Le langage est-il un moyen ou une fin ?

Par Olivier

Rédigé le 17 June 2013

6 minutes de lecture

dissertation philosophie le langage n'est il qu'un outil

  • 01. I Paradoxe de l'outil immatériel
  • 02. II Paradoxe du langage comme outil dont les finalités sont perpétuellement à créer et recréer
  • 03. III Le paradoxe de l'outil des outils

Corrigé dissertation L BAC 2013

Lundi 17 juin 2013 - philosophie

Le langage n’est-il qu’un outil ?

En cours de philo , l e terme "outil" désigne "un objet fabriqué qui sert à agir sur la matière, à faire un travail" (cf Petit Robert). On se heurte ainsi à trois difficultés lorsqu'il s'agit de qualifier le langage d'outil. Premièrement parce que le langage n'est pas en lui-même un objet même s'il doit passer par une médiation matérielle (son, mains pour le langage des sourds et muets, papier, etc) pour être mis en œuvre, et qu'il se présente parfois sous la forme d'objets qui lui servent de support (papyrus, pierre, livre, etc).

Deuxièmement parce qu'il ne semble pas viser à agir sur la matière, la nature ou les objets physiques. Enfin parce qu'il ne semble pas être fabriqué mais lié à la nature humaine de telle façon qu'il nous est aussi naturel de parler que de marcher. Pourtant il paraît nécessaire de remettre en question ce préjugé à la lumière des découvertes tant de l'histoire, de la paléontologie ou de la linguistique qui mettent en évidence le fait que le langage a bien été créé en vue de satisfaire différentes utilités .

Plus précisément il s'agit d'interroger le fait que le langage soit un moyen et non une fin, c'est-à-dire d'interroger la nature du langage. Moyen en vue de quoi? Ainsi il s'agit aussi d'interroger les finalités du langage. © Et enfin la valeur de l'outil étant son efficacité, son utilité, il s'agit d'interroger la valeur du langage.

Pour ce faire nous défendrons l'idée que malgré les éléments favorables à l'idée que le langage soit la grande œuvre de l'homme il n'en reste pas moins un outil incarnant trois paradoxes fascinants.

Comment progresser en cours de philo terminale es ? 

Sophie

I Paradoxe de l'outil immatériel

I.1 Selon le sens commun l'outil est matériel, physique, palpable. Et c'est pour cette raison qu'il aurait la puissance de produire des effets sur la matière. Or c'est supposer l'inutilité du monde de l'esprit. Et pire encore c'est oublier que les hommes vivent toujours dans un  monde de représentations et jamais, comme le croit la conscience naïve, dans un monde immédiat de pure matière, de choses brutes, insignifiantes.

Et ce monde de représentations © est constitué de langage. Le langage est le liquide amniotique de l'esprit humain. Le cas de Victor de l'Aveyron, l'enfant sauvage, montre ce que serait un monde réduit à la pure instrumentalité vitale. Ce ne serait pas un monde humain.

I.2 Le langage est donc un outil d'immersion, de transmission et de sauvegarde de cette réalité qui fait, qu'à une époque donné, dans une civilisation donnée ou même dans une communauté donnée, nous vivons dans le même monde. C'est ce qu'on appelle la culture dont l'éducation est le processus d'intégration. Kant montre ainsi dans son Traité de pédagogie comment le petit homme accède à l'humanité (c'est-à-dire l'universalité de la raison) par le biais de la discipline (langage autoritaire du respect des lois) et de l'instruction (langage de la transmission du savoir acquis).

I.3 En ce sens le langage est avant toute chose un outil fondamental d'humanisation. cf Kant : " Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, ie, un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses". Dire "je" = accéder à la conscience de soi. Ce qui suppose un moment négatif : l'interdit (cf Claude Lévi-Strauss montrant que la prohibition de l'inceste est le fondement universel de l'humanité) et un moment positif dont l'espace public, politique , de débat est la réalisation, comme le montre Hannah Arendt :

" Le monde n’est pas humain pour avoir été fait par des hommes, et il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu’il est devenu objet de dialogue. Quelque intensément que les choses du monde nous affectent, quelque profondément qu’elles puissent nous émouvoir et nous stimuler, elles ne deviennent humaines pour nous qu’au moment où nous pouvons en débattre avec nos semblables. Tout ce qui ne peut devenir objet de dialogue peut bien être sublime, horrible ou mystérieux, voire trouver voix humaine à travers laquelle résonner dans le monde, mais ce n’est pas vraiment humain. Nous humanisons ce qui se passe dans le monde et en nous en en parlant, et, dans ce parler, nous apprenons à être humains " (Vies politiques)

Pourtant, dire que le langage est bien un outil, malgré son immatérialité, ne suffit pas. Il s'agit de décrire un deuxième paradoxe, celui d'être face à un outil dont les  finalités apparaissent multiples et en devenir.

II Paradoxe du langage comme outil dont les finalités sont perpétuellement à créer et recréer

II.1 La formulation du sujet suppose l'opposition moyen/fin qui recouvre celle outil/œuvre. Et en un sens le langage est bien une œuvre. L'œuvre de l'homme, que l'on peut contempler , comme une œuvre d'art, et apprécier les qualités esthétiques (langue chantante, expressive, riche, la calligraphie, etc), © que l'on peut étudier pour elle-même (linguistique, grammaire, philologie, etc) et que l'on peut même vénérer (la parole sacrée). Mais langue différe du langage dont il est question ici.

Le langage désigne la faculté humaine de s'exprimer par un code articulé et abstrait. Et en ce sens il vise toujours quelque chose au-delà de lui-même, à savoir un sens . C'est au nom de cette extériorité à lui-même qu'il est bien un outil. Mais comme le monde humain crée de nouvelles signification, la langage doit lui-même, sans cesse, s'ouvrir sur de nouvelles fonctions.

II.2 On peut en établir une rapide typologie permettant de prendre la mesure de la richesse des fonctions, des utilités de l'outil linguistique : communiquer (cf langage des abeilles analysées par Benvéniste), penser (cf Hegel : " Nous n'avons donc conscience de nos pensées, nous n'avons des pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité, et que par suite nous les marquons de la forme externe, mais d'une forme qui contient aussi le caractère de l'activité interne la plus haute. C'est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence où l'externe et l'interne sont si intimement unis", ce qui suppose l'invention de concepts, les règles de logique, l'analogie, la mémoire, etc comme le montre Hegel) et la création dont la poésie est la forme exemplaire.

II.3 Au cœur de l'outil du langage réside la fonction symbolique -> Benvéniste :

" le langage représente la forme la plus haute d'une faculté qui est inhérente à la condition humaine, la faculté de symboliser. Entendons par là, très largement, la faculté de représenter le réel par un « signe » et de comprendre le « signe » comme représentant le réel, donc d'établir un rapport de « signification » entre quelque chose et quelque chose d'autre ."

Grâce à cet outil intellectuel où signifié et signifiant sont totalement libres, conventionnel et arbitraire le signe linguistique est mobile, extrêmement plastique et facile à conserver et transmettre.

Enfin le dernier paradoxe est lié à la valeur de l'outil du langage, est-il "un" outil, c'est-à-dire un outil parmi les autres ? ou bien davantage.

III Le paradoxe de l'outil des outils

III.1 Valeur traditionnelle des outils est la liberté qu'il procure, cf Descartes, Discours de la méthode . Se "rendre comme maîtres et possesseurs de la nature" c'est gagner en indépendance par rapport aux contraintes naturelles (anticiper les phénomènes), gagner en puissance (technique), affronter la souffrance (médecine) et la peur de la mort. Mais appliqué au langage cette utilité (vitale) s'avère réductrice et voile la réalité, comme le notent Bergson ou Nietzsche. C'est pourquoi on ne peut sortir du langage et qu'en même temps il s'agit de ne pas réduire la fonction du langage à l'utilité pratique.

III.2 En effet le langage = outil d'émancipation par excellence. Cf Rousseau, Discours sur l"inégalité : " Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile" -> maîtrise du langage = pouvoir politique, moral, historique. De plus, comme le montrent Austin et les philosophes du langage ordinaire, l'une des modalités du langage est la performativité par laquelle le langage accomplit des actions : demander, convaincre, ordonner, jurer, prier, etc. (cf pouvoir rhétorique des sophistes).

III.3 Ainsi le langage apparaît comme l' outil fondamental de la société des hommes libres ("règne des fins" de Kant). Comme dans le célèbre tableau l'école d'Athènes de Raphaël par le langage sont instaurés, en même temps que le savoir, l'égalité de droit, la transmission d'un monde, l'importance du livre, le choix de la raison, contre la force, l'argument d'autorité, la tradition ou la croyance.

Ce qui suppose le droit à en disposer et manifeste le fait que l'outil du langage est traversé de part en part par le politique : liberté d'expression, presse indépendante, école obligatoire, etc.

Conclusion : langage = outil, outil multiforme et en devenir comme un formidable couteau suisse intellectuel, et outil des outils.

>> corrigés des autres sujets du BAC 2013 de philosophie

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Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

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Corrigés : Le langage n’est-il qu’un outil ?

Le langage n’est-il qu’un outil ? Essayons d’exprimer avec cet outil si utile, le langage, une réponse à ce problème en apparence.

Il s’agissait d’un des trois sujets du bac de philosophie en 2013 série L.

Analyse du sujet – correction Le langage n’est-il qu’un outil ?

Ferdinand de Saussure est un pionnier de la réflexion sur le langage

Langage : Faculté que les hommes possèdent d’exprimer leur pensée et de communiquer entre eux au moyen d’un système de signes conventionnels vocaux et/ou graphiques constituant une langue; p. méton. le langage comme réalisation de cette faculté. n’est-il : appelle directement un plan dialectique, avec I. II. et III. qu’un : seulement outil : En l’occurrence : Moyen; ce qui permet d’obtenir un résultat, d’agir sur quelque chose. Sens premier : Objet fabriqué, utilisé manuellement, doté d’une forme et de propriétés physiques adaptées à un procès de production déterminé et permettant de transformer l’objet de travail selon un but fixé. Les notions — en particulier les deux importantes, langage et outils — doivent être travaillées, et interrogées. Il faudra revoir ce que signifie vraiment langage et outil.

Problématique du sujet – correction Le langage n’est-il qu’un outil ?

Il faut se demander : pourquoi me pose-t-on cette question ? Quel est l’intérêt du sujet ?

Le langage est-il seulement un outil, n’est-il rien d’autre ? Le langage ne sert-il qu’à se faire comprendre ? Le langage est-ce uniquement un moyen ou est-ce plus qu’un moyen ?

Plan correction de Le langage n’est-il qu’un outil ?

I. Le langage est un outil utile à l’homme II. Le langage est davantage encore, et a une nature plus grande que le simple outil III. Le langage, parce qu’il est un moyen inédit, devient immédiatement dans la nature de l’homme

→ 2e sujet bac L philo 2013 : Le langage n’est-il qu’un outil ? → Sujets et corrigés du bac philosophie en 2013

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dissertation philosophie le langage n'est il qu'un outil

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Série L : Le langage n'est-il qu'un outil ?

Avertissement : il ne s’agit ici que de pistes de réflexion et non d’une copie type nécessairement attendue par vos correcteurs. D’autres approches, d’autres thèses et arguments sont possibles.

Éléments de problématisation

Il s'agit d'un sujet très classique, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il est très facile. On peut d'abord prêter attention au « ne...que » du sujet. C'est une formulation restrictive, péjorative. Répondre à l’affirmative, c'est indiquer que le langage est réduit à n'être qu'un outil, c'est-à-dire à une fonction purement utilitaire (encore faudra-t-il préciser de quelle fonction il s'agit). Donc, il y a deux alternatives  : soit le langage n'est pas uniquement un outil car il n'est pas du tout un outil (c'est par exemple, non pas un moyen mais une fin en soi) ; soit le langage n'est pas qu'un outil parce que c'est un outil mais pas seulement cela (ce peut être aussi, par exemple, un obstacle et non pas un outil efficace).

Donc la problématique est assez simple : peut-on réduire le langage à ses fonctions purement utilitaires (de communication notamment) ou présente-t-il d'autres intérêts qui en font une fin en soi et pas seulement un moyen?

Première partie. Le langage est un outil

On peut assumer dans cette partie l'idée que le langage n'est qu'un outil. C'est là qu'il trouve son origine : le langage apparaît d'abord comme un moyen de communiquer, plus efficace et plus pratique que les autres formes de communication (voir par exemple la généalogie du langage proposée par Jean-Jacques Rousseau dans son Second Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ) et c'est aussi ce qui explique sa forme : c'est une convention arbitraire (voir par exemple Saussure, Cours de linguistique générale ). On peut entendre ici la réduction au sens de réduction logique. Réduire le langage à n'être qu'un outil, le restreindre à une pure fonction utilitaire de communication, c'est le ramener à son fondement. S'il ne devait rester qu'une chose du langage, est-ce que ce ne serait pas ainsi cette utilité du langage ? Accepterions-nous un langage inefficace, inutile...?

Pour aller plus loin, on peut aussi montrer que le langage n'est pas seulement un outil de communication mais aussi d'action (cf. la valeur performative du langage avec J. L. Austin, par exemple) ou de domination (voir par exemple Platon , Gorgias ). Donc le langage est bien un outil : pas seulement un moyen de communication, mais aussi un instrument efficace pour agir sur et dans la réalité.

Transition : Or, cette efficacité ne peut-elle pas se retourner contre nous ? L'outil est réversible : il peut être l'instrument qui me permet d'atteindre mes objectifs mais aussi l'obstacle qui me résiste. Dès lors, le langage ne peut-il pas ne pas être qu'un outil efficace et utile? Ne peut-il pas aussi être inefficace, voire nuisible?

Deuxième partie. Le langage n'est pas seulement un outil, il peut être aussi inefficace voire nuisible

On peut dans cette partie creuser l'idée suivant laquelle le langage n'est pas qu'un outil car il n'est pas toujours utile. Il peut nous desservir : soit parce qu'il ne nous permet pas d'exprimer correctement notre pensée, en raison du décalage qui peut exister entre ce que nous pensons et éprouvons et les mots que nous avons à disposition. Justement parce qu'il doit être un outil de communication, le langage est une convention arbitraire dont les éléments, les mots, sont généraux — d'où son inaptitude structurelle à saisir une réalité (extérieure ou intérieure) qui n'est jamais générale. Voir par exemple Henri Bergson ( Le Rire ) ou Nietzsche ( Le Livre du philosophe ). Il est intéressant de noter que c'est justement ici une approche purement utilitaire du monde à travers le langage qui en motive la critique : il y a bien plus dans la réalité que ce que les mots nous en disent (dans leur usage quotidien). Pire qu'inefficace, le langage peut aussi nuire : soit comme outil de domination, soit lorsqu'il nous trahit, on peut penser au lapsus par exemple.

Transition : Donc le langage n'est pas seulement un outil car il peut être aussi inefficace ou nuisible. Mais, comme on l'a d'ailleurs déjà évoqué, cela revient à le réduire à nouveau à n'être qu'un outil : un moyen, utile ou non, avantageux ou nuisible, mais jamais une fin en soi. Or, n'y a-t-il pas plus dans le langage que cette simple question de l'utilité ? Le langage n'est-il pas une fin en soi, en aucun cas un simple outil?

Troisième partie. Le langage n'est pas qu'un outil : c'est une fin en soi.

On peut développer ici l'idée que le langage n'est pas qu'un outil parce que c'est une fin et non un moyen. La valeur du langage tient non pas dans une finalité extérieure, mais en lui-même, par ce qu'il rend possible en tant que tel. Il y a deux éléments ici. D'abord, la question de la pensée : le langage n'est pas seulement l'outil de communication et d'expression de la pensée mais il est le lieu même de la pensée, la pensée même ( Hegel ). Il n'y a pas deux moments (une pensée qui s'élaborerait en dehors du langage pour être ensuite saisie et exprimée par celui-ci) mais un seul.

Deuxième élément, la question du rapport à autrui. La notion de communication suppose en effet dans le sens où on l'a utilisé un rapport extérieur et intéressé mais on peut aussi l'entendre dans un sens plus précis, en mettant en avant le « commun » présent dans le mot lui-même : communiquer c'est aussi rencontrer véritablement l'autre et le langage est alors comme une fin en soi car lui seul permet justement de dépasser l'étrangeté d'autrui pour le rencontrer ( Maurice Merleau-Ponty ). On peut même élargir en pensant à la fonction de la délibération, de la discussion en démocratie par exemple. L'idée est donc que le langage dépasse des préoccupations intéressées et utilitaires pour nous permettre de réaliser des fonctions essentielles à notre humanité.

Conclusion: Le langage n'est pas qu'un outil car c'est une fin en soi où notre humanité se réalise. 

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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2013

PHILOSOPHIE Série L SUJET

Durée de l’épreuve : 4 heures

Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants :

1er sujet : Le langage n’est il qu’un outil?

2ème sujet : La science se limite-t-elle à constater les faits ?

Correction proposée

  • Le langage n'est-il qu'un outil?

Ceci n'est pas un corrigé mais un ensemble d'éléments pour la compréhension du sujet

Le langage, un outil? Moyen pour dire quelque chose? Peut-on parler pour ne rien dire? 1.Au sens strict du terme, parler, c'est faire usage d’un langage articulé, oral. (Prendre la parole au sens propre) 2.Au sens large, c'est faire usage d’un langage quelconque, écrit, oral ou gestuel. (Système de signes)

•Peut-on parler pour ne rien dire ? Dans quel but parlons-nous ? La réponse immédiate est: pour communiquer. Et quelle est la finalité de la communication linguistique ? Qu'est-ce que ne rien dire :

1.Ne véhiculer aucune signification quelle qu’elle soit ?

2.Ne rien dire d’important ou de pertinent ?

3.Ne pas transférer une information (usage informatif du langage) ?. La communication linguistique n'a-t-elle pas d'autres fonctions que le simple transfert d'information, comme les fonctions phatique, poétique (dans laquelle la forme compte plus que le contenu) ou performative ?

--------------------------------------------------------------------------------

Problématique

•D’où vient le sens ? du langage lui-même ou de l’intention de signifier ? Dit-on quelque chose même quand on ne veut rien dire ?

•Y a-t-il d’autres fonctions du langage que celle du transfert d’information ? Une parole dont le but n’est pas d’informer ne dit-elle rien ? Le sens se limite-t-il au contenu informatif du message ?

•Une parole insignifiante (sans importance) est-elle pour autant non signifiante (dépourvue de signification) ?

•Problème du sens implicite ou du lapsus (acte manqué) : ne dit-on pas toujours plus de chose que ce que nous pensons dire explicitement ?

•Quelque chose qui fait sens peut-il jamais être sans importance ? Une parole n'est jamais totalement anodine.

         Eléments pour le développement

A. Nous parlons pour dire quelque chose : Parler, au sens large = utiliser une langue, pas nécessairement oralement, pour communiquer. Une langue est un système de signes qui sert à communiquer (Ferdinand de Saussure). Nous parlons pour communiquer, c’est-à-dire transmettre par un canal à un récepteur un message au sujet d’un référent. Ce message n’a-t-il pas un sens ? En règle général, donc, parler, c’est dire quelque chose à quelqu’un. Mais que dit-on? Exemples : •Fonction informative (fonction de base de communication d’une information sur le référent du message). •Fonction expressive (manifestation de l’état du locuteur, en particulier de son état affectif). •Fonction conative (provoquer une réaction de la part du récepteur, soit sous la forme d’un comportement comme obéir à un ordre, soit sous la forme d’un état d’esprit comme réagir à un discours persuasif ou à une pièce de théâtre). Tableau récapitulatif des différentes fonctions du langage selon Jacobson.

B. Nous parlons aussi pour ne rien dire a- Certaines parole sont insignifiantes = C’est-à-dire sans importance ou hors de propos. b- Certaines paroles sont incohérente = Le cas du délire c- Certaines fonctions du langage ne visent pas directement à transmettre un sens. •Parler peut être un moyen d’établir le lien préalable à toute communication. C’est la fonction phatique (établir le contact entre l’émetteur et le récepteur, attester d’une reconnaissance réciproque). Ex. « Allô ? ». Dans ce cas, je ne parle pas pour dire quelque chose mais avant de dire quelque chose pour m’assurer que quand je dirai quelque chose, mon message sera bien transmis. •Parler peut aussi consister à faire quelque chose plutôt qu’à dire quelque chose. C’est la fonction performative (Austin). Dire "je te promets de venir demain", ce n’est pas simplement communiquer l’information que je viendrai, c’est aussi faire la promesse de venir. Il n’y a pas d’autres façons de promettre que de dire que l’on promet (d’où le titre de l’ouvrage de Austin : Quand dire, c’est faire). •Parler peut enfin consister à créer des formes. C’est la fonction esthétique (créer un univers poétique). La forme du message est alors plus importante que le contenu du message. « Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville » n’est pas équivalent à « je suis très triste ». Le poème n’informe pas sur les états d’âme du poète, mais crée un univers poétique indépendant du sens propre. C’est particulièrement évident dans le cas des poèmes de Mallarmé du fait que leur interprétation littérale est impossible. C. Mais toute parole n’a-t-elle pas un sens malgré tout ? a- La parole insignifiante peut avoir plus de portée qu’on ne pense. •Le sens ne dépend pas seulement du locuteur mais aussi du récepteur. •Le langage comme système de signes est un système d’oppositions qui confère à ses éléments un sens par le simple jeu des relations et des différences entre ces éléments. Le meilleur exemple en est le S+7 inventé par Queneau. Si dans un texte on remplace tous les substantifs par le septième substantif qui le suit dans un dictionnaire, le texte obtenu n’a pas de sens, il est absurde. Et pourtant, il n’est pas totalement privé de signification. Les associations arbitraires créées par le jeu des substitutions évoquent chez l’auditeur des sens insoupçonnés qui charment, font sourire ou inquiètent. b- La parole, délirante ou non, peut avoir un sens inconscient Cf. les thèses de Freud c- Même quand on communique pour d’autres buts que simplement dire quelque chose, on dit toujours quelque chose. C’est parce que les paroles prononcées ont un sens qu’elles permettent d’accomplir les autres fonctions en particulier conative et performative. Même dans la fonction purement phatique le mot de code « allô ? » teste le canal tout en voulant dire «m’entendez-vous ? ». --------------------------------------------------------------------------------

S’il est possible de vouloir ne rien dire, il est impossible de ne rien dire du tout à partir du moment où l'on prend la parole. Toute parole échappée laisse échapper du sens. On ne peut ne rien dire qu’en se taisant. Mais même se taire peut vouloir dire quelque chose (ex.: la minute de silence). Voir le sujet "Devrait-on préférer le silence à la parole ?"

  • Langage=un outil
  • Langage=expression de nos pensées = un outil
  • Le mot=Image de la chose au sens platonicien du terme
  • Le mot reflète la chose et l'idée qu'il exprime
  • Langage = permet la communication
  • Du langage aux langages : artistique, gestuel... Langage = outil
  • Le langage n'est pas seulement un outil
  • La pensée ne précède pas le langage
  • Selon Hegel, nous pensons par les mots par conséquent les mots et les idées, donc le langage et son contenu sont indissociables
  • Langage = place l'homme au-dessus des besoins naturels et en fait un être de culture langage = un outil qui fait de l'homme un être de culture quel que nous le connaissons
  • L'homme se sert du langage et le langage fait l'homme Langage = un outil symbolique propre à l'homme Outil au sens de média = intelligence humaine
  • Langage = idées = langage Le langage enrichit les idées
  • La richesse du langage fait la richesse de l'homme Langage = évolution de l'homme = humanisation et ses outils sont indispensables

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Philosophie

Date de dernière mise à jour : 27/07/2021

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Dissertation: L'usage de la drogue est-il toujours condamnable ? (philosophie)

Le langage n'est-il qu'un outil ?

Extrait du document.

« Termes du sujet: LANGAGE : 1) Faculté de parler ou d'utiliser une langue. 2) Tout système de signes, tout système signifiant, toute communication par signes (verbaux ou non verbaux). Le langage désigne aussi la totalité des langues humaines. Outil: Du bas latin usitilium, altération de utensilia, « ustensiles ». Pour Bergson, l'homme est un homo faber, c'est-à-dire un être qui « fabrique » des outils plutôt qu'un homo sapiens (un homme doué de savoir ou de sagesse). Le langage, outil ou essence de l'homme ? Le langage est un moyen d'expression de nous pensées, de nos sentiments, de nos émotions. Le va-et-vient de la parole suggère un échange et donc l'interaction entre les individus. Le langage peut donc être défini métaphoriquement comme un instrument ou un outil spécifique à l'homme , dont la fonction essentielle est celle de communication. Mais si une telle définition attire très utilement l'attention sur ce qui distingue le langage de beaucoup d'autres institutions, elle ne va pas sans poser de problèmes. En effet, parler d'instrument ou d'outil, c'est mettre en opposition l'homme et la nature. Or, comme le souligne Benvéniste, « le langage est dans la nature de l'homme qui ne l'a pas fabriqué ». Mieux encore « le langage enseigne la définition même de l'homme. » [La langue, propre à chaque communauté humaine, est un instrument essentiel de communication. En permettant à chacun d'exprimer et d'échanger des idées, elle crée l'unité sociale.] La langue permet de communiquer Tout être social, animal ou homme, communique, c'est-à-dire transmet et reçoit des informations. La communication se fait au moyen d'un système plus ou moins complexe de signaux ou de signes. Un tel système est un langage. Par définition même, le langage est un moyen de communication. Mais communication et langage prennent des formes variées, il faut les distinguer pour reconnaître la spécificité du langage le plus familier à l'homme : le langage parlé. Le langage animal, la danse des abeilles par exemple, est naturel, instinctif, limité à une information liée à un besoin biologique. La réponse au message transmis se limite à un comportement instinctif.

C'est un système de signaux. "On n'imagine même pas une abeille qui donnerait l'information qu'elle n'a rien trouvé d'intéressant à trois kilomètres de distance ; encore moins une abeille qui refuserait de faire savoir où se trouve le gisement qu'elle a découvert. Elle rentre, elle danse, les autres s'envolent. On hésite à voir l'esquisse d'un dialogue dans cette séquence de comportements." Lire: Jean-Claude Pariente, Le langage, in Notions de philosophie I, folio essais. Le langage humain présente un grande variété. Depuis l'expression du visage, ou l'attitude du corps, où la communication d'ordre affectif est spontanée ; l'échange de signaux dont la compréhension suppose un code institué auquel on a été initié ; jusqu'au langage parlé, spécifiquement humain. En effet, parler n'est pas seulement proférer des paroles comme le font certains animaux doués de nos organes. Chez eux la parole n'est que la réponse conditionnée par dressage à un certain stimulus. Parler, c'est être capable d'adapter son langage à une variété indéfinie de situations, d'inventer indéfiniment des combinaisons de signes "pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence". Lire : Descartes, Discours de la méthode, cinquième partie. Le langage, faculté propre à l'homme, se développe sous la forme de langues diverses selon les peuples et les civilisations. Une langue permet aux membres d'une même communauté linguistique d'exprimer leurs pensées et de les échanger. Elle est donc essentiellement un outil de communication. Lorsque je vais dans un pays étranger, j'ai beaucoup de mal à communiquer si je ne connais pas la langue du pays. Communiquer est le propre de l'homme La communication suppose toujours au moins deux personnes. En linguistique, on les appelle l'émetteur et le récepteur. L'émetteur parle et le récepteur lui répond. Un message est suivi d'un message en retour. Dans le monde animal, en revanche, il y a bien de l'information, mais pas de communication. Les signaux des animaux ne sont pas suivis de réponses. Ils enclenchent un comportement. Réfléchissant à partir des observations. »

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Le langage n'est-il qu'un outil ?

Par Orane Lebik   •  12 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 860 Mots (8 Pages)  •  1 005 Vues

La question de la fonction du langage est un sujet qui chevauche deux concepts : le langage et la technique (le concept d’outils). Par définition, la langue est un système qui permet aux gens de communiquer entre eux ; plus largement : les hommes ont des compétences de communication universelles et naturelles. La langue doit être distinguée de la langue La langue est un système de symboles spécifique, propre à la culture et aux personnes. Bien que tout le monde parle une langue, tous ne parlent pas la même langue. La langue doit également être distinguée de la parole, qui est l'utilisation de la langue par un individu dans des circonstances spécifiques. Dès le début, nous avons vu l’Homme utiliser le langage pour communiquer ou exprimer leurs idées : Par conséquent, le langage apparaît comme un outil, et la question est de savoir si nous pouvons en déduire qu'il s'agit uniquement d'un outil. La question est de savoir si ce n'est qu'un outil. Cela n'exclut pas de remettre en question la prémisse (peut-on vraiment dire que la langue est un outil ?). La question est donc : si nous admettons que la langue est un outil, faut-il dire que c'est autre chose ? Cela peut être le matériau au travail, pas seulement les outils que nous utilisons au travail (par exemple, dans un sens, nous pouvons dire que la langue est le « matériau » de l'auteur, ou que le langage est le « matériau » de l'auteur). poète) ? « Outil » : Il est important d'analyser le terme. Ce n'est pas un concept, mais une signification précise : un outil est un moyen que les gens utilisent pour atteindre un but, généralement basé sur lui, en fonction de la fin qu'il atteint. Par exemple, un marteau est conçu et fabriqué pour être utilisé d'une certaine manière qui convient à sa fonction. Nous distinguons les outils des instruments : l'outil étire le corps humain pour effectuer des actions, tandis que l'instrument améliore la perception des gens (un télescope est un instrument et un marteau est un outil).   Nous distinguons également les outils des machines, car les machines fonctionnent indépendamment des personnes (différentes des outils utilisés par les individus, qui augmentent la résistance lorsqu'ils sont utilisés par des individus). L'outil est un objet fabriqué par l'homme, bien que nous puissions imaginer des animaux utilisant des objets naturels comme des "outils" (des singes qui écrasent des noix avec des pierres).

On remarque donc immédiatement l'opposition entre les outils et le langage : l'un est artificiel, l'autre est « naturel », l'autre est « naturel ». L'un permet d'agir et de changer la réalité, l'autre rend possible l'expression de soi et la communication (parler ce n'est pas agir, à première vue), l'un est la raison d'être déterminée par sa finalité, quand on ne sait pas d'où vient la langue et Quand il a été "inventé" dans quel but (il s'agit de l'origine de la langue). Cependant, le thème nous assure que le langage est un outil, et nous pouvons d'abord le comprendre dans un sens. L'idée remise en question par le thème est la suivante : « La langue peut être réduite à un moyen et déterminée par le but. Les gens doivent s'adapter au but de la langue et maîtriser la langue, tout comme maîtriser la technologie.

Tout d'abord, on peut penser que la langue n'est qu'un outil fourni par les gens pour communiquer et exprimer leurs pensées. En fait, le langage qui spécifie habituellement tout système de communication semble avoir un but précis, et il définit son utilisation. Apprendre la voix, c'est comme apprendre à maîtriser un outil et à l'utiliser de manière appropriée dans différentes situations où il est utile.   Cependant, on peut remarquer qu'il y a au moins deux objections à ce concept de langage : La première est que si le langage n'est qu'un outil, il doit être efficace et très adapté à sa fonction. Mais ce n'est évidemment pas vrai, car tous les malentendus ou incompréhensions entre hommes l'indiquent. Le deuxième problème est que si la langue n'est qu'un outil, elle doit permettre aux gens d'agir plus efficacement, et les gens doivent pouvoir la maîtriser. Cela vaut la peine d'être discuté : parfois, la langue semble être plus un matériau résistant qu'un outil dominant.   Mais si la langue est plus qu'un simple outil, que peut-elle être ? Ce problème est difficile à résoudre, car les outils autres que les outils ne sont immédiatement plus un outil ! Par exemple, si un marteau est plus qu'un outil, quel serait-il ? Quels matériaux doivent être traités ? Par conséquent, il n'est plus un outil. Que considérer ? Ce n'est plus un outil, mais une œuvre d'art. Un objet d'apprentissage et de compréhension ? C'est toujours plus qu’un outil. Il en va de même pour le langage : s'il s'agit de plus qu'un simple outil, vous pouvez l'utiliser pour faire des choses en plus d'être utilisé à des fins de conception. Mais alors, il a cessé d'être un outil.   Donc, Soit on traite le langage comme un simple outil, puis il faut reconnaître que le langage est un outil qui ne convient pas à sa fonction, ce qui semble contradictoire à l’outil ; il faut soit admettre que le langage ne peut pas réduire son usage pratique, Mais si cela ne signifie pas rejeter complètement ce concept de langage, il sera nécessaire. En effet, on peut remettre en question la prémisse du sujet et se demander si comparer la langue avec un outil est toujours valable ? L'outil peut être stocké et remplacé par un autre outil, séparé de la personne utilisant l'outil, et alors la langue semble constituer les êtres humains.

La langue est un moyen de communication. Nous pouvons utiliser le langage courant pour analyser les fondements de cette vision universelle : nous utilisons le langage pour nous faire comprendre, pour effectuer d'autres actions d'une certaine manière, pour parvenir à un accord, etc. Par exemple, nous l'utilisons dans le monde de la politique ou du travail : la langue est au moins un moyen d'atteindre des objectifs.   Ensuite, nous pouvons analyser le rapport entre les moyens employés et la finalité. Les outils sont un moyen d'atteindre une finalité, et la langue est un moyen d'atteindre la communication. Comme tous les outils, il s'agit aussi d'apprendre à les utiliser pour s'assurer que nous atteindrons nos objectifs. Donc, une méthode linguistique, et la « maîtrise » de la langue sont nécessaire pour pouvoir l’utiliser de manière pertinente et appropriée.   Maîtrisez la langue équivaut à maîtriser une technique. On peut développer cette idée de maîtrise technique du langage. Chaque domaine a son langage (mathématiques / informatique / langage scientifique) comme outil spécifique. Le langage peut également être conçu entièrement dans un but : par exemple, il s'agit d'un langage informatique.   Mais chaque situation nécessite des compétences et une utilisation d'un langage spécifique (soutenu / familier, etc.). Si nous n'utilisons pas correctement le langage, nous risquerons que cela produise des quiproquo. Il y a donc bien un apprentissage indispensable à l'utilisation de la langue, tout comme l'apprentissage de la technique et de ses outils.   La rhétorique est un outil politique du langage. Pour aller dans cette direction, nous pouvons faire référence au sophistes (Le Gorgias de Platon). Les hommes sages utilisent le langage comme un outil dont le but est d'avoir une certaine influence sur l'interlocuteur et d'obtenir quelque chose de l'interlocuteur. Le langage est en effet un outil de pouvoir ici. Les raisons de remettre en question ce concept de langage sont les suivantes.   Langage humain et communication animale : Nous pouvons prouver qu'à la différence des systèmes de communication animale, le langage humain est un mauvais outil de communication (malentendu, malentendu, malentendu, etc.). Cela suffit pour montrer que si l'expression du langage humain est ambiguë et nécessite une explication, c'est un outil, alors elle ne convient pas à sa fonction la plus évidente et la plus courante. De cette manière, la citation de la mythologie de la Tour de Babel peut montrer que la diversité des langues compense en fin de compte le pouvoir de donner aux gens des outils de communication efficaces.

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Bac Philo 2013, Terminales L : "La langage n'est-il qu'un outil?"

Robin

Re: Bac Philo 2013, Terminales L : "La langage n'est-il qu'un outil?"

Oudemia

Robin a écrit: Je n'arrive pas à vous cite r Libellule, faute de maîtriser les nouvelles fonctionalités de néo... Pitié pour les vieux ! Les sujets de cette année étaient en effet assez bateaux dans l'ensemble.
Oudemia a écrit: Robin a écrit: Je n'arrive pas à vous cite r Libellule, faute de maîtriser les nouvelles fonctionalités de néo... Pitié pour les vieux ! Les sujets de cette année étaient en effet assez bateaux dans l'ensemble.

JPhMM

Typo dans le sujet du fil de discussion "La ( sic ) langage n'est-il qu'un outil". Quel est exactement le sujet? "La langue" ou "le langage"? Introduction :   "Le langage a été donné à l'homme pour dissimuler sa pensée." Cette maxime (cynique) de Talleyrand suppose que le langage est un outil, un instrument au service de la pensée.  Entrée en matière jolie et habile, en forme d'écho paradoxal à la question posée, mais abrupte ; et en plus : pourquoi ne pas le réutiliser pour parler du mensonge dans le corps du texte?   Un outil est un prolongement de la main. Un marteau, un tournevis, un pince crocodile sont des outils. Le mot outil appartient au même champ sémantique que les mots "utile", "utiliser". Un outil sert à mener à bien une tâche, il est au service d'une intention, il n'existe qu'en fonction d'autre chose, il n'est pas à lui-même sa propre fin : un marteau sert à enfoncer un clou pour accrocher un tableau par exemple. OK pour l'intro, mais possible d'y revenir dans le développement en exploitant Leroi-Gourhan : externalisation etc. Dans la conception courante, le langage est un outil au service de la pensée. Les mots servent à exprimer la pensée. Nous penserions d'abord et nous parlerions ensuite. cette conception implique qu'il y aurait une pensée sans langage. c'est une extrapolation par rapport à la question posée ! Que faut-il penser de cette conception du langage ?   Le langage n'est-il qu'un outil ? Poser une telle question sous-entend que le langage peut être effectivement conçu comme un outil, mais la restriction "n'est-il qu'un outil" implique (=> "signifie" /ce n'est même pas une présupposition au sens de Ducrot, cf. les tests qu'il propose/) que le langage pourrait bien ne pas être qu'un outil ou même ne pas être du tout un outil.   Nous verrons en quoi le langage peut être considéré comme un outil, puis d'où vient cette conception "instrumentale" du langage et enfin que le langage, "dans son essence" (guillemets à justifier : il relève, selon moi, de notre métier d'enseignant de faire le tri sélectif (c) des guillemets* ^__^) n'est pas un outil.   *Heidegger (cité plus bas) a de puissants développements sur certains mots. A-t-il aussi rencontré la ponctuation ? I/ L'instrumentalisation du langage   a) un outil au service de la pensée   b) un outil de communication   c) un outil au service de la volonté de puissance   - sur autrui : la rhétorique (c'est une ("1") ligne possible d'interprétation de la rhétorique, 1 sur les 3 que développe Meyer - par exemple - à la suite de Bühler, voire sur les >3 que chacun peut imaginer) , la publicité, la propagande   - sur la nature : la science et la technique: le projet cartésien de se rendre "comme maîtres et possesseurs de la  nature" suppose une transformation du langage. "La science est une langue bien faite". Leibniz forme le projet d'une "mathésis universalis", d'un langage qui permette de résoudre tous les problèmes qui se posent à l'esprit humain. Avec Spinoza et surtout Descartes, le raisonnement mathématique devient le critère de la vérité. le langage mathématique Même pas sûr que l'algèbre soit un système sémiotique : de quoi un nombre est-il le signifiant ? Quine avait quelques idées sur la question, je crois. Alors la prise en compte de "langage mathématique" (ou "langage de programmation", "langage formel" etc.) pour traiter ce sujet nécessite un décorticage circonstancié du vocable "langage" dès l'introduction ! , au service de la "pensée calculante" (Heidegger) devient un "outil" qui permet d'agir sur le monde, de le transformer.     II/ Le langage, dans son essence, n'est pas un instrument   a) la conception courante du langage comme expression de la pensée est erronnée  (coquille : un seul N) : il n'y a pas de "pensée pure", sans langage. "C'est dans les mots que? nous pensons (Hegel) [au passage, intrigué : où dit-il cela? comment le fait-il en allemand?] . Quand nous cherchons nos mots, nous les cherchons avec d'autres mots. On rétorquera : ça peut se comprendre, on reste dans les mots. Mais quid de la recherche d'une idée ? Quid des cas où le mot, et seulement lui, fait défaut (cf. les néologismes, la génétique des textes, la poésie etc.) ? "Erroné" est trop radical : notre expérience du langage est aussi celle de la distance (cf. aussi la norme, le mot "juste", etc.).    b) Roman Jakobson dénombre cinq fonctions du langage : la fonction expressive (expression des sentiments du locuteur), la fonction conative (fonction relative au récepteur), la fonction phatique (mise en place et maintien de la communication), la fonction référentielle (le message renvoie au monde extérieur), la fonction métalinguistique (le code lui-même devient objet du message)  Pour Jakobson, « la visée (Einstellung) du message en tant que tel, l'accent mis sur le message pour son propre compte, est ce qui caractérise la fonction poétique du langage. La fonction poétique n'a pas d'autre finalité qu'elle-même, elle n'instrumentalise pas le langage. Le "message" jakobsonien, unité fondatrice de son système dans l'article auquel vous faites référence, provient de la théorie de l'information de Shannon et Weaver. (cf. sa représentation schématique qui reprend le leur). Il y a de toute façon encodage d'un truc préexistant - une idée, un contenu etc. -, via un code censé partagé de part en part etc. Sa "fonction poétique" présuppose une conception on ne peut plus instrumentaliste du langage. Certes, il y avait "Einstellung" emprunté à la phénoménologie (qu'il avait lue très vite), mais qu'en fait-il vraiment ? Pas grand chose...   c) Heidegger oppose la "pensée calculante" : la science, la technique à la "pensée méditante" : la philosophie, l'art, la poésie pour laquelle le langage n'est pas un instrument. pourquoi? Ce n'est pas le langage qui est au service de l'homme, mais bien plutôt l'homme qui est au service du langage. Comment l'homme peut-il être au service de tel ou tel de ses comportements? Autant on imagine sans difficulté l'humain mu par quelque Etre Supérieur ou principe transcendant, ou par ses passions, ou par ses pulsions, ou par des déterminismes sociaux, autant pour l'activité de langage et la symbolisation qu'elle implique, le lecteur a besoin d'un coup de pouce...   d) "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen." (Emmanuel Kant)   A quelles conditions le langage peut-il cesser d'être un instrument de domination sur autrui ? A quel titre un impératif moral figure-t-il dans ce chapitre concernant l'essence du phénomène en question ? Rapport peu clair entre l'essence (quoi que cela signifie !) et ce qui doit être .   Conclusion :   Les techniques modernes de communication cherchent à agir sur autrui, la science parle en langage mathématique, condition d'une action sur les choses. La science et la technique utilisent le langage, en font un instrument toujours plus conforme aux fins que détermine leur essence (cf. Descartes, "Discours de la Méthode" , "se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.")   Le langage n'est pas un simple moyen de communication, d'action sur le monde et sur autrui, il n'est pas un instrument au service de la pensée, c'est bien plutôt la pensée qui se tient au service du langage, qui veille sur le langage en répondant à l'appel de l'Etre dont la langage est l'abri. [sans explication, cette phrase paraît sibylline, tout comme les citations qui suivent]   " Plein de mérites, mais en poète, l'homme habite sur cette terre." (Friedrich Hölderlin) "La pensée redescendra dans la pauvreté de son essence provisoire. Elle rassemblera le langage en vue du simple dire. Ainsi le langage sera le langage de l'Etre, comme les nuages sont les nuages du ciel. La pensée, de son dire, tracera dans le langage des sillons sans apparence, des sillons de moins d'apparence encore que ceux que le paysan creuse d'un pas lent à travers la campagne." (Martin Heidegger, "Lettre sur l'Humanisme", page 173, éditions Aubier)

Palombella Rossa

Palombella Rossa a écrit:
Robin a écrit: Palombella Rossa a écrit:

Iphigénie

Robin a écrit: @ nom d'utilisateur " C'est dans les mots que nous pensons. Nous n'avons conscience de nos pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous nous les différencions de notre intériorité, et par suite, nous les marquons d'une forme externe, mais d'une forme qui contient aussi de caractère de l'activité interne la plus haute. (…) Et, il est également absurde de considérer comme un désavantage et comme un défaut de la pensée cette nécessité qui lie celle-ci au mot. On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. Mais c'est là une opinion superficielle et sans fondement ; car en réalité, l'ineffable, c'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation, et ce qui ne devient clair que lorsqu'elle trouve le mot. Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. "  Hegel, Philosophie de l'esprit .

Olympias

Nom d'utilisateur a écrit: Robin a écrit: @ nom d'utilisateur " C'est dans les mots que nous pensons. Nous n'avons conscience de nos pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous nous les différencions de notre intériorité, et par suite, nous les marquons d'une forme externe, mais d'une forme qui contient aussi de caractère de l'activité interne la plus haute. (…) Et, il est également absurde de considérer comme un désavantage et comme un défaut de la pensée cette nécessité qui lie celle-ci au mot. On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. Mais c'est là une opinion superficielle et sans fondement ; car en réalité, l'ineffable, c'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation, et ce qui ne devient clair que lorsqu'elle trouve le mot. Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. "  Hegel, Philosophie de l'esprit .
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Le langage - dissertations de philosophie

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Le langage déforme-t-il la pensée ?

Centres étrangers 2023 • Dissertation

Sprint final

phiT_2306_06_01C

Centres étrangers • Juin 2023

Le langage déforme-t-il la pensée ?

dissertation

4 heures

20 points

Intérêt du sujet • Les élèves qui interviennent en cours observent parfois un décalage entre l’idée qu’ils avaient et ce qu’ils disent. De fait, il nous arrive souvent d’avoir du mal à formuler ce que nous pensons. Faut-il en conclure que nos mots sont impuissants à exprimer notre pensée, voire qu’ils la trahissent ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

En un sens large, le langage désigne tout système de signes et de règles permettant la communication ou l’expression.

En un sens plus précis, il s’agit de la capacité d’inventer et d’utiliser des systèmes de signes conventionnels que l’on appelle des langues.

Une déformation correspond à un changement de forme.

Mais une chose déformée n’est pas seulement transformée : ce changement trahit la forme première, la dénature.

La pensée désigne un acte de notre esprit par lequel nous enchaînons des propositions ou des idées.

Une pensée correspond également au résultat de cet acte.

Dégager la problématique

phiT_2306_06_01C

Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. Le langage donne sa forme à la pensée; Cherchez la définition du logos. Quels sont ses deux sens ?L’ineffable existe-t-il vraiment ? Demandez-vous ce que signifierait prendre conscience de nos pensées sans le langage.; Ligne 2 : 2. Le langage déforme notre pensée; Mais comment exprimer une pensée singulière en utilisant des mots communs à tous ?Selon Bergson, le langage fausse et simplifie la pensée. Appuyez-vous sur le repère universel/général/singulier/particulier pour développer cet argument.; Ligne 3 : 3. Nous pouvons lutter contre la dénaturation de nos pensées; Mais comment peut-on utiliser le langage pour lutter contre cette tendance du langage ?Peut-on repousser ses limites ? Pensez à des usages différents du langage, comme la poésie ou la traduction.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Nos paroles reflètent-elles fidèlement nos pensées ? A priori , le langage semble être le moyen d’exprimer nos pensées en leur donnant une forme extérieure à nous. Pourtant, nous faisons parfois l’expérience d’une impuissance à exprimer ce que nous pensons : une fois formulée, notre idée nous semble changée ou appauvrie. Comment expliquer cet écart ? [Définition des termes du sujet] Le langage désigne tout système de signes et de règles permettant la communication ou l’expression. Dans un sens plus précis, il s’agit aussi du pouvoir d’inventer et de faire usage des systèmes de signes conventionnels que l’on appelle des langues. Déformer une chose c’est la transformer en la dénaturant. La pensée est un acte de notre esprit ainsi que le résultat de cet acte. [Problématique] Notre langage est-il capable de saisir cette réalité intérieure ou la dénature-t-il ? [Annonce du plan] Nous verrons, dans un premier temps, que le langage donne sa forme à la pensée, avant d’expliquer en quoi il la limite et la fausse. Mais n’avons-nous pas le pouvoir de lutter contre cette déformation ?

1. Le langage donne sa forme à la pensée

A. la pensée est un langage.

Dans un premier temps, il semble difficile de considérer que le langage puisse déformer la pensée, dans la mesure où ceci supposerait qu’elle puisse exister avant lui. Or, comment se représenter une pensée informulée ?

Qu’il soit difficile d’admettre une dissociation du langage et de la pensée, c’est ce dont rend compte le terme grec de logos , désignant à la fois la pensée rationnelle et le langage . De fait, il semble que ma pensée se déploie en moi comme un langage : mes idées s’enchaînent selon une même logique.

Mais comment se fait-il, alors, que nous fassions parfois l’expérience d’un échec du langage face à notre pensée ? D’où vient cette impression que certaines pensées sont ineffables , impossibles à formuler ?

B. Nous pensons dans et par le langage

Cette expérience pourrait ne manifester que la confusion d’une pensée inaboutie. C’est ce qu’explique Hegel en critiquant l’idée romantique selon laquelle certaines pensées seraient par essence au-dessus du langage. L’ineffable, dit-il, « c’est la pensée obscure , la pensée à l’état de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu’elle trouve le mot. » Autrement dit, quand je ne parviens pas à dire ce que je pense, c’est que cette pensée, n’étant pas prête, ne peut trouver sa « forme objective », à savoir le mot qui lui correspond.

Dans La philosophie de l’esprit , Hegel explique que la pensée n’a de consistance que dans les mots, et que la réalité n’a de sens que par la médiation du langage.

De fait, admettre que la pensée préexiste aux mots, c’est dire que nous pourrions prendre conscience de nos pensées sans qu’elles soient formulées. Or, dit Hegel, non seulement nous ne prenons conscience de nos pensées que par le langage, mais nous pensons dans et par lui. En d’autres termes, le langage participe pleinement de l’élaboration de la pensée.

[Transition] Mais, pourquoi une pensée devrait-elle être claire ? La pensée qui remue en moi et que je ne parviens pas à exprimer n’en est-elle pas une ?

2. Le langage déforme notre pensée

A. le langage généralise.

Dire que le langage ne déforme pas notre pensée car aucune pensée ne lui préexiste, c’est affirmer que la seule pensée qui vaille est la pensée médiate , et non la pensée immédiate ou intuitive dont je fais l’expérience quand je n’arrive pas à trouver mes mots.

définitions

Est médiat , ce qui suppose un intermédiaire, est immédiat ce qui est donné ou connu sans intermédiaire.

Or, cette pensée intuitive existe : Hegel lui-même l’admet, tout en lui opposant la vraie pensée, à savoir la pensée claire issue de l’entendement. Mais pourquoi dévaloriser ainsi la pensée obscure, mouvante, dont nous faisons pourtant l’expérience intime, en même temps que nous éprouvons la déception de ne pouvoir la saisir par notre langage ? C’est la question qu’aborde Bergson dans Le rire , en soulignant la vivacité de cette pensée première dont le langage, généralisant , est impropre à saisir la singularité .

Est universel ce qui appartient à tous sans exception, général ce qui appartient à un groupe, particulier ce qui est propre à l’élément d’un groupe, et singulier ce qui est unique.

La fonction première du langage étant de communiquer , il rend communes les nuances de nos pensées et les écrase nécessairement, en les réduisant à des « étiquettes » : les mots. Aussi n’est-il jamais le véhicule neutre de la pensée : il nie son mouvement en la fixant dans des mots généraux. Plus qu’ impuissant à saisir mes pensées, le langage, dit Bergson, est coupable en ce qu’il les fausse et les simplifie.

B. Les langues enferment notre pensée

Victimes du langage, nos pensées sont par ailleurs enfermées dans le vocabulaire d’une langue qui découpe le réel selon ses besoins propres : si je pense selon le langage , je pense aussi selon ma langue particulière et la gamme de vocabulaire qu’elle m’offre. Combien de nuances de blanc ne puis-je percevoir parce que la langue française s’est développée dans un climat où la neige est rare ? Combien de pensées restent étouffées en moi parce que ma langue ne me permet pas de les formuler ?

[Transition] Mais alors, s’il existe bien une forme première de la pensée que mon langage déforme, sommes-nous nécessairement condamnés à nous heurter à l’ineffable, voire au silence ?

3. Nous pouvons lutter contre la dénaturation de nos pensées

Le secret de fabrication.

La troisième partie correspond à un dépassement de la deuxième : après avoir établi que notre pensée peut être déformée par le langage, on montre qu’il est cependant possible de lutter contre cette tendance.

A. Il faut élargir notre cadre de pensée

La difficulté consiste à penser les conditions d’une lutte contre une dérive du langage à l’intérieur du langage lui-même. Comment faire pour libérer nos pensées du carcan de la langue , et les exprimer sans en perdre l’éclat ?

Apprendre plusieurs langues, par exemple, nous permet d’élargir le cadre perceptif dans lequel se déploie notre pensée. La traduction , en ce qu’elle n’est jamais la superposition d’une langue à une autre, correspond alors à l’expérience concrète d’un supplément de pensée . C’est un effort permanent, ponctué d’échecs, pour restituer au moyen du langage la force d’une pensée qui s’énonce dans un tout autre cadre.

B. La rhétorique et la poésie permettent de redonner vie au langage

Mais cette lutte, dit Nietzsche, suppose plus précisément que nous renoncions à énoncer nos pensées de façon transparente, à dire la vérité de ce que nous pensons. Pour court-circuiter le langage qui fausse et rend communes nos pensées les plus complexes, nous pouvons, dit-il, mobiliser les ressources rhétoriques et poétiques du langage. Ce sont ces usages du langage qui, de fait, visent non pas à dire ce qui est conforme à la réalité , mais à produire des impressions sur les autres.

La rhétorique désigne l’art du discours, l’ensemble des procédés visant à persuader un auditoire en ne s’adressant pas à sa raison mais directement à sa sensibilité.

La poésie, dit Nietzsche, est ainsi une tentative de rendre à la langue sa vie . Elle s’appuie en particulier sur le rythme, qui nous permet de nous élever au-delà du sens et qui restitue la force des impressions que le langage dénature. Par la poésie, nous pourrions donc rendre au langage sa puissance expressive originaire .

En définitive, si nous reconnaissons qu’il existe en nous des pensées intuitives, nous devons admettre que le langage est, en vertu de sa généralité et du fait qu’il s’exerce dans le cadre d’une langue, impropre à les saisir. Exprimer nos pensées sans les trahir impliquerait alors de faire un usage esthétique de la langue, visant à communiquer immédiatement l’impression que nos pensées ont produite sur nous.

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dissertation philosophie le langage n'est il qu'un outil

Le langage peut-il être un obstacle à la recherche de la vérité ?

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I. Définition et rôle du langage dans la communication humaine

Le langage est un système de signes vocaux, gestuels ou graphiques qui permettent aux individus d’une même communauté de communiquer entre eux. Il est un outil essentiel de la communication humaine, permettant l’échange d’idées, de sentiments, de connaissances et d’informations. Comme le souligne Ludwig Wittgenstein, « Les limites de mon langage signifient les limites de mon monde ». Le langage est donc non seulement un moyen de communication, mais aussi un moyen de comprendre et d’interpréter le monde qui nous entoure.

Le langage joue un rôle crucial dans la construction de notre réalité. Il nous permet de nommer et de catégoriser les choses, de formuler des idées et des concepts, de poser des questions et de chercher des réponses. Il est le véhicule par lequel nous exprimons et partageons notre compréhension du monde. Comme le dit Ferdinand de Saussure, « Dans le langage, il n’y a que des différences ».

Cependant, le langage n’est pas seulement un outil de communication et de compréhension. Il est aussi un moyen d’expression de soi, un moyen de construire et de maintenir des relations sociales, un moyen de persuasion et d’influence, et un moyen de pouvoir et de contrôle. Comme le souligne Michel Foucault, « Le langage est aussi un pouvoir ».

II. Les limites du langage dans l’expression de la vérité

Le langage, malgré son rôle crucial dans la communication et la compréhension humaines, a ses limites. Il peut être un obstacle à la recherche de la vérité. Comme le dit Wittgenstein, « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire ». Le langage ne peut pas exprimer tout ce que nous voulons dire, tout ce que nous ressentons, tout ce que nous savons.

Le langage est limité par sa nature symbolique. Il représente les choses, mais il n’est pas les choses. Il peut décrire la réalité, mais il ne peut pas la reproduire. Comme le dit Alfred Korzybski, « La carte n’est pas le territoire ». Le langage peut donc être trompeur, il peut nous éloigner de la vérité au lieu de nous en rapprocher.

Le langage est aussi limité par sa nature sociale. Il est construit et utilisé par une communauté d’individus, avec leurs propres idées, leurs propres valeurs, leurs propres intérêts. Il est donc sujet à des interprétations, à des malentendus, à des manipulations. Comme le dit George Orwell, « Le langage politique est conçu pour faire mentir la vérité ».

III. Le langage comme outil de manipulation et d’obstruction à la vérité

Le langage, en tant qu’outil de pouvoir et de contrôle, peut être utilisé pour manipuler et obstruer la vérité. Comme le dit Noam Chomsky, « Le langage est un processus de libre création ; ses lois et principes sont fixés, mais la manière dont les principes de génération sont utilisés est libre et infiniment variée ». Le langage peut donc être utilisé pour créer des illusions, pour déformer la réalité, pour dissimuler la vérité.

Le langage peut être utilisé pour propager des idéologies, pour justifier des actions, pour légitimer des pouvoirs. Comme le dit Michel Foucault, « Le discours n’est pas simplement ce qui traduit les luttes ou les systèmes de domination, mais ce pour quoi, ce par quoi on lutte, le pouvoir dont on cherche à s’emparer ». Le langage peut donc être un instrument de domination, un moyen de manipulation et d’obstruction à la vérité.

Le langage peut aussi être utilisé pour exclure, pour marginaliser, pour stigmatiser. Comme le dit Judith Butler, « Le langage est un moyen de pouvoir, de contrôle, de violence ». Le langage peut donc être un instrument d’exclusion, un moyen de discrimination et d’oppression.

IV. Surmonter les obstacles du langage pour accéder à la vérité

Malgré les limites et les dangers du langage, il est possible de surmonter ses obstacles pour accéder à la vérité. Comme le dit Ludwig Wittgenstein, « Le sens d’un mot est son usage dans le langage ». Il est donc possible de clarifier, de préciser, de nuancer le langage pour mieux exprimer la vérité.

Il est aussi possible de critiquer, de questionner, de déconstruire le langage pour dévoiler la vérité. Comme le dit Jacques Derrida, « Il n’y a pas de hors-texte ». Il est donc possible de lire entre les lignes, de déceler les non-dits, de démasquer les manipulations du langage pour accéder à la vérité.

Il est enfin possible de créer, de réinventer, de transformer le langage pour révéler la vérité. Comme le dit Gilles Deleuze, « Le langage est un virus ». Il est donc possible de contaminer, de subvertir, de révolutionner le langage pour libérer la vérité.

En conclusion, le langage, malgré ses limites et ses dangers, reste un outil essentiel de la communication et de la compréhension humaines. Il est un obstacle à la recherche de la vérité, mais il est aussi un moyen de surmonter cet obstacle. Il est un instrument de pouvoir et de contrôle, mais il est aussi un instrument de libération et de révélation. Il est donc nécessaire de maîtriser le langage, de le critiquer, de le transformer pour accéder à la vérité.

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    Le langage n'est-il qu'un outil ? Annale bac 2013, Série L - France métropolitaine. Dernière mise à jour : 11/06/2021 • Proposé par: Aïda N'Diaye (professeur) Ce corrigé était disponible sur www.philomag.com, un site externe à 20aubac. La page originale n'est plus accessible, mais vous pouvez retrouver les copies enregistrées. Page indisponible.

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    C'est en ce sens que l'on a pu dire que la philosophie qui est l'unité de la pensée et du langage, n'a pas d'utilité : ni la pensée, ni le langage ne servent à rien. - C'est peut-être dans le domaine de l'art que se produit le mieux la dissociation entre langage et outil.

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    Tout d'abord, on peut penser que la langue n'est qu'un outil fourni par les gens pour communiquer et exprimer leurs pensées. En fait, le langage qui spécifie habituellement tout système de communication semble avoir un but précis, et il définit son utilisation.

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  17. Le langage est-il un instrument de pouvoir

    Le langage n'est qu'un moyen d'expression. A. Son instrumentalisation peut nous échapper. Il faut d'abord remarquer qu'il y a une nuance entre langage et parole. La parole est l'action intentionnelle d'user de son langage à différentes fins comme la communication, la narration, l'information, l'explication ou l'argumentation.

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  20. Le langage déforme-t-il la pensée ?

    [Définition des termes du sujet] Le langage désigne tout système de signes et de règles permettant la communication ou l'expression. Dans un sens plus précis, il s'agit aussi du pouvoir d'inventer et de faire usage des systèmes de signes conventionnels que l'on appelle des langues. Déformer une chose c'est la transformer en la dénaturant.

  21. Philosophie : Le langage peut-il ne pas nous tromper

    Comme l'atteste Nietzsche dans Le livre du philosophe : « Qu'en est-il de ces conventions du langage ? Sont-elles peut-être des témoignages de la connaissance, du sens de la vérité ? Les désignations et les choses coïncident-elles ? Le langage est-il l'expression adéquate de toutes les réalités ?

  22. Dissertation philosophique

    Introduction : Le langage est un outil essentiel de communication et de construction de sens. Il nous permet de partager nos connaissances, d'exprimer nos pensÈes et de communiquer avec les autres. Cependant, certains philosophes soutiennent que le langage peut Ègalement constituer un obstacle ‡ la connaissance.

  23. Le langage peut-il être un obstacle à la recherche de la vérité

    Le langage est un système de signes vocaux, gestuels ou graphiques qui permettent aux individus d'une même communauté de communiquer entre eux. Il est un outil essentiel de la communication humaine, permettant l'échange d'idées, de sentiments, de connaissances et d'informations.