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Qu'est ce que la science ?

Par dissertation   •  21 Mai 2013  •  Dissertation  •  1 821 Mots (8 Pages)  •  1 197 Vues

La science.

Qu'est-ce que la Science ?

D'après le dictionnaire, la Science est la connaissance relative à des phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes expérimentales.

Cette définition définit les bases de ce qu'est la Science. Nous allons ici regarder de plus près ces trois composantes de la science : l'observation, l'expérimentation et les lois.

L'observation :

Tout travail scientifique commence par des observations. L'observation la plus célèbre de l'Histoire de la Science est sans conteste celle de la chute d'une pomme faite par Newton, qui lui donna l'idée de sa théorie de la gravitation universelle. Même si cette histoire n'est peut-être qu'une légende, elle illustre admirablement la démarche scientifique : on observe un phénomène, parfois surprenant, mais bien souvent banal, et on se pose la question : pourquoi ?

L'observation se doit d'être la plus objective et la plus précise possible. Elle ne doit pas se laisser influencer par une possible explication, qui risquerait de la biaiser.

L'observation doit de plus en plus souvent s'aider d'instruments. Ces instruments sont parfois indispensables pour effectuer cette observation : l'observation de l'espace nécessite des télescopes de plus en plus puissants, alors que l'observation de l'infiniment petit utilise des microscopes.

Même en cas de phénomènes directement observables, des instruments permettent de rendre cette observation plus précise ; ainsi, une caméra permettra de mieux comprendre des phénomènes rapides, tel par exemple le galop d'un cheval.

L'expérimentation :

L'expérimentation est une catégorie particulière d'observation, dans laquelle d'une part le phénomène à observer est généralement provoqué, et d'autre part les conditions d'observations ont été optimisées en fonction de ce que l'on veut observer, notamment pour éliminer les phénomènes parasites.

L'expérimentation permet de s'affranchir des aléas de l'observation, certains phénomènes naturels pouvant être difficilement prévisibles, empêchant alors la mise en place des dispositifs d'observations au bon moment et au bon endroit.

Lorsque les phénomènes observés font apparaître des relations invariables entre certaines grandeurs mesurées, on peut commencer à soupçonner l'existence d'une loi liant ces grandeurs entre elles.

Un exemple simple est la relation entre la hauteur depuis laquelle un objet tombe et le temps mis par cet objet pour tomber. Après avoir éliminé le mieux possible les effets parasites des frottements de l'air, par exemple en utilisant des objets massifs, on trouve que la hauteur est proportionnelle au carré de la durée de la chute, et que le coefficient de proportionnalité est indépendant du type d'objet utilisé.

Cependant, une fois ces lois trouvées, il faut aller plus loin. Le but de la Science est de trouver des lois les plus fondamentales possibles. En effet, les lois issues de l'observation sont généralement la conséquence de phénomènes plus fondamentaux qu'il s'agit d'identifier.

La loi fondamentale la plus célèbre est encore une fois due à Newton, il s'agit de la gravitation universelle. Avant cette loi, on connaissait certains phénomènes de manière dispersée : la chute des corps sur Terre, la trajectoire elliptique des planètes autour du Soleil, les marées. La gravitation universelle a permis d'attribuer une seule et même cause à ces différents phénomènes.

Les débuts de la science :

Il est bien difficile (et peut-être inutile) de chercher une origine précise de la science dans l'espace grec. Toutefois, une première période peut être distinguée : elle s'étend du 6ème siècle au 5ème siècle av. J.C. Il est certain que les Grecs devaient avoir, avant le 6ème siècle, des notions de mathématiques, d'astronomie ou de médecine.

On note deux évolutions majeures :

• La période qui s'étend de Thalès à Socrate correspond à un changement important dans la manière de concevoir la découverte de la nature. En effet, pour la première fois, on a une distinction entre « naturel » et « surnaturel » : les phénomènes naturels ne sont pas considérés comme des évènements arbitraires, mais au contraire ils s'expliquent par une succession de causes à effets.

• Un autre changement majeur se fait jour aux 5ème et 6ème siècles, il concerne la pratique de la critique et de la discussion. Les présocratiques connaissaient et critiquaient leurs idées respectives. Les philosophes prennent en considération les théories existantes, les discutent et confrontent leurs approches respectives.

L’expérience :

On parle fréquemment de vérification expérimentale d'une loi. En fait, une loi ne peut jamais être vérifiée, elle ne peut être qu'invalidée. Cette manière de raisonner peut paraître surprenante ; elle est cependant tellement importante qu'elle permet de définir le caractère scientifique d'une théorie.

Pourquoi ne peut-on jamais vérifier une loi ? La raison en est simple : un seul contre-exemple suffit à invalider définitivement une loi, quels qu'aient été ses succès antérieurs. Cette réfutabilité est la contrepartie de la rigueur scientifique. Prenons un exemple :

De nombreuses observations ont amené à la loi suivante : "tous les cygnes sont blancs". Lors de nombreux voyages, cette loi a reçu des confirmations éclatantes par la découverte de nouveaux cygnes, tous blancs. Or, un jour naît un cygne noir : ce seul contre-exemple suffit à invalider cette loi.

Que devient une loi, une fois réfutée ? Elle peut continuer à être utilisée comme approximation, ou une nouvelle loi plus exacte peut la remplacer. L'exemple le plus parlant est la réfutation de la gravitation universelle par une observation astronomique non explicable. Une nouvelle théorie a remplacé la gravitation universelle, c'est la relativité générale. Cependant, la gravitation universelle reste généralement utilisée, car elle constitue une approximation suffisante dans la plupart des cas et aussi parce que la relativité générale est beaucoup plus complexe à utiliser.

La réfutabilité

Les philosophes

  • Notions du bac

Tableau représentant Louis Pasteur

Notion : la science

Ce cours sur la science vous aidera à préparer l'épreuve de philosophie du bac.

Au programme : l' expérience de Galilée du haut de la Tour de Pise, la notion d'expérience cruciale, le critère de falsifiabilité de Popper...

Sujet possible : Une théorie scientifique peut-elle être prouvée par une expérience ?

Le succès de la méthode expérimentale – Galilée

Lorsque Galilée monte au sommet de la Tour de Pise, c’est pour réaliser une expérience, afin de vérifier l’une de ses théories. Intuitivement, on croit qu’un corps léger tombe moins vite qu’un corps lourd. L’idée de Galilée, c’est qu’une bille légère tombera aussi vite qu’une boule beaucoup plus lourde.

L’expérience vérifie sa théorie : les corps arrivent au sol en même temps, quel que soit leur poids.

Même si l’expérience de la Tour de Pise n’a probablement jamais été réalisée par Galilée, et relève plutôt du mythe qui entoure ce personnage, elle est significative d’un phénomène essentiel : la science moderne commence lorsqu’on organise des expériences, pour vérifier les théories formulées par le savant ou le laboratoire.

Auparavant, le modèle était tout autre : des disciplines telles que l’alchimie ou l’astrologie ne se fondent sur aucune expérience.

La métaphysique, la « reine des sciences », et qui prend pour objet d’étude Dieu, l’âme, l’infini, etc. fonde sa supériorité sur celle de ses objets, et non sur la certitude épistémologique de ses résultats. En effet, aucune expérience ne peut prouver ses résultats, puisque ses objets d’étude dépassent précisément toute expérience possible. On ne peut organiser aucune expérience sur l’âme ou sur Dieu.

Avec Galilée commence donc une ère nouvelle, qui s’imposera peu à peu dans l’ensemble des sciences : l’ère de la méthode expérimentale . On émet une hypothèse, et on organise des expériences, afin de la confirmer ou de l’invalider.

C’est l’organisation d’expériences qui constitue une science en tant que telle. Une discipline qui se contenterait d’affirmer des théories sans les vérifier expérimentalement ne serait pas une science, ne constituerait pas une connaissance, mais relèverait de l’opinion ou de la croyance.

Tel est d’ailleurs selon Kant, le cas de la métaphysique, qui perd avec l’avènement de la science moderne son statut de « reine des sciences », ainsi qu’il le constate dans la Critique de la Raison pure .

La difficulté d’organiser une expérience cruciale

Une expérience cruciale est une expérience qui permet à elle seule de vérifier ou d’invalider une théorie. Elle est suffisante pour juger de la vérité ou de la fausseté de l’hypothèse examinée.

L’expérience de Galilée que nous venons de décrire, par exemple, est une expérience cruciale. Si la boule plus lourde tombait plus vite que la bille légère, l’hypothèse de Galilée sur la gravité aurait définitivement été éliminée.

Néanmoins, on peut se demander si une expérience cruciale est réellement possible. Ainsi que Duhem l’a montré dans la Théorie physique , une hypothèse ne peut être testée isolément. Elle repose sur un ensemble d’hypothèses, ensemble qui constitue la théorie scientifique, comprise comme un tout global dont on ne peut isoler une partie pour la tester séparément.

De ce fait, lorsqu’une expérience invalide une hypothèse, celle-ci ne peut être rejetée car on ne sait quelle hypothèse exacte est invalidée. Il peut s’agir d’une autre hypothèse liée à la première, et incluse dans la théorie scientifique dans son ensemble, qui sous-tend l’hypothèse examinée.

De même on n’est jamais sûr qu’une hypothèse testée est confirmée par une expérience. Il se peut que ce soit une hypothèse annexe et liée à la première qui soit confirmée.

De ce fait, une théorie scientifique ne peut jamais réellement être prouvée (ou infirmée) par une expérience. Cela vient remettre en question l’utilité de l’expérience, en tant qu’outil épistémologique.

L’expérience comme gage de scientificité - Popper

Si Popper admet qu’aucune expérience ne peut confirmer une théorie, il soutient tout de même qu’elle peut réfuter une hypothèse.

C’est précisément cela qui fait le caractère scientifique d’une théorie : son caractère réfutable . Cet apparent paradoxe peut être aisément compris, si on cherche ce qui distingue une théorie scientifique d’une théorie non-scientifique, comme l’astrologie.

Les propositions d’un astrologue ne peuvent pas être réfutées. Elles sont si vagues qu’aucune expérience ne peut être utilisée pour montrer leur fausseté. A l’inverse, une théorie scientifique décrit elle-même les conditions exactes d’une expérience qui pourrait la réfuter. Un physicien, lorsqu’il formule une hypothèse, précise : si l’on fait telle ou telle mesure, et que l’on trouve tel nombre, alors mon hypothèse sera fausse.

Voici quelque chose que ne peut faire un astrologue, qui se targue au contraire d’avoir toujours raison et qui ne peut imaginer une expérience qui le mettrait en défaut.

C’est ce que Popper appelle le critère de falsifiabilité .

Un énoncé est falsifiable si la logique autorise l’existence d’un énoncé ou d’une série d’énoncés d’observation qui lui sont contradictoires, c’est-à-dire, qui la falsifieraient s’ils se révélaient vrais ( Qu’est-ce que la science ? ).

Ou encore : Ceux parmi nous qui refusent d’exposer leurs idées au risque de la réfutation ne prennent pas part au jeu scientifique ( la Logique de la découverte scientifique ).

Popper vise explicitement la psychanalyse ou le marxisme . Ces deux doctrines court-circuitent toute réfutation possible. Le marxiste traitera de « bourgeois » celui qui critique son système, tandis que le psychanalyste dira que son adversaire a un problème de « déni » ou de « refoulement ».

Le scientifique doit au contraire essayer d’organiser le maximum d’expériences possibles pour réfuter sa propre théorie. Voici l’état d’esprit authentique du chercheur.

On voit donc qu’aucune théorie ne peut être confirmée définitivement par une expérience. En revanche, elle peut être réfutée, et c’est cela qui permet le progrès scientifique.

Le modèle de la démonstration : logique et mathématique

Si la méthode expérimentale est une approche épistémologique très efficace, il ne faut pas oublier que certaines sciences se sont constituées en tant que telles sans recourir à celle-ci.

Les mathématiques , par exemple, ne recourent pas à l’expérience pour prouver la vérité d’un théorème.

La démonstration géométrique met en place un appareil argumentatif tout à fait différent, qui repose sur l’utilisation de définitions, d’axiomes, et de propositions déduites les unes des autres.

Les mathématiques sont une science a priori (indépendante de l’expérience). Le géomètre n’utilise éventuellement l’expérience (en traçant un cercle par exemple) qu’à des fins d’ illustration . Il travaille d’ailleurs sur des objets mathématiques qui ne se rencontrent dans aucune expérience (le cercle parfait n’existe pas dans le monde réel).

Cette méthode a été pour la première fois conceptualisée par Euclide , dans ses Eléments :

Définitions 1. Un point est ce dont il n’y a aucune partie 2. Une ligne est une longueur sans largeur 3. Les limites d’une ligne sont des points […] Demandes [ou postulats] 1. Qu’il soit demandé de mener une ligne droite de tout point à tout point 2. Et de prolonger continûment en ligne droite une ligne droite limitée. 3. Et de décrire un cercle à partir de tout centre et au moyen de tout intervalle. 4. Et que tous les angles droits soient égaux entre eux. […] Notions communes [ou axiomes] 1. Les choses égales à une même chose sont égales entre elles. 2. Et si, à des choses égales, des choses égales sont ajoutées, les touts sont égaux. 3. Et si, à partir de choses égales, des choses égales sont retranchées, les restes sont égaux. 4. Et si, à des choses inégales, des choses égales sont ajoutées, les touts sont inégaux. 8. Et le tout est plus grand que la partie. […] Proposition 32 Dans tout triangle, un des côtés étant prolongé, l’angle extérieur est égal aux deux angles intérieurs et opposés, et les trois angles intérieurs du triangle sont égaux à deux droits.

On le voit : la démonstration mathématique parvient, sans l’aide d’aucune expérience, à mettre au jour des vérités nécessaires. Ces vérités sont obtenues de manière totalement a priori.

La logique est un autre exemple de science purement rationnelle, dans laquelle n’intervient aucune expérience. En effet, la logique fait abstraction du contenu des propositions, pour ne se soucier que de la validité de leur enchaînement : elle ne s’intéresse qu’à la vérité formelle (voir cours sur la démonstration).

Ainsi, un raisonnement comme celui-ci est tout à fait conforme du point de vue logique :

Un homme est un chat Or un chat est un chien Donc un chien est un homme

On remarque donc que plusieurs disciplines se sont constituées sans aucun rapport à l’expérience, et la certitude de leurs résultats est beaucoup plus assurée que celle qu’on rencontre dans les sciences empiriques.

Pourquoi ? Parce que l’expérience ne peut fonder aucune loi nécessaire , ainsi que l’a montré Hume dans le Traité de la nature humaine . Une expérience montre qu’un phénomène s’est produit ici et maintenant, mais ne peut nous assurer qu’il se reproduira demain. Chaque matin, j’ai vu le soleil se lever, mais je ne peux en déduire qu’il se lèvera demain, ou pour l’éternité. Jusqu’à présent, tous les cygnes que j’ai vu étaient blancs, mais je ne peux en déduire la loi nécessaire : tous les cygnes sont blancs. Je suis toujours à la merci d’une expérience qui me montrerait le contraire. On a d’ailleurs découvert une variété de cygnes noirs.

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La science - dissertations de philosophie

  • L’expérience n’est-elle qu’empirique ?
  • Apprendre est-ce seulement s'informer ?
  • À quoi servent les sciences ?
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Comprendre ce qu’est la science

Ampoule claire au-dessus d’autres ampoules colorées

Ampoule claire au-dessus d’autres ampoules colorées (wenmei Zhou, Getty Images)

Quels sont les liens avec mon programme d'études?

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Découvre pourquoi la nature de la science est un élément important de la littératie scientifique.

Que veut dire le mot « science »?

Tu as probablement assisté à des cours de science au cours de ta vie. Tu as peut-être seulement suivi des cours de science jusqu’à la fin du secondaire. Ou tu as peut-être étudié les sciences dans un établissement d’enseignement postsecondaire. Même après avoir suivi des cours de science, beaucoup de gens ont encore du mal à définir le mot « science ».

Dire que la science est quelque chose que les humains font pour apprendre sur le monde naturel est une façon de définir ce qu’est la science. Bien qu’il existe d’autres moyens d’acquérir des connaissances, comme les  modes de savoirs autochtones , la science a plusieurs caractéristiques qui la distinguent des autres modes de compréhension du monde.

Une caractéristique importante réside dans les  méthodes  permettant aux gens de développer les connaissances scientifiques. Cela consiste notamment à  poser des questions vérifiables  et à  élaborer des hypothèses . Il s’agit également de faire des observations, de recueillir et d’analyser des données ainsi que de communiquer les résultats à d’autres personnes. Un aspect important des investigations scientifiques est qu’elles sont vérifiables par d’autres. L’utilisation de méthodes spécialisées est une façon de définir la science.

Une autre façon de définir la science consiste à la considérer comme un  corpus de connaissances . Ce corpus de connaissances comprend des informations sur le monde naturel. Ces informations sont souvent organisées en catégories telles que les sciences de la vie, les sciences physiques ainsi que les sciences de la Terre et de l’espace.

En combinant ces deux idées, nous pourrions dire que la science est une approche systématique fondée sur des preuves qui génère un corpus validé de connaissances sur le monde naturel. Cette définition réunit l’idée que la science s’appuie à la fois sur une méthode et un corpus de connaissances. Mais la science se limite-t-elle à cela? Pourrions-nous appeler « science » tout processus qui suit une méthode systématique et génère des connaissances? Qu’entendons-nous par « systématique » et par « preuves »? Qui valide les connaissances et comment sont-elles validées?

Pour vraiment comprendre la science, nous devons aussi l’examiner sous un angle épistémique. L’ épistémologie  est une branche de la philosophie dans laquelle les gens explorent la nature, l’origine et les limites des connaissances humaines. L’épistémologie de la science nous aide à comprendre ses dimensions sociales, historiques et philosophiques. Lorsque nous ignorons ou mésinterprétons ces aspects de la science, nous risquons de développer des idées fausses sur ce que sont les connaissances scientifiques. Cette mécompréhension peut conduire à la propagation de la mésinformation et de la méfiance à l’égard de la science.

Dans ce document d’information, nous explorerons en profondeur l’aspect épistémique de la science. Comme dans les guides de programmes d’études scientifiques, nous utiliserons le terme «  nature de la science (NDS)  » lorsque nous ferons référence aux connaissances scientifiques épistémiques.

La nature de la science

Dans la publication de 2020,  Nature of Science in Science Instruction : Rationales and Strategies , William F. McComas soutient que la NDS comporte neuf aspects que les enseignants et enseignantes peuvent aborder dans la classe de la maternelle à la 12e année. Ces neuf aspects aident à transmettre aux élèves une image plus précise de ce qu’est la science ainsi que des scientifiques qui génèrent les connaissances scientifiques. L’auteur classe ces neuf aspects en trois domaines.

Un diagramme de Venn montre trois cercles en couleur, avec une étiquette pour chacun des domaines ci-dessous.

Un diagramme de Venn montre trois cercles en couleur, avec une étiquette pour chacun des domaines ci-dessous. Le cercle supérieur est jaune pâle et étiqueté « Les outils, les processus et les produits de la science ». Une liste à puces au-dessus se lit comme suit : « Les preuves sont fondamentales; Les lois et les théories sont liées mais distinctes; Les méthodes comprennent l’induction, la déduction, l’inférence, l’enquête, l’argumentation, etc. » Le cercle inférieur gauche est rose pâle et étiqueté « La science et ses limites ». Une liste à puces au-dessous et à gauche se lit comme suit : « La science est distincte de l’ingénierie et de la technologie; La science est provisoire et autocorrectrice; La science a des limites ». Le cercle inférieur droit est violet pâle et étiqueté « Les éléments humains de la science ». Une liste à puces au-dessous et à droite se lit comme suit : « La science implique la créativité; La subjectivité et les biais sont présents dans la science; La société et la culture interagissent avec la science et vice versa ». Les bords des cercles se chevauchent. Il y a trois zones où deux cercles se recoupent. Il y a une zone au centre où les trois cercles se recoupent.

  • Ce domaine se concentre sur la façon dont se fait la science ainsi que sur les produits de la méthodologie scientifique.
  • Ce domaine se concentre sur la façon dont l’être humain influence le travail des scientifiques. 
  • Ce domaine s’intéresse à ce qui rend les connaissances scientifiques uniques et aux limites de la science.

Explorons ces trois domaines plus en profondeur.

Les outils, les processus et les produits scientifiques

Ce domaine traite de ce qui est exigé de la science ou de ce que sont les produits de la méthodologie scientifique.

Le rôle des preuves

En science, les  preuves  désignent les données, les observations et les autres informations que les gens recueillent par l’observation scientifique, l’expérimentation et la recherche. Les scientifiques peuvent recueillir ces informations dans des laboratoires, sur le terrain ou par modélisation informatique. Les preuves sont fondamentales pour la science. Les scientifiques ne peuvent formuler que des assertions et des conclusions scientifiques étayées par des preuves.

Parfois, les preuves, ou leur absence, incitent les scientifiques à approfondir leurs recherches. Cela peut mener à de nouvelles preuves susceptibles d’appuyer ou de réfuter des conclusions antérieures.

Shown is a colour photograph of people standing in long grass, writing notes.

Une photographie en couleur montre des personnes debout dans les hautes herbes, rédigeant des notes. La personne au premier plan porte un gilet réfléchissant et une casquette. Ses cheveux sont attachés en queue de cheval. Les personnes tiennent une planchette à pince et prennent des notes avec un crayon. Deux autres personnes sont floues à l’arrière-plan. L’une porte un gilet réfléchissant. L’autre tient une planchette à pince. Un troisième gilet réfléchissant repose sur le sol entre elles. Le paysage à l’arrière-plan est composé de hautes herbes jaunes, de plantes vertes ainsi que d’arbres feuillus et résineux.

Par exemple, considérons le ciel nocturne. Pendant une grande partie de l’histoire de l’humanité, les gens ont levé les yeux vers le ciel et se sont demandé ce qu’il y avait là, comment est-ce advenu, et ainsi de suite. Ces questions ont inspiré les gens à vouloir en savoir plus.

Au début, ils faisaient des observations uniquement avec leurs yeux. Cela générait de nouvelles connaissances et soulevait de nouvelles questions. Avec le temps, les gens voulaient en voir plus. Cela a mené au développement d’outils tels que les télescopes. Avec une vue plus large, les scientifiques se sont posé plus de questions.

Au fil du temps, les scientifiques ont réalisé qu’il y avait des parties du ciel nocturne qui leur étaient invisibles. Cela incluait des objets qui dégageaient de l’énergie dans le  spectre électromagnétique  au-delà de la plage visible. Cela a conduit au développement d’outils encore plus complexes susceptibles de les aider à « voir » ces autres types d’énergie. Au fur et à mesure que les scientifiques en apprenaient davantage au moyen de ces nouveaux outils, ils/elles posaient de nouvelles questions et investiguaient de nouvelles façons. Ce cycle se poursuit de nos jours. Telle est la puissance des preuves scientifiques!

Shown is a colour photograph of a person standing on a hill silhouetted by a pinkish glow at the horizon.

Une photographie en couleur montre une personne debout sur une colline silhouettée par une lueur rosâtre à l’horizon. La majeure partie de la photographie montre un ciel noir piqueté d’étoiles blanches. Une traînée de gaz bleus et gris translucides s’étend du centre inférieur vers le haut à droite.

Types de preuves

Le type de preuves que les scientifiques jugent acceptables dépend du type d’investigation scientifique.

Pour certains types d’investigations, des preuves quantitatives sont obtenues. Les preuves  quantitatives  sont des preuves fondées sur des observations mesurables. Elles sont souvent générées au moyen d’une analyse statistique des données. Pour certains types d’investigations, seules des preuves quantitatives sont acceptables.

Pour d’autres types d’investigations, il est impossible d’obtenir des preuves quantitatives. Dans ces cas, des preuves qualitatives peuvent être acceptables. Les preuves  qualitatives  sont des preuves fondées sur des observations descriptives. Les scientifiques utilisent divers outils pour analyser les données qualitatives.

Certaines preuves sont plus solides que d’autres. La  solidité  de la preuve dépend de la façon dont une investigation est conçue, menée et analysée. Cela peut aussi dépendre de facteurs comme la taille d’un échantillon et le nombre de fois qu’une investigation est menée.

Une infographie en couleur intitulée « Types de preuves » montre les différents objectifs, les types de données, les approches utilisées et les analyses effectuées pour chaque type.

Une infographie en couleur intitulée « Types de preuves » montre les différents objectifs, les types de données, les approches utilisées et les analyses effectuées pour chaque type. L’illustration est divisée en deux boîtes. La gauche est verte et étiquetée « Qualitative ». La droite est orange et étiquetée « Quantitative ». La boîte de gauche contient une image de deux bulles contenant trois points chacune. La boîte de droite contient une image d’un graphique à barres. Les deux boîtes sont reliées par quatre rectangles étiquetés au centre. Visuellement, ceux-ci sont reliés à des puces dans chaque boîte. Le premier rectangle est étiqueté « Objectif ». Du côté qualitatif, la puce correspondante se lit comme suit : « Répond aux questions “Pourquoi” ». Du côté quantitatif, la puce se lit comme suit : « Répond aux questions “Combien/quelle quantité” ». Au-dessous, le deuxième rectangle est étiqueté « Type de données ». Du côté qualitatif, la puce correspondante se lit comme suit : « Mots et symboles ». Du côté quantitatif, la puce se lit comme suit : « Chiffres ». Le troisième rectangle est étiqueté « Approche ». Du côté qualitatif, la puce correspondante se lit comme suit : « Observer et interpréter ». Du côté quantitatif, la puce se lit comme suit : « Mesurer et tester ». Le quatrième rectangle est étiqueté « Analyse ». Du côté qualitatif, la puce correspondante se lit comme suit : « Analyse de données non statistiques ». Du côté quantitatif, la puce se lit comme suit : « Analyse de données statistiques ».

Les scientifiques peuvent également utiliser l’inférence pour produire des preuves. Une  inférence  est une conclusion fondée sur les données disponibles, les connaissances antérieures et le raisonnement. L’inférence est souvent utilisée pour générer des connaissances scientifiques. Elle peut être très utile lorsque nous tentons d’expliquer des situations ou des phénomènes que nous ne pouvons pas observer.

Les scientifiques utilisent souvent l’inférence dans leur examen des  fossiles . Avant que les  paléontologues  ne trouvent des fossiles de dinosaures à plumes, ils/elles ont inféré la présence de plumes. Ils/elles ont basé ces inférences sur d’autres caractéristiques des oiseaux observées dans des fossiles de dinosaures. Maintenant que les paléontologues ont trouvé des fossiles de dinosaures à plumes, ils/elles s’interrogent sur le rôle des plumes.

Shown is a piece of stone embedded with an image of an animal with a pointed nose and long tail.

Une photographie montre un morceau de pierre contenant une image encastrée d’un animal avec un nez pointu et une longue queue. La pierre est lisse, plate, beige et tachetée. La photographie montre un coin d’un morceau plus grand. Le long du bord inférieur, le numéro 127586 est écrit en noir. L’animal est très détaillé. Les os de son squelette sont visibles. Il a des orbites oculaires sombres et un nez pointu. Une bande brun duveteux s’étend de sa tête le long de sa colonne vertébrale et tout le long de sa queue. Sa queue fait plus de trois fois la longueur de son corps et s’incurve au-delà du bord de la photographie.

Les astronomes utilisent souvent des  modèles mathématiques  pour inférer les propriétés d’objets éloignés.

Par exemple, les astronomes peuvent inférer l’ existence d’une planète autour d’une étoile lointaine . Ils/elles pourraient utiliser des observations de la lumière près de l’étoile, plutôt que des observations de la planète elle-même.

Un diagramme en couleur montre des planètes en orbite autour d’une étoile, avec un graphique au-dessous indiquant le temps, la luminosité et la courbe de lumière.

Un diagramme en couleur montre des planètes en orbite autour d’une étoile, avec un graphique au-dessous indiquant le temps, la luminosité et la courbe de lumière. Dans le centre supérieur se trouve un grand cercle jaune étiqueté « Étoile ». Il est entouré d’une ligne ovale noire ponctuée de trois petits cercles rouges. L’un d’eux est étiqueté « Planète ». Le long du bas du diagramme se trouve un graphique linéaire. L’axe des y est étiqueté « Luminosité ». L’axe des x est étiqueté « Temps ». Une ligne porte l’étiquette « Courbe de lumière ». Celle-ci est parallèle à l’axe des x, à l’exception d’une chute brutale, directement sous l’étoile.

Dans ces deux cas, l’inférence a permis aux scientifiques d’enrichir le corpus de connaissances scientifiques.

Il est important de reconnaître que la preuve fondée sur une inférence n’est pas une opinion ni une supposition. Les scientifiques fondent leurs inférences sur des observations et des connaissances existantes. À mesure que de nouvelles preuves deviennent disponibles, les inférences peuvent changer.

Essaie ceci! Quelle est l’importance des preuves dans ta prise de décision personnelle? Quel type de preuves est le plus important dans ta prise de décision personnelle – les preuves quantitatives ou les preuves qualitatives?

Les théories versus les lois

Les gens utilisent les mots « théorie » et « loi » dans les conversations au quotidien. Pourtant, leur sens n’est souvent pas le même que celui dans le domaine des sciences. Les théories et les lois sont liées, mais elles ne signifient pas la même chose en science.

Les  lois  sont des  énoncés  généralisés au sujet de motifs observés dans la nature. Les  théories  sont les  explications  de ces généralisations.

Les lois sont fondées sur des observations. Elles décrivent ce qui se produira dans certaines circonstances. Par exemple, la loi de Newton sur la gravitation universelle décrit ce qui se passe lorsque nous laissons tomber un objet. Peu importe que nous soyons au sommet d’une montagne ou profondément sous terre, l’objet tombera toujours vers le centre de la Terre. Nous ne connaissons aucune situation dans laquelle un objet lâché tomberait vers le haut.

Shown is a  colour photograph of a child surrounded by apple trees.

Une photographie en couleur montre un enfant entouré de pommiers. L’enfant sourit. Sa tête est inclinée vers le bas et ses yeux sont fermés. L’enfant laisse tomber une pomme verte d’une main sur le dessus de sa tête. L’enfant porte un imperméable vert à capuchon. On peut voir le ciel gris à travers les feuilles au loin.

Les théories utilisent des observations et des inférences pour expliquer les événements. Elles expliquent  pourquoi  quelque chose se produit. Par exemple, ce sont les forces gravitationnelles qui expliquent pourquoi les objets se déplacent comme ils le font.

Les théories et les lois sont fondées sur des preuves et, par conséquent, sont susceptibles de changer si les preuves changent. Les deux peuvent être révisées à la lumière de preuves contradictoires. Les lois sont moins susceptibles de changer que les théories parce qu’elles ne décrivent qu’un phénomène; elles ne l’expliquent pas. Il est essentiel que les élèves comprennent que les théories ne deviennent pas des lois et que les lois ne deviennent pas des théories.

Les méthodes de la science

Les méthodes scientifiques font référence à la façon dont les scientifiques professionnels recueillent des preuves. Les élèves apprennent ces méthodes à l’école, fréquemment en utilisant la soi-disant « méthode scientifique ». Cela peut mener à l’idée fausse qu’il existe une seule méthode étape par étape pour faire de la science. Bien que les scientifiques professionnels utilisent de nombreuses méthodes communes, il n’y a  pas de méthode unique  que tout le monde suit.

Shown is a colour photograph of a person holding a tablet over a small plant.

Une photographie en couleur montre une personne tenant une tablette au-dessus d’une petite plante. Seuls le genou, les bras et les mains de la personne sont visibles. Celle-ci est agenouillée à proximité de rangées de petites plantes vertes dans des sacs noirs remplis de terre. Elle tient la tablette noire dans une main et une tige composée de plusieurs feuilles vertes dans l’autre. Des rangées de plantes vertes beaucoup plus grandes sont visibles au loin.

Ces méthodes partagées incluent ce qu’on appelle souvent des «  compétences relatives aux processus scientifiques  ». Cela comprend des compétences telles que l’ analyse , la  communication , la  consignation  et la  prédiction .

Pourtant, les méthodes scientifiques vont au-delà des compétences simples du type « comment faire ». Elles comprennent également des choses comme l’utilisation de la logique, la création de modèles et l’examen des informations existantes. Les méthodes doivent également intégrer des éléments tels que les normes éthiques et l’évaluation. Tout comme les scientifiques doivent choisir les outils appropriés, ils/elles doivent également choisir les méthodes appropriées pour le sujet étudié. Par exemple, un ou une climatologue utiliserait des méthodes de recherche quantitatives et des statistiques. Un ou une chimiste effectuant des essais de médicaments utiliserait des méthodes expérimentales pour prouver ou réfuter une  hypothèse . Un ou une scientifique étudiant comment l’anxiété est vécue dans différentes cultures utiliserait des méthodes d’investigation descriptives.

Le savais-tu ? Les trois principaux types d’investigation scientifique sont les recherches descriptives, les recherches comparatives et les recherches expérimentales.

Les éléments humains de la science 

Puisque la science est une activité humaine, il va de soi que les choses qui nous rendent humains apparaîtront dans la façon dont les scientifiques « font de la science ».

La créativité et l’imagination

La créativité et l’imagination sont souvent associées à l’art, à la musique et à la littérature. Les élèves peuvent penser que la créativité n’est pas importante en science. C’est loin d’être la vérité.

Les scientifiques utilisent leur créativité et leur imagination à toutes les étapes de l’investigation scientifique. Ils/elles utilisent leur imagination dans leur réflexion à propos de ce qu’il convient d’étudier et des questions à poser. Ils/elles utilisent leur créativité dans leur réflexion à propos de la façon de trouver des réponses à leurs questions.

Imagine qu’il s’agit d’essayer de trouver un moyen de mesurer la taille d’un banc de poissons. Ou comment faire pousser des plantes sur Mars. Tu ne serais pas en mesure de faire ni l’un ni l’autre sans faire preuve de créativité ou d’imagination!

Shown is a colour photograph of a child touching the wheel of a model motorcycle.

Une photographie en couleur montre un enfant touchant la roue d’un modèle de motocyclette. 

L’enfant a une expression d’émerveillement et de curiosité. Son visage est net sur la gauche. Sa main est tendue vers la motocyclette à droite. Celle-ci est floue. L’espace autour de l’enfant est sombre.

Tout comme il n’y a pas de méthode scientifique unique, il n’y a pas non plus de bonne façon d’analyser les données. La « perspicacité créative » aide souvent à trouver des motifs ou des liens dans les données. Ces explications ne sont pas simplement de l’intuition. Elles s’appuient sur les vastes connaissances et expériences d’un ou d’une scientifique.

La subjectivité et les biais

La majorité des Canadiens font confiance aux scientifiques . Ceux-ci croient que les scientifiques agissent de façon objective. La capacité de faire preuve d’objectivité est une caractéristique fondamentale du comportement d’un ou d’une scientifique. Lorsqu’une personne est  objective , cela signifie qu’elle agit et prend des décisions sur la base de faits et non d’opinions personnelles. En d’autres termes, elle agit de façon non biaisée. Bien que tous les scientifiques s’efforcent de faire preuve d’une objectivité et d’une impartialité aussi grandes que possible, c’est une tâche difficile.

La science est objective; les scientifiques sont humains.

Comme tout le monde, les scientifiques voient le monde à travers leurs expériences et leurs connaissances antérieures. Ces expériences et ces connaissances créent des attentes et des  biais  inconscients à propos du monde. Par exemple, deux personnes peuvent voir la même image et en ressortir avec des significations complètement différentes.

Que vois-tu lorsque tu regardes l’image à droite? Quel sens peux-tu en tirer? Tes réponses dépendront de tes connaissances et de tes expériences.

Shown is a black and white line drawing of an animal’s head

L’illustration est un dessin en noir et blanc de la tête d’un animal. La tête de l’animal est de forme ovale avec une texture douce. Un gros œil foncé est visible près du centre. Deux longues structures pointues s’étendent horizontalement depuis le côté gauche de la tête.

Essaie ceci! Pense à un moment où tu as participé à une expérience scientifique ou à un projet STIM. En quoi la subjectivité est-elle entrée en jeu? Quels biais personnels pourrais-tu avoir introduits dans le processus décisionnel? 

Une autre façon pour les scientifiques de réduire les effets de biais réside dans le fait que leur travail s’effectue rarement en solo. Il s’effectue presque toujours en équipe avec l’apport de commentaires et de suggestions par les membres de l’équipe. En examinant leurs travaux respectifs, les scientifiques peuvent aider à déceler les biais et la subjectivité. Il s’agit d’un type d’ évaluation par les pairs . Les idées et les résultats provisoires sont également souvent partagés au sein de la communauté scientifique élargie. Cette communauté peut aussi fournir une rétroaction importante avant que les résultats ne soient rendus publics.

La forme la plus courante d’évaluation par les pairs se produit lorsque les résultats scientifiques sont prêts à être publiés. Les résultats sont souvent publiés sous forme d’articles dans des  revues scientifiques . Avant qu’un article soit accepté par une revue, il doit d’abord passer par un processus d’évaluation par les pairs. Au cours de ce processus, des experts du domaine évaluent l’originalité, la validité et la rigueur de la recherche.

Ces divers types d’évaluation par les pairs aident à  limiter l’effet que les biais  et la subjectivité peuvent avoir sur le travail des scientifiques.

Voici d’autres façons d’éviter et de limiter les effets de biais :

  • Élaborer des plans de recherche clairement définis qui comprennent une analyse des biais potentiels.
  • Analyser les hypothèses prérecherche et se garder des questions suggestives.
  • Normaliser le rôle du chercheur/de la chercheure, surtout lors d’une participation à des recherches qualitatives.
  • Inclure d’autres personnes dans l’analyse et l’interprétation des données.
  • Tenir des dossiers détaillés à chaque étape du processus de recherche.

Enfin, comme nous le verrons dans la section suivante, la diversité de la population de scientifiques joue également un rôle dans la réduction des effets de biais et de la subjectivité dans la recherche scientifique.

Le savais-tu? Ce sont 90% des chercheurs et chercheures qui estiment que  l’évaluation par les pairs améliore la qualité de leur article publié .

La société et la culture

La société et la culture peuvent avoir un impact énorme sur les sujets étudiés et la façon dont les études sont réalisées.

Notre éthique personnelle, nos valeurs, nos croyances et notre morale façonnent toutes notre vision du monde. Comme mentionné ci-dessus, cela peut mener à une subjectivité et à des biais inconscients. Les biais peuvent influer sur le choix des questions étudiées et la façon dont les données sont interprétées. Par exemple, la recherche scientifique est habituellement financée par des groupes externes. Si la recherche donnée ne correspond pas aux intérêts des organisations subventionnaires, les scientifiques pourraient avoir de la difficulté à obtenir le financement nécessaire.

La communauté scientifique reflète aussi les normes éthiques et les valeurs morales de la société. La conduite de recherches qui contredisent les normes sociales, ou qui sont non éthiques, ne sera pas autorisée. Dans certaines sociétés, cela inclut la recherche sur le  clonage  et les  cellules souches .

Shown is a colour photograph of a sheep, overlaid with an image of a DNA strand.

Une photographie en couleur montre un mouton, avec une image superposée de deux brins d’ADN. Le mouton a les yeux lourds ainsi qu’un lainage épais et beige. Les brins translucides torsadés en double hélice s’étendent horizontalement sur toute l’image, y compris le visage et le corps de l’animal. L’arrière-plan est noir uni.

Les normes sociales affectent également qui peut poursuivre une carrière en science. Les  obstacles d’ordre systémique , comme le racisme, le sexisme et l’homophobie, sont présents dans la communauté scientifique tout comme ils le sont dans la société en général. Bien que de nombreux collèges et universités aient pris des mesures pour éliminer ces obstacles, il reste encore beaucoup à faire. Pour surmonter ces obstacles persistants, les personnes à tous les niveaux doivent s’efforcer d’élaborer et d’appliquer des pratiques fondées sur l’équité et antiracistes.

Le savais-tu? En 2019, seulement  12 % des professeurs d’université canadiens à temps plein  en physique, en sciences de la vie et en technologies étaient des femmes.

La science, la société et la mésinformation

Notre société favorise souvent les mécompréhensions et les fausses informations sur la science. Par exemple, les organes de presse ont pour priorité d’attirer un large public afin de faire des profits. Cela peut conduire à des gros titres exagérés ou trompeurs sur la recherche scientifique. Lorsque des études ultérieures discréditent des rapports antérieurs, leur couverture médiatique est souvent faible ou inexistante.

Internet et les médias sociaux aggravent ce problème en répandant rapidement des inexactitudes et des mésinformations. L’une des raisons en est que les algorithmes utilisés par les moteurs de recherche et les plateformes sociales priorisent le contenu en fonction des préférences des utilisateurs et utilisatrices. Cela favorise souvent les articles scientifiques à consonance positive dans les résultats de recherche. La popularité du travail d’un ou d’une scientifique peut influencer son avancement professionnel et ses possibilités de financement. Cela peut même créer des situations où des scientifiques individuels font l’objet d’un battage publicitaire autour de leur travail ou se livrent à des activités frauduleuses pour un classement plus élevé dans les résultats de recherche.

Les connaissances scientifiques et leurs limites

Les connaissances scientifiques sont un outil puissant pour comprendre notre monde naturel. Cependant, il existe de nombreuses idées fausses sur la nature et les limites des connaissances scientifiques.

Les connaissances scientifiques sont provisoires

Les connaissances scientifiques représentent notre meilleure compréhension du fonctionnement de la nature. Ces connaissances ne sont pas fixes, mais sont plutôt considérées comme provisoires. Les connaissances scientifiques sont continuellement affinées et mises à jour à la lumière de nouvelles preuves. Cette adaptabilité permet de « peaufiner » ou de « raffiner » les connaissances à mesure que nous développons de meilleurs outils ou interprétons les données différemment. La nature dynamique des connaissances scientifiques rend cela possible.

« La connaissance scientifique est en perpétuelle évolution; elle se trouve changée d’un jour à l’autre. » Jean Piaget

Cependant, il est rare qu’un vaste corpus de connaissances scientifiques soit rejeté d’un seul coup. Plus une conclusion scientifique est exhaustive et plus la quantité de données à l’appui est grande, moins il est probable que de nouvelles preuves entraînent des révisions majeures.

L’ histoire scientifique de notre compréhension de la transformation des espèces  au fil du temps est un bon exemple de la durabilité des connaissances scientifiques. Elle démontre aussi à quel point la nature provisoire des connaissances scientifiques est une force.

L’histoire de la compréhension de l’ évolution  des espèces est un excellent exemple de la résilience des connaissances scientifiques et de la valeur de leur nature provisoire. Même avant la publication du livre de Darwin en 1859,  De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle , des observations sur la transformation des  espèces  au fil du temps étaient rapportées. Alors que certaines idées antérieures ont été rejetées à la lumière de nouvelles preuves, d’autres ont été intégrées dans la théorie de Darwin. Cette théorie tient toujours la route près de 200 ans plus tard! De nouvelles preuves issues de la génétique et de l’évolution moléculaire ont affiné certains aspects de la théorie, et les recherches en cours, comme l’ épigénétique , pourraient façonner davantage notre compréhension.

Shown is a colour photograph of a cat with black and beige patterned fur.

Une photographie en couleur montre un chat au pelage à motifs noirs et beiges. Le chat a les yeux bleu pâle et regarde vers la droite de la photo. Son pelage est principalement noir, marbré de taches beiges. Il est en position assise avec ses pattes réunies ensemble sur l’herbe verte et courte devant un mur de pierre.

Le fait que la science soit provisoire est une bonne chose. Cela signifie qu’elle est toujours prête à s’améliorer et à s’autocorriger. Cependant, certaines personnes mécomprennent cette propriété et l’utilisent pour remettre la science en question. Par exemple, les négationnistes du changement climatique exploitent la nature provisoire des connaissances scientifiques pour semer le doute. Les conclusions sur la façon dont le climat change sont basées sur une analyse approfondie de preuves abondantes par des experts utilisant des méthodes solides. Les idées contradictoires avancées par les négationnistes du changement climatique ne le sont pas. C’est ce qui rend les conclusions scientifiques fiables.

La science a des limites

Avec tout ce que les gens ont appris au fil du temps grâce à la science, il pourrait sembler qu’il n’y a pas de question ou de sujet que la science ne puisse aborder. Ce n’est pas le cas.

Les outils et les processus de la science ne peuvent être utilisés que pour recueillir des preuves et tirer des conclusions sur le monde naturel. Ils ne sont pas appropriés pour étudier d’autres domaines. Par exemple, la science ne nous permet pas d’investiguer ou de commenter sur des questions surnaturelles ou spirituelles.

Le processus scientifique est également inutile pour juger de choses comme l’art ou les préférences musicales. Il ne peut pas nous dire si une peinture est meilleure qu’une autre ou si l’opéra est meilleur que la musique country.

Shown is a colour image of glowing gas, dust and stars in space.

Une image en couleur montre des gaz incandescents, des poussières et des étoiles dans l’espace. Un gros nuage brun rougeâtre brille d’or en bas à gauche. Plusieurs nuages plus petits forment une bande quasi diagonale jusque dans le haut à droite. Juste en dessous se trouvent des étoiles brillantes, lumineuses, bleues et dorées de différentes tailles. L’espace au-delà est bleu foncé et noir.

Certaines personnes pensent que les connaissances scientifiques sont une preuve absolue. Mais la science n’offre pas de preuve. Elle explique et décrit les choses, ce qui nous aide à faire des prédictions. Si les méthodes scientifiques rendent improbable la découverte de preuves contradictoires, nous ne pouvons jamais avoir l’assurance que ce ne sera pas le cas dans l’avenir. C’est pourquoi les connaissances scientifiques sont toujours considérées comme provisoires.

En outre, la science ne peut pas déterminer ce qui est éthique ou moral. Elle nous fournit des preuves et des informations à examiner, mais elle ne dicte pas ce que nous devrions faire. Par exemple, bien que la science puisse révéler des séquences d’ADN susceptibles de mener à des maladies, elle ne nous indique pas si nous devrions utiliser cette information ni comment. De même, elle nous renseigne sur les effets des drogues, du tabagisme et de l’alcool, mais elle ne prend pas de décisions personnelles pour nous au sujet de la consommation de ces substances.

Essaie ceci! Réfléchis à ce que tu as lu sur les limites et le caractère provisoire des connaissances scientifiques. Quelles parties de ce que tu as lu renforcent ta confiance dans la science et le travail des scientifiques? Est-ce que certaines parties soulèvent des questions?

La science et l’ingénierie

En éducation, la science et l’ingénierie sont souvent considérées comme étroitement liées, avec de nombreux programmes d'études intégrant des activités d’ingénierie.

Dans le monde réel, ils sont effectivement interreliés. Les ingénieurs et ingénieures appliquent des principes scientifiques pour générer des solutions technologiques. Les scientifiques utilisent des outils et des technologies développés par l’ingénierie. Malgré ce chevauchement, il est essentiel de reconnaître que la science et la technologie sont des domaines distincts.

Shown is a colour photograph of a person looking up at a grey, oval object in their hands

Une photographie en couleur montre une personne qui regarde un objet gris ovale dans ses mains. La personne porte une combinaison de protection bleue à capuchon et des gants blancs. Elle tient l’objet au-dessus de sa tête et l’étudie de près. L’objet est gris translucide avec un cadre ovale. À l’arrière-plan, un grand bâti contient quatre gros objets cylindriques entourés de dizaines de câbles blancs. Chacun a une ouverture de la même taille et de la même forme que l’objet dans les mains de la personne.

La principale différence entre la science et l’ingénierie réside dans leurs objectifs. La science vise l’acquisition de connaissances, tandis que l’ingénierie applique ces connaissances pour résoudre des problèmes. L’ingénierie a tendance à être plus pratique et concrète que la recherche scientifique pure.

Cependant, il y a des cas où la science et l’ingénierie se chevauchent. Par exemple, lorsque les scientifiques conçoivent des appareils expérimentaux ou des prototypes, ils/elles effectuent des tâches d’ingénierie. De même, lorsque les scientifiques appliquent leurs découvertes dans des contextes pratiques, ils/elles font de l’ingénierie. De même, les ingénieurs et ingénieures peuvent utiliser des outils et des méthodes d’investigation scientifique pour explorer de nouveaux phénomènes..

Shown is a colour photograph of two people studying a cylindrical object and a detailed drawing.

Une photographie en couleur montre deux personnes étudiant un objet cylindrique et un dessin détaillé. Les personnes sont assises de chaque côté d’une table. La table est entièrement recouverte d’une grande feuille de papier blanc. Au centre se trouve un dessin dense au trait noir avec de minuscules détails et étiquettes. La personne sur la gauche tient un objet cylindrique composé de sections en plastique noir et blanc dans une main et un crayon rouge dans l’autre. La personne sur la droite regarde le dessin, les bras croisés.

Comprendre la nature de la science est crucial pour saisir les connaissances et les compétences scientifiques, ainsi que pour croire aux découvertes scientifiques. L’ignorance ou la mécompréhension de cet aspect peut conduire à la mésinformation et à la méfiance envers la science. Nous l’avons vu dans la montée de la mésinformation et de la désinformation dans les médias.

Comprendre la nature de la science nous aide à saisir les forces et les faiblesses des efforts scientifiques. Cela favorise une compréhension plus approfondie de ce que la science implique vraiment. Les mécompréhensions à propos de la science affaiblissent sa crédibilité perçue. Cela la rend vulnérable à l’exploitation par les gens qui propagent la mésinformation et alimentent la méfiance.

La science est complexe et ne peut être simplifiée en une seule définition. Elle comprend un corpus de connaissances et une méthodologie spécialisée reposant sur l’enquête systématique, l’évaluation par les pairs, la créativité, la pensée critique et les preuves reproductibles. Reconnaissant les limites des outils et des méthodes ainsi que la faillibilité humaine, la science accepte un degré d’incertitude dans les connaissances. Reconnaître cette nature multidimensionnelle de la science est essentiel pour une éducation scientifique efficace.

En savoir plus

Biais et sources d’erreur  (2022) Cet article décrit comment les scientifiques identifient et minimisent les biais et les sources d'erreur afin de produire les résultats les plus précis possibles.

Sciences de la nature 5 à 8 Principes de base manitobains Cette page du gouvernement du Manitoba présente les principes de la nature de la science.

L’importance des perspectives autochtones dans les STIM  (2022) Cette vidéo (12 m 33 s) de la chaîne OntarioScienceCentre démontre la valeur des perspectives autochtones dans les STIM.  Le document d’accompagnement en PDF  fournit des ressources complémentaires.

Évaluation par les pairs  (2019) Cette page de Sciences du Design explique ce qu'est l’évaluation par les pairs et pourquoi elle peut être utile.

Anderson, E., Easson, K., Kharas, K., Kum, J., & Cimon-Paquet, C. (May 2022).  EDI at Every Level: Inequities and Under-Representation in STEM.  Canadian Science Policy Centre.

Becker, S. (March 13, 2021).  Science may be objective, scientists are not always.  National Library of Medicine: National Center for Biotechnology Information.

Dahlstrom, M. F. (2019).  The narrative truth about scientific misinformation . Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Earp, B. D. (March 29, 2016).  Science Cannot Determine Human Values.  Cambridge University Press.

Fry, R., Kennedy, B., & Funk, C. (April 1, 2021).  STEM Jobs See Uneven Progress in Increasing Gender, Racial and Ethnic Diversity.  Pew Research Center.

Indeed Editorial Team (February 3, 2023).  How to Avoid Research Bias (With Types and Examples).  Indeed.com.

Julien, R. (May 5, 2023).  Poll finds Canadians have high trust in scientists, declining confidence in business leaders and journalists.  The Globe and Mail.

McComas, W. F. (2020). Principal elements of nature of science: Informing science teaching while dispelling the myths. In W. F. McComas (Ed),  Nature of science in science instruction: Rationales and strategies . (pp. 35-65). Springer.  https://doi.org/10.1007/978-3-030-57239-6

Odedina, F. T. & Stern, M. C. (2021).  Role of funders in addressing the continued lack of diversity in science and medicine.  nature medicine.

Osborne, J. (May 2022).  Science Education in an Age of Misinformation . Stanford University.

Pannucci, C. J. & Wilkins, E. G. (August 2010).  Identifying and Avoiding Bias in Research.  Plastic and Reconstructive Surgery: Journal of the American society of Plastic Surgeons.

Shanker, K. (September 15, 2006).  Is science objective?  Down to Earth.

Thomas, P. L. (2017).  Power, Responsibility, And The White Men Of Academia . Huffpost.

West, J. D., & Bergstrom, C. T. (April 9, 2021).  Misinformation in and About Science . Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

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   Titre de la séquence :      La science est- elle le modèle de toute connaissance  ?

 Exercice pour débuter :  Etablir une carte mentale sur la science

Cours 1   / Introduction :     Qu'est ce que la science ?  Quelles sont ces caractéristiques ?

Dans le langage courant, nous ne distinguons pas toujours nettement les termes  « savoir  » et  « connaître  ». On peut aussi bien dire : « tu sais quels acteurs jouent dans ce film ? » et « Tu connais les acteurs du film ? ». Pourtant il existe une différence importante qu’il convient de préciser pour saisir l'idée même de science.

Prenons un exemple : On sait tous que, si on laisse tomber un objet comme un stylo, il va tomber sur le sol.  Il suffit d’observer ce qui se passe pour le savoir,  l’habitude permet d’anticiper la trajectoire de cet objet avant qu'il n’atteigne le sol. Pourtant ce savoir acquis par l’observation ne répond pas à la question :  « pourquoi » ?   Pourquoi le stylo tombe-t-il par terre puis reste t-il "immobile" sur le sol ?  [1]

Or, c’est à partir du moment où l’on se pose la question : « pourquoi les phénomènes se produisent comme on les voit et pas autrement » que la science commence. C’est l’étonnement qui est le point de départ de la recherche scientifique explique Aristote [2] . Cet étonnement conduit à rechercher les causes  au lieu d'en rester à un simple constat.

Le point d’aboutissement de cette recherche se trouve généralement dans le formulation d'une « réponse » qu’on estime suffisamment précise, claire et sûre pour être acceptée. De nos jours, on explique, pour reprendre l'exemple cité, que le stylo « tombe » en raison de  la loi de l’attraction universelle, nom donné à la théorie de Newton d’après laquelle tous les corps s’attirent en fonction de leurs masses et de leurs distances.  Newton a formulé cette loi physique en termes mathématiques ce qui permet de calculer la trajectoire et la vitesse d’un corps en mouvement [3] . Ainsi grâce à la physique nous possédons une connaissance à la fois précise et vérifiée du phénomène de la chute des corps.

On peut donc retenir que :

La science est une connaissance qui permet d'expliquer un phénomène, d'en rendre compte en indiquant quelles sont les causes qui le produisent. Cette connaissance des causes permet d’anticiper et parfois de modifier les phénomènes. [4]

Mais les sciences ne sont pas les seules sources d'explication des phénomènes. C omment distinguer alors l’explication scientifique d’autres types d’explications comme celles apportées par les mythes ou les religions par exemple ?   

La différence tient dans le fait que la recherche et l’explication scientifique relèvent  de la raison  et de la seule raison ; la science est  une explication rationnelle .    Les méthodes de la science sont celles qui ont été élaborées par la raison.  Il revient à la raison et à elle seule d’élaborer une explication par l’observation, la logique, le calcul .  Aucune puissance « surnaturelle » n’est mise en jeu pour expliquer les phénomènes  [5] .  De ce fait, la science est en principe valable pour toute personne qui fait usage de la raison sans qu'il ne lui soit nécessaire de recourir à des convictions ou des croyances personnelles.  L'explication scientifique vise l'universalité.

La science possède un autre caractéristique importante, c'est un savoir théorique. THEORIA est  mot grec  formé sur la racine : « orao » qui signifie voir. Toute science donne un modèle qui permet de « voir »   c’est-à-dire de se représenter la réalité . (Attention il s’agit d'une "vision de l'esprit", d'une représentation mentale et non de l'observation directe par l'organe de la vue). Les atomes, l’ADN, la tectonique des plaques  ne sont pas des réalités visibles à l'œil nu , ce sont des représentations qui permettent de modéliser la réalité et d’en avoir une image mentale ou une représentation. Ce savoir théorique qui caractérise la science est distinct du savoir faire technique qui peut très bien se dispenser d'une telle représentation et être toutefois efficace. Le forgeron ignore peut être les lois de la chimie sur la fusion des métaux mais il sait reconnaître le rougement du métal dans sa forge, cette couleur qui lui indique que c'est le bon moment pour le sortir le métal du fourneau, lui donner une forme et le refroidir brutalement. Son savoir faire est liée à l'expérience et aux nombreux échecs qui ont patiemment affiné sa méthode. 

Enfin l’une des caractéristique fondamentale de la science réside dans l’importance accordée  aux « preuves » en particulier celles qu’apportent la démonstration  et l’expérimentation . L’efficacité techniq ue qui résulte de l’application des théories scientifiques est aussi  une manière indirecte de « prouver »  la validité des théories même si ce critère reste discuté. []

En somme la science ne se limite pas à un simple constat des faits mais elle apporte des explications grâce à des théories, ces explications sont fondées sur une démarche rationnelle et validée par des preuves.  Ainsi la science est  considérée comme  le degré suprême de la connaissance , le modèle même de toute connaissance [7] . 

Toutefois cette définition générale de la science ne doit pas pour  autant masquer les difficultés  et les problèmes qui surgissent dès lors que l’on cherche à élaborer une science en particulier [8] , c’est dire à dire une connaissance objective de la réalité qui est également  associée à la « vérité ».

En effet, la science a progressé mais non pas de façon linéaire, elle connaît des moments de crises et des révolutions successives se sont produites bouleversant les paradigmes. De plus, ces progrès sont également liés à une limitation du questionnement de la science.  Les questions auxquelles la science n’est pas en mesure de répondre, notamment celles de l’origine et de la finalité, ont été qualifiées péjorativement de « métaphysiques  » [9] , c’est  dire  pour simplifier d’insolubles.  De même la dichotomie entre   « fait » et « valeur  » qui s'est imposée pour garantir l'objectivité du discours scientifique à également eu pour conséquence d’exclure du champ de la science les questions morales et politiques. Le statut des « sciences humaines » reste lui aussi problématique.

Questionnement

La science peut-elle alors vraiment prétendre être le modèle de toute connaissance ? Faut-il utiliser le terme connaissance uniquement dans le strict cadre d'une démarche scientifique et rejeter tous les autres « savoirs » au simple rang d’opinions ou de croyances ?

Comment distinguer également la « vraie science » des pseudos savoirs qui prétendent revêtir ce titre « honorifique » de « connaissance scientifique » ?

Pour traiter ces questions, nous suivons le questionnement suivant :

I/ Pourquoi la science apparaît-elle le modèle de la connaissance ?

II/ La science permet-elle d’établir la vérité ?

III/ Pourquoi le modèle de la science est remis en cause ? Quels sont les risques de ce rejet ?

IV / Comment envisager la science ?  Est-ce un résultat ou un processus ?

[1]  Sur l’analyse de cet exemple, voir  J.P Jouary , Entrer en philo .

[2 ] Le terme « immobile » est lui-même imprécis car le mouvement dépend d’un référentiel. Le stylo est en mouvement si on prend comme référentiel le soleil par exemple.  Voir le site sur les lois de  Newton - https://www.methodephysique.fr/lois_de_newton/

[2] Aristote définit la science  par la connaissance par les causes . Mais ce terme « cause » est lui-même source d’ambiguïté. La théorie des 4 causes d’Aristote a été rejetée avec la science physique du 17 ème siècle.

[3]  Voir le texte d’Aristote extrait de son œuvre  Métaphysique  (livre A,2)

[5]  Voir les textes des présocratiques qu’on appelle aussi «  les premiers physiciens ». Ils expliquent les phénomènes uniquement à partir de cause naturelles (mouvements de l’air, de l’eau). 

[6]  Cette réflexion sur les sciences fait partie de l’épistémologie qui traite des méthodes et des limites des connaissances en général ou des méthodes propres à des sciences particulières.

[7]  Littéralement le terme « métaphysique » signifie « au delà  de l’expérience », qui dépasse  les limites de l’expérience.  

[3] Il existe de nombreux débats sur le critère de l’efficacité pratique. Cette efficacité est elle suffisante pour prouver ou démentir une théorie ?

[4] Lexique la philosophie de A à Z p405= C’est une connaissance éminente (supérieure, la plus haute), théorique (elle apporte des modèles pour expliquer) et universelle (valable pour tous les Hommes).

  R appel  du titre de la séquence :      La science est- elle le modèle de toute connaissance  ?

  I/    Pourquoi la science apparaît- elle comme le modèle de la connaissance ? 

Le mot science peut être pris dans un sens assez large, elle désigne alors la connaissance, et dans un sens plus restreint elles désigne un certain nombre de disciplines dont les méthodes sont jugées fiables et rigoureuses comme les sciences formelles (maths, logique),  les sciences de la nature (physique, chimie) et plus récemment les sciences de l'Homme (sociologie, ethnologie). 

Nous allons nous intéresser dans cette partie du cours à la science en général, c'est à dire un modèle de connaissance que l'on peut définir et opposer à d'autres formes de savoir. 

    Nous avons vu qu’il est possible d’établir une distinction entre le savoir et la connaissance. La science représente le degré le plus haut du savoir de par sa rigueur, son exactitude, sa précision et même si ses méthodes ont beaucoup évolué, on estime néanmoins que la science parvient à un degré d’objectivité bien supérieur aux simples opinions. Ainsi l’expression  « c’est prouvé scientifiquement  » intervient souvent dans un débat, une discussion pour soutenir une affirmation que l’on juge incontestable.   Mais que signifie véritablement cette expression ? Quel est le bien fondé  des preuves scientifiques ?

  1/ La science = la connaissance éminente (la plus haute)

L’idée de science est constitutive de la philosophie elle-même et se trouve définie dans l’opposition aux autres « savoirs » et croyances. Ainsi Platon et Aristote distinguent très clairement la science (épistémè) et l’opinion (doxa).

Nous allons voir pour quelles raisons, il paraît légitime de distinguer la science (connaissance la plus haute) et  l'opinion.

Qu’est-ce que l’opinion ?

L’opinion désigne un simple  avis subjectif  ( ex : « les roses sentent bon ») mais qui est reconnu comme tel ( j’accepte que les autres ne partagent pas cet avis et puissent ne pas apprécier l’odeur des roses)  ou bien l’opinion peut être un jugement que  l’on sait incertain  (ex : je crois que mon ami  ne va pas venir à la fête car il était fatigué, c’est mon opinion mais je ne suis pas certain). Il s’agit dans ce cas  d’une probabilité  et non pas d’une certitude.[1] 

Toutefois l’opinion peut aussi  prétendre à une forme d’objectivité  et peut porter soit sur des valeurs  (exemple :" X est le meilleur président de ce pays !") soit sur des faits (Ex : « la terre est ronde »).

L’opinion qui se présente comme une « vérité objective » s’accompagne souvent d’un  sentiment de certitude  parfois inébranlable[2]. Or c’est contre ce type d’opinion qu’il faut d’abord « lutter » pour construire la science comme le souligne G.Bachelard  dans son texte  La formation de l’esprit scientifique .   Ces opinions qui sont des dogmes empêchent le progrès de la connaissance ; ce sont des obstacles épistémologiques.

On comprend bien que,  si l’opinion peut parfois être « vraie », cela peut être pour de mauvaises raisons ou par pur hasard.  Pour le montrer nous allons établir plus précisément les différences entre l’opinion et la science.

Les fondements de l’opinion :

L’opinion peut avoir trois fondements :

L'opinion se fonde sur ce qu’on nous a appris, sur ce qu’on nous a dit ou sur ce que d’autres pensent.

L’opinion se fonde sur ce que l’on voit (et plus largement sur le témoignage des sens).   

L’opinion se fonde sur notre expérience.

Or ces sources sont incertaines :

Si notre opinion se fonde sur ce qu’on nous a transmis, il peut s’agir de préjugés, d’idées reçues voire de mensonge. L’opinion du plus grand nombre n’est pas non plus un gage de vérité[3].

Si l’opinion se fonde sur ce que l’on voit, on peut être victime d’une illusion.

(ex : on voit que le soleil avance dans le ciel   à  le soleil est en mouvement et la terre est immobile  à  géocentrisme).

Sur notre expérience : l’opinion est généralement mieux établie mais il faut savoir que l’expérience humaine est limitée. Si on généralise l’expérience qu’on a vécu on risque de se tromper[4].

L’opinion n’apporte pas de preuve suffisante de ce qu’elle affirme et même si elle peut parfois s’accorder avec le « vraie », elle demeure insuffisante sur le plan de la connaissance (car elle n’est pas justifiée).

Les fondements de la science :

En revanche, la science a un fondement différent : c’est une connaissance qui se fonde sur la raison . La raison tient une place centrale dans la construction de la connaissance scientifique.

Pour comprendre ce que cela signifie nous pouvons d’abord indiquer que la science est une connaissance qui se fonde sur des concepts ou des idées [5].

Prenons l’exemple de la géométrie – Si on dessine un triangle, il s’agira toujours d’un triangle particulier dont le tracé est assez irrégulier.  Si on mesure la somme de ces angles, il y a des chances qu’on ne trouve pas exactement 180°.

A l’inverse, le concept du triangle est clair, sa définition est simple, c’est une figure composée de trois côtés et dont la somme des angles est égal à 180°, ce qui correspond à l’angle d’une ligne droite. (en effet si on ‘déplie’ le triangle, on obtient  une droite dont l’angle est égal soit à 0° soit à 180°).   C’est cette idée du triangle qu’il faut établir ensuite les démonstrations.

Ainsi le premier travail de la raison est d’élaborer des concepts qui serviront d’instruments ou d’outils dans le développement de la science [6]

Le point de départ de chaque science est un ensemble de concepts. Pour la physique d’Aristote le concept principal est celui de « Nature » ; pour la physique de Newton, le concepts important est celui de la conservation du mouvement par exemple.

Exercice : Choisir une science et indiquez sur quel(s) concept(s) important(s) elle se fonde.

On peut indiquer que les premiers concepts sont souvent dérivés de l’expérience (comme nous pouvons le constater avec les concepts de la science physique d’Aristote par exemple) puis ils sont de plus en plus indépendants de l’expérience (le concept du mouvement en physique de Newton ne correspond plus à notre «expérience immédiate). Le processus qui permet d’élaborer un concept se nomme l’abstraction.

La science commence véritablement lorsqu’on pense à partir de notions clairement définies par la raison. Ce modèle de clarté est repris par Descartes ou encore Spinoza qui cherchent à élaborer leurs œuvres à la manière des géomètres ("more geometrico" c'est-à-dire à la façon des géomètres). 

La science constitue bien un modèle, l'idéal type de la connaissance. Cependant ce modèle pourra remis en question comme nous le verrons dans la suite du cours. 

[1]  Voir le texte d’Aristote :  Seconds Analytiques  I,33

[2]  Hormis dans le cas de la mauvaise foi.

[3]  Voir sur ce point le texte de Descartes     Règles pour la direction de l'esprit ,  1629,  Règle III,

[4]   C’est ce que souligne Leibniz avec son exemple du décompte des journées selon les zones géographiques.     Préface aux Nouveaux essais sur l’entendement humain,   G. W. Leibniz

[5]   Réf :  Voir Platon – Allégorie de la caverne

[6]  Ce travail d’élaboration des concepts n’est pas toujours apparent car dans les cours de sciences car les concepts sont souvent exposés sous forme de définitions ou de principes qu’il faut accepter et apprendre pour réaliser les exercices.  

    II La science permet-elle d'établir la vérité ? Le rôle des preuves .

Nous avons pu établir que la connaissance commune et la science diffèrent dans leurs fondements. La science est une connaissance rationnelle qui se fonde sur des concepts. Elle repose en outre sur un processus de vérification, de "mise à l'épreuve" des énoncés. Rien ne doit être affirmé qui n'ait au préalable été prouvé.  C’est la raison pour laquelle cette démarche scientifique apparaît comme la plus propice pour établir la « vérité » [1]   ou en d’autres termes permettre de connaitre la réalité objective.

Nous allons examiner les différentes méthodes mises en œuvre pour établir des preuves et nous verrons également leurs limites.

1/ Qu’est-ce que démontrer ?

La démonstration est un raisonnement par lequel on prouve la vérité d’une proposition, d’une affirmation ou d’une loi scientifique en la rendant évidente. En mathématiques qui est son domaine privilégié, la démonstration s’effectue avec un raisonnement par déduction à partir d’autres propositions qu’on nomme les prémisses. Celles-ci sont admises comme vraies ou préalablement démontrées pour aboutir à l’énoncé d’une conclusion certaine.

Démontrer consiste à établir un raisonnement dont la conclusion est indiscutable. Elle s’impose alors avec nécessité (ce qui est nécessaire ne peut pas être autrement) ce qui entraine un sentiment de certitude.

Cette démarche démonstrative apparaît d’abord avec les mathématiques mais elle est présente dès qu’il s’agit de valider une théorie [2] . 

qu'est ce que la science dissertation

Quelques remarques :

La démonstration ne nous a rien appris puisque nous connaissions le résultat à obtenir.  Le but de la démonstration réside principalement dans le fait de prouver, c’est-à-dire d’établir la nécessité de ce qui est affirmé.

Cette nécessité entraîne une certitude.  La démonstration peut ainsi convaincre ( # persuader) et faire disparaître les doutes. Toute personnes qui suit ce raisonnement abouti à une conclusion identique. La vérité à laquelle on parvient est donc  en principe universelle.

De plus pour démontrer, nous n’avons pas mesuré et observé la figure mais nous avons raisonné à partir des propriétés et des définitions des figures. Plus précisément nous avons opéré une série de déductions. Il s'agit d'une connaissance rationnelle et non fondée sur les données empiriques (ce que l'on connaît pas la vue et les autres sens).

La certitude de la démonstration repose donc sur deux éléments :

-        La « vérité » des définitions qui constituent le point de départ (ou les prémisses) du raisonnement.

-        La démarche du raisonnement lui-même. (Les différentes étapes par lesquelles on est passé pour établir les déductions). Il s’agit d’un raisonnement déductif qu’on nomme également discursif (parce qu'on utilise des propositions, des phrases dans un discours).

Le fondement de la démonstration est donc un raisonnement logique. Il est donc nécessaire d'examiner plus précisément les   les opérations logiques qui fondent la démonstration.

2/ La logique :

 La science qui étudie les raisonnements est la logique. Aristote est le fondateur de cette discipline [1] . Il expose en premier lieu les principes de la logique.

Les principes de la logique sont les suivants :

- Le principe d’identité.

- Le principe de non contradiction,

- Le principe du tiers exclu.

Le principe d’identité  :

C’est le principe le plus général et le plus simple. On peut le formuler de la façon suivante : « une chose est ce qu’elle est et pas autre chose ».  

Prenons un exemple de déduction pour comprendre l’importance de ce principe.

Toutes les femmes sont mortelles et Diane est une femme

Donc Diane est mortelle.

Dans ce raisonnement nous avons plusieurs fois fait référence à « Diane».

La déduction n’est valable que si on parle bien de la même personne tout au long de la déduction et qu’elle conserve son identité. (Si elle devenait une Déesse ou se transformait en homme alors le raisonnement ne fonctionnerait plus). Pour que le raisonnement soit valide, il faut donc que les choses restent les mêmes et conservent leur identité. [2]

Le principe de non contradiction  :

Si deux propositions s’opposent sur un même « sujet » considéré sous le même rapport alors l’une est vraie et l’autre fausse. 

Prenons un exemple :

Si la proposition : « Socrate est un Homme » est vraie alors cela implique que la proposition contraire : « Socrate n’est pas un Homme » est fausse.

On peut aussi formuler ce principe de la façon suivante : « une même chose ne peut pas être et ne pas être si on la considère au même moment sous le même rapport ».   

Le principe du tiers exclu  :  Une proposition construite sous la forme d’une affirmation ou d’une négation (ex : « la terre est ronde ») peut être soit vraie soit fausse. Il n’y a pas d’alternative, de troisième voie possible. La logique est binaire, elle n’accepte que ces deux valeurs [3] .

Aristote analyse dans une seconde étape  la construction des raisonnements logiques. La forme type de la déduction logique est le syllogisme.  C'est un raisonnement déductif qui à partir de deux ou plusieurs prémisses aboutit à une conclusion nécessaire.

Prenons un exemple de syllogisme :

Si tous les Hommes sont mortels et si Socrate est un Homme alors Socrate est mortel.

La conclusion s’impose logiquement.

L’étude des syllogismes permet de distinguer les raisonnements bien construits et les raisonnements qui sont mal construit. Ceux derniers comportent des « fautes » logiques. Lorsque la faute est involontaire, il s’agit d’un paralogisme, lorsque l’erreur est intentionnelle, il s’agit d’un sophisme.

Exercice sur les syllogismes

La déduction logique est l’une des principales opérations du raisonnement, elle s’appuie sur des règles logiques. Cependant, on peut examiner les limites de cette déduction logique. 

3 / Vérité formelle et vérité matérielle :

Kant écrit dans la Critique de la raison pure que la logique concerne que « la forme du raisonnement » et non son contenu. Il est tout à fait possible de procéder à une déduction valide en respectant les règles de la logique et pourtant aboutir à une conclusion erronée si les prémisses sont fausses. La conclusion bien que cohérente logiquement et bien déduite n’est pas « vraie » car elle ne correspond pas à la réalité. La cohérence formelle ou vérité formelle est alors sans doute une condition nécessaire mais pas encore suffisante pour garantir la vérité « matérielle » ou la conformité de la pensée avec la réalité.

Prenons un exemple de syllogisme bien construit (valide)  mais dont la conclusion est « matériellement fausse ».

Si tout ce qui vole dans le ciel à des plumes et si un avion vole dans le ciel alors un avion a des plumes.

D’où vient l’erreur ? Elle vient de la première prémisse (« tout ce qui vole dans le ciel à des plumes ») qui est trop générale. Ainsi la vérité de la conclusion d’un raisonnement logique dépend de la vérité des prémisses. Mais comment savoir si les prémisses sont vraies ? Pour ne pas tomber dans une régression à l’infini, il faut que l’on puisse connaître la vérité des prémisses autrement que par déduction. C'est ici que se pose le problème de la connaissance des premiers principes. 

Quelles sont les fondements de la science ?

Le problème de la connaissance des premiers principes.  

La connaissance des premiers principes :

Rappelons le problème :  Les démonstrations reposent sur une chaine de déductions logiques qui remontent final à des propositions qu'il faut admettre comme des principes premiers,  des premières vérités sous peine de tomber dans une régression à l'infini. Comment peut-on alors établir la vérité des premiers principes eux-mêmes ?

La connaissance des premiers principes fait l’objet d’une réflexion générale dans les théories de la connaissance, elle se pose aussi de façon aigue dans les différentes sciences lorsqu’il s’agit de réfléchir sur les « fondements théoriques » de chaque discipline.   

En ce qui concerne les théorie de la connaissance  nous allons examiner deux courants philosophiques opposés : le rationalisme  et  l’empirisme .  

Pour le rationalisme, la connaissance se fonde sur la raison indépendamment des données des sens qui peuvent être trompeurs (illusion) et nécessairement limités. 

  A l’inverse, pour le courant empiriste, il est nécessaire de fonder les connaissances sur les données de l’expérience qui représentent à la fois le point de départ des connaissances mais aussi le critère ultime pour valider ou invalider une théorie. Nous allons voir comment le rationalisme et l’empirisme répondent à la question des premiers principes de la connaissance.

Comment le rationalisme répond à la question des premiers principes ? 

 Le rationalisme soutient que la raison est  non seulement capable  d’effectuer des  déductions logiques mais qu'elle est aussi capable de connaître   la réalité par une autre voie:  l’intuition intellectuelle . L’intuition intellectuelle est la saisie immédiate d’une vérité grâce son caractère d’évidence. L’évidence devient ainsi le critère même de la vérité. 

Descartes explique ces deux opérations de la raison et précise ce qu'il entent par l'intuition intellectuelle dans ce passage des règles pour la direction de l'esprit: 

" Par intuition j'entends non pas le témoignage changeant des sens  ou le jugement trompeur d’une imagination qui compose mal son objet, mais la conception d’un esprit pur et attentif, conception si facile, si distincte qu’aucun doute ne reste sur ce que nous comprenons; ou, ce qui est la même chose, la conception ferme d’un esprit pur et attentif qui naît de la seule lumière de la raison" (...) Ainsi, chacun peut voir par intuition qu’il existe, qu’il pense, que le triangle est défini par trois lignes seulement, la sphère par une seule surface, et des choses de ce genre, qui sont bien plus nombreuses que ne le pourraient croire la plupart des hommes

     Voir le texte complet :     TEXTE DE DESCARTES

a/ L’intuition intellectuelle et l’évidence

Descartes soutient donc que la connaissance se fonde  sur des « vérités premières » qui sont si évidentes que l’esprit humain peut les saisir immédiatement pourvu qu’il soit « attentif ».  

 Prenons un exemple pour bien saisir le principe de l’évidence intellectuelle : si l’on additionne deux nombres positifs non nuls (3+5) alors leur somme (8) est supérieure à un seul de ces nombres.   Nous n’avons pas à proprement parler effectué une déduction mais nous sommes passés de l’énoncé de départ à la conclusion de façon immédiate. Le  mot intuition vient du latin intuitio qui signifie "voir", il s'agit en quelque sorte d'une vision de l'esprit. 

Les mathématiques sont le domaine où les évidences sont les plus nombreuses comme le souligne le texte de Descartes mais ce dernier entend utiliser le critère de l'évidence de façon plus général puisqu'il s'agit du critère même de la vérité.

b/Le doute, le cogito

Descartes recherche pour chaque domaine de la connaissance un petit nombre de vérité premières.  En ce qui concerne la métaphysiques, Descartes utilise le critère de l'évidence pour prouver l’existence de l’esprit humain. Utilisant le doute méthodique, Descartes remet en question l’existence de toutes choses mais au moment même où il porte le doute à son paroxysme et doute de toutes choses,  il prend alors conscience  que pour ainsi douter de tout, il est nécessaire de penser et que pour penser il faut nécessairement exister.  Il écrit    : « la proposition je suis, j’existe est nécessairement vraie toutes les fois qu’on la pense ou qu’on la prononce en notre esprit »   ( Méditations métaphysiques , seconde méditation)  Cette conclusion qui était formulée dans le Discours de la méthode sous la forme d'une déduction (Je pense donc je suis)  est restituée dans la saisie immédiate de l'intuition.

 c/  La remise en question de l’évidence intellectuelle :

 Descartes et les rationalistes en général cherchent  à bien distinguer l'évidence intellectuelle d'une simple certitude subjective ou d'une opinion personnelle. Tout esprit serait capable de saisir l'évidence de certaines propositions tellesque celle-ci : " pour écrire ce texte,  je dois exister" mais le critère de l'évidence est contesté pour deux raisons: 

soit  l'évidence n'apprend rien ( ex: un triangle  à trois côtés) ,c'est évident mais cela ne nous apprend rien de nouveau sur le triangle.

 soit  l'évidence apporte une connaissance nouvelle mais elle sa justification n'est pas suffisante . C'est ce reproche qu'adresse Leibnit à Descartes lorsqu'il écrit : "Descartes a logé la vérité à l'hostellerie de l'évidence mais il a négligé de nous en donner l'adresse". En d'autres termes, les idées claires et distinctes qui font l'objet d'une saisie immédiate de l'esprit ne sont peut être pas si claires que cela. 

Le modèle de l'évidence devient même selon Bachelard un obstacle contre lequel l'esprit scientifique doit lutter :  "toute vérité nait malgré l'évidence" .

Ainsi le modèle rationaliste qui est celui de la science à l'époque classique cède progressivement sa place à un autre modèle celui de la science expérimentale.

     Comment l’empirisme répond à la question des premiers principes ?

L'empirisme est la doctrine selon laquelle toutes les connaissances humaines proviennent directement ou indirectement des sensations c'est à dire de ce que l'on peut entendre, voir, toucher. Si nous savons que le feu brûle, c'est parce que nous en avons fait la douloureuse expérience. La science est certes une connaissance beaucoup plus élaborée que la sensation mais elle conserve un rapport de continuité avec savoir immédiat. 

Cependant deux objections apparaissent lorsqu'on cherche à fonder la connaissance sur les données des sens:

- la fiabilité des sens qui sont souvent jugés trompeurs.

-le caractère limité de l'expérience

On peut toutefois répondre à ces objections: 

-Les sens sont moins trompeurs que les constructions de l'esprit. 

-C'est l'interprétation que l'on fait des données des sens qui est la principale source d'illusion et non les données des sens eux-mêmes. Il faut donc séparer les données empiriques et leur interprétation.

Sur le caractère limité de l'expérience , il est possible d' "étendre" les données des sens grâce à des instruments (télescopes, microscopes).

Reste toutefois une autre difficulté : c omment la science peut elle énoncer des lois générales si elle se fonde sur des données empiriques limitées ? C'est ici qu'intervient un mécanisme mental qui peut être plus ou moins conscient, celui de l'induction.  L'induction consiste à passer d'un grand nombre de cas à l'énoncé d'une règle générale. Un grand nombre d'expérience pourrait permettre d'aboutir à l'énoncé d'une loi générale.

 Chez le philosophie anglais David Hume, l'habitude joue un rôle centrale dans l'élaboration du savoir: nous voyons depuis que nous sommes nés et que l'humanité existe le soleil se lever,  la répétition du même phénomène crée une habitude qui elle-même donne lieu à une anticipation. Nous nous attendons à ce que demain le soleil se lève comme aujourd'hui et comme tous les jours passés.  C'est ainsi que se forment les connaissances générales.   L'induction est donc à l'origine des principes généraux qu'utilisent la science et qui constituent  le point de départ des démonstrations.   Dans le syllogisme bien connu d'Aristote  (Tous les Hommes sont mortels, Socrate est un Homme donc Socrate est mortel) la première prémisse: "tous les hommes sont mortels" relève d'une induction . Nous avons vu jusqu'à présent tous les hommes mourir sans exception et cette répétition d'un même événement sur un nombre si élevé de cas permet de tenir pour vrai cette prémisse mais même si la probabilité qu'un Homme immortel existe est infiniment faible , elle n'est pas impossible. Donc la déduction elle même fondée sur une induction aboutit à une conclusion probable mais non certaine. Ainsi l'empirisme ne peut garantir de certitude absolue à la science dont les caractères d'universalité et de nécessité sont remis en cause cause. 

 Toutefois la certitude qu'entraine l'habitude n'est que subjective d'où le scepticisme  qu'affiche Hume: ce que nous croyons savoir avec certitude ne que le fruit de l'habitude. En fondant la connaissance des vérités générales sur l'induction qui généralise l'expérience, on affaiblit les preuves car si chacun la généralisation ne peut garantir une fiabilité totale. 

Pour examiner les fondements de la science, nous avons étudiés deux principaux courants de pensée dans la théorie de la connaissance ; le rationalisme et l'empirisme.  Les vérités premières  se trouvent pour le rationalisme (Descartes, Spinoza)  dans une intuition intellectuelle,  la raison est capable de saisir de façon immédiate la vérité par son caractère d'évidence. Cependant le critère de l'évidence est lui-même discuté et remis en cause (Leibniz).  Si on se tourne du côté de l'empirisme les premiers principes sont établis par l'induction c'est à dire une généralisation de l'expérience mais celle-ci ne peut avoir qu'un caractère de probabilité et non de nécessité absolue. Dans les deux cas le modèle de la science en tant que connaissance parfaite - dont les vérités sont nécessaires et universelles- se trouvent remis en cause. 

L'expérimentation et ses limites

Le terme vérité désigne dans son sens classique, l'accord de la pensée avec le réel. Cette définition suscite de nombreuses interrogations : Voir le cours sur la vérité.

Il existe un débat sur les expériences. Peuvent-elles à elles seules valider ou infirmer une théorie ? 

[i]   Méditations Métahpysiques , Seconde méditation

                                                                  TEXTE DE DESCARTES

   Les œuvres d’Aristote consacrées à la logique  sont regr oupées sont le titre d’Organon (l’outil) ; on peut en particulier citer les premiers et les seconds analytiques. https://www.onelittleangel.com/sagesse/citations/aristote.asp?level=1

[2] La logique repose sur une conception de l’Etre ce qu’on nomme l’ontologie ( « science de l’être »). Ces questions sont examinées dans les œuvres d’Aristote regroupées sous le titre de La métaphysique.

[3] Il existe une difficulté concernant les propositions concernant l’avenir , ce qu’Aristote nomme les futurs contingents. Ce que l’on peut alors affirmer dans ce cas c’est que « ou bien  demain il fera beau » ; « ou bien demain il ne fera pas beau ». La valeur du principe est donc conservée.

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Dissertation au bac de français : la méthode pas-à-pas !

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méthode de la dissertation au bac de français

♦ Le commentaire d’un texte littéraire

♦ Un sujet de dissertation sur l’une des œuvres au programme.

Je te montre ici la méthode pas-à-pas pour réussir la dissertation au bac de français .

Tu es déjà au point quant à la méthodologie ? Alors entraîne-toi avec mes exemples de dissertation ici ! 😉

I – Ce qu’on attend de toi dans une dissertation

1 – une argumentation de qualité.

La dissertation est un exercice argumentatif : tu vas convaincre le correcteur de la pertinence de ta réponse en avançant des arguments illustrés par des exemples.

Là où les choses se corsent, c’est que tu ne vas pas argumenter uniquement pour défendre ton point de vue sur la question.

Tu vas aussi envisager le point de vue adverse , et lui trouver, à lui aussi, des arguments et des exemples.

La dissertation est donc un exercice qui t’oblige à sortir de toi-même pour te faire l’avocat de points de vue que tu ne partages pas forcément tout en amenant le correcteur à adhérer à ta réponse finale.

Nous allons voir un peu plus bas comment réaliser cela dans un plan en trois parties !

2 – Une culture littéraire simple mais solide

Tu vas également être noté sur ta capacité à mobiliser ta culture littéraire pour répondre au sujet.

Je t’entends déjà pousser des cris d’orfraie : « Ma culture littéraire ? Mais je n’en ai paaaaas ! ».

Du calme. Si tu as passé tes dernières années au collège et au lycée, je t’assure que tu as davantage de culture littéraire que tu ne l’imagines.

Déjà, la question de dissertation porte sur l’une des 4 œuvres intégrales que tu as étudiées dans l’année.

Pour mettre toutes les chances de ton côté, réfléchis à ces parcours et travaille les œuvres en profondeur .

Tu dois ensuite essayer de mobiliser une culture plus large fondée sur les textes étudiés en classe et tes lectures personnelles.

Le but est de montrer que tu es capable d’utiliser dans ta dissertation des éléments empruntés à l’histoire littéraire.

Cela n’a rien d’impossible. Pour y parvenir, dresse l’inventaire de ta culture littéraire en faisant la liste des textes que tu connais et entraîne-toi toute l’année à mobiliser cet inventaire.

Je te montre comment faire à la fin de cet article 🙂

Passons maintenant à la méthodologie de la dissertation.

II – Comment analyser un sujet de dissertation ?

Un sujet de dissertation en français ne se traite pas comme une simple question de cours.

C’est toujours une question plus complexe qu’il n’y paraît, dont il faut analyser chaque terme et interroger les présupposés.

Lors de la découverte de ton sujet de dissertation, prends 10 minutes pour analyser le libellé du sujet :

1 – Délimite les frontières du sujet

Le sujet porte-t-il sur un genre particulier ? Une époque ? Contient-il des limites ?

Le respect des limites du sujet est essentiel car tout argument ou exemple qui sortirait de ces limites serait hors-sujet.

2 – Définis les mots clés du sujet

Utilise des synonymes et des antonymes pour définir chaque mot clé : opérer des rapprochements et des oppositions avec d’autres termes est une piste fructueuse pour mieux cerner ton sujet.

Interroge-toi aussi sur l’ étymologie des termes employés, le contexte de la phrase. S’il s’agit d’une citation , qui en est l’auteur ? Quel était le contexte de l’époque ?

3 – Fais le lien entre le sujet et l’œuvre intégrale

Au bac de français, les sujets de dissertation sont toujours liés à l’une des quatre œuvres intégrales que tu as étudiées dans l’année.

Prends le temps de t’interroger sur la façon dont tu vas pouvoir mobiliser cette œuvre intégrale pour répondre à la question.

4 – Identifie les éventuels présupposés de la question

Identifier les présupposés, c’est identifier les suggestions implicites, les sous-entendus de la question.

C’est une piste de réflexion à explorer.

5 – Étonne-toi face au sujet

Pose-toi des questions sur le sujet, sans te censurer.

Ces questions vont t’aider à mettre le doigt sur les problèmes posés par le sujet et donc sur la problématique qui deviendra le fil conducteur de ton devoir.

Pour aller plus loin, va voir mon article détaillé : comment analyser un sujet de dissertation ?

III – Comment faire un plan de dissertation ?

Pour le bac de français, tu dois te concentrer sur deux types de plan possibles : le plan dialectique et le plan thématique (également appelé plan notionnel).

Comment savoir quel plan choisir ?

L’astuce est de te demander si la question du sujet de dissertation est une question ouverte ou fermée :

1 – Si la question est fermée (on peut y répondre par oui ou par non) : opte pour un plan dialectique.

2 – Si la question est ouverte (on ne peut pas y répondre par oui ou par non) : opte pour un plan thématique . Tu formuleras alors des réponses possibles qui correspondront aux trois grandes parties de ton plan.

Pour en savoir plus, va voir ma méthode pour trouver ton plan de dissertation .

Le secret d’un plan réussi en dissertation :

@commentairecompose.fr Le secret pour réussir tes dissertations 🔑 C’est simple et pourtant peu appliqué par les élèves ! 🙃 #bacdefrancais #bacfrancais #dissertation #dissertations #methode #francais #prof #lycee ♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Comment réussir l’introduction de ta dissertation ?

L’introduction est une étape clé de ta dissertation de français que je te conseille de rédiger au brouillon .

Pour la réussir, suis les 4 étapes suivantes :

1 – Une phrase d’accroche (également appelée amorce)

Il s’agit de l’entrée en matière de ta dissertation. Son but est d ‘accrocher l’attention de ton correcteur.

2 – La présentation du sujet

Le libellé de ton sujet de dissertation doit toujours être présenté dans ton introduction.

En d’autres termes, il faut procéder comme si ton correcteur ne connaissait pas le sujet traité : tu le lui présentes donc intégralement.

3 – La problématique

La problématique correspond à une ou plusieurs questions qui découlent de l’analyse du sujet et auquel ton devoir répond.

4 – L’annonce du plan

Pour l’annonce de plan, évite les formules lourdes (dans une première partie, dans une deuxième partie, dans une troisième partie…).

Ces formules sont dites trop « scolaires ». Comme tu es désormais au lycée, apprends à les alléger.

Je te donne des exemples dans ma méthode pour réussir ton introduction de dissertation .

Conseil : Si tu ne trouves pas d’amorce, saute la première étape, et prends soin de bien faire apparaître les étapes 2, 3 et 4 sur ta copie car elles sont indispensables.

IV – Comment réussir ta conclusion de dissertation ?

Pour réussir ta conclusion de dissertation, suis les trois étapes suivantes :

1 – Rappelle les jalons de ton développement 2 – Propose une réponse finale, ferme et définitive (cette réponse finale correspond normalement à ta troisième partie). 3 – Fais une ouverture sur un sujet proche

Prends soin de ne pas élargir sur une phrase trop générale ou une banalité.

Pour t’aider à trouver les bons mots pour ta conclusion, va voir ma méthode détaillée de la conclusion de dissertation .

@commentairecompose.fr Pour te démarquer au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures 🚀 Que ce soit pour le commentaire ou la dissertation, l’ouverture est attendue dans ta conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote ♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

V – La rédaction de ta dissertation

La dissertation est aussi un exercice de style qui doit respecter quelques règles académiques et typographiques.

Voici comment présenter ta dissertation avec succès :

1 – Soigne l’aspect « visuel » de ta dissertation

Aère ta copie de façon à ce que ton correcteur identifie en un coup d’œil le nombre exact de parties et sous-parties dans ton devoir :

– Saute deux lignes après ton introduction – Saute une ligne entre chaque grande partie de ton devoir – Saute deux lignes avant de commencer ta conclusion – Fais un alinéa au début de chaque paragraphe

Grâce à ces sauts de lignes et alinéas, ta copie sera plus claire et les étapes de ton argumentation plus évidentes.

2 – Rédige ton plan

Au baccalauréat, le plan de ta dissertation ne doit pas être apparent : il doit être rédigé .

Qu’est-ce que cela veut dire?

C’est simple.

N’écris pas (comme au brouillon) un plan apparent avec des numéros et des lettres tels que : I – On attend d’un roman qu’il nous plonge dans les pensées d’un personnage A – Les pensées d’un personnages sont un puissant moteur romanesque

Rédige tes thèses et arguments sous forme de phrases claires et simples , sans les faire précéder d’une lettre ou d’un numéro. Par exemple :

                       Le lecteur attend généralement d’un roman qu’il nous plonge dans les pensées d’un personnage.                      La pensée des personnages est en effet un puissant moteur romanesque. Ainsi, …

Vois-tu la différence ?

Le plan n’est pas visuellement apparent (avec les numéros des parties) mais il n’a pas disparu : mes thèses (les grandes parties) et mes arguments (les sous-parties) sont formulés sous forme de phrases brèves et claires.

3 – Fais des transitions

Les transitions sont des phrases qui soulignent l’ articulation logique entre les trois parties de ton plan.

Le rôle de la transition, c’est d’expliciter pourquoi tu passes d’une partie à une autre.

Pour plus de clarté, ta transition peut être isolée des grandes parties par un saut de ligne.

4 – Respecte les règles typographiques

Le non respect des règles typographiques est fréquent dans les copies et agace beaucoup les correcteurs.

Elles sont pourtant très simples à suivre :

a – Souligne les titres d’œuvres à la règle

Quand tu écris un devoir à la main , souligne les titres d’œuvres à la règle .

Par exemple :

Dès le premier chapitre du Rouge et le Noir , Stendhal dresse la satire de la bourgeoisie de Province à travers la description de la ville de Verrières.

Seuls les titres de poèmes, fables, chansons ou chapitres sont entre guillemets :

Le poème « L’albatros » issu du recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire fait un parallèle entre l’oiseau et le poète : tous deux souffrent de solitude et d’exclusion dans un monde insensible à la beauté.

Dans « Pauca meae », le quatrième livre des Contemplation s de Victor Hugo, le poète explore la douleur du deuil suite au décès de sa fille Léopoldine.

b – Les citations sont entre guillemets

Faire des citations dans une dissertation est toujours valorisé.

N’hésite pas à citer et commenter des phrases ou expressions clés d’une œuvre, mais sans oublier les guillemets .

Dans Le Rouge et le Noir, Stendhal définit le roman comme «  un miroir qui se promène sur une grande route «  .

5 – Varie ton vocabulaire et tes phrases

Au lycée, on te demande un effort d’expression écrite et il n’y a qu’une façon d’y parvenir : en variant ton vocabulaire et tes phrases.

On a tous quelques habitudes d’écriture dont il faut se défaire.

Par exemple, certains élèves utilisent trop souvent l’expression « Cette œuvre » ( Cette œuvre montre, cette œuvre indique, cette œuvre révèle ).

Or, l’expression « cette œuvre » peut être remplacée par : « ce passage », « cet extrait », « cette ligne », « ce vers », « cette strophe », « ce quatrain », « cet incipit », cet « excipit », « ce chapitre », « cette phrase », « cette formule », « cette proposition », « cette tirade », « cette réplique », « cette scène », « ce dialogue », etc.

Varie également les verbes. Un auteur ou un texte peut « révéler quelque chose », « dépeindre », « représenter », « communiquer », « dévoiler », « mettre en relief », « souligner », « esquisser », « exprimer », « indiquer », marquer », « donner l’impression que », « présenter », « témoigner de », « accentuer », « amplifier », « dénoncer », « critiquer », etc.

Prends l’habitude d’utiliser chez toi un dictionnaire des synonymes pour enrichir ton vocabulaire. Petit à petit, tu n’auras plus besoin de dictionnaire car les mots te viendront plus facilement à l’esprit.

Varie aussi tes débuts de phrase pour éviter la monotonie dans ton devoir . Par exemple, une phrase toute simple comme :

Le poème « Elle avait pris ce pli » semble adoucir la peine du poète par l’évocation de souvenirs heureux.

pourrait être réécrite de plusieurs façons :

Pour adoucir sa peine, le poète évoque des souvenirs heureux dans « Elle avait pris ce pli ».

Par l’évocation des souvenirs heureux dans « Elle avait pris ce pli », le poète parvient toutefois à adoucir sa peine.

Tu peux ainsi varier tes phrases pour éviter que se suivent plusieurs phrases ayant la même construction syntaxique. Ces variations rendront ta copie plus plaisante à lire.

VI – Comment travailler la dissertation efficacement dans l’année ?

La réussite en dissertation repose sur deux fondations : la qualité de ton argumentation et ta capacité à mobiliser l’œuvre intégrale au programme et ta culture littéraire.

Ce sont donc ces deux points que tu dois travailler tout au long de l’année pour être prêt le jour J.

1 – Entraîne-toi à l’argumentation

Lis attentivement mes articles de méthode sur les plans de dissertation et entraîne-toi régulièrement à réaliser des plans en trouvant au moins tes trois grandes parties.

Le plan dialectique, qui est le plus fréquent, nécessite de l’entraînement car tu dois apprendre à le formuler de façon nuancée et à proposer un dépassement en troisième partie.

Prends régulièrement 15-20 minutes pour réaliser des micro-entraînements sur des questions variées et t’entraîner ainsi à la dynamique argumentative.

Lis attentivement mes exemples de dissertations .

2 – Travaille les œuvres intégrales et leur parcours

La question de dissertation au bac de français porte sur l’une des œuvres intégrales au programme et à son parcours associé.

Pour mettre toutes les chances de ton côté, réfléchis à ces parcours et travaille l’œuvre intégrale en profondeur .

Dans ta dissertation, tu ne peux en effet pas te contenter d’une référence vague à l’œuvre intégrale : tes références devront être précises et développées .

Par exemple, si tu souhaites avancer que La Princesse de Clèves fait preuve de sincérité, prouve-le par une référence précise tirée de l’oeuvre. Indique par exemple que dans la troisième partie du roman, La Princesse de Clèves avoue à son mari son amour pour un autre, faisant ainsi preuve d’une sincérité qui la grandit.

Tu veux montrer que le poème « Automne malade » d’Apollinaire fait la jonction entre la tradition et la modernité ?

Prouve-le précisément .

Explique par exemple qu’Apollinaire reprend dans ce poème un motif lyrique traditionnel, celui de l’automne, saison de la mélancolie pour les romantiques, mais qu’Apollinaire le revisite à travers une forme poétique nouvelle dont la brièveté fait penser à un haïku.

Injecte ce niveau de précision dans tous tes exemples .

3 – Fais l’inventaire de ta culture littéraire

La consigne du sujet de dissertation t’invite à mobiliser ta connaissance d’une œuvre intégrale, mais aussi les textes et documents étudiés en classe ainsi que tu culture personnelle.

Si tu souhaites choisir  la dissertation au bac, fais l’inventaire de ta culture littéraire pour être en capacité de la mobiliser le jour J.

Pour chaque parcours, recense les œuvres et textes qui pourraient t’être utiles parmi :

– Les œuvres et textes lus et étudiés au collège et en seconde – Les textes étudiés en classe pour la préparation de l’oral – Les œuvres cursives lues pour la préparation de l’oral – Tes lectures personnelles – Les textes que tu as étudiés seul durant ton temps libre, dans un ouvrage scolaire ou sur mon site.

Bon à savoir : tu n’es pas obligé d’avoir lu une œuvre intégralement pour l’évoquer dans une dissertation. Tu peux lire des extraits d’œuvres clés, accompagnés de leur commentaire, comme ceux que je propose sur commentairecompose.fr, et intégrer ces textes à ton inventaire personnel.

Identifie au moins 10-15 œuvres ou textes par parcours : c’est une excellente base pour pouvoir répondre aux questions de dissertation.

4 – Entraîne-toi à mobiliser ta culture littéraire

Une fois ton inventaire réalisé, utilise-le régulièrement !

Prends des questions de dissertation, et pour chacune d’entre elles, demande-toi quels textes et œuvres de ton inventaire pourraient servir et comment .

Fais cet exercice régulièrement jusqu’à être parfaitement à l’aise avec ton inventaire.

Comme pour les œuvres intégrales, utilise tes références précisément . On ne te demande pas de saupoudrer ton devoir de quelques titres d’œuvres et d’auteurs, comme autant de cases à cocher. Chacune de tes références doit être développée pour être convaincante.

Tu passes le bac de français ? Regarde aussi :

♦ La méthode du commentaire composé ♦ La contraction de texte (pour les séries technologiques) ♦ L’essai (pour les séries technologiques) ♦ L’écrit de l’ancien bac de français

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Les 3 vidéos préférées des élèves :

  • La technique INCONTOURNABLE pour faire décoller tes notes en commentaire [vidéo]
  • Quel sujet choisir au bac de français ? [vidéo]
  • Comment trouver un plan de dissertation ? [vidéo]

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Qui suis-je ?

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Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 12 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2024 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries technologiques ici.

42 commentaires

Bonjour, Je n’arrive pas à imprimer les études linéaires présentes sur le site. Faut-il payer pour pouvoir le faire? Je vous remercie

À la fin de chacun de chacune de mes analyses linéaires, tu as un bouton « print / pdf » qui te permet d’imprimer mes analyses 🙂

Bonjour, j’ai passé mon bac de français cette année et je suis heureuse de vous annoncer que j’ai eux 16 à ma dissertation et 18 à mon oral. Je tenais à vous remercier car ma grand-mère m’avait offert votre programme et cela m’a beaucoup aidé en plus des méthodes et analyses disponibles sur votre site. Donc voilà, je tenais à vous remercier et je voulais dire que vous faites un superbe travail !

Merci énormément pour ton retour qui me touche et bravo pour ces excellentes notes !

Peut on espérer une bonne note en dissertation si la troisième partie dans un plan dialectique n’est pas super? Merci.

Votre copie est appréciée dans sa globalité et même s’il est dommage de finir sur une troisième partie faible ou peu pertinente, les examinateurs sauront aussi valoriser les aspects positifs de ta copie, surtout si les deux premières parties sont pertinentes et illustrées.

Bonjour , avez-vous mis en vente des livres sur la dissertation??

Bonjour, Tu trouveras dans mon livre « Réussis ton bac de français » aux Editions Hachette toute une section sur la dissertation. Je n’ai pas d’autres ouvrages dédiées à la dissertation. Bonne journée !

Ho mon dieux merci merci merciiiiii ! Je te suis ultra reconnaissante pour tes conceils, pour tout ces fabuleux examples, et pour ton article génial. Il est 18h15 à l’heure où j’écris. Je viens juste de sortir de 4 HEURES de bac de français, et je peut dire que c’est grâce à toi que j’ai été aussi inspiré. Car oui, ton article a montré énormément de points que je n’avais même pas vus en classe. J’ai appris une méthode complètement nouvelle, que ma prof n’avait pas pris la peine d’expliquer en classe.

Lorsque j’ai allumé mon téléphone, je suis directement tombé sur cette page ( j’ai réviser pendant les 30 minutes de trajet haha) et la première chose à laquelle j’ai pensé, c’est de te remercier. Tout simplement.

De la part de Pamela ❤️❤️❤️

Merci Pamela ! Et bon courage maintenant pour l’oral !

Bonjour, J’ai une dissertation à faire et je suis un peu perdu. Le théâtre a-t-il pour fonction de tout dire, de tout expliquer au spectateur de la crise que vivent les personnages? Dans quelle mesure la pièce de jean-Luc Lagarce et le parcours associé vous permettent-ils d’éclairer cette interrogation? Je voudrais savoir si mon plan n’est pas hors-sujet : Thèse : (oui) – grâce aux mot comme les monologues le théâtre nous dévoile le secret des personnages – grâce aux choix du registres du langage (vulgaire la colère..) Antithèse (non mais) – certaines expressions phoniques nuancent la pièces, sous entendu – certaines informations ne sont pas révélées Synthèse : – importance des didascalies Importance des accessoires conclusion : Le théâtre n’est donc pas une succession de mot mais plutôt une association de plusieurs techniques, intonation, gestuel, musicalité….

Bonjour madame, j’ai une question: est ce que la liste des livres dont nous pourrions faire référence doit forcément être un roman sur le personnage, les valeurs et l’esthétique ?

Bonjour ! Je tenais juste à vous dire un grand merci pour le contenu que vous partagez sur ce site ! Je passe mon bac en tant que candidate libre, et ne souhaitant pas faire le CNED, j’ai décidé d’apprendre seule. Vos méthodes m’ont été d’une aide précieuse tout au long de ma première l’an dernier et j’ai pu obtenir un 19 à l’oral et un 20 à l’écrit !

Merci Gwendoline pour ce retour d’expérience !

Bonjour Amelie, je voulais vous remercier pour vos méthodes claires et précises qui m’ont permis de décrocher 18/20 à l’écrit (j’ai pris la dissertation sur Les Fleurs du Mal) et à l’oral du bac de français 2021. Je recommanderai bien sûr ce site à mon petit frère qui passera le bac de français en 2025 !

Bonsoir Amélie, J’ai vraiment besoin d’aide mes épreuves approche et j’ai une semaine pour savoir faire une dissertation. Que dois-je réviser en particulier ? S’il vous plait je suis vraiment perdu.

Bonjour Amelie, Je suis une élève allophone. Je suis en 1ere G. Pouvez-vous s’il vous plaît me donner des conseils. Je suis vraiment très triste car j’en ai 5 sur 20 au bac blanc. Comment puis-je m’améliorer en peu de temps parce que je suis très inquiet. Cordialements.

Merci beaucoup votre aide j’ai eu 18 au bac blanc !!!

bonjour 🙂 je dois faire une dissertation mais je ne comprends pas ce qu’est la phrase d’accroche dans l’introduction….est ce qu’il faut donner une définition , donner le contexte historique?

La phrase d’accroche c’est quand tu évoques le sujet sans parler de l’œuvre, par exemple, la découverte du nouveau monde et ses conséquences sur un sujet sur Montaigne.

Bonsoir, Comme phrase d’accroche on peut mettre une citation ?

c’est même recommandé, une citation en accroche, cela montre que tu as de la culture et que tu sais la mettre en pratique !

Merci beaucoup Amélie ! Grâce à vos cours, vos fiches, vos vidéos et votre livre que j’ai suivi tout au long de l’année, j’ai pu avoir 16 en dissertation à l’écrit et 20 à l’oral de mon bac de français. Je continuerai avec plaisir à vous suivre pour mon année de terminale. Encore merci !

Merci d’avoir pris le temps de me faire ce retour ! Et bravo pour ces excellentes notes 🙂

Bonjour Amelie je dois faire une dissertation sur les fables est ma question est : La qualité d’ambassadeur peut-elle s’abaisser à des contes vulgaires? Je ne sais pas trop quoi énoncer dans mes deux axes.

Y-a-t-il vraiment pas de Dieu en matière d’école dans les nations laïques ? Sinon je dirai seulement que Dieu vous bénisse chère Amélie pour votre gigantesque travail effectué ici pour les élèves.

Bonjour, Je dois faire une dissertation sur Ruy Blas, et montrer en quoi il est un héros romantique. Mon professeur nous a envoyé une méthode sur la dissertation, et a évoqué la possibilité d’introduire au début de l’introduction une citation. J’en ai trouvé une qui correspond assez bien, je trouve, à l’intrigue de l’oeuvre de Victor Hugo (« La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve, et vous aurez vécu, si vous avez aimé », Alfred de Musset). Est-il possible que je l’écrive dans ma dissertation ou la citation doit obligatoirement provenir de l’oeuvre étudiée? Merci d’avance!

Bonjour Amélie, J’ai acheté ton livre et je ne trouve nulle part comment pour organiser mon temps. Pourrais- tu m’indiquer le temps à consacrer à chacune des étapes de la dissertation ? stp Merci beaucoup par avance.

Bonjour Madame, Malgré la méthode de ma prof de français et la vôtre, je n’arrive à comprendre quelles sont les limites d’un sujet de dissertation. Si vous pouviez me renseignez à ce sujet j’en serais ravie Merci d’avance

Bonjour Amélie,je vais avoir une dissertation à faire sur table en classe au sujet des fables de la Fontaine( et dont je ne sais la question problematisée ou la citation donné) et je me sens vraiment perdu car ce sera ma première dissertation écrite et notée.

Bonjour Amélie, J’aurais aimé savoir ce que les profs préféraient dans une dissertation, les choses qui rendent la copie différente des autres (figure de style, citations, propreté de la copie,etc…) ?

Bonjour Augustin, Ce qui fait la différence dans une dissertation, c’est la qualité du raisonnement (et donc du plan) et la présence d’exemples pertinents et développés qui soutiennent le raisonnement. Les copies doivent être propres et bien rédigées, mais pour un correcteur, cela va de soit.

Veuillez m’excuser du retard avec lequel je vous envoie ce message, j’ai passé mon bac de français cette année 2021. Je tenais à vous remercier pour vos contributions aux contenus internet à propos du bac de français. Il s’agit à mon avis du meilleur site de bac de français, le plus complet en tout cas. Grâce à votre site, j’ai pu obtenir une note de 19/20 à l’écrit (dissertation sur Baudelaire) et de 20/20 à l’oral (analyse linéaire sur Baudelaire et entretien sur Baudelaire également). Avec ces notes, je suis celui qui ai eu les meilleurs résultats au bac de français de mon établissement! Merci!

Bonjour, Est-ce que pour l’introduction d’une dissertation on reformule le sujet ou on le laisse tel quel ? Car mon sujet est une citation de Baudelaire qui fait 4 lignes … Merci d’avance.

Bonjour Lily, Une citation ne doit pas être reformulée, mais tu peux l’expliquer et l’expliciter. C’est la question qui suit qui peut être reformulée.

Bonjour Amélie, J’ai un sujet de dissertation portant sur la comédie du valet : Le Mariage de Figaro. Des idées me viennent mais je ne sais pas quel plan de dissertation je dois choisir parmi le plan dialectique et antithétique. Pourriez-vous m’aider ? Merci à vous. Cindy

Bonjour Cindy, Tu peux lire ici ma méthode pour savoir si ton sujet appelle un plan dialectique ou thématique .

Merci Amélie pour vos conseils. Cindy

Bonjour, j’ai une dissertation sur l’apport du regard éloigné en littérature. Je n’ai aucune idées, je suis perdu… Pourriez-vous me donner quelques pistes de recherches ?

Bonjour Pierre-Louis, Déjà, ta dissertation t’invite à faire un plan thématique, en réfléchissant à ce qu’apporte le regard éloigné en littérature. Si tu ne trouves pas d’idées, il faut partir des oeuvres étudiées en classe et réfléchir, très concrètement, à l’apport du regard éloigné dans ces œuvres précises . En quoi ce regard éloigné est-il plaisant, efficace ? En quoi permet-il souvent une critique détournée des mœurs occidentales ? En quoi amène-t-il le lecteur à une plus grande ouverture d’esprit ? Essaie de réfléchir à ces questions à partir de ta lecture des Lettres persanes , mais peut-être aussi de contes philosophiques de Voltaire que tu connais ( Candide , l’Ingénu , Micromégas …)

bonsoir Amélie j’apprécie bcp ton livre que j’ai acheté. Du coup ais je besoin de regarder tes vidéos? Mélodie

Bonjour Mélodie, Je te conseille de regarder les 10 vidéos gratuites car le fait d’avoir deux supports (livre + vidéos) vous aide à encore mieux retenir et comprendre l’essentiel. En revanche, tu n’as pas besoin de prendre des notes de mes 10 vidéos car tu as le livre comme support.

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Dissertations sur la science

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La science est, pour nos sociétés, ambivalente : elle est à la fois source d’espoir, condition d’un progrès possible dans nos conditions d’existence et nos vies, et source de crainte parce qu’elle donne une puissance sur le monde. Notre pouvoir de transformer les choses, de les bouleverser de façon définitive n’a jamais été aussi grand. Une réflexion sur la science présente donc un intérêt tout particulier puisqu’elle témoigne de notre conscience d’appartenir au monde ainsi que nos « devoirs » qui accompagnent cette puissance. Cependant, la science est également orientée au vrai et à sa recherche ; elle possède une « logique » qui devrait permettre de comprendre l’émergence et le cheminement des découvertes. L’idée d’une science qui possède des vérités doit être questionnée. Quelles sont ces « vérités » ? Ont-elles une simple fonction rassurante dans la mesure où les découvertes les modifient apparemment sans cesse ? Notre intention, dans cet ouvrage destiné aux étudiants préparant les grandes écoles est de conduire ce questionnement dans une culture qui expose et divulgue la science, présentée comme un de ses fondements.

Analyse et probabilités - Licence 2e année - Cours et travaux dirigés de mathématiques

Ophtalmologie - entraînement, thème et les trois œuvres. epreuve de français/philo. prépas scientifiques 2019-2020.

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Trouver un plan pour sa dissertation

Dans la plupart des matières, l’exercice de dissertation est redouté par les élèves, parce qu’ils s’imaginent des règles abstraites et imprécises.

D’où le questionnement incessant du type : Un plan en deux parties ou en trois parties ? Qu’est-ce qu’une dissertation ? Comment la structurer ? Comment choisir ses parties ?

En histoire, anglais, en droit, en philosophie, en encore toute autre épreuve de culture générale : vous aurez besoin d’un plan .

Après avoir abordé la « beauté » de votre dissertation dans notre article 20 consignes pour bien présenter une copie, nous parlerons davantage de ce qui soutient votre dissertation, ce qui la structure : le squelette !

Les quatre techniques que vous découvrirez ci-dessous vous permettront facilement de comprendre quel type de plan est le plus adapté pour votre dissertation, et pour quelle matière il est approprié.

En d’autres termes, nous vous offrons une stratégie de guerre imparable, puisque après avoir lu notre article, vous n’aurez plus aucun problème pour structurer tous les devoirs / dissertations de toutes vos matières de toute votre vie ! Rien de moins ! 😉

Ouvrez donc bien vos yeux car ces quatre techniques vous donneront la clé pour structurer vos devoirs, donner de la cohérence à vos idées, et bien articuler les différents mouvements de votre devoir, et ce dans toutes les matières possibles.

  • Plan type n°1 : le plan progressif (ou la Technique du Théâtre)
  • Plan type n°2 : le plan chrono-thématique (ou la Technique du Serpent Barbu)
  • Plan type n°3 : le plan dialectique (ou la Technique du Vieux Philosophe)
  • Plan type n°4 : le plan juridique (ou la Technique du Flemmard dans son Hamac)

1 er plan type : le plan progressif (la Technique du Théâtre)

Nous avons donné des noms imagés aux techniques pour trouver un plan, d’abord pour qu’ils soient faciles à identifier, mais en plus pour qu’ils soient faciles à mémoriser ! Imprégnez-vous bien de cette image que nous vous donnons dans le nom de la technique, et vous n’aurez absolument aucun mal pour vous souvenir de ce que signifie la technique.

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Matières pour ce plan : Ce plan vous sera utile dans toutes les matières, et notamment pour l’explication de texte (français, philosophie, anglais, espagnol, allemand, langues étrangères, histoire…)

Nombre de parties du plan : Ce plan se construit toujours en 3 parties.

Démarche du plan : Il part du plus évident, du plus superficiel, vers le plus subtil, le plus profond.

Faites fonctionner le plan : Voici comment mettre en place ce plan, et en quoi il consiste réellement. Votre sujet (que ce soit un intitulé de dissertation, juste une phrase, ou tout un texte) est en fait une pièce de théâtre .

Imaginez le tout début de la pièce : vous vous asseyez dans les fauteuils et vous contemplez la scène. Le rideau s’ouvre. Vous remarquez les décors, où les personnages sont placés, qui sont ces personnages sur la scène, comment ils s’appellent, quels vêtements ils portent, à quelle époque se situe la pièce. Ceci est votre 1 ère partie . Ce sont tous les éléments qui présentent votre sujet, qui présentent la situation.

La pièce de théâtre se poursuit, et l’intrigue prend véritablement place. Vous suivez avec attention l’histoire, les péripéties, les retournements de situation, les enjeux. Tel personnage est tombé amoureux de tel personnage, qui lui-même déteste tel autre personnage, etc. Pensez à votre série préférée, pensez Game of Thrones, le Seigneur des Anneaux, Harry Potter et toutes les intrigues qui s’imbriquent, toutes les relations complexes entre les personnages. Vous devez rendre compte de toutes les évolutions. Ceci est votre 2 e partie . Ce sont toutes les interactions qui sont soulevées par votre sujet.

La pièce de théâtre touche à sa fin. Et c’est maintenant l’heure du bien nommé : coup de théâtre. C’est le retournement de situation finale, « la chute », et tout prend une dimension nouvelle. Vous comprenez tout de façon nouvelle. Pensez encore une fois à votre film, votre série préférée, lorsqu’à la fin le personnage fait une révélation qui remet en cause tout ce qui se passait depuis le début : c’était resté un secret jusqu’à maintenant, mais maintenant que vous le savez, ça explique beaucoup de choses ! C’est ce secret que vous devez révéler maintenant. Ceci est votre 3 e partie . Il s’agit de tout ce que le sujet a de plus subtil et auquel on ne pense pas tout de suite, ce qui était caché depuis le tout début de votre devoir, depuis votre introduction, et qui maintenant éclate au grand jour.

Exemple pour ce plan : Le rayonnement culturel de la France depuis 1945

I. L’Etat providence français : nouveaux modèles économiques. – Vous décrivez ici la situation telle quelle est. Que est la situation sur rayonnement culture de la France entre 1945 et aujourd’hui, qu’est-ce que vous voyez au premier coup d’œil ?

II. Scolarisation, urbanisation, et politique culturelle en France. – C’est l’intrigue. Quelles sont les évolutions ? Comment se déroule ce rayonnement culturel, quelles sont les relations et les interactions à l’œuvre ?

III. La société de consommation et l’évolution des mœurs. – C’est la dynamique secrète. Qu’est-ce qui se tramait depuis le début et qu’on peut enfin révéler ? Avec le recul et à la fin, on découvre que c’est toute une mentalité, tout un système de pensée, qui a changé depuis le début et qui était la dynamique cachée du rayonnement culturel de la France. C’est cela dont on se rend compte à la fin, et qui donne sens à tout ce qu’on a décrit jusqu’ici.

→ A la fin de cet article, nous vous aidons à Trouver les sous-parties de votre plan rapidement.

2 e plan type : le plan chrono-thématique (La Technique du Serpent Barbu)

Le nom « Serpent Barbu » cache ce qu’est le véritable nom de ce plan, et qui n’est autre que «  Chronos « , le Dieu du temps. Et ce n’est pas un hasard si nous avons caché le nom du Dieu Chronos ! C’est parce qu’ il faudra faire pareil dans votre copie. Chronos fut un temps représenté comme un serpent à trois têtes, et de nos jours il est parfois représenté comme un vieil homme barbu. En combinant les deux images, vous vous retrouvez en tête à tête avec un serpent barbu !

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Matières pour ce plan : le serpent barbu, il vous sera surtout, surtout, surtout utile en… HISTOIRE ! Quasiment à chaque fois que vous vous retrouverez en face d’un sujet de dissertation d’histoire, le Serpent Barbu sera le plan le plus efficace ! Et par conséquent, c’est probablement aussi le plan le plus répandu.

Nombre de parties du plan : 3 parties, c’est l’idéal, par défaut. Mais si ça marche mieux en 2 parties comme nous allons l’expliquer, alors foncez pour le faire 2 parties.

Démarche du plan : le plan du Serpent Barbu n’est autre que… le plan chrono-thématique ! Il s’agit donc d’un plan qui va de l’ ancien au plus récent , tout en thématisant chaque période.

Faites fonctionner le plan : Pour faire fonctionner ce plan, il vous faut avant tout délimiter les bornes chronologiques de votre sujet ! Prenons un exemple classique, votre sujet est : « La Première Guerre Mondiale ». C’est à vous d’identifier les bornes, et comme vous avez quelques notions d’histoire, vous arrivez très vite à déterminer la borne de début 1914 et la borne de fin 1918 . Il faut alors déterminer 2 ou 3 périodes dans ces bornes ! On a de la chance, parce que la Première Guerre mondiale est très souvent décrite en 3 phases successives. Il vous suffit donc de reprendre ces 3 périodes :

  • automne-hiver 1914

Tout comme nous avons maquillé le nom du Dieu Chronos, en le remplaçant par « Serpent Barbu », vous devrez maquiller le nom de vos 2 ou 3 parties en remplaçant la période par une image forte représentative de cette période . Qu’est-ce qui caractèrise cette période ? Qu’est-ce qui fait l’essence de cette période ? Lorsque vous avez fait votre division en 3 périodes, c’est bien qu’il y a eu un changement, un tournant, dans l’histoire. Comment c’était avant, et comment c’était après ? Ce sont les réponses à ces questions qui seront vos parties !

Pour la Première Guerre Mondiale, voici ce que seraient vos parties :

  • la première Guerre de Mouvement. (automne-hiver 1914)
  • la Guerre des Tranchées (1915-1917)
  • la seconde Guerre de Mouvement. (1918)

C’est ainsi que vous ne vous contentez pas de réciter sans réflexion l’histoire, de raconter les évènements les uns après les uns sans les comprendre. En identifiant quels sont les tournants , quelles sont les caractéristiques de chaque période, ce qui a changé , qu’est-ce qui fait l’essence de chaque période de l’histoire par rapport à une autre, vous produisez une véritable analyse, une réflexion . Cette réflexion, c’est la valeur ajoutée que cherche le correcteur. Le correcteur a deux objectifs : 1) être sûr que vous connaissez bien votre cours, que vous connaissez les dates, vous savez par cœur les faits historiques. 2) vous pouvez trouver la cohérence du cours de l’histoire, l’analyser, et vous ne restez pas passifs : vous trouvez du sens à l’histoire.

Exemple pour ce plan : La puissance diplomatique de la France dans le monde de 1958 à 2007

Comme vous allez le voir, il est important pour un sujet aussi vaste de comprendre les tournants. Nous avons donc identifié 4 années charnières, c’est-à-dire les 4 années qui ont fait basculer le cours de l’histoire : 1958 – 1974 – 1991 – 2007. Parmi elles, 2 nous avaient déjà été données dans le sujet, et ce n’est bien sûr pas un hasard. Vous devez expliquer pourquoi le correcteur vous a donné ces bornes, pourquoi c’est important de commencer en 1958 et de finir en 2007. De ces années charnières, nous pouvons déduire qu’il y a eu 3 grandes périodes. Et c’est à nous / et désormais à vous de leur donner une couleur, de dire comment sont ces périodes, qu’est-ce qu’elles ont de spécial. Voici les couleurs que nous avons trouvées pour chaque période :

I. La politique de grandeur (1958-1974)

II. La France dépendante de l’affrontement bipolaire mondial (1974-1991)

III. La France face à la mondialisation (1992-2007)

Attention : Ce plan du Serpent Barbu, ou chrono-thématique, ne s’impose pas / ne convient pas à toutes les dissertations d’histoire.

Par exemple si le sujet est très resserré chronologiquement, ce n’est pas utile, et dans ce cas il vaut mieux utiliser la première technique que nous vous avons présentée, celle du Théâtre. En particulier, si comme cela s’est déjà vu, le sujet tient en une seule date. Exemple : «  Sujet : L’année 1945 « .

Inversement, si le sujet porte sur une période très large , alors il y a énormément de chances que le Serpent Barbu soit le seul plan qui convienne ! Exemple : «  Sujet : Le pouvoir royal de 1328 à 1792 « .

3 e plan type : le plan dialectique (La Technique du Vieux Philosophe)

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Matières pour ce plan : le Vieux Philosophe, c’est probablement celui qui vous aidera le plus dans le plus de matières différentes ! Culture générale, Questions contemporaines, Histoire, Langues étrangères, et bien sûr Philosophie (car c’est quand même eux qui l’ont inventée). Vous pourrez l’utiliser dans de très nombreux cas, et il y a en particulier UN cas où vous devez absolument y penser : dès qu’une question peut être répondue par « Oui » ou par « Non », par exemple si le sujet peut être formulé avec «  Est-ce que … ?  » → le vieux philosophe !

Nombre de parties du plan : TOUJOURS 3 PARTIES. Cette fois-ci, c’est obligatoire, et c’est pour votre bien, même si la 3e partie sera bien souvent la plus délicate ! 😉

Démarche du plan : il s’agit tout simplement du plan dialectique . C’est donc une discussion : arguments en faveur, arguments en opposition, et solution. De manière encore plus concise, on pourrait résumer par la formule : Oui / Non / Dépassement. Mais attention, ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air, lisez bien la suite.

Faites fonctionner le plan : En effet, il faut bien comprendre le Vieux Philosophe, sinon les conséquences pourraient être désastreuses. Historiquement, on peut faire remonter la dialectique au moins jusqu’à Platon (c’est en fait lui que l’on désigne par le Vieux Philosophe) : il s’agit alors d’une discussion. C’est comme s’il y avait 3 personnages en présence : le premier est pour telle mesure, le second est contre, et le troisième doit prendre en compte les arguments de tous et trouver la solution pour que tout le monde soit content ! Cela veut donc dire que tous les arguments sont valables, et que la discussion progresse. La troisième partie est donc très difficile puisque il faut reconnaître la pertinence de tout ce que vous avez dit jusqu’à maintenant, et résoudre des avis opposés. En somme, c’est à vous de régler les problèmes, c’est VOUS le Vieux Philosophe. Imaginez un dialogue sur le sujet improbable «  Faut-il donner le biberon ?  » :

I. Grand-Mère : Donner le biberon , c’est bien pour A. cette raison évidente B. encore plus pour cette deuxième raison C. finalement et surtout pour cette troisième raison.

II. Grand-Père : Donner le biberon , c’est mal pour A. cette raison évidente B. encore plus pour cette deuxième raison C. finalement et surtout pour cette troisième raison.

III. Vous-même : C’est vrai, Grand-Mère a raison, et à la fois Grand-Père a aussi raison. Dès lors, la solution c’est de bien comprendre que Donner le biberon ce n’est pas seulement une question de bien ou de mal : au-delà de tout ça il y a l’intérêt de l’humanité blablabla.

Oui, vous avez le droit d’imaginer deux grands-parents qui papotent pendant votre examen, si ça peut vous rapporter des points !

Exemple pour ce plan : Corrigé du sujet : Le Travail, facteur d’intégration ?

I. Le travail peut être encore aujourd’hui un facteur d’intégration sociale

II. Le travail n’est pas pour autant en permanence un facteur d’intégration sociale

III. L’intégration sociale doit être favorisée par une discipline souple mais régulée du travail

Attention : l’avantage, c’est que très souvent pour les dissertations de français ou de philosophie ou d’histoire ou d’autres matières, il n’y a pas besoin de faire apparaître le plan. Mais il faut tout de même annoncer le plan dans l’introduction, et en souligner l’articulation dans les transitions. Vos annonces de plan ne doivent pas être aussi brutes que nous l’avons exposé ici. Il ne faut pas que vous ayez l’air de dire quelque chose (I) et que juste après vous détruisiez ce que vous venez de dire (II) ! Nous vous rappelons que tous les arguments sont justes et le demeurent jusqu’au bout ! C’est là que réside toute la subtilité et la difficulté du plan dialectique, qui est pourtant le meilleur plan, le plus performant et le plus génial quand il est réussi ! C’est lui qui vous amènera le plus loin, c’est lui le plus classe.

Il faut donc que vous preniez un soin tout particulier à la formulation de vos annonces de plans, en montrant bien qu’il n’y a pas de contradiction brutale qui anéantirait votre travail, mais qu’il y a une progression . Ce que dit Grand-Mère est intéressant, et ce que dit Grand-Père est également intéressant, même si les deux ont un avis qui ne va pas dans le même sens. C’est bien sûr encore plus important pour votre troisième partie, puisqu’il doit y avoir conciliation, solution, dépassement de tous les arguments invoqués jusqu’à alors.

4 e plan type : le plan juridique (La Technique du Flemmard dans son Hamac)

qu'est ce que la science dissertation

Matières pour ce plan : en Droit quasiment toujours, en Langues étrangères assez souvent, en Culture générale et Questions contemporaines.

Nombre de parties du plan : 2 parties ! Seulement 2 parties, d’où notre appellation tout à fait amicale en vérité du « Flemmard », parce qu’il s’agit du seul plan qui est uniquement en 2 parties. De manière un peu plus gratifiante, on aurait pu l’appeler : « le Gars Efficace qui n’a Besoin que de 2 parties », mais on trouvait plus amusant de charrier un peu.

Démarche du plan : Dit très simplement, toute la logique de ce plan du Flemmard dans son Hamac se résume en 2 mots : « OUI, MAIS ». D’où notre appellation « du Hamac » : pensez au balancement du Hamac, très binaire : je vais d’un côté, et tout à coup je repars de l’autre côté.

Faites fonctionner le plan : Votre première partie correspond donc à la thèse la plus évidente. C’est le « OUI ». Votre seconde partie, sera le lieu idéal pour nuancer . C’est le « MAIS ». Dans la première partie, vous dites au correcteur :

Partie I. il faut bien que voir que telle mesure est bonne pour cette raison ( A ) et surtout pour cette raison ( B ).

Partie II. Toutefois, il faut faire attention. Car la raison A est vraie, mais il ne faut pas oublier que ça peut être dangereux ( A’ ). Et la raison B est aussi vraie, mais elle peut aussi être dangereuse ( B’ )

En bref, vous affirmez votre thèse (I) grâce à deux arguments (A) et (B). Puis – pensez au Hamac – vous contrebalancez (II) cette thèse grâce à deux nouveaux arguments (A’) et (B’).

Exemple pour ce plan : Correction du sujet La Famille a-t-elle un avenir ?

I. Les racines familiales

A. L’enracinement de la famille

B. Le déracinement familial

II. Le déracinement familial comme avenir ?

A. Dissolution ou transformation de la famille ?

B. Quand la société se joue des influences idéologiques sur la famille

→ Juste ci-dessous, nous vous aidons à Trouver les sous-parties de votre plan rapidement.

Faites des sous-parties

Pour tous les plans que nous avons vus , les sous-parties sont beaucoup plus faciles.

Il suffit d’aller du moins important au plus important.

Sélectionnez 3 points importants que vous allez avancer. Parmi ces 3 arguments, lequel a le plus de poids ? Lequel permet de convaincre le plus votre correcteur que vous avez raison ? Ce point le plus important vous le gardez pour la fin, votre troisième sous-partie . Le second argument, qui est important mais pas tant que ça, ce sera votre deuxième sous-partie . L’argument le plus facile, celui auquel tout le monde pense et qui en fait n’est pas si fort que ça, vous l’expliquez tout de suite : c’est votre première partie .

Si vous n’avez que 2 arguments en tête, ce n’est pas grave : vous pouvez utiliser seulement 2 sous-parties. C’est beaucoup moins important quand il s’agit des sous-parties, mais faites toujours 2 ou 3 sous-parties, pas plus, pas moins.

Gardez enfin à l’esprit que toutes vos parties doivent être équilibrées ! L’idéal c’est ça :

  • Introduction 15%-20% du devoir Transition
  • Partie I. 20%-25% du devoir (A. 33% de la partie – B. 33% de la partie – C. 33% de la partie) Transition
  • Partie II. 20%- 25% du devoir (A. 33% de la partie – B. 33% de la partie – C. 33% de la partie) Transition
  • Partie III. 20%-25% du devoir (A. 33% de la partie – B. 33% de la partie – C. 33% de la partie) Transition
  • Conclusion 10%-15% du devoir

Appliquez ces techniques pour trouver un plan rapidement et efficacement

Connaître les techniques pour obtenir le meilleur plan possible pour son devoir, c’est très bien. Pouvoir les appliquer avec productivité, et gagner un maximum de temps dans votre devoir, c’est encore mieux ! Lisez encore ces astuces de productivité   de façon à devenir plus performant lors de votre examen.

N’oubliez pas qu’il existe d’autres plans, mais dans ces cas ils sont beaucoup plus simples et vous n’avez pas besoin de technique. C’est par exemple le cas du Commentaire de texte en Philosophie : certains professeurs préconisent le commentaire de texte linéaire, c’est-à-dire phrase par phrase, mot par mot. Dans ce cas, il vous faut juste découper le texte en 3 grandes parties équitables, et donner un titre qui résumé chaque partie.

Un dernier moyen mnémotechnique pour vous souvenir de toutes ces techniques : si vous hésitez le jour du devoir à quelle façon employer, souvenez-vous de cette petite histoire : vous êtes dans un grand théâtre à Paris (1 ère technique pour trouver un plan), la salle est comble, il y a beaucoup de gens autour de vous qui éclatent de rire, qui s’ennuient, qui papotent en attendant le début du spectacle. Soudain, le rideau se lève : horreur ! Un immense serpent doté d’une longue barbe (2 e technique pour trouver un plan) se déplace sur la scène. Toute la salle est prise de panique. Tous les spectateurs se lèvent d’un coup affolés, en se précipitant vers les sorties. Alors un vieil homme grec à sandales, s’avance péniblement vers l’estrade, le dos courbé (3 e technique pour trouver un plan). Il monte les marche, s’approche du serpent et lui crie : « Dégage ! ». Le serpent est pris de peur et s’enfuit. Quand les spectateurs se rendent compte de ce qui vient de se passer, ils sont tous extraordinairement soulagés. Un fou rire les traverse alors très vite lorsqu’ils aperçoivent que le vieil homme s’est allongé dans le hamac qui se trouvait sur l’estrade (4 e technique pour trouver un plan).

Allez, vous aurez peut-être une histoire un peu plus sérieuse et crédible pour vous souvenir de ces moyens, mais nous espérons en tout cas qu’à partir de maintenant vous saurez identifier rapidement votre plan, de manière efficace et ordonnée.

→ Comment lire plus rapidement

→  Comment être productif : 16 conseils hyper efficaces

Une réflexion sur «  Trouver un plan pour sa dissertation  »

Bonjour, j’ai du mal avec la problématique La guerre froide : un conflit européen ? sur laquelle je m’entraîne pour l’Histoire. Je pense qu’il faut que je fasse un plan dialectique (dite La technique du grand philosophe) mais je ne trouve pas de IIIème partie dans ce cas…

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qu'est ce que la science dissertation

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Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?

La raison et le réel

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France métropolitaine • Juin 2008

dissertation • Série L

Définir les termes du sujet

Le possible.

Il se distingue du réel et du nécessaire. Ce qui est possible n'existe pas encore et n'est pas inéluctable, mais on se demande si cette éventualité pourra se réaliser. Sur un plan logique, il faut d'abord que la chose envisagée ne soit pas contradictoire. Y aurait-il une contradiction à associer le vivant et la connaissance scientifique ?

Ce terme désigne tout être organisé d'après un principe interne. Le vivant se distingue du corps inanimé par son mode d'agencement et sa manière d'exister. Il agit, et son action est finalisée par des exigences propres alors qu'une pierre ne se détermine pas par elle-même à se mouvoir.

La connaissance scientifique

On la distingue de l'opinion qui n'est qu'un simple avis ou un jugement mal fondé. L'idée de science implique les notions de démonstration et d'expérimentation, laquelle ne doit pas être confondue avec une expérience vague. Il faut définir rigoureusement des protocoles et faire varier les procédés d'analyse selon des critères bien définis. La connaissance scientifique allie la précision dans l'étude avec la capacité à généraliser en formulant des lois .

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique n'est formulable que si on comprend la spécificité du vivant par rapport aux autres objets de la connaissance scientifique. Qu'a t-il de particulier ? Il s'agit de montrer que le vivant n'est justement pas un objet, au sens d'un phénomène soumis à une causalité extérieure. Le vivant est un sujet , même s'il n'est pas doué de ­conscience. L'homme est, en ce sens, un vivant comme la mouche. De ce fait, tout vivant a une capacité à se déterminer par lui-même, sa conduite est orientée selon une logique interne. On peut alors se demander si la science est capable de connaître cet être particulier. Ne doit-elle pas s'en tenir à des causes mécaniques, qui expliquent des effets sans avoir à s'interroger sur leur sens ?

Éviter les erreurs

Une erreur majeure consisterait à identifier le vivant à l'homme, et à transformer la question en un sujet psychologique.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Les progrès des sciences sont si incontestables que l'on voit mal pourquoi une connaissance scientifique du vivant ne serait pas possible. Il faudrait qu'il soit contradictoire d'associer la rigueur de l'expérimentation et de l'analyse rationnelle avec la nature de l'être vivant. Cette hypothèse est d'autant plus surprenante que de simples constats suffisent à montrer que les vivants n'agissent pas de façon hasardeuse, mais que leur conduite semble au contraire logique et comme animée par des intentions précises. Pourquoi la démarche scientifique serait-elle inapte à en rendre compte ? De quel point de vue faut-il se placer pour envisager l'existence d'un problème ? Nous ne pouvons répondre à ces questions qu'en étudiant les concepts qu'elles impliquent. C'est en ce sens que le caractère philo­sophique de l'interrogation apparaîtra.

1. L'idée de cause

A. les deux causalités.

Même s'il est toujours difficile de dater un mouvement de grande ampleur, on s'accorde à dater de Galilée et de Descartes la révolution scientifique qui donna naissance à la physique moderne. Or, une des marques de ce changement consiste à écarter toutes les considérations relatives à la finalité. Dans les Principes de la philosophie , Descartes demande ainsi qu'on ne s'intéresse plus aux fins des choses, mais aux causes par où elles sont produites. Galilée considère le mouvement comme un état équivalent au repos, et le principe d'inertie affirme qu'un corps continue indéfiniment à se mouvoir tant qu'un obstacle extérieur ne le freine pas. C'est dire que la science physique étudie des déplacements en faisant abstraction de leur but. Les corps inanimés se meuvent en suivant des lois générales qui se formulent en termes d'efficience, non de finalité. On nomme efficientes les causes qui produisent un effet, et finales celles qui commandent par avance le déroulement d'un processus. Ces dernières ont un sens pour l'homme car il est conscient de ce qu'il fait. On peut dire par exemple que se loger est la cause finale de la construction de la maison. Tout est agencé en vue de pouvoir y habiter. Mais les corps physiques agissent sans intention, et doivent être étudiés du seul point de vue de la causalité efficiente. Le cours des astres ou les tremblements de terre n'expriment aucune volonté.

B. Le cas du vivant

Cette démarche physicienne constitue un progrès de la raison au sens où celle-ci peut se consacrer à l'étude des phénomènes sans se demander dans quel but ils se produisent. Or dans cette configuration, le cas du vivant pose un problème remarquable. En effet, l'observation de la conduite des êtres animés montre que ceux-ci semblent agir conformément à un but qui est, pour l'essentiel, de conserver leur intégrité et de continuer à vivre. Dans L'Évolution créatrice , Bergson décrit les opérations d'une larve d'insecte, le sitaris, qui, pour se nourrir, se fait transporter par une abeille afin d'arriver jusqu'à l'endroit où elle pourra profiter de son miel pour éclore. Comment ne pas voir que ces actes sont finalisés ? L'instinct, cet aiguillon intérieur, dirige les conduites animales de façon plus ou moins pressante, mais toujours selon un but. Une connaissance scientifique peut-elle intégrer l'idée de finalité sans tomber dans le piège de la pétition de principe, ou les facilités dont on se moque volontiers en disant que les choses se passent ainsi car « c'est étudié pour » ?

[Transition] L'élucidation de ce point demande que nous éclairions la nature du vivant.

2. La connaissance et la vie

A. la nature du vivant.

Un vivant est un être organisé , c'est-à-dire un tout et non une somme. ­Aristote distingue ces deux types de réalités en montrant qu'une somme possède moins d'unité qu'un tout. Un tas de pierres est une juxtaposition d'éléments mis dans n'importe quel ordre. Une addition mathématique est un ensemble plus structuré, mais la place des nombres est indifférente. Un tout, en revanche, est une organisation dans laquelle toutes les parties sont liées par des relations telles, que lorsque l'une d'entre elles est lésée, c'est la totalité qui est touchée comme le montre l'expérience de la douleur. C'est une réalité concrète , au sens étymologique, c'est-à-dire que l'organisme se développe en produisant ses parties selon un principe interne. Aristote distingue ainsi le vivant de l'être artificiel. Ce dernier a beau remplir une fonction, il est le résultat d'un montage. Les éléments sont reliés par un ouvrier extérieur au produit qu'il fabrique. Inversement, un vivant actualise de lui-même un programme qui lui est propre. Les idées de totalité concrète et de finalité interne sont donc indissociables.

B. Le conflit de la connaissance et de la vie

C'est ici que la difficulté peut se poser pour la connaissance scientifique. Canguilhem en fait état dans La Connaissance de la vie , en soulignant que connaître signifie d'abord analyser , donc décomposer un ensemble ­complexe pour parvenir à des idées claires et distinctes de sa structure, à l'exemple de l'anatomie et de sa composition, comme le montre la biologie moléculaire. Or vivre est une opération synthétique . Le vivant agit et réagit constamment par rapport à son milieu, avec lequel il entretient des rapports dynamiques et instables. Il lui faut s'adapter pour survivre. Dès lors, l'analyse scientifique risque de manquer l'originalité du vivant. En effet, il semble qu'elle ne puisse décomposer un résultat sans nous faire manquer la particularité de cette activité. Canguilhem parle d'un « intellectualisme cristallin, transparent et inerte ». Vivre s'expérimente sans théoriser. Mais à trop valoriser ce dernier point, nous risquons de tomber dans « un mysticisme trouble, actif et brouillon ». Nous verserions alors dans une exaltation irrationnelle qui estime que le vivant est hors de prise des concepts et des lois de la science. Or, nous l'avons vu, c'est un être organisé. La raison scientifique est-elle impuissante à connaître la spécificité d'un organisme ?

[Transition] Comme précédemment, nous devons préciser les termes du problème.

3. Le mécanisme et le problème du sens

A. force motrice et force formatrice.

Nous avons vu que la physique devient rationnelle en éliminant les causes finales. Descartes étudie le vivant en prenant pour modèle les machines humaines. Cette démarche permet de partir d'un fonctionnement connu de nous, puisque nous en sommes les auteurs, pour tenter de saisir celui des corps animés. Le cœur est alors comparé à une pompe, les muscles à des cordes engrenées sur des poulies, la circulation du sang est étudiée en pensant aux travaux des fontainiers ou des éclusiers. C'est une attitude scientifique car elle part d'idées clairement conçues pour décomposer des fonctionnements complexes. L'anatomie joue aussi un rôle important en nous dévoilant, par des planches faites après dissection, la structure des êtres. Le mécanisme suscite cependant le reproche de traiter le vivant comme il étudie les choses inanimées. Descartes semble prêter le flanc à cette critique quand il soutient que la montre marque les heures comme un arbre produit ses fruits. Le naturel et l'artificiel ne sont donc pas séparés par une différence de nature. Cette théorie chasserait la vie du vivant pour pouvoir en donner une connaissance scientifique.

B. La question du sens

Kant critique la pensée cartésienne en soulignant qu'un mécanisme est régi par une force motrice , quand le vivant est animé par une force formatrice . Les parties d'une montre existent les unes pour les autres, mais non par les autres. Une montre cassée le reste, quand un vivant agressé cherche par lui-même des réponses pour se conserver. On nomme vicariance le phénomène par lequel un organe peut se substituer à un autre pour remplir sa fonction en cas d'incapacité. Nous retrouvons ainsi la question du sens et de la finalité, qui oblige à admettre que la physique est insuffisante à faire connaître le vivant. La physiologie et la biologie sont des sciences spécifiques car elles conceptualisent la notion d'être organisé. Canguilhem écrit ainsi qu'un « vivant, ce n'est pas une machine qui répond par des mouvements à des excitations, c'est un machiniste qui répond à des signaux par des opérations ». Cette comparaison n'invalide absolument pas les expérimentations scientifiquement menées en laboratoire, comme celles faites par Claude Bernard sur la fonction glycogénique du foie. Cette découverte permit de saisir comment l'organisme travaille à s'autoréguler grâce à son milieu intérieur. Mais Canguilhem veut montrer qu'un vivant n'est pas un objet soumis passivement à un déterminisme. C'est un sujet qui interprète certaines situations. Des odeurs, des couleurs, des sons ont pour lui valeur d'indices qui le poussent à agir pour satisfaire ses besoins alimentaires, sexuels, ses conduites d'attaque ou de défense. Sur ce point, la crainte de la science est de tomber dans l'anthropomorphisme, en attribuant au vivant des projets identiques à ceux conçus par l'homme. Spinoza critique cette façon de faire en dénonçant l'illusion des causes finales. Mais étudier l'organisme et constater que la conduite des vivants est orientée n'est pas imaginer qu'ils se représentent consciemment des buts à atteindre. ­Canguilhem cerne cette difficulté en écrivant : « La vie fait depuis toujours sans écriture, bien avant l'écriture et sans rapport avec l'écriture, ce que l'humanité a recherché par le dessin, la gravure, l'écrit et l'imprimerie, savoir, la transmission de messages. » Il y a bien une logique du vivant, dont le sens est découvert et non construit par le savant.

Une connaissance scientifique du vivant est possible. Les biologistes le prouvent en montrant de façon de plus en plus précise comment les organismes sont constitués à partir d'un code génétique universel. La difficulté de ce sujet n'est pas d'ordre scientifique, mais philosophique, au sens où elle demande d'élaborer une conception de la finalité qui ne soit pas une forme déguisée d'anthropomorphisme, c'est-à-dire une façon de dissimuler notre ignorance.

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Au lycée, la dissertation est toujours un exercice qui fait peur. Les consignes et les attentes des profs paraissent souvent abstraites. C’est pourquoi, lors de l’ épreuve du bac , les élèves choisissent majoritairement le commentaire de texte. Pourtant, la dissertation permet plus facilement de décrocher une mention. D’abord parce qu’on se démarque des autres et ensuite parce que les correcteurs sont souvent plus indulgents. Mais alors comment s’y prendre ?  Est-ce qu’il faut donner son avis ou simplement réciter son cours ? Comment construire un plan et rédiger l’intro ? GoStudent te guide dans toutes les étapes de ta dissertation !

Méthode dissertation français

1 - C'est quoi une dissertation ?

Dissertation définition .

La dissertation est un exercice d’argumentation qui consiste à répondre à la question posée en suivant un plan (généralement organisé en trois parties) et après avoir dégagé une problématique.

Petite histoire de la dissertation

La dissertation existait déjà au Moyen Âge ! Appelé « disputatio », l’exercice consistait en un débat durant lequel les étudiants devaient répondre à une question en trois grandes parties. C’est de là que vient le fameux plan « thèse / antithèse / synthèse ». 💡

Reprise par Descartes, la dissertation devient le symbole de la raison, valeur centrale de la pensée humaniste à la Renaissance.

Aujourd’hui, cet exercice n’est proposé qu’à partir du lycée. D’abord en français et en histoire-géographie, puis en philosophie. Le but n’est pas de réciter son cours. Il faut organiser sa pensée, suivre un fil conducteur, choisir des arguments pertinents et apporter des exemples. 

La dissertation au bac 

La dissertation de français est l’un des sujets proposés aux élèves de la série générale et technologique. L’autre étant le commentaire de texte . Concrètement, au bac de français, tu as quatre heures pour traiter un sujet, noté sur 20 et de coefficient 10.

Pour réussir, il est indispensable de bien maîtriser son cours et toutes les notions au programme. Par exemple, en Français, tu dois bien maîtriser les différents procédés littéraires et les figures de style. En philosophie, il faut connaître les concepts fondamentaux relatifs à des thèmes tels que l’État, la justice, le langage, la liberté, la vérité, etc.

À lire aussi : Comment rédiger un essai parfait ?

2 - Comment faire une dissertation ?

Pour un contrôle d’histoire-géo ou pour l’ épreuve du bac de Français , la méthode de la dissertation est assez comparable. 

Dans un premier temps, tu dois analyser le sujet. Est-ce une question à laquelle on peut répondre par oui ou par non, ou est-ce une question ouverte ?   Cela va influencer la façon de construire le plan. 🛠

Ensuite, tu peux commencer à traiter le sujet et à dégager un plan. Pour cela, il est conseillé de noter des arguments et des exemples au brouillon pour bien structurer tes idées et te permettre de rédiger une introduction.

1 - L’introduction

Si l’on suit la méthodologie de la dissertation , l’introduction a deux grands objectifs : attirer l’attention du lecteur, formuler et dégager une problématique.

2 - Le développement 

Les différentes parties du développement (deux ou trois) sont subdivisées en plusieurs paragraphes qui visent à répondre à la problématique grâce à des arguments.

3 - La conclusion 

La conclusion fait le bilan des grandes idées soutenues dans ton développement. 

Avant de rendre ta copie, l’étape de la relecture est nécessaire pour corriger toutes tes fautes de grammaire ! 🧐

Exemples de dissertation

Pour bien comprendre ce qu’on attend de toi et pour t’entraîner sur des sujets de dissertation , plusieurs sites validés par notre rédaction te propose des exemples de dissertation et leurs corrigés : 

  • La référence dans le domaine est Annabac. En version Web ou papier, tu as accès à des fiches de révision sur tous les thèmes du programme ainsi qu’aux annales des dernières années.
  • Studyrama te propose des exemples de dissertations corrigés en histoire-géo.
  • la-philosophie.com publie également des sujets de dissertation et te guide étape par étape.

3 - Comment faire un plan de dissertation ?

Trois grands types de plan de dissertation s’offrent à toi pour organiser tes idées :

1 # Le plan dialectique est le plus connu : thèse / antithèse / synthèse. C’est celui qu’il faut choisir si le sujet est une question fermée. C’est un plan qui invite à la confrontation des idées. 🥊

Par exemple, pour le sujet « l’intérêt du roman est-il de décrire le réel ?», on pourrait suivre ce plan  :

I - Le roman permet de décrire le réel (on commence par soutenir cette thèse).

II - Mais un roman n’est pas réductible à description du réel (on nuance la thèse).

III - L’intérêt du roman n’est-il pas justement de donner une dimension réelle à l’imagination de l’auteur ? (On dépasse la contradiction).

2 #  Le plan thématique est utilisé en réponse à une question ouverte. Chaque partie présente une réponse possible à la question. Le but est donc de soutenir un point de vue en donnant des arguments. Il ne s’agit pas d’entrer dans une confrontation. En règle générale, il est conseillé d’organiser ses idées de la plus générale à la plus précise.

3 #  Le plan analytique n’est pas utilisé en Français, mais il peut l’être en SES ou en histoire-géo, par exemple. La structure typique se présente sous la forme « problème - causes - conséquences ». 

4 - Comment faire une introduction de dissertation ?

L’introduction de la dissertation est une partie décisive dans laquelle tu présentes le sujet, tu exposes la problématique et tu présentes les différentes parties de ton raisonnement. Il faut à la fois retenir l’attention du lecteur et montrer la pertinence du sujet. 📝

Structure de l'introduction

L’introduction elle-même se divise en plusieurs sous-parties :

  • Une phrase d’accroche qui permet d’entrer dans le sujet. C’est souvent un chiffre, un fait divers ou une citation.
  •  La reformulation du sujet . Il s’agit de reformuler la question avec tes propres mots pour présenter le sujet et montrer que tu as compris de quoi on parle.
  • La problématisation consiste en une phrase qui pose le problème soulevé par la question.
  • L’ annonce du plan . En une ou deux phrases, tu présentes les grandes parties de ton développement, en utilisant des connecteurs logiques : « dans un premier temps », « puis dans une seconde partie », etc.

Les erreurs à ne pas faire 

Parmi les pièges à éviter, il ne faut pas :

  • Répondre à la problématique dès l’introduction.
  • Oublier de suivre le plan annoncé.
  • Faire une phrase d’accroche trop longue.
  • Rédiger une problématique hors sujet.

5 - Comment faire une conclusion de dissertation ? 

Quelle que soit la discipline (français, philo, SES, etc.), rédiger une conclusion parfaite obéit toujours aux mêmes règles :

  • En quelques phrases, tu fais la synthèse des idées que tu as développées dans  ta rédaction.
  • Dans un second temps, il faut répondre à la problématique que tu as soulevé.
  • Enfin, tu dois rédiger une phrase d’ouverture. Celle-ci consiste en un « élargissement » du sujet. Concrètement, il s’agit d’une nouvelle question que tu te poses à la fin de ton travail. Pour cela, tu peux à la fois te baser sur la dissertation que tu viens de faire et sur ta culture générale . 📚

N’oublie pas que la mise en forme de la conclusion d’une dissertation est aussi importante que pour le reste de la copie. Par exemple, il faut sauter deux lignes entre la fin de ta dernière partie et le début de ta conclusion,  faire des transitions et ne pas négliger l’orthographe.

6 - Quelles sont les dissertations les plus demandées par les profs ?

Parmi les nombreux sujets de dissertations, on retrouve quelques grands classiques que les professeurs donnent pendant l’année scolaire ou le jour du bac. 

Dissertation la princesse de Cleve

Au programme du bac de Français 2022, La Princesse de Clève est un roman écrit par Madame de La Fayette et publié anonymement en 1678. Pourquoi anonymement ? Parce qu’au 17ème siècle, il n’était pas admis qu’une femme puisse signer une oeuvre de son nom. 🚫

Pour t’entraîner sur un exemple de sujet, tu peux te rendre sur le site de sujetscorrigésbac.fr . 

Dissertation les fleurs du mal

Charles Baudelaire et Les fleurs du mal , recueil de poèmes publié en 1857, font partie de l’objet d’étude « Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle », au programme de français dans le parcours « Alchimie poétique : la boue et l'or ». 

Et comme l’indique le nom du parcours, tu peux t’attendre à un sujet qui parle de boue et d’or ! 

Exemples de sujet : 

  • « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or»
  • « Le poète doit-il nécessairement tremper sa plume dans la boue ? » 
  • « S’agit-il de tremper sa plume au plus profond de l’âme humaine pour en faire une œuvre d’art ?  »

Dissertation le malade imaginaire

Au programme de l’objet d’étude « Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle », parcours « Spectacle et comédie », Le malade imaginaire de Molière interroge les élèves sur le rapport au spectacle. 

Exemples de sujets de dissertation :

  • « Toute comédie est-elle un divertissement ? »
  • « Le Malade Imaginaire : une comédie fantaisiste ? »

Dissertation les fausses confidences

Toujours dans l’objet d’étude « Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle », Les fausses confidences est une comédie de Marivaux jouée pour la première fois en 1737. Tu pourras être interrogé sur un  sujet tels que : « Le stratagème est-il un ressort du comique ? »

Un dernier conseil

On te dit toujours de ne pas attendre la dernière minute pour réviser . Mais, on ne va pas se mentir, c’est difficile de se motiver. Surtout quand on voit le soleil qui brille dehors ! ☀️

Alors, pour te faire gagner du temps et pour mettre toutes les chances de ton côté, n’hésite pas à prendre quelques heures de soutien scolaire avec nos professeurs particuliers . Disponibles même au dernier moment, ils sauront répondre à toutes tes questions pour rédiger une super dissertation !

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Méthodologie de la dissertation: règles générales, introduction et conclusion

qu'est ce que la science dissertation

Il faut analyser minutieusement la forme et le contenu du sujet, et surtout ne pas immédiatement commencer à rédiger afin d’éviter tout contresens et afin de délimiter le sujet. Il faut donc :

1- prendre le temps d’analyser le sujet d’une manière générale mais aussi de manière détaillée. Chaque terme est important dans le libellé du sujet, de même que la manière dont est posé le sujet. Il faut questionner chaque mot (ou expression, voire segment de phrase) :

à quoi fait-il référence ? qu’est-ce qu’il implique ? qu’est-ce qu’il suggère ou sous-entend ? qu’est-ce qu’il dit ? qu’est-ce qu’il ne dit pas ? à quel champ linguistique appartient-il ? à quel champ sémantique appartient-il ? quelles sont ses spécificités ? etc…

2- jeter ses idées sur le papier et écrire au brouillon toutes les questions ou éléments d’information qui viennent à l’esprit (dates, événements, références précises, exemples). Il s’agit d’une recherche: on peut donc écrire au brouillon tout ce qui passe par la tête et choisir même des illustrations tirées de la littérature ou de l’art lorsqu’elles sont pertinentes.

3- penser comment organiser ses idées, après avoir soigneusement trié les informations qui entrent strictement dans le cadre du sujet. Pour ce faire, on élabore un plan détaillé sous forme d’un tableau.

L’introduction

Il vaut mieux adopter un style neutre.

  • Ne pas utiliser la première personne du singulier (“Je”) lors de la rédaction mais “nous” (ex: “nous verrons dans une première partie…” ou « nous examinerons… » ; « nous nous interrogerons sur… ») ; le pronom « on » (« on peut constater ») ; la forme impersonnelle (« il est possible d’observer ») ; ou la forme passive (« il est admis que… »).

A éviter ! « Pour conclure je voudrais dire… » ; « J’ai choisi… » ; « je vais me concentrer… » ; « Dans cette rédaction, je vais expliquer… »

  • Ne jamais répéter les règles de la dissertation lors de la rédaction. Les professeurs savent déjà les règles de la dissertation: ils n’ont donc pas besoin qu’on leur fasse un cours sur celles-ci.

A éviter ! “dans une dissertation, il faut faire…” ; “je dois commenter ce document…”; “Il faut que je conclue…” Ne jamais commenter le sujet en donnant un avis personnel. Dans une dissertation, on ne doit pas laisser transparaître ses sentiments ou ses impressions, ni avoir de jugement subjectif. On doit expliquer des faits et les analyser, mais on ne doit pas donner d’opinion.

A éviter ! “je pense que le sujet est intéressant…”; “j’aime ce sujet…”; “Enfin, pour moi, l’idée que… est choquante”; « Il me semble que… » ; « Je crois que De Gaulle a raison… »; “L’autre chose qui est étonnante pour moi…; « A mon avis, le plus grand changement qui a causé… »:

  • Ne jamais faire référence à des faits personnels. Dans une dissertation, on ne raconte pas sa vie, ni une histoire. On analyse un sujet et des événements.

A éviter ! « On a étudié qu’après la Deuxième Guerre Mondiale… », « J’ai l’intention de raconter »

L’introduction a pour finalité:

  • de présenter le sujet,
  • de trouver un axe de réflexion (une lecture du sujet)
  • d’annoncer succinctement les différentes perspectives qui seront développées au cours de la dissertation afin de faire comprendre au lecteur ce qui va être abordé.

Il ne s’agit pas de raconter une histoire comme le ferait un romancier, sur un mode narratif (un récit), mais au contraire d’expliquer des événements. Expliciter présuppose des questions telles que: Pourquoi ? Comment ? Dans quelle mesure…? En quoi…?

L’introduction doit donc mettre en valeur une problématique : il s’agit de trouver une ligne directrice et la développer. 

Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien pensé au sujet : – qu’est-ce que je veux démontrer dans ma dissertation ? – quelle est l’idée principale qui va être discutée tout au long de la dissertation ? – quels points vais-je développer ?

L’introduction doit comporter 3 parties :

1- La première phase de l’introduction contextualise le sujet. Elle le replace dans son contexte historique voire donne un panorama de la situation. Elle donne des informations sur le sujet, mais de manière générale. On peut se poser ces questions afin d’être sûr de délivrer les renseignements essentiels ou principaux sur le sujet :

– de quoi parle-t-on ? qu’est-ce que… ? – quand ? quelle période ? que se passait-il à ce moment-là ou au même moment ? – qui ? quoi ? – où ? – quelle définition ? – quelle était la situation à cette époque ?

2- La seconde phase doit analyser et interroger le sujet, c’est-à-dire qu’il faut trouver les questions que posent le libellé du sujet et ses présupposés. A partir de ces questions, on choisit un axe d’étude particulier. Cette phase constitue la ‘problématique’. Un questionnement doit apparaître dans l’introduction soit sous forme interrogative ou affirmative:

  • comment ?…
  • dans quelle mesure ?…
  • quelles ont été/a été… l’influence/les conséquences/les causes etc…. ?
  • ceci pose le problème de…
  • ceci nous invite à nous interroger sur…
  • ceci soulève le problème suivant : …
  • la question de … peut ainsi être posée en ces termes : quel … / en quoi… dans quelle mesure… comment…

3- La troisième phase de l’introduction sert à présenter les différentes grandes parties qui vont être examinées et étudiées. Il faut donc les annoncer clairement en les hiérarchisant, c’est-à-dire montrer quelle sera la partie n°1 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°2 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°3 et de quoi elle parlera. L’annonce doit être courte et synthétique. Ici apparaitront des mots comme :

– Dans un premier temps…. Dans un second temps… Dans un troisième temps… – Pour commencer… Par la suite… Pour finir… – Tout d’abord… Puis… Enfin…

C’est ici que l’on peut utiliser le ‘nous’ avec un verbe au futur simple de l’indicatif afin d’annoncer les différentes parties à venir dans la dissertation :

– Nous examinerons dans un premier temps… / On examinera… – Nous verrons que… / On verra que… – Nous étudierons (tel aspect)… / Sera étudié (tel aspect)… – Nous montrerons que… / Il sera montré que… – Nous analyserons… Apparence de l’introduction : 1) contexte 2) problématique 3) plan

La conclusion

La conclusion apparaît en toute fin de dissertation. Elle a pour finalité :

  • de résumer les points principaux qui ont été développés
  • de faire la synthèse de ce qui a été discuté (conséquences, résultats, situation…),
  • d’ouvrir de nouvelles perspectives ou de mentionner des questions qui pourraient faire l’objet d’une autre dissertation (prolonger le raisonnement).

La conclusion doit être relativement brève (il ne s’agit pas de commencer une énième partie), concise, synthétique et dynamique. Elle ne doit pas donner de nouveaux exemples ou des idées supplémentaires sur le sujet. En effet, il ne s’agit en aucun cas de développer un point nouveau ou une idée qui aurait été négligée, omise, ou oubliée durant la dissertation. Il ne s’agit pas non plus de donner des réponses à des questions qui n’auraient pas été abordées auparavant (restez cohérent et logique !).

Mais il faut toujours donner l’impression que d’autres choses pourraient être dites, que le sujet, s’il a été traité, pourrait être en réalité approfondi par d’autres éléments, par d’autres questions, par d’autres perspectives d’approche.

On peut par exemple terminer par une comparaison avec une autre période, en reliant des faits étudiés à d’autres événements (les relier par exemple au contexte international ou à la période contemporaine). On peut établir des parallèles, des ponts avec d’autres sujets, d’autres domaines, d’autres pays. Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien étudié le sujet : – qu’est-ce que j’ai démontré et analysé dans ma dissertation ? – quel bilan puis-je faire de mes explications ? quel est le résultat auquel je suis parvenu(e) ? – quels points pourraient encore être développés ? Quel(s) nouveau(x) problème(s) sont soulevés par mon étude ?

La conclusion doit comporter 3 parties :

1- Il faut tout d’abord résumer le propos et faire la synthèse de ce qui vient d’être développé, donner une réponse la problématique qui a été posée au début de la dissertation. Il faut clairement montrer que l’on termine sa dissertation. On peut utiliser des formules comme:

  • En conclusion, nous avons vu que…
  • En définitive il apparaît que…
  • Pour conclure on pourrait dire que…
  • Finalement, nous avons montré que…

2- Il faut alors donner une réponse au problème qui a été posé au début de la dissertation dans l’introduction. C’est ici que l’on peut nuancer son propos, donner ses conclusions sur la question, dire à quelle conclusion l’on est parvenu après examen du sujet.

3- Pour terminer, l’on peut suggérer les limites ou les apories du sujet et envisager d’autres pistes de lecture éventuelles, d’autres perspectives d’étude, d’autres questions ou plus générales ou plus pointues. Cette dernière étape doit ‘ouvrir’ la dissertation et non pas clore totalement le sujet (un sujet n’est jamais totalement épuisé ou totalement analysé même après étude; l’on peut toujours trouver d’autres perspectives de recherche pour l’approfondir, renouveler les interprétations ou les analyses…).

Apparence de la conclusion : 1) Résumé de ce qui a été démontré 2) Réponse au problème soulevé 3) Nouvelles approches

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La dissertation en sciences économiques et sociales

Introduction :

L’épreuve finale de la spécialité en SES dure 4 heures . Vous devez choisir l’une des deux épreuves qui vous sont proposées :

  • la dissertation , que nous allons présenter, se compose d’un sujet et d’un dossier de 4 documents en règle générale ;
  • l’ épreuve composée s’articule autour de 3 parties mêlant une question de mobilisation de connaissances, l’étude d’un document et un raisonnement appuyé sur un dossier documentaire.

Dans cette fiche de méthode, nous allons présenter la dissertation de sciences économiques et sociales. Afin de réussir cette épreuve finale de spécialité, il faut avant tout s’entraîner et adopter les bons réflexes. La dissertation est souvent l’épreuve la plus redoutée. Elle fait autant appel à vos compétences d’analyse et de réflexion qu’à votre capacité à problématiser un sujet et à organiser une réponse équilibrée. Elle nécessite donc une solide préparation. Le candidat doit apprendre à répartir son temps afin de bien cerner tous les aspects de son sujet. Ce dernier concerne un point essentiel d’un chapitre du programme.

Pour appréhender cette épreuve, nous analyserons tout d’abord quels en sont les attendus et les caractéristiques avant de voir comment s’articulent les différentes phases d’analyse et de rédaction.

Les attendus et les caractéristiques de l’épreuve

Nous allons présenter les attendus de la dissertation qui guideront votre évaluation. Voici les consignes officielles :

Il est demandé au candidat :

  • de répondre à la question posée par le sujet  ;
  • de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;
  • de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier  ;
  • de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique approprié à la question et en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’ équilibre des parties .

Enfin, on tient également compte, dans la notation, de la clarté , de l’ expression et du soin apporté à la présentation.

Ces consignes officielles servent de grille pour vous évaluer.

Les attentes formelles de l’épreuve

La dissertation est un exercice de style répondant à de nombreuses exigences formelles sur lesquelles nous allons insister.

  • L’introduction

D’abord, il faut que votre introduction comporte une accroche qui permet de mettre en avant l’intérêt du sujet proposé. Il peut s’agir d’un fait d’actualité, d’un paradoxe montrant la complexité du sujet ou bien d’un événement plus ancien montrant sa profondeur historique. Vous pouvez également utiliser une donnée du document qui vous interpelle.

Ensuite, il convient d’entrer dans votre sujet en effectuant une présentation . Elle permet d’expliquer clairement ce que le sujet vous demande de faire. Il s’agit donc de reformuler l’idée générale en montrant sa portée et ses limites. Vous incorporez alors les définitions des notions importantes tout en gardant un ton neutre. Il faudra également que vous déterminiez dans quel cadre s’inscrit ce sujet : se cantonne-t-il à une époque donnée ou à un espace précis ?

  • Cette étape de présentation est décisive puisque vous mettez en avant votre capacité d’analyse du sujet tout en mobilisant suffisamment de connaissances. Elle permet d’amener la problématique.

La problématique est le troisième temps de l’introduction venant après la présentation. Elle peut par exemple commencer ainsi : «  Tout cela nous amène à nous demander en quoi, comment, dans quelle mesure…  ». Attention, cette problématique est différente du sujet donné : il s’agit d’une question qui permet d’organiser la réflexion d’ensemble et qui s’appuie sur des notions complémentaires non présentes dans votre sujet.

Enfin, vous devez effectuer l’ annonce du plan , sans entrer dans le détail de vos parties. Il convient d’adopter un style direct et synthétique. Par exemple : «  Dans un premier temps/Dans une première partie, nous expliquerons/nous aborderons…  ».

Votre introduction doit respecter ces étapes. L’oubli de la problématique vous pénalise fortement (il s’agit d’un attendu). Vous devez aussi faire preuve de clarté. Il est donc fortement conseillé de revenir à la ligne après chaque étape de votre introduction. N’hésitez pas à utiliser des alinéas afin de rendre le tout très structuré. Enfin, sautez des lignes après votre introduction pour la démarquer du reste du développement.

  • Votre introduction est la « carte de visite » de votre devoir. Elle permet au correcteur de vous situer et de se situer dans votre raisonnement. Elle nécessite au final une longue préparation au brouillon.
  • Le développement

Le développement est généralement structuré en plusieurs parties (souvent 2, parfois 3) dont le but est d’apporter une réponse au sujet tout en s’inscrivant dans votre problématique. Il est souvent conseillé d’effectuer un plan en deux grandes parties afin de répondre aux attentes en matière d’équilibre. Chaque partie incorpore des sous-parties qui se composent chacune de plusieurs arguments. L’objectif est donc de préparer la structure du développement au brouillon en schématisant votre plan détaillé.

  • Il s’agit de créer une réponse équilibrée incorporant à la fois des connaissances mais également des informations pertinentes présentes dans votre dossier.

Voici un exemple de structure de plan :

Partie I

Sous-partie A

§ argument 1

§ argument 2

Sous-partie B

Partie II

  • La conclusion

La conclusion est un attendu incontournable de la dissertation. Plus courte que l’introduction, elle se compose de deux parties distinctes :

  • un bilan clair et synthétique de votre développement. Si vous aviez deux grandes parties, vous devez effectuer un rappel des grandes idées qui ont été développées dans chacune. L’enjeu est d’être précis. Contentez-vous d’affirmer ce qui a été vu sans fournir d’explication nouvelle. Votre bilan fournit également une réponse à votre problématique. Voici un exemple de formulation : «  Pour conclure, nous pouvons répondre à notre sujet en affirmant que (…). En effet, nous avons d’abord insisté sur (…) en montrant que (…). Ensuite, notre propos s’est centré sur (…). Aussi, nous avons pu voir que (…)  ». L’enjeu est de permettre à votre correcteur de se rendre compte du chemin accompli tout au long du devoir ;
  • une ouverture mettant en avant votre capacité à faire le lien avec votre sujet et un fait de société. Il s’agit de montrer que votre sujet a une actualité, des implications concrètes et qu’il pose de nombreux problèmes qui pourraient être abordés dans un sujet proche. Vous montrez alors au correcteur votre ouverture culturelle ce qui permet de vous démarquer.

Les attentes en matière de plan et d’organisation

Durant les 4 heures d’épreuve, vous devrez à la fois mobiliser vos connaissances et exploiter les documents présents dans le dossier . Le but final est de répondre au sujet en organisant une réflexion structurée autour d’une problématique .

En dissertation, il existe deux grandes familles de sujet. Vous serez invité à produire :

  • une discussion

Le sujet vous sera alors posé sous la forme d’une affirmation. Elle est toujours formulée dans les mêmes termes : «  peut-on dire que  », «  dans quelle me-sure  », «  vous vous demanderez si  » et vous invite à vous interroger sur une information et sur sa pertinence.

  • Est-elle toujours vérifiable, et dans quelles limites ?
  • Quelles réserves ou nuances peuvent être apportées à cette affirmation ?

Un sujet de discussion permet d’effectuer un plan rapidement sous la forme thèse et antithèse . Bien entendu, il ne s’agit pas de se contredire totalement en deuxième partie, mais plutôt d’apporter de la nuance. Prenons l’exemple d’un sujet vous demandant si le système scolaire s’est démocratisé. Vous pourriez être amené à organiser une réponse affirmant que notre système scolaire s’est progressivement ouvert aux catégories populaires (première partie) mais qu’il existe néanmoins des limites à cette démocratisation scolaire du fait du maintien de fortes inégalités en fonction de l’origine sociale (deuxième partie).

  • une analyse

Dans ce cas de figure, le sujet sera formulé de façon à vous faire réfléchir à partir de mécanismes économiques. En utilisant des formules telles que : «  quels sont les liens  », «  montrez comment, en quoi, quelles sont…  », on souhaite vous faire réagir sur la manière dont un phénomène en impacte un autre ou sur les causes et les conséquences induites par un phénomène précis. Il s’agira donc d’analyser ces différents phénomènes, de les mettre en perspec-tive les uns par rapport aux autres et de déterminer par quels mécanismes ils sont régis.

Il existe alors de nombreux plans dépendant du sujet. Par exemple, un sujet questionnant les effets du progrès technique sur la croissance économique vous poussera à puiser dans vos connaissances afin d’isoler les éléments explicatifs.

Les phases d’analyse et de rédaction

Il vous faudra, préalablement à toute rédaction, partir du principe que le correcteur ne connaît pas le sujet et que vous devrez le lui expliquer en le simplifiant pour le rendre intelligible. À vous de procéder par étapes, en posant diverses questions auxquelles vous apporterez une réponse progressive.

L’importance du travail préparatoire et du brouillon

La dissertation est une épreuve exigeante qui nécessite un important travail de préparation au brouillon. Il faut donc organiser votre travail en respectant certaines étapes essentielles. Votre introduction doit être préparée en amont, tout comme votre plan détaillé .

Dans un premier temps, il faut effectuer l’ analyse des termes du sujet .

Mettez en évidence les notions fortes afin de mieux vous situer dans le chapitre ciblé. Portez également une attention sur la formulation du sujet qui vous indique un type de plan possible (débat ou analyse). Tentez de reformuler votre sujet en changeant certains éléments (ponctuation, négation, nuance). Cela vous permet de problématiser votre sujet. Inscrivez des notions intermédiaires qui ne sont pas directement présentes dans l’énoncé mais qui pourraient vous servir pour répondre partiellement au sujet. Cette phase est essentielle et elle dure au moins 10 minutes .

Il s’agit d’écarter tout risque de hors-sujet : focalisez-vous sur le sujet, ne ressortez pas « pêle-mêle » le contenu intégral de votre cours, ne retenez que les connaissances qui vous permettront d’étayer votre réponse et qui représenteront une véritable plus-value.

Ensuite, vous pouvez effectuer un repérage documentaire en vous munissant d’un surligneur.

Repérez les titres ainsi que les indications présentes en dessous des documents (sources, champ lorsqu’il s’agit d’un document statistique). Ce repérage s’effectue après l’analyse des termes du sujet. En effet, cela vous permet de cibler directement les données importantes, les arguments éventuels par rapport au sujet. Les éléments repérés doivent être mobilisables pour confirmer ou infirmer vos futurs arguments. Le repérage documentaire dure au moins 30 minutes .

Vous ne devez pas présenter les documents, vous devez disserter. Les documents sont des compléments à votre réflexion. Il vous faudra les incorporer sans paraphraser les informations, sans énumérer des données ou statistiques qu’ils contiennent. Tous les documents ne pourront être exploités à égale proportion. Cependant, vous devrez impérativement faire référence à chacun d’entre eux. Vous constaterez que certains servent davantage à illustrer votre problématique, alors que d’autres serviront davantage à illustrer un argument.

Vous pouvez ensuite rédiger votre introduction au brouillon afin de mettre en lumière vos première réflexion sur le sujet. Cette étape peut d’ailleurs se dérouler avant le repérage documentaire. Il s’agit de mettre par écrit les bases de votre raisonnement, vos questionnements, tout en respectant les attendus (accroche, présentation du sujet, problématique et annonce de plan). Ce travail au brouillon est indispensable étant donné que l’introduction est la « carte de visite » de votre devoir. Les correcteurs savent approximativement la fourchette de votre note finale après la lecture de l’introduction. Il convient donc d’éviter toute erreur au cours de la phase finale de rédaction. La rédaction d’une introduction au brouillon peut durer jusqu’à une 1 heure .

Ne commettez pas l’erreur de vouloir immédiatement répondre au sujet : il s’agit de prendre suffisamment de recul pour développer son point de vue de manière « nuancée » ! Partez du principe qu’il existe forcément plusieurs théories pour un seul sujet, il vous appartient de les confronter les unes aux autres et d’en évaluer la pertinence. Il ne faut pas confondre le sujet et la problématique ! Le premier vous est donné sous forme d’une idée générale, alors que vous devrez trouver vous-même une problématique que vous aborderez selon l’angle que vous aurez choisi.

Enfin, vous devez élaborer un plan détaillé qui vous servira à rédiger votre développement.

Commencez par inscrire les différentes idées listées et classez-les en deux parties différentes. Vous devez parvenir à bâtir votre réflexion autour de deux grands axes qui se compléteront sans pour autant se contredire. Vous devez éviter de vous situer hors-sujet. Ayez donc en tête votre sujet et demandez-vous s’il s’agit d’une discussion ou d’une analyse. Cela devrait vous permettre d’obtenir un plan équilibré. Il faut à présent extraire dans votre plan des sous-parties permettant de regrouper vos idées. Servez-vous également des documents. Tous les documents ont une utilité. Attention, il ne s’agit pas encore d’un travail de rédaction, mais bien d’un travail de synthèse dans lequel vous équilibrez votre raisonnement au brouillon en plaçant vos connaissances ainsi que les données des documents qui illustreraient votre propos. Cette phase prend au moins 30 minutes mais vous pouvez évidemment y consacrer plus de temps en fonction de la complexité de votre sujet. Vous aurez toujours la possibilité de vous rattraper en rédigeant plus vite. Mieux vaut un devoir équilibré écrit rapidement qu’un devoir déséquilibré terminé en avance.

Le premier plan que vous élaborez n’est pas forcément définitif : c’est en ajoutant vos différentes connaissances et analyses que vous pourrez juger de sa pertinence. S’il aboutit à des parties déséquilibrées, c’est qu’il n’est pas pertinent : modifiez-le.

Mobilisez vos connaissances et réfléchissez au sens de la question posée en la reformulant de manière plus simple pour montrer que vous l’avez comprise.

  • Il s’agit d’épurer le sujet en le débarrassant de tous les mots pouvant en parasiter la compréhension.

Quelques conseils de rédaction

Vous avez analysé votre sujet, repéré les documents, rédigé une introduction et élaboré un plan détaillé. Vous pouvez débuter la rédaction de votre dissertation. Elle dure approximativement 2 heures . Il faudra utiliser un registre de langage adapté et bannir toute expression familière ou empruntée au registre oral. Il est conseillé d’utiliser la première personne du pluriel ( nous ) qui inclut le correcteur dans le raisonnement. N’écrivez pas à la première personne ( je ).

La rédaction de l’introduction doit être rigoureuse. Vous reprenez votre brouillon en tâchant de l’améliorer. Allez doucement et reformulez vos phrases dans votre tête afin de trouver la tournure la plus neutre et la plus efficace. Si vous avez un doute sur l’orthographe d’un mot, recherchez un synonyme. Imaginez que vous vous adressez à quelqu’un qui n’a jamais fait de SES. Relisez votre introduction avant d’entamer le développement. Vérifiez la présence de votre accroche, de votre présentation du sujet, de votre problématique et de votre plan. Votre devoir doit-être aéré. Sautez plusieurs lignes après votre introduction.

Durant l’écriture du développement, vous reprendrez votre plan détaillé en prenant le temps d’argumenter chacune de vos idées. Pour cela, il est conseillé d’appliquer la méthode AEI  : affirmer , expliquer et illustrer .

  • l’affirmation

Elle permet d’énoncer clairement votre idée, votre argument. C’est une phrase précise qui commence par un connecteur logique en fonction de la place et de la signification de votre argument par rapport à votre problématique.

  • l’explication

Elle permet ensuite de rendre compte de vos connaissances. C’est l’étape la plus longue puisque vous puisez alors dans vos connaissances, les théories, les modèles, les mécanismes étayant votre affirmation.

  • l’illustration

C’est le troisième temps de l’argument qui vous permet de conclure votre argument. Elle commence par exemple par «  D’ailleurs, nous pouvons constater…  », «  Par exemple, nous observons dans le document 2…  », « __ (Auteur) indique d’ailleurs que…__ ». Vous pouvez alors piocher dans un des documents (ou dans plusieurs documents) des éléments illustratifs. Il peut s’agir d’une donnée statistique (ou d’une comparaison entre plusieurs données). Vous pouvez également effectuer une citation en utilisant les guillemets. La phase d’illustration est très importante puisqu’elle permet de mettre en avant votre compréhension des documents et votre maîtrise des savoir-faire statistiques (lectures statistiques).

Entre vos grandes parties, il est important d’effectuer la transition . Il s’agit d’une phrase courte qui énonce ce que vous venez d’aborder dans votre première partie et qui présente ce que vous allez voir dans la seconde. Cette phrase rappelle alors au correcteur la structure de votre raisonnement.

Durant la rédaction de votre développement, il est nécessaire de prendre son temps. Vous ne recopiez pas votre brouillon, puisqu’il s’agit le plus souvent d’un plan détaillé. Vous devez prendre le temps d’organiser votre argumentation. Chaque sous-partie incorpore généralement au moins deux arguments rédigés sous la forme AEI. Relisez-vous après chaque sous-partie.

La dernière demi-heure doit vous permettre de conclure et relire intégralement votre devoir. La conclusion doit intervenir au terme d’un cheminement logique et couronner un raisonnement argumenté et illustré. Vous avez également pu réfléchir, tout au long de votre réflexion, à des éléments d’ouverture. Ouvrez donc le questionnement à un sujet proche, mais suffisamment différent : suggérez d’autres pistes de réflexion permettant de l’appréhender dans une perspective plus large.

Conclusion :

La dissertation met en avant vos qualités de réflexion sur un point important d’un chapitre du programme. Il s’agit de démontrer votre capacité à problématiser le sujet, à hiérarchiser vos arguments et à apporter des éléments de réponses clairs à l’aide des connaissances et des documents figurant dans le dossier. Ambitieux, cet exercice de 4 heures nécessite une importante préparation au brouillon. L’introduction qui accroche, discute, problématise et annonce votre développement est la vitrine de votre devoir : elle est préparée à l’avance. Votre plan est également réfléchi et structuré. Cette épreuve est donc un marathon et comme dans toute course de fond, il ne faut pas partir trop vite !

Dictionnaire de philosophie en ligne

Comment trouver la problématique en dissertation ?

Comment trouver la problématique en dissertation de philosophie ? Quelles sont les étapes clés ? les erreurs à éviter ? et que faire si on n’y arrive pas ? On revoit la méthode avec un exemple.

Puzzle en cours de complétion.

Cet article est le 2 e de notre série sur la problématique en dissertation (3 articles en tout). Voir aussi : Comprendre le sujet de dissertation (1/3) et Poser la problématique (3/3).

Comprendre ce qu’est la problématique

La problématique est un problème intellectuel qui apparaît lorsqu’on définit les mots du sujet de dissertation. On la présente souvent comme un paradoxe, c’est-à-dire quelque chose qui va contre nos attentes et semble contenir une contradiction (une incompatibilité).

Chaque sujet est construit pour avoir une problématique et une seule. Elle est “cachée” dans le sujet et votre mission est de la découvrir. Une fois le problème trouvé, votre développement de dissertation proposera une solution.

On peut comparer le sujet à jeu de casse-tête où il faut séparer des pièces imbriquées les unes dans les autres. Il y a différentes pièces emboîtées : c’est les définitions. On essaie de les séparer, mais ça coince : c’est la problématique.

Définir les termes du sujet

Au brouillon, on liste les sens de chaque mot du sujet. À cette étape, on peut s’aider d’un dictionnaire généraliste (type Wiktionnaire ) et d’un dictionnaire spécialisé en philosophie. Si le sujet contient une expression courante (“désirer l’impossible”, etc.) il faut en plus lister les sens de l’expression.

Cela permet de se familiariser avec les termes du sujet et de voir quels sont les grands champs concernés (art, politique, science…). L’objectif est de n’oublier aucun des sens importants de chaque mot.

Définitions de "appartenir" et "nous" écrites à la main sur du papier.

Appartenir (définition) :

  • être la propriété de quelqu’un
  • faire partie de
  • être le droit, le privilège de quelqu’un

Nous (définition) :

  • être humain individuel (moi par exemple)
  • l’être humaine en général (n’importe qui)
  • l’humanité (tous les humains)

Garder les sens importants en philosophie

Tous les sens listés à l’étape 1 ne sont pas utiles pour une dissertation. On va réduire notre liste en gardant seulement les sens issus d’un dictionnaire de philosophie et ceux qui montrent que le sujet joue sur les mots. On supprime aussi les définitions relatives à la théorie d’un auteur ou celles qui sont trop marquées par une tradition intellectuelle.

L’objectif est d’obtenir des définitions réputées « neutres philosophiquement ». C’est-à-dire que n’importe quel philosophe pourrait accepter comme point de départ de sa réflexion, indépendamment de sa définition « personnelle ». La définition personnelle d’un auteur est une réponse, une prise de position sur un problème. Ce qu’on cherche ici est une définition « point de départ ».

En temps limité, il est conseillé de passer directement à cette étape, sans rédiger au brouillon tous les sens de chaque mot. C’est ce que font ceux qui ont déjà l’habitude de la dissertation.

Définition de "temps" écrite à la main sur du papier.

Temps (définition) :

  • durée limitée
  • occasion favorable pour agir
  • époque du passé
  • Milieu indéfini homogène où se déroulent les événements naturel et l’existence humaine
  • mesure de la dimension précédente
  • « Les temps » : époque indéterminée

Chercher une contradiction

L’objectif est maintenant de trouver un problème qui s’appuie sur ces définitions. En général, ce problème a la structure suivante :

Il semble impossible que { idée }. Pourtant il semble inévitable que { même idée }.

La problématique nous met face à une contradiction apparente : on a l’impression que deux choses incompatibles entre elles sont vraies en même temps.

Malheureusement, il n’y a pas de méthode infaillible pour trouver cette contradiction. Mais voilà quelques idées pour y arriver :

  • comparer les différents sens d’un même terme
  • rapprocher les termes du sujet, sens par sens
  • chercher des liens logiques entre les notions
  • chercher des différences / points communs entre les notions

En bref, il faut manipuler les définitions. On doit se demander ce qu’elles impliquent, ce qu’elles supposent et quelles sont leurs relations.

Exemple de problématique

Reprenons le sujet “Le temps nous appartient-il ?”. Ici le problème vient de deux aspects du temps qui semblent contradictoires :

D’un côté, l’humain peut s’approprier le temps. On choisit quoi faire de “notre” temps, on dit “avoir” du temps. Le temps est une durée qu’on occupe comme on veut. Mieux, c’est nous qui le mesurons et qui choisissons de le découper en heures, en minutes, etc. En ce sens le temps nous appartient. D’un autre côté, le temps nous est compté. Chaque instant qui passe est un morceau de temps qui nous est enlevé. L’être humain fait partie du temps. Nous vivons dedans, mais nous n’avons aucune prise sur lui. Nous ne pouvons pas l’arrêter. En ce sens le temps ne nous appartient jamais.

On voit le problème : le temps nous appartient… et en même temps il ne nous appartient pas. Mais une bonne problématique va plus loin. Elle montre que cette contradiction a des conséquences désastreuses. Elle dramatise.

L’enjeu est de comprendre le rapport entre le temps et nous-même. Car si le temps ne nous appartient pas, c’est notre existence elle-même qui nous échappe. Pour que notre existence soit bien la nôtre, il faut pouvoir en faire ce que l’on veut. Elle doit nous appartenir.

Les erreurs à éviter

Ajouter / enlever des termes au sujet.

La problématique émerge des mots du sujet et de ceux de leurs définitions. Il ne faut pas ajouter de notions extérieures ou supprimer des notions présentes. Le sujet “Peut-on croire la vérité ?” n’est pas “Faut-il croire la vérité ?”.

Utiliser des synonymes

Il faut coller aux mots exacts du sujet et ne pas s’en écarter. Un sujet sur la “société” n’est pas un sujet sur la communauté, le groupe ou même l’État. Si vous cherchez le problème loin des mots du sujet, vous allez le rater.

Choisir un problème plus large que le sujet

Le sujet fournit un contexte : il sous-entend que certaines questions sont déjà résolues. Par exemple “Pourquoi être moral ?” suppose que la définition de “morale” est déjà connue. Le problème n’est donc pas “Qu’est-ce que la morale ?”. Ce genre de question est plus large que le problème que vous cherchez.

Choisir un “plaradoxe”

Évitez les “plaradoxes” : les faux paradoxes qui tombent à plat. Il s’agit de questions dont la réponse est évidente, parce qu’elles ne correspondent pas à un vrai problème. Exemple : “Comment les besoins peuvent-ils être différents selon les gens ?” ; “Comment la définition de science peut-elle être aussi différente de la pratique des sciences ?”.

Et si on ne trouve pas la problématique ?

Pas de panique. Même s’il n’y a qu’une seule “bonne” problématique, les correcteurs et correctrices acceptent quand même d’autres problématiques. Il s’agit de problèmes proches ou de problèmes secondaires qui sont considérés comme valables.

Au lycée, les profs sont bienveillants : ils et elles savent que la dissertation est un exercice difficile et ne vous en voudront pas ne pas trouver LE problème. Plus tard dans les études, c’est différent. En fac de philo, on attend de vous de trouver l’unique problème central lié au sujet.

S vous n’êtes pas sûr que le problème que vous avez trouvé est le bon, demandez-vous :

  • Est-ce que je peux expliquer clairement à quelqu’un d’autre où se trouve le paradoxe ?
  • Est-ce qu’il est lié directement aux définitions des mots du sujet ?
  • Est-ce que le problème est solide ? Est-ce qu’il me semble difficile à résoudre ?
  • Est-ce que d’autres étudiants ont trouvé le même problème que moi pour ce sujet ?

À lire aussi : Comment poser la problématique en introduction ? (conseils de rédaction pour bien expliquer sa problématique) et Comment faire un plan de dissertation ?

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  • Article scientifique

Style de rédaction scientifique : conseils, méthodologie, exemples

Publié le 10 février 2020 par Justine Debret . Mis à jour le 24 mars 2021.

Tout contenu scientifique demande une bonne maîtrise rédactionnelle. Pour écrire un bon article scientifique et éviter les erreurs, il est important de connaître certaines règles et méthodes de rédaction.

Dans cet article, nous vous donnons des outils de méthodologie, des conseils et des exemples de rédaction scientifique.

Table des matières

Qu’est ce que le style de rédaction scientifique , pourquoi faut-il un style de rédaction scientifique , le style scientifique : les règles importantes, le style scientifique : conseils et exemples, les erreurs à éviter, checklist de la rédaction scientifique.

Les articles de recherche scientifique suivent une structure précise et doivent posséder un style de rédaction adéquat.

La rédaction scientifique porte une attention particulière à certains éléments.

  • Les tournures de phrases, qui doivent transmettre l’information de manière claire.
  • La syntaxe et l’orthographe, qui doivent être compréhensibles et sans erreurs.
  • Le respect de certaines règles, qui doivent être appliquées de manière cohérente et harmonieuse (références et citations, paraphrases).
  • L’organisation de la structure : longueur des phrases, espacement des paragraphes.
  • Le vocabulaire et l’explication des concepts importants.

Tous ces éléments constituent le style de rédaction.

Reformuler des textes rapidement et facilement

Reformulez des phrases, des paragraphes ou des textes entiers en un clin d'œil grâce à notre outil de paraphrase gratuit.

Reformuler un texte gratuitement

Adopter un style de rédaction scientifique approprié permet d’affirmer le sérieux de la recherche tout en prenant en compte le lectorat. L’auteur peut ainsi exposer son positionnement et son raisonnement de manière lisible et cohérente.

Avec le développement du libre accès, de plus en plus d’articles sont consultables en ligne gratuitement. Le soin apporté à la rédaction est donc primordial : les contenus scientifiques doivent pouvoir être accessibles à un grand nombre de lecteurs tout en faisant preuve d’un niveau d’expertise élevé.

L’exemple sur lequel nous nous appuierons est le suivant (cet article scientifique est disponible en libre accès sur Cairn.fr) :

Rédiger un article convaincant.

Un article ou un contenu scientifique bien rédigé est davantage susceptible de plaire au comité de lecture (ou comité d’édition) de la revue ainsi qu’à ses lecteurs.

Une écriture bien travaillée renforce la crédibilité du contenu et augmente ainsi sa potentialité à être cité par d’autres chercheurs. Bien sûr, la qualité de la démonstration scientifique est primordiale. Cependant, un aspect clair et agréable met en valeur ce cheminement scientifique.

Simplifier la compréhension du lecteur

Un article rédigé suivant un style scientifique soigné permet aux lecteurs de saisir la logique du raisonnement du (ou des) auteur(s). Ce type d’écriture facilite la transmission des informations avec pédagogie.

Voici un extrait d’une démonstration issue de notre article scientifique de référence :

Quelques règles sont à connaître pour savoir rédiger convenablement. Elles concernent principalement l’utilisation des références, les sources et les paraphrases dans le but d’éviter le plagiat .

1. Citation des sources dans le texte

Tout contenu scientifique s’appuie sur des sources . Puisqu’elles concernent le travail d’autrui, il est nécessaire de les citer. Certains articles citent entre guillemets et précisent le nom de l’auteur, tandis que d’autres utilisent les normes APA dans le texte.

Voici un exemple de citation issu de notre article de référence :

« Walter Lippmann , un publicitaire américain, a été l’un des premiers à en faire un usage figuré dans son ouvrage Public Opinion de 1922 . Il désigne, par ce terme emprunté au langage courant, “les images dans notre tête qui médiatisent notre rapport au réel”. »

En suivant la méthode de citation APA, l’auteur aurait pu écrire :

« Un publicitaire américain a été l’un des premiers à en faire un usage figuré dans son ouvrage ( Lippmann, 1922 ). Il désigne, par ce terme emprunté au langage courant, “les images dans notre tête qui médiatisent notre rapport au réel”. »

2. Les références dans la bibliographie

La bibliographie présente aussi toutes les sources sur lesquelles l’auteur s’est appuyé. Au niveau de la structure, cette section se situe souvent à la fin du document.

Sa présentation peut être imposée par la revue (taille et type de police, organisation des éléments, classement des ouvrages). Il est important que cette section soit cohérente : les sources utilisées doivent converger vers la même thématique.

3. L’usage des notes de bas de page

Les notes de bas de page sont des références placées en bas de la page. Elles sont numérotées et permettent de développer une partie du texte ou de donner les détails et caractéristiques d’un ouvrage.

De même que les citations ou les références de la bibliographie , les références placées en bas de page doivent suivre le modèle demandé par la revue.

Voici un exemple de note de bas de page issu de notre article de référence :

4. paraphraser.

Paraphraser revient à expliquer l’idée d’autrui sans citer de texte avec des guillemets. Son usage est assez fréquent et suit certaines règles. Afin d’éviter le plagiat , la paraphrase doit toujours indiquer la source de l’idée formulée.

Voici un exemple de paraphrase issu de notre article de référence :

Une fois que les règles de rédaction scientifique sont appliquées, d’autres méthodes peuvent être utilisées. Leur application garantit l’usage d’un style scientifique adéquat et agréable à lire.

1. Suivre une progression logique

Il est important de tenir un propos logique. Le raisonnement doit être structuré et suivre une progression claire et détaillée.

Chaque partie peut être introduite puis résumée en quelques lignes afin de ne pas perdre le lecteur. La question de recherche doit être centrale et chaque partie doit permettre d’y répondre. Pour cela, l’usage de phrases courtes et de paragraphes espacés est conseillé , afin d’optimiser la lisibilité du texte.

L’usage de mots de liaison tels que “d’ailleurs”, “par conséquent”, “ainsi”, “premièrement” et “deuxièmement” exposent la logique exprimée par le chercheur dans son texte.

Voici un extrait de l’introduction d’une partie, issu de notre article de référence :

2. utiliser un vocabulaire adéquat.

Pour maintenir l’intérêt du lecteur et faire en sorte qu’il suive le raisonnement, le vocabulaire est important. Pour cela, il est déconseillé d’utiliser un langage trop “littéraire” qui utiliserait beaucoup de métaphores ou de constructions syntaxiques complexes.

Selon le type de revue, il est nécessaire d’adapter ses propos au lecteur. En effet, dans certaines revues, les lecteurs seront des spécialistes du sujet alors que dans d’autres (revues de vulgarisation ou revues interdisciplinaires), le lecteur découvrira le sujet. Dans ce cas, il sera alors important de définir les concepts principaux.

Voici un exemple de définition issu de notre article de référence :

3. le temps des verbes.

Le présent de l’indicatif est le temps plus utilisé dans les articles scientifiques. Les temps de narration tel que l’imparfait ou le passé simple sont peu utilisés. Le présent garantit l’unité et la sobriété des propos scientifiques et permet d’accéder directement à l’information.

Exemple de temporalité dans un texte scientifique :

Combien de fautes dans votre document .

Nos correcteurs corrigent en moyenne 150 fautes pour 1 000 mots . Vous vous demandez ce qui sera corrigé exactement ? Déplacez le curseur de gauche à droite !

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Faites corriger votre document

Certaines erreurs peuvent faire obstacle à la compréhension des lecteurs et porter préjudice au discours scientifique. Parmi les principales erreurs, on retrouve l’usage de la première personne, les phrases trop longues et les fautes d’orthographe.

1. Donner son avis personnel

Il n’est souvent pas conseillé de donner son avis personnel dans les articles scientifiques, sauf dans les paragraphes dédiés à la justification ou à l’interprétation. Pour éviter cette erreur, les formes impersonnelles et les tournures passives sont à privilégier.

Voici un exemple issu de notre article de référence :

Au lieu de : « Nous pouvons ainsi envisager les kits comme des technologies herméneutiques, selon l’expression d’Yves Jeanneret »L’article propose : « Les kits peuvent ainsi être envisagés comme des technologies herméneutiques, selon l’expression d’Yves Jeanneret »

2. Faire de longues phrases

Dans tout contenu scientifique, il est nécessaire d’éviter les longueurs. Celles-ci rendent le texte peu agréable à lire et peuvent contraindre l’accès à l’information. Mieux vaut éviter les répétitions : chaque phrase doit apporter une information. Le métalangage est un défaut courant à éviter, car il allonge les phrases avec des informations peu utiles.

Au lieu de : « Maintenant que les réflexions sur la notion de stéréotype on été présentées, les différentes stratégies mises en œuvre par ces dispositifs afin de disqualifier les stéréotypes vont être étudiées. »L’article propose : « Différentes stratégies sont mises en œuvre par ces dispositifs afin de disqualifier les stéréotypes. »

3. Les fautes d’orthographe

Les fautes d’orthographe peuvent compromettre le sérieux de l’article et le faire perdre en crédibilité. La relecture est donc une étape incontournable !

La plupart du temps, il est difficile de s’apercevoir soi-même de ses fautes. En effet, au bout de nombreuses heures passées sur un texte, l’accoutumance peut rendre les erreurs invisibles aux yeux de l’auteur. La meilleure solution est faire relire le contenu par une tierce personne (directeur de mémoire, collègues, etc.)

Pour vous aider, voici quelques points à vérifier avant de publier ou de soumettre un contenu à une revue :

  • Les concepts importants et les acronymes sont définis.
  • Le texte est régulièrement aéré (paragraphes, alinéas).
  • Si l’article paraît dans une revue à large public, les concepts importants et les acronymes sont définis.
  • Aucune phrase ne fait plus de trois lignes complètes.
  • Les schémas, tableaux et figures possèdent une légende détaillée.
  • Toutes les citations et références du texte sont répertoriées dans la bibliographie.
  • L’usage de la première personne du singulier (ou du pluriel si plusieurs auteurs) est surtout présent dans les parties dédiées à l’interprétation ou au positionnement.
  • Les verbes sont conjugués au présent de l’indicatif.
  • Les citations, notes de bas de page et références suivent le style demandé par la revue.
  • L’article a été relu et ne possède aucune faute d’orthographe.

Citer cet article de Scribbr

Si vous souhaitez citer cette source, vous pouvez la copier/coller ou cliquer sur le bouton “Citez cet article” pour l’ajouter automatiquement à notre Générateur de sources gratuit.

Debret, J. (2021, 24 mars). Style de rédaction scientifique : conseils, méthodologie, exemples. Scribbr. Consulté le 21 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/article-scientifique/style-redaction-scientifique/

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Justine Debret

Justine Debret

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Data Science : définition, problématiques et cas d’usage

  • 12 Oct 2020
  • Data Science
  • Jérémy Robert

une illustration du secteur de la data science

La Data Science ou science des données est un vaste champ multi-disciplinaire visant à donner du sens aux données brutes. Data Science : définition, champs d'applications et limites actuelles, découvrez tout ce que vous devez savoir sur ce domaine complexe, devenu un enjeu prioritaire dans les entreprises de toutes les industries.

Qu'est-ce que la data science .

Pour définir la Data Science de la plus simple des façons, il s’agit de l’extraction d’informations exploitables à partir de données brutes . Ce champ multi-disciplinaire a pour but principal d’identifier des tendances, des motifs, des connexions et des corrélations dans les larges ensembles de données.

La science des données englobe une large variété d’outils et de techniques telles que la programmation informatique, l’ analyse prédictive , les mathématiques , les statistiques ou l’ intelligence artificielle . Désormais, la Data Science inclut aussi les algorithmes de Machine Learning .

De nos jours, presque toutes les entreprises affirment pratiquer la Data Science sous une forme ou une autre. Cependant, les méthodes et approches employées peuvent varier d’une organisation à l’autre.

Il devient donc très compliqué d’offrir une définition précise de la Data Science . D’autant que de nouvelles technologies apparaissent sans cesse et transforment continuellement ce domaine. Ainsi, pour définir la science des données , la meilleure question à se poser est « pourquoi ? ».

Si la Data Science connaît un essor fulgurant dans tous les secteurs d’activité, c’est parce que l’humanité génère de plus en plus de données . Entre 2011 et 2013, en seulement deux ans, le volume mondial de données a été multiplié par 9.

Et cette explosion du Big Data n’a pas ralenti depuis. D’ici la fin de l’année 2020, le volume total de données à l’échelle de la planète devrait atteindre 44 zettabytes contre moins de 5 zettabytes en 2013 .

Comment expliquer ce phénomène ? Plusieurs technologies émergentes génèrent des données. C’est le cas des objets connectés, des réseaux sociaux, des smartphones , ou des moteurs de recherche web.

Or, toutes ces données offrent des opportunités inouïes pour les entreprises de toutes les industries, les institutions de recherche ou le secteur public. C’est la raison pour laquelle les données sont souvent considérées comme «  le pétrole du XXIème siècle « .

En s’appuyant sur ces découvertes, il est possible de créer de nouveaux produits et services innovants, de résoudre des problèmes concrets, d’améliorer ses performances comme jamais auparavant. La Data Science permet de prendre des décisions basées sur les données, plutôt que sur une simple intuition . Ainsi, elle révolutionne notre quotidien et nous permet de s’ouvrir à de nouveaux horizons. En bref, la data science représentera une science incontournable du monde demain !

Comment fonctionne la data science ?

La Data Science couvre une large variété de disciplines et de champs d’expertise . Son but reste toutefois de donner du sens aux données brutes.

Pour y parvenir, les  Data Scientists  doivent posséder des compétences en ingénierie des données, en mathématiques, en statistique, en informatique et en Data Visualization . Ces compétences leur permettront de parcourir les vastes ensembles de données brutes pour en dégager les informations les plus pertinentes et les communiquer aux décideurs de leurs organisations.

Les Data Scientists exploitent également l’intelligence artificielle , et plus particulièrement le Machine Learning et le Deep Learning . Ces technologies sont utilisées pour créer des modèles et réaliser des prédictions en utilisant des algorithmes et diverses techniques.

De manière générale, la Data Science se décompose en cinq étapes. Chacune de ces étapes requiert différentes techniques, outils et compétences.

Dans un premier temps, les données doivent être collectées , extraites à partir de différentes sources.

Il s’agit ensuite de les entreposer dans une Data Warehouse , de les nettoyer, de les transformer afin qu’elles puissent être analysées. L’étape suivante est celle du traitement des données, par le biais du Data Mining (forage de données), du clustering, de la classification ou de la modélisation.

Les données sont ensuite analysées à l’aide de techniques comme l’ analyse prédictive , la régression ou le text mining . Enfin, la dernière étape consiste à communiquer les informations dégagées par le biais du reporting , du dashboarding ou de la Data Visualization .

Les cas d'usage et applications

Les cas d’usage de la Data Science sont aussi nombreux que variés. Cette technologie est utilisée pour assister la prise de décision en entreprise , mais permet aussi l’automatisation de certaines tâches.

Elle est utilisée à des fins de détection d’anomalies ou de fraude . La science des données permet aussi la classification, par exemple pour trier automatiquement les emails dans votre boîte.

Elle permet aussi la prédiction , par exemple pour les ventes ou les revenus. En l’utilisant, il est possible de détecter des tendances ou des  » patterns  » dans les ensembles de données.

La Data Science se cache aussi derrière les technologies de reconnaissance faciale, vocale ou textuelle . Elle alimente aussi les moteurs de recommandations capables de vous suggérer des produits ou du contenu en fonction de vos préférences.

D’un secteur d’activité à l’autre, la Data Science est exploitée de différentes manières. Dans le domaine de la santé , les données permettent aujourd’hui de mieux comprendre les maladies, de recourir à la médecine préventive, d’inventer de nouveaux traitements ou d’accélérer les diagnostics.

En logistique , la Data Science aide à optimiser les itinéraires et les opérations internes en temps réel en tenant compte de facteurs comme la météo ou le trafic. Dans la finance , elle permet d’automatiser le traitement des données d’accords de crédit grâce au  NLP pour Natural Language Processing ou Traitement automatique des langues ou de détecter la fraude grâce au Machine Learning .

Les entreprises de retail l’utilisent pour le ciblage publicitaire et le marketing personnalisé. Les moteurs de recommandations, basés sur l’ analyse des préférences du consommateur, sont utilisés par Google pour son moteur de recherche web, par les plateformes de streaming comme Netflix ou Spotify , et par les entreprises de e-commerce comme Amazon .

Les entreprises de cybersécurité se tournent vers l’IA et la science des données pour découvrir de nouveaux malwares au quotidien. Même les voitures autonomes reposent sur la Data Science et l’ analyse prédictive pour ajuster leur vitesse, éviter les obstacles et les changements de voie dangereux ou choisir l’itinéraire le plus rapide.

Vous savez maintenant tout sur la Data Science . Vous souhaitez travailler dans ce domaine  Découvrez nos formations aux différents métiers de la science des données tels que Data Scientist ,   Data Analyst  et  Data Engineer .

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qu'est ce que la science dissertation

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L'ovni de Varginha

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Une petite ville envahie par les aliens, un crash d'ovni, des habitants paniqués... Ce qui ressemble fort à un scénario de science-fiction serait réellement arrivé selon certains témoignages.

En janvier 1996, au Brésil, d'après les dires de plusieurs habitants, un ovni se serait écrasé tout près de la petite ville brésilienne de Varginha. On raconte que l'armée aurait voulu étouffer l'affaire, mais trop tard... Une créature, qui sera nommée le "E. T de Varginha" est rapidement aperçue par des jeunes filles. Elles la décrivent comme bipède, avec une grosse tête et des tâches sur la peau. Les rumeurs filent alors dans la région, et on raconte encore aujourd'hui qu'une série d'événements s'y seraient produits et de nombreux autres êtres venus d'ailleurs y auraient été aperçus...

Joslan F. Keller, auteur et conférencier sur des sujets inexpliqués, raconte cette folle histoire dans cet épisode du podcast "Mystères & Inexpliqués".

"Mystères & Inexpliqués" est un podcast créé par BTLV, adapté et diffusé par Europe 1. Si vous aimez les histoires paranormales et les événements qui dépassent la rationalité, ou que vous êtes curieux de nouvelles découvertes, ce podcast est fait pour vous. Les propos tenus dans cet épisode n’engagent que la ou les personnes invitées.

Notre équipe éditoriale a utilisé un outil d’Intelligence artificielle pour accompagner la création de ce contenu écrit.

Production : Hugo Maze-dit-Mieusement pour Europe 1 Studio

Promotion : Marie Corpet

Visuel : Axelle Maurel avec Sidonie Mangin

Direction artistique : Xavier Jolly

Enregistrement Voix : Marc O. Grunfeld et Victor Naulleau

Direction de l’Innovation : Jamal Lassiri

Médiatisation : Lagardère Publicité News

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  1. Comment rédiger une dissertation

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  2. Méthodologie Dissertation

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  5. Dissertations sur la science

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  6. Methode de la dissertation philo.

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  1. La science est-elle nécessaire ?

  2. Sciences de 3e année

  3. Est-ce que la science n’a pas rendu le christianisme obsolète ? Conférence R. Lacroix

  4. UT 2013

  5. Est-ce que la science pointe vers l'existence d'un Dieu créateur ?

  6. dissertation Philosophique : sujet entièrement corrigé n°2

COMMENTS

  1. Qu'est ce que la science ?

    D'après le dictionnaire, la Science est la connaissance relative à des phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes expérimentales. Cette définition définit les bases de ce qu'est la Science. Nous allons ici regarder de plus près ces trois composantes de la science : l'observation, l'expérimentation et les lois. L'observation :

  2. Notion la science : pour la dissertation

    La logique est un autre exemple de science purement rationnelle, dans laquelle n'intervient aucune expérience. En effet, la logique fait abstraction du contenu des propositions, pour ne se soucier que de la validité de leur enchaînement : elle ne s'intéresse qu'à la vérité formelle (voir cours sur la démonstration).

  3. La science

    La science - dissertations de philosophie. Premium. Compte. Français: Commentaires; Philosophie: Philo: Dissertations; Commentaires; La science - dissertations de philosophie. L'expérience n'est-elle qu'empirique ? Apprendre est-ce seulement s'informer ? À quoi servent les sciences ? Comment les notions mathématiques dépendant de l'esprit peuvent-elles expliquer un réel qui n'en ...

  4. Comprendre ce qu'est la science

    En combinant ces deux idées, nous pourrions dire que la science est une approche systématique fondée sur des preuves qui génère un corpus validé de connaissances sur le monde naturel. Cette définition réunit l'idée que la science s'appuie à la fois sur une méthode et un corpus de connaissances.

  5. 6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation

    En français, la dissertation est un exercice d'argumentation qui se construit en 6 étapes. Nous allons vous expliquer comment faire une dissertation de A à Z. Pour faire une dissertation, c'est très simple : Lire et analyser le sujet; Trouver la problématique; Faire le plan de la dissertation; Rédiger l'introduction; Rédiger le ...

  6. Philosophie : La science est-elle une interprétation du réel

    La science désigne l'ensemble des recherches objectives se basant sur la méthode dite scientifique sur la nature des faits. Pour y arriver, la science tente de découvrir le sens des réalités en faisant nécessairement usage de la théorisation. Dans l'idée d'interprétation, il y a nécessairement un objet à quoi on a donné un sens.

  7. La science

    La science est une connaissance qui permet d'expliquer un phénomène, d'en rendre compte en indiquant quelles sont les causes qui le produisent. Cette connaissance des causes permet d'anticiper et parfois de modifier les phénomènes. [4] Mais les sciences ne sont pas les seules sources d'explication des phénomènes.

  8. Dissertation : comment réussir

    La dissertation est la forme d'évaluation utilisée pour l'épreuve anticipée de français, ainsi que pour les épreuves de philosophie, de sciences économiques et sociales et d'histoire (appelée « composition » ou « commentaire composé »).

  9. La science : cours Tle

    La science est un mode de connaissance. À la différence du mythe, de la magie ou de la religion, elle représente pour nous un modèle de rigueur et une méthode de recherche de la vérité. Pour autant, parler de la science au singulier ne va pas de soi si on prend en compte l'étendue du champ scientifique : il y a d'abord des sciences.

  10. Plan de dissertation : méthodologie et exemples

    Mis à jour le 14 février 2022. Le plan d'une dissertation est la structure ou le "squelette" de votre dissertation. Il doit être défini en amont de la rédaction de la dissertation et doit, bien évidemment, être équilibré pour soutenir votre argumentation.

  11. Dissertation : la méthode simple pour le bac de français

    Alors entraîne-toi avec mes exemples de dissertation ici! I - Ce qu'on attend de toi dans une dissertation 1 - Une argumentation de qualité . La dissertation est un exercice argumentatif : tu vas convaincre le correcteur de la pertinence de ta réponse en avançant des arguments illustrés par des exemples. Là où les choses se corsent, c'est que tu ne vas pas argumenter uniquement ...

  12. Dissertations sur la science

    Dissertations sur la science. La science est, pour nos sociétés, ambivalente : elle est à la fois source d'espoir, condition d'un progrès possible dans nos conditions d'existence et nos vies, et source de crainte parce qu'elle donne une puissance sur le monde.

  13. Trouver un plan pour sa dissertation

    Qu'est-ce qu'une dissertation ? Comment la structurer ? Comment choisir ses parties ? En histoire, anglais, en droit, en philosophie, en encore toute autre épreuve de culture générale : vous aurez besoin d'un plan.

  14. Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible

    Dégager la problématique et construire un plan. La problématique n'est formulable que si on comprend la spécificité du vivant par rapport aux autres objets de la connaissance scientifique. Qu'a t-il de particulier ? Il s'agit de montrer que le vivant n'est justement pas un objet, au sens d'un phénomène soumis à une causalité extérieure.

  15. Cours de Philosophie sur la science

    En philosophie, la science est définie comme un jugement porté sur le monde ou sur un ensemble de propositions logiques via une méthode basée sur la cohérence et/ou la vérification des énoncés. Les vérités établies par la science ont donc été vérifiées et c'est en ce sens que la science se distingue de l'opinion.

  16. Dissertation

    La dissertation, aussi parfois appelée composition, est un exercice d'argumentation organisé en deux ou trois parties, qui retrace le cheminement d'une pensée d'une introduction à une conclusion. La dissertation résout une problématique.

  17. Introduction de dissertation

    L'introduction d'une dissertation permet de poser le sujet et d'exposer le problème auquel vous allez répondre dans le développement. L'introduction d'une dissertation ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et est censée s'adresser à un lecteur qui ignore le sujet. Elle doit comporter : une phrase d'accroche (amorce ...

  18. Comment rédiger une dissertation parfaite

    1 - C'est quoi une dissertation ? Dissertation définition . La dissertation est un exercice d'argumentation qui consiste à répondre à la question posée en suivant un plan (généralement organisé en trois parties) et après avoir dégagé une problématique. Petite histoire de la dissertation. La dissertation existait déjà au Moyen ...

  19. Méthodologie de la dissertation: règles générales, introduction et

    Méthodologie de la dissertation: règles générales, introduction et conclusion - ABC Cours à domicile - Soutien scolaire, Cours particuliers. Le sujet. Il faut analyser minutieusement la forme et le contenu du sujet, et surtout ne pas immédiatement commencer à rédiger afin d'éviter tout contresens et afin de délimiter le sujet. Il faut donc :

  20. La dissertation

    Elle se compose d'une introduction qui présente le sujet, d'un développement de plusieurs paragraphes argumentatifs (vous y exposez vos idées et vous appuyez sur des exemples), et se termine par...

  21. La méthode bac sur la dissertation en SES

    Dans cette fiche de méthode, nous allons présenter la dissertation de sciences économiques et sociales. Afin de réussir cette épreuve finale de spécialité, il faut avant tout s'entraîner et adopter les bons réflexes. La dissertation est souvent l'épreuve la plus redoutée. Elle fait autant appel à vos compétences d'analyse et ...

  22. Comment trouver la problématique en dissertation

    Comprendre ce qu'est la problématique. La problématique est un problème intellectuel qui apparaît lorsqu'on définit les mots du sujet de dissertation. On la présente souvent comme un paradoxe, c'est-à-dire quelque chose qui va contre nos attentes et semble contenir une contradiction (une incompatibilité).

  23. Style de rédaction scientifique : conseils, méthodologie, exemples

    Table des matières. Qu'est ce que le style de rédaction scientifique ? Pourquoi faut-il un style de rédaction scientifique ? Le style scientifique : les règles importantes. Le style scientifique : conseils et exemples. Les erreurs à éviter. Checklist de la rédaction scientifique. Qu'est ce que le style de rédaction scientifique ?

  24. Data Science : définition, problématiques et cas d'usage

    Les cas d'usage et applications. Les cas d'usage de la Data Science sont aussi nombreux que variés. Cette technologie est utilisée pour assister la prise de décision en entreprise, mais permet aussi l'automatisation de certaines tâches. Elle est utilisée à des fins de détection d'anomalies ou de fraude.

  25. Nature (philosophie)

    Concept Interrogation philosophique. La question de la définition de la nature a été l'une des grandes interrogations de la philosophie, la phusis étant l'un des concepts fondamentaux de la philosophie grecque. Aussi, l'histoire des sciences naturelles montre que l'interaction des êtres vivants entre eux et avec leur milieu a été une préoccupation constante de beaucoup de scientifiques ...

  26. L'ovni de Varginha

    En janvier 1996, au Brésil, d'après les dires de plusieurs habitants, un ovni se serait écrasé tout près de la petite ville brésilienne de Varginha. On raconte que l'armée aurait voulu ...