revenus primaires, tirés de l'activité économique, venant du travail et du patrimoine, ceux qui ...

  10. PDF SUJET : « Quels sont les déterminants de la mobilité sociale?

    Février 2021-02-13 TERMINALE - DC SES - Dissertation Corrigé SUJET : « Quels sont les déterminants de la mobilité sociale? » ... Conséquence, la mobilité structurelle, celle liée au changement de la structure sociale, est relativement forte en France, elle est estimée au quart de la population mobile environ.

  11. Catégories socioprofessionnelles et structure sociale

    Catégories socioprofessionnelles et structure sociale - Annale corrigée de Sciences économiques et sociales (SES) Terminale générale sur Annabac.com, site de référence. ... Le sujet de dissertation fait souvent appel à des notions clés du programme, comme ici « catégories socioprofessionnelles » et « structure sociale ...

  12. PDF L'évolution de la structure socio-professionnelle suffit ...

    Eléments de correction de la mini dissertation du 25 avril 2018 L'évolution de la structure socio-professionnelle suffit-elle à expliquer la mobilité sociale ? des PCS ? I) L'évolution de la structure socioprofessionnelle explique la mobilité sociale… 1.1) Les transformations de l'emploi entrainent une mobilité sociale structurelle

  13. Bac par chapitres

    Classes sociales (Marx et Weber), groupes de statut, catégories socio-professionnelles (PCS), inégalités économiques & inégalités sociales (multiformes et cumulatives), structure sociale (ou stratification), société post-industrielle, statut professionnel, âge, sexe, style de vie

  14. La méthode bac sur la dissertation en SES

    La dissertation en sciences économiques et sociales. Introduction : L'épreuve finale de la spécialité en SES dure 4 heures. l' épreuve composée s'articule autour de 3 parties mêlant une question de mobilisation de connaissances, l'étude d'un document et un raisonnement appuyé sur un dossier documentaire. Dans cette fiche de ...

  15. Les Sciences Économiques et Sociales dans l'Académie de Versailles

    Les sujets du bac de la spécialité S.E.S. en Terminale. Sujets zéro avec leurs corrigés (format pdf) Choisir vos critères de sélection. (Par défaut tout est sélectionné. Pour que des résultats s'affichent, il faut sélectionner au moins une option par critère) Types de sujets. Écrit - Dissertation Écrit - EC1 - Connaissances Écrit ...

  16. Sujets Et Corrigés -spécialité Ses

    Corrigé Jour 2. bac 2022 - correction SES jour 2 from LETUDIANT1. Les sujets et les corrigés de la spécialité SES au bac général - L'Etudiant.

  17. Exercices et corrigés gratuits sur la structure sociale SES

    Résumé de cours Exercices et corrigés. Cours en ligne de SES en Terminale. Exercices et corrigés sur la structure sociale en SES. Contrôlez vos connaissances et vos acquis sur le chapitre au programme de SES en terminale traitant de la structure sociale avec les exercices présentés ci-dessous. Ce cours de SES s'inscrit dans la continuité du programme de première en SES et du ...

  18. Quels facteurs contribuent à expliquer la mobilité sociale ? (dissertation)

    Introduction Henri Mendras a montré que, durant la période 1954-1985, les classes populaires ont connu un mouvement d'up-grading, c'est-à-dire une mobilité sociale collective ascendante, compressant ainsi la structure sociale « par le bas ». La mobilité sociale désigne le changement de position sociale d'un individu ou d'un groupe social.

  19. PDF Un exemple de dissertation rédigée Se préparer au Bac

    Se préparer au Bac Un exemple de dissertation rédigée SUJET Le travail est-il source d'intégration sociale ? L'introduction permet d'entrer dans le sujet et de montrer au lecteur quel cheminement vous allez suivre pour y répondre. En 2013, 83 % des Français estimaient que leur travail leur permettait de faire des rencontres et d'avoir de nombreux échanges

  20. Bac SES 2019 : le corrigé de l'épreuve

    Voici notre proposition de corrigé. Les candidats au bac de la série ES planchaient sur les sciences économiques et sociales jeudi 20 juin. C'est l'épreuve sanctionnée par le plus fort ...

  21. Sujet bac ES

    Dissertation « La cohésion sociale, c'est l'affaire de tous ! » affirmait Claudie Miller (présidente de la Fédération nationale des centres sociaux et socioculturels de France) dans un article de juin 2018, dans le but de tendre vers une société plus unie et moins exclusive. La cohésion sociale est l'état d'une société dont les membres entretiennent des liens sociaux ...

  22. SES cours de Tle : un espace social structuré et hiérarchisé

    SES lycée : un espace social structuré et hiérarchiséVidéo du chapitre 6 de notre manuel de SES Terminale lycée 2020 : https://www.editions-hatier.fr/livre/s...

  23. Bac 2019 : les citations à (bien) utiliser à l'épreuve de SES

    Dans une dissertation de SES (sciences économiques et sociales), utiliser des citations peut être un plus ! Elles ne sont pas obligatoires, mais elles vous aideront à illustrer vos propos et ...