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Les différentes fonctions de l'art

Par Keland   •  5 Novembre 2022  •  Dissertation  •  354 Mots (2 Pages)  •  290 Vues

Pensez-vous que les artistes soient essentiels dans notre société ? Quelles sont les différentes fonctions de l’art ?

De nos jours, nous entendons souvent parler d'art ; ce sujet est très répandu dans notre société. Il est omniprésent dans nos vies. A l’heure actuelle, il est impossible de ne consommer aucune forme d’art. Mais l’art occupe-t-il une place vraiment importante dans notre société ?

Tout d’abord, l’art nous permet de nous évader et de rêver. Lorsque nous lisons des livres, nous pouvons oublier nos problèmes et notre vie quotidienne et monotone. La littérature, qui est une forme d'art, nous oblige à imaginer les personnages, leurs aspects ou leurs caractéristiques physiques. Cela nous permet également de voyager et de découvrir d’autres univers depuis chez soi, ce qui montre la place importante de l’art dans nos vies.

De plus, nous pouvons nous divertir et nous amuser grâce à certaines formes d’art plus modernes. La bande dessinée mélange le dessin et le texte, et nous montre ainsi l’apparence des personnages. Les histoires de super-héros captivent une grande partie du public grâce au suspens et aux figures emblématiques de certaines histoires. Cela nous distrait et nous occupe, traduisant ainsi la place importante de l’art dans notre quotidien.

Ensuite, l’art nous unis et nous rassemble. Une visite au musée est un excellent prétexte pour passer du temps en famille ou entre amis. Ils nous apportent de la culture mais aussi des connaissances. Les galeries d’art et les expositions sont également un moyen de rencontrer de nouvelles personnes et créer du lien avec autrui, ce qui explique la place importante qu’occupe l’art dans notre existence.

Enfin, l’art dénonce les inégalités et les problèmes sociaux. Depuis toujours, l’Homme se sert de l’art pour défendre ses idées et ses opinions. L’art permet également de montrer au plus grand nombre un fait politique ou social. Comme dans le film Les Temps modernes de Charlie Chaplin, sorti le 24 septembre 1936. Dans cette œuvre, il cherche à dénoncer la période de La Grande Dépression en montrant aux spectateurs les mauvaises conditions de travail des employés dans les usines. Cela montre également la place importante de l’art pour notre éducation.

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : L’art

L’art, cette manifestation exceptionnelle de la créativité humaine, est bien plus qu’une simple expression esthétique. Il agit comme un miroir de l’âme collective de la société, suscitant des débats sur la signification, la perception et le pouvoir transformateur de la beauté. Au cœur de l’art se trouve la quête de compréhension de l’humain et de son rapport au monde qui l’entoure.

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En art, tout s’apprend-il ?

La dissertation philosophique qui suit aborde la question fascinante : « En art, tout s’apprend-il ? ». De nombreux aspects seront examinés pour évaluer si l’art peut être entièrement enseigné ou s’il existe des éléments intrinsèquement innés.

  • Dissertations

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Dire que l’art qu’il n’est pas utilitaire, est-ce dire qu’il est inutile ?

Dans cette dissertation philosophique, nous nous interrogerons sur le rôle et la valeur de l’art. Si l’art n’a pas d’utilité pragmatique, est-ce pour autant qu’il est sans valeur ou même inutile ? Une réflexion qui questionne l’essence même de l’art.

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Créer, est-ce rompre avec la tradition ?

La création artistique est souvent vue comme une forme d’innovation, impliquant une rupture avec la tradition. Cependant, cette dissertation se penchera sur la question de savoir si créer signifie absolument abandonner le passé et ses codes établis.

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Apprécier une oeuvre d’art, cela s’apprend-t-il ?

La capacité d’apprécier une œuvre d’art est souvent vue comme innée. Cependant, la question se pose : est-ce que l’on peut apprendre à apprécier l’art ? Ce sujet complexe interroge le rôle de l’éducation dans notre rapport à l’art.

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L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

Cette interrogation nous invite à réfléchir sur la nature de l’art et son rôle dans notre perception et notre compréhension de la réalité.

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Beauté et utilité sont-elles incompatibles ?

La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la beauté et l’utilité. Elle questionne si ces deux concepts sont incompatibles, ou si au contraire, ils peuvent coexister et se renforcer mutuellement dans divers aspects de la vie et de l’art.

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Tout le monde est-il artiste ?

La question « Tout le monde est-il artiste ? » soulève des interrogations profondes sur la nature de l’art et de la créativité. Cette dissertation philosophique explorera les différentes perspectives sur ce sujet, en examinant les définitions traditionnelles de l’artiste et en les confrontant aux conceptions contemporaines.

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

L'art est-il un moyen d'accéder à la vérité ?

Sujet relativement classique qui comporte deux difficultés principales : 1/ être capable de définir précisément et de plusieurs manières la notion de vérité. 2/ être assez précis et concret sur les exemples artistiques.

Analyse et problématisation du sujet.

L'art se présente à nous comme une activité secondaire, presque superflu, par rapport à d'autres, à commencer par la science. De plus, l'art utilise souvent des images, des représentations de la réalité. Il se situe donc davantage du côté de l'illusion que de la réalité. En ce sens, comment pourrait-il nous faire accéder à la vérité ? Il faut même envisager plutôt l'inverse : parce que l'art nous détourne des buts sérieux de la vie (travail, connaissance, etc.), il ne nous met pas véritablement en contact avec la réalité, donc nous détourne de la vérité. De plus, en cultivant notre goût pour les images et les représentations, il brouille notre sens de la différence entre l'illusion et la réalité et favorise l'erreur. Dans le même temps, on objectera que, grâce à l'art, nous apprenons à voir des choses que les activités dites sérieuses de la vie quotidienne ne nous laissent pas le temps de contempler et, qu'en ce sens, il nous autorise à accéder à un autre pan de la réalité qui n'est pas moins vraie que ceux de la vie courante. Il faut détailler cette contradiction et essayer de la résoudre.

Première partie.  L'art nous détourne de la vérité.

Le but de l'art n'est pas de livrer une vérité. Il nous divertit, nous délasse, entraîne nos passions, excite nos désirs, nous fait réfléchir mais, en elle-même, une oeuvre ne présente pas de thèse à propos de la nature de la réalité. Contrairement aux sciences. Mieux, l'art nous détourne de la réalité, donc de la vérité. L'art figuratif ou représentatif utilise des images et des évocations, il imite la réalité mais ne la respecte pas. Il peut même nous induire en erreur en nous faisant prendre l'illusion pour le réel. Quant à l'art abstrait ou non figuratif, il ne renvoie à rien d'autre qu'à lui-même. Par son intermédiaire, on ne peut donc partager un point de vue commun sur quelque chose puisque chacun interprétera l'oeuvre en fonction de lui-même. Or, par définition, une vérité est objective, générale, voire universelle. Pour ces différentes raisons, l'art ne s'assimile pas à un moyen d'accéder à la réalité.

Deuxième partie.   L'art nous reconduit à la réalité.

Mais, si nous cessons de définir la vérité uniquement comme un jugement à valeur universelle et valable pour tous, il est possible de voir en l'art un moyen de renouveler notre rapport à la réalité, et donc d'accéder à un autre type de vérité. En effet, la vie quotidienne, le travail, les habitudes, les urgences de la vie font que nous n'avons le plus souvent qu'un rapport utilitaire aux choses. Notre contact avec la réalité est uniquement guidé par le façon dont elle nous aide à remplir nos buts. Du coup, nous n'avons ni l'occasion ni le temps de voir les choses pour ce qu'elles sont, d'être sensibles à leur surgissement, à leur bizarrerie, à leur nouveauté. En bref, nous perdons tout sens de la contemplation. L'oeuvre d'art nous invite à faire un pas de côté, à suspendre le cours ordinaire de la vie et, ainsi, d'entretenir et d'enrichir notre expérience du monde. Comme l'écoute d'une musique qui, tout à coup, fait prendre à la situation que nous vivons une toute autre tournure et nous la révèle dans sa singularité, dans son instantanéité. Autrement dit, l'art nous permet de nous connecter à d'autres dimensions du réel. En ce sens, il est un moyen d'accéder à la vérité.

Troisième partie.   L'art, au-delà des oppositions traditionnelles : illusion/réalité, erreur/vérité, subjectif/objectif.

Au fond, l'art, à la fois comme activité de création et comme contemplation, nous invite à aller au-delà des oppositions classiques. A commencer par celle entre l'objectivité et la subjectivité. L'oeuvre est une création individuelle et inédite. La contemplation est aussi une activité individuelle qui met en jeu la singularité de chacun, son histoire personnelle et ses goûts. A priori donc l'art n'appartient pas au registre de l'objectivité puisqu'il est toujours une question de point de vue. Et pourtant, la possibilité d'une rencontre des subjectivités offerte par les oeuvres constitue un enrichissement de notre rapport au monde. Grâce à l'art, nous ne voyons pas mieux mais différemment. Or, la variation des points de vue est une condition, certes insuffisante, mais ô combien nécessaire pour percer à jour le mystère de notre présence au monde. D'ailleurs, certains scientifiques aiment à se comparer à des artistes quand ils élaborent les hypothèses théoriques à partir duquel ils conduisent leur expérimentation.

LES NOTIONS :

- La vérité

- L'interprétation

- La perception

-  Dénicher le bon plan

-  Un kit pour affronter la dissert'

-  Problématique: à la conquête du sens

-  Le conseil des correcteurs  

LES RÉFÉRENCES

-  Platon

-  Kant

- Merleau-Ponty

Expresso : les parcours interactifs

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L’art en philosophie

Le terme art a longtemps désigné les savoir-faire artisanaux, les modes de production et déjà en grec, les termes poiésis et technè recouvraient indifféremment l’activité des artistes et celle des artisans. Néanmoins, l’existence des différents arts dans les sociétés humaines a invité la philosophie, dès son origine, à s’interroger sur eux. Quelle est leur fonction ? Doit-on s’en méfier ?

Dans les faits, l’évolution des arts, et surtout leur diversité rend difficile une définition de l’art au singulier. Car l’art est un terme qui se suffit désormais à lui-même. Aujourd’hui utilisé sans épithète, l’art désigne une forme culturelle qui n’a que récemment été comprise comme autonome, en s’émancipant aussi bien des techniques de production dans sa forme que des religions dans son contenu.

Mais surtout, parler de l’art au singulier implique un jugement de valeur : on ne se contente pas d’englober un certain nombre d’objet – des tableaux, des poèmes, des films etc… mais on comprend ainsi une manière d’être (l’artiste, longtemps assimilé au génie) une manière de faire (la création d’œuvres) et une manière de sentir (l’expérience esthétique)

La philosophie de l’art

Art et vérité.

Dans L a République , Platon considère que l’art, plus spécifiquement la peinture et la poésie, est une activité mensongère, puisqu’il consiste à produire des faux-semblants ; en conséquences, dans une cité idéal, on devrait pouvoir se passer d’artiste.

Pour Aristote, l’activité artistique exprime au contraire un authentique effort de connaissance. Dans La Poétique, il déclare que la poésie est “plus philosophique et plus noble que l’histoire”, plus qu’une description pure et simple de faits singuliers. L’art permet d’atteindre une vérité plus générale que la vérité immédiate. Par ce moyen, l’homme peut parvenir à se connaître lui-même. La finalité de l’art peut alors rejoindre l’ambition de la philosophie.

Une philosophie de l’art qui ne s’élève pas contre l’art, mais qui en pense à la fois la nature et la fonction, sera développée au XIXème siècle dans la monumentale Esthétique de Hegel. Quant à la philosophie de Nietzsche, elle procède à une réévaluation de l’artiste.

L’artiste

Non seulement la finalité de l’art pose problème, mais la définition de l’activité artistique et de l’artiste n’est pas simple. Pour définir l’artiste, il faut s’interroger sur ce que la production des œuvres d’art comporte d’énigmatique. Tant qu’elle a été considérée comme une imitation de la nature, l’activité artistique n’était pas comprise comme création originale. Et l’idée de création est passée tardivement à la métaphysique à l’art.

Pour Kant, la puissance de création de l’artiste réside dans son génie, dans sa capacité d’invention. Alors que la technique procède par l’application d’une science, le génie de l’artiste consiste à produire son œuvre sans posséder le savoir de ce qu’il fait.

Mais être artiste implique aussi une manière d’être et de percevoir le monde. L’existence humaine peut alors devenir esthétique pour elle-même. “L’homme n’est plus artiste, il devient lui-même œuvre d’art”, écrit Nietzsche dans La Naissance de la tragédie .

La République - Histoire analysée en images et œuvres d'art | https://histoire-image.org/

L’esthétique

Pour Kant, dans la Critique de la faculté de juger , l’esthétique, est une étude de la subjectivité humaine lorsqu’elle éprouve du plaisir et du déplaisir : le Beau se définit comme “ce qui plaît universellement sans concept”.

Mais cette idée d’une universalité du Beau dépend du privilège accordé par Kant à la beauté naturelle. Dans la contemplation de la nature, le Beau peut-être éprouvé indépendamment des œuvres d’art, ainsi que des époques où elles se situent. Selon Kant, le jugement de goût possède une universalité, mais lorsqu’il se confronte aux œuvres d’art, il risque de perdre ce caractère. Chacun sent ce qu’est la beauté, mais les avis diffèrent sur ce qui est beau. Car le jugement de goût, même s’il semble être strictement individuel, possède un caractère social.

Art et société

Les œuvres d’art possèdent une fonction sociale de cohésion. Elles permettent de relier un groupe humain, elles ont donc une fonction religieuse ; pensons aux tragédies grecques du Moyen-âge. Mais on peut aussi constater que le jugement du goût que l’on porte sur les œuvres d’art a une fonction de distinction, et qu’il sert à séparer des groupes à l’intérieur d’une même société : il y a alors un “bon” et un “mauvais” goût, un goût “vulgaire” et un goût “raffiné”.

La mort de l’art

Avec Hegel, l’esthétique se donne exclusivement l’art pour objet. L’objet de l’esthétique est moins le Beau que la signification des œuvres d’art dans leur diversité. L’art, sous toutes ses formes, est considéré comme le moyen d’expression par lequel la conscience humaine se manifeste historiquement. La dimension historique des expressions artistiques est donc reconnue.

A travers l’histoire, l’art s’est modifié à tel point qu’il a fini par devenir un moyen dépassé : Hegel déclare que l’art “appartient au passé”, ce qui ne veut pas dire qu’on ne produit plus d’œuvres d’art, mais que leur rôle est devenu inessentiel. La “mort de l’art” ne se manifeste pas par un détachement total vis-à-vis des œuvres d’art, mais par l’apparition d’une nouvelle manière de les aborder, plus distanciée et plus savante, que Hegel nomme “esthétique”.

REGARD ELOIGNE: TRAGEDIE ANTIQUE

La nature de l’œuvre d’art

Est-ce que tout peut devenir art .

Il est impossible de définir l’œuvre d’art de manière unique, car ce qu’on définit comme une œuvre d’art varie selon les périodes historiques. La définition de l’art est historique, et elle met aussi bien en jeu notre rapport au passé qu’à l’actualité. Au début du XXème siècle par exemple, lorsque le mouvement Dada se proclame “anti-art”, Marcel Duchamp inventa le “ready-made” en proposant que n’importe quel objet puisse être arbitrairement baptisé œuvre d’art. Il choisit par provocation un qu’un urinoir soit considéré comme une sculpture et soit exposé comme telle. La valeur et la signification de l’œuvre d’art deviennent alors extrêmement problématiques. Aujourd’hui, on peu se demander quand, par exemple, on peut dire d’une photographie c’est de l’art.

L’œuvre d’art et le sacré

Depuis Platon, l’œuvre d’art apparaît comme une réalité intrigante : elle n’a par elle-même qu’une réalité inconsistante, car elle n’a de sens et de valeur que relativement à ce qu’elle “mime”, à ce qu’elle imite sans l’être. Ainsi, un masque est inquiétant parce qu’il simule quelque chose en dissimulant une réalité ; dans un cérémonial magique, il est un accessoire porté pour manifester autre chose.

Plus généralement, les œuvres d’art, tant qu’elles restent perçues comme des fétiches comme des objets magiques ou sacrés, ne sont pas encore appréciées comme œuvres d’art. Le chrétien qui prie devant un crucifix n’est pas là pour admirer (voire pour critiquer) le travail de l’artiste qui l’a sculpté.

La valeur culturelle des œuvres d’art s’est déplacée en situant le sacré dans l’œuvre elle-même, et non pas dans ce qu’elle signifie. Pour Walter Benjamin, l’œuvre authentique dans sa matérialité est reproductible, mais son “aura”, sa valeur culturelle, tient au caractère unique de son apparition.

L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique

La photographie, le disque possède l’avantage de nous familiariser avec une multiplicité d’œuvres qui, sans cela, nous resteraient méconnues. La reproductibilité technique des œuvres d’art les rend plus disponibles, même si elle leur fait perdre leur aura. Cette nouvelle approche des œuvres qui nous est offerte nous invite, selon André Malraux, à constituer un “musée imaginaire” plus vaste et plus riche que tous les musées existants. mais la médiatisation des œuvres d’art remet en cause la perception que nous avons d’elle et le charme qu’elles sont susceptibles d’avoir sur nous.

Fontaine, L'Oeuvre Clé De Marcel Duchamp - ICON-ICON

L’art interesse la philosophie parce qu’il met en jeu, de Platon à Nietzsche, une réflexion sur l’être : l’œuvre d’art, qu’elle séduise ou non par sa beauté, convie encore à s’interroger sur la réalité et à la distinguer de l’apparence immédiate. L’art peut devenir un moyen d’atteindre la vérité : si on l’a condamné comme producteur d’illusions, on peut aussi le considérer comme le révélateur d’une vérité impossible à percevoir autrement. Longtemps indissociable de la religion, l’art a pu ensuite faire l’objet d’un culte autonome, mais ce culte semble menacé par la production industrielle des biens culturels. La réflexion philosophique sur l’art a été relancée par l’importance des mutations techniques de reproduction. Elle est aussi stimulée par les révolutions artistiques qui ont profondément modifié l’art au XXème siècle.

Définitions particulières de philosophes sur l’art :

– L’art selon Aristote : “L’art (technè) est une certaine disposition accompagnée de règle vraie, capable de produire ( Ethique à Nicomaque )

– L’art selon Kant :

  • “L’art se distingue de la nature comme faire d’agir ou effectuer en général et le produit ou la conséquence du premier, l’ouvrage se distingue de même des effets de la seconde. L’art, habileté de l’homme, se distingue aussi de la science (comme pouvoir de savoir) (Critique du Jugement)
  • “Les Beaux-Arts sont les arts du génie” ( Critique du Jugement )

– L’art selon Schopenhauer : “L’art est contemplation des choses, indépendante du principe de raison” ( Le Monde comme Volonté et comme Représentation )

– L’art selon Nietzsche : “L’essentiel dans l’art, c’est qu’il parachève l’existence, c’est qu’il est générateur de perfection et de plénitude. L’art est par essence affirmation, bénédiction, divinisation de l’existence” (La Volonté de Puissance)

– L’art selon Heidegger :”L’essence de l’art, c’est la vérité se mettant elle-même en oeuvre” (Chemins qui ne mènent nulle part)

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30 Comments

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j’aime la philosophie

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sarr ngagne says: “j’aime la philosophie” Ce commentaire a besoin d’une argumentation pour devenir pertinent.

Je ne suis qu’en partit satisfait de ces argument qui propose un premier paragraphe pertinent qui néanmoins demande un approfondissement, et peut satisfait des situation selon mois sembles hasardeuse et sans avis, point de vue ni explication.

L’art est très difficile a définir, selon moi elle est relatif a notre rapport avec la contemplation, la réflexion et la critique.

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je suis philosophe congolais et je pense que la définition de l’art n’est pas hors de la culture dans la quelle on se trouve car pour les unes c’est utilité et pour les autres la contemplation…

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l art a pour unique raison que la beauté

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la congolexicomatisation des lois du marché est un bon sujet philosophique

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Que faite vous de l’art contemporain ? a t-il réellement pour but la beauté? n’est ce pas plutôt le sens qui est recherché?

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l’art est l’indefinisable

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Impressionnant, que de réflexion dans ce propos. Aies au moins la pertinence de proposer une définition au lieu d’occulter celles que proposent d’autres philosophes (au sens éthymologique). Pour ma part, l’art correspond à l’équilibre entre technique, contemplation et sens.

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L’art ne pourra être défini que dans son objectif de vouloir montrer la beauté la vérité et le bien

Je n’ai peut être pas assez d’appuis car je n’ai probablement pas suffisamment de facteurs mais je pense que l’Art dans un premier temps réside dans notre perception de la “beauté”, c’est un concept qui englobe des milliers de fenêtres ouvertes sur ce qui chante à l’artiste, à lui de faire germer tel ou tel émotion chez l’observateur. Son but va être de le manipuler en s’appuyant sur des détail qu’il aurait voulu mettre en valeur. Ainsi nous pouvons répondre,( en surface et approximativement bien sur) a deux question, une œuvre d’art est une fenêtre sur le monde, le rôle de l’artiste va être d’y placer un filtre. (en percevant, un traduisant sa perception, puis en l’insérant dans “l’esprit” d’autrui.) Pour ma part, l’Art est donc une passerelle entre le “moi”(universelle évidement) et l”autrui”, autre que les mots (trop peut, hasardeux, inexactes) , qui pourraient être interprétés comme la preuve de notre incapacité à nous comprendre. L’Art serrait donc un mode de communication aux nuances beaucoup plus fines et nombreuses, à l’impacte plus brutal, plus profond.

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Faut-il imiter la nature pour creer quelque chose?

Ya til yne difference entre l’art et lesthetique?

L’art serait pour moi l’esthétique beauté du sujet à développer son sens de création .rien n’est plus beau que l’inspiration c’est donc dire que l’inspiration c’est l’art la plus absolue qu’il existe,la plus créatrice et idéal car à chaque nouvelle inspiration se dégage une nouvelle invention.

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qu est ce que la philosophie

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La philosophie c’est la connaissance sur tt ce que vous pourrais imaginé, lart est different que la philosophie.

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l’art est le fruit de toute contemplation sensitive. mais cependant celle ci répose d’une part sur l’agréable qui s’appuie lui s’appuie sur la sensibilité de individuelle et d’autres part elle repose sur le beau qui lui reste absolue et universel.

une oeuvre d’art a t-elle toujours un sens?

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l’art s’éloigne de la technique par l’absence de la connaissance de ceux qui le contemple , lorsque l’humain pourra recréer la nature il n’y aura plus d’art, tout sera technique.

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L’art est-il une technique ?

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Pour moi l art est l’ ensemble de tout ce qu’ englobe la beauté naturelle et la culture tourner vers le sens émotionnelle et éducatif

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Arthur 04/03/2019 at 17:53 L’art est-il une technique ?

Oui, c’est une technique.. Pour les grecs, Artiste signifiait Maitre dans n’importe quel metier..

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Chacun à son point de vue pour la question qu’est-ce que l’art car comme pour les œuvres, l’art peur toucher tout le monde mais d’une façon différente pour chaque individu, l’art est comme la parole est cette une façon pour une être humain de s’exprimer et comme la parole, le sens qu’un artiste donne à une oeuvre ne sera pas forcément le même que comprendra la personne qui la voit. C’est pareille pour l’art. L’art est universel et indéfinissable objectivement, c’est mon point de vue.

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L’art serait -il cette manière dont nou. s percevons le monde qui nous entour, et celui qui , nous habite;et que nous tentons souvent ,d’exposer à l’autre , sans jamais réussir de façon parfaite…?

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Bien sur que l’art est définissable sinon il ne serait pas l’objet de tous ces commentaires! Mais ses définitions sont multiples et dépendent du point de vue, lequel doit nécessairement être précisé lorsqu’on veut en donner une définition, fût-elle une définition négative du genre “on ne peut pas définir l’art”. Il faut peut être rappeler d’abord les deux points de vue primordiaux dans la définition de l’art:

– le point de vue de la production de l’art – point de vue du Faire. Qu’est-ce qui fait qu’un objet est consensuellement défini comme une œuvre d’art et le sépare de l’artisanat ou de l’industrie? Ce premier point de vue doit pouvoir être ‘objectivement’ défini car sans quoi, aucune ‘protection’ d’œuvre d’art n’a de sens: inutile de mettre ces objets dans des musées pour les conserver comme témoignage, inutile de les restituer le cas échéant. – le point de vue de la contemplation d’une œuvre d’art, de sa perception – point de vue Intellectuel. Qu’est-ce qui fait que j’éprouve des sentiments, pas nécessairement positifs d’ailleurs, en contemplant une œuvre d’art? Qu’est-ce qui fait qu’une œuvre d’art ‘exprime’ quelque chose en moi? Ce deuxième point de vue est éminemment subjectif et dépend de la culture et de l’éducation que l’on a reçu. Il demande apprentissage et ouverture d’esprit. Ne pas oublier enfin qu’il s’agit d’une anthropologie, que tous les points de vue sur l’art disent quelque chose de l’Homme au sens universel et que, dans ce sens, l’art est un moyen d’expression de l’espèce, différent du langage, mais avec sa grammaire et son vocabulaire.

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L’art est le passage de représentations subjectives à la matérialisation, dans l’objectif de rendre effectif un sentiment ou une opinion, il peut donc être contemplatif ou conceptuel.

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Et moi je suis peu satisfaite de remises en cause tellement pleines de fautes d’orthographe et de français qu’elles en sont incompréhensibles !

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Et moi je ne suis pas du tout satisfait de ta contestation de la remise en cause. Celle-ci manque en effet de recul pour prendre suffisament de distance afin d’appréhender le propos général derrière les (certes nombreuses) fautes d’othographe et de syntaxe ainsi que de l’humour suffisant pour comprendre l’ironie que pointe notre comparse sur le fait que notre commentateur originel ait donné un avis si court sur le sujet demandant pourtant tant d’élaboration et d’abstraction qu’est la philosphie.

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De toutes façons votre argumentaire est tellement hors de propos que vous n’auriez sans doute rien compris même s’il avait été au fait de l’orthographe. Qui est selon moi un attrape nigaud. On n’a qu’à l’apprendre par cœur l’orthographe et hop! Pas de réflexion là. Pas de grande gloire non plus. À bon entendeur salut!

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Sujet dissertation de philosophie sur l'Art

Notion(s) du programme : Art, la raison

Sujet -  À quoi bon expliquer une oeuvre d'art ? 

Rappel sur la méthodologie de la dissertation:.

  • Lecture du sujet
  • Analyse du sujet
  • Mobilisation des connaissances
  • Élaboration du plan
  • Rédaction de l'introduction au brouillon
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Sujets de réflexions philosophiques : L'art

mis à jour le 20/08/2008

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de l'art.

mots clés : philosophie , culture , art

L'art :

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niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, culture, art

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Exemple de sujet : L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

Le problème consiste ici à remarquer que le statut de l’art est ambigu. L’art procède initialement d’un travail technique qui a pour but de produire une représentation esthétique, c’est-à-dire une oeuvre qui se montre. Mais, pour autant une oeuvre d’art n’est jamais totalement autonome dans le sens où elle représente toujours quelque chose, que cette chose soit une réalité physique (un objet du monde par exemple) ou une idée abstraite qui décide l’auteur de l’oeuvre à la créer. L’art est donc une forme de langage qui n’est pas vraiment autonome, mais qui re-présente ce qui a déjà été présenté. En ce sens, si une oeuvre traduit ce qu’un auteur, un artiste a cherché à y montrer, l’oeuvre d’art n’est jamais vraiment elle-même sans pouvoir non plus être autre chose qu’elle-même, sans pouvoir se substituer à ce qu’elle montre ou décrit. Se poser la question du rapport de l’art à la réalité traduit ce paradoxe puisqu’il semble que l’art est à la fois une production autonome qui a une existence esthétique propre et une illusion qui ment sur elle-même et se fait passer pour une réalité qu’elle n’est pas et dont elle détourne.... [voir le corrigé complet]

L'art a-t-il un rôle culturelle ?

Par Olivier

Rédigé le 11 June 2010

4 minutes de lecture

fonction de l'art dissertation

  • 01. I/ Comment définir l'art ?
  • 02. II/ Qu'est-ce qui différencie les beaux-arts de l'art de l'artisan ?
  • 03. III/ Peut-on définir ce qu'est le beau ?
  • 04. IV/ Le beau dépend-il du goût de chacun ?
  • 05. V/ L'œuvre d'art a-t-elle une fonction ?
  • 06. VI/ L'art sert-il à quelque chose ?

L'art ne doit pas seulement être entendu dans le sens de « beaux-arts » : il ne faut pas oublier l'art de l'artisan, qui lui aussi réclame une technique , c'est-à-dire un ensemble de règles à respecter. Il est clair cependant que les beaux-arts n'ont pas la même finalité puisqu'ils recherchent le beau et produisent des objets dépourvus d'utilité.

Sophie

I/ Comment définir l'art ?

Ce n'est qu'au xviii e  siècle que le terme d'art a été réduit à la signification que nous lui connaissons actuellement. Il avait jusque-là servi à désigner toute activité humaine ayant pour but de produire des objets  : en ce sens, l'art s'oppose à la nature, qui est l'ensemble de tout ce qui se fait sans que l'homme ait à intervenir.

L'art réclame toujours des règles  : lorsque l'on est charpentier comme lorsque l'on est musicien, il faut observer des règles si l'on veut produire l'œuvre désirée. C'est exactement ce que veut dire le mot technè en grec : la technique , c'est l'ensemble des règles qu'il faut suivre dans un art donné.

II/ Qu'est-ce qui différencie les beaux-arts de l'art de l'artisan ?

L'artisan a pour but de produire des objets d'usage  : c'est l'usage qu'on va faire de l'objet qui détermine ses caractéristiques et donc la façon dont on va le fabriquer.

L'artiste quant à lui ne vise pas l'utile, mais le beau . Si l'habileté technique est la limite supérieure de l'art de l'artisan, elle est la limite inférieure des beaux-arts : alors qu'on attend d'un objet courant qu'il soit bien conçu et réalisé de façon à être d'usage aisé, on n'attend pas simplement d'un tableau qu'il soit bien peint, mais qu'il éveille en nous le sentiment du beau .

III/ Peut-on définir ce qu'est le beau ?

Deux grandes conceptions s'affrontent dans l'histoire de la philosophie : soit le beau est une caractéristique de l'objet , soit il est un sentiment du sujet. La première doctrine remonte à Platon  : une chose est belle quand elle est parfaitement ce qu'elle doit être ; on peut parler d'une belle marmite, quand cette marmite rend exemplaire l'idée même de marmite.

La seconde est inaugurée par Emmanuel Kant  : le beau n'est pas une caractéristique de l'objet, c'est un sentiment du sujet, éveillé par certains objets qui produisent en nous un sentiment de liberté et de vitalité. En effet, le sentiment du beau est le « libre jeu » de l'imagination et de l'entendement : le beau suscite un jeu de nos facultés par lequel nous éprouvons en nous le dynamisme même de la vie.

IV/ Le beau dépend-il du goût de chacun ?

Selon Kant, la réponse est négative : le beau plaît universellement , même s'il s'agit d'une universalité de droit, et non de fait. Si je juge une œuvre belle alors que mon voisin la trouve laide, la première chose que je tenterai de faire, c'est de le convaincre . C'est ce qui différencie le beau de l' agréable  : l'agréable est affaire de goût et dépend du caprice de chacun, alors que le beau exige l'universalité.

Le beau peut être universel parce qu'il fait jouer des facultés qui sont communes à tous les sujets : le sentiment que j'éprouve devant la belle œuvre peut, en droit, être partagé par tous.

Pour Kant cependant, cette définition vaut aussi bien pour le beau naturel que pour le beau artistique ; en un sens, le beau naturel peut être selon lui supérieur au beau artistique, parce qu'il est purement gratuit : la belle œuvre est faite pour plaire, et cette intention , quand elle est trop visible, peut gâcher notre plaisir ; rien de tel avec un beau paysage.

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V/ L'œuvre d'art a-t-elle une fonction ?

Contrairement à l'objet technique qui trouve la raison de son existence dans son utilité, l'œuvre d'art semble ne pas avoir de fonction particulière. Suffit-il alors de rendre un objet technique inutilisable pour en faire une œuvre d'art ? C'est en tous cas la théorie du ready-made de Marcel Duchamps .

Pour Kant cependant, cette inutilité n'est pas simplement une absence de fonction : elle résulte de la nature même du beau . Dire qu'une fleur est belle ne détermine en rien le concept de fleur : le jugement esthétique n'est pas un jugement de connaissance, il ne détermine en rien son objet, qui plaît sans qu'on puisse dire pourquoi. C'est ainsi parce que le beau plaît sans concept que l'œuvre ne peut pas avoir de finalité assignable.

VI/ L'art sert-il à quelque chose ?

Que l'œuvre d'art n'ait pas de fonction assignable ne signifie pas que l'art ne sert à rien : Hegel , dans son Esthétique , lui assigne même la tâche la plus haute. Une œuvre n'a pas pour but de reproduire la nature avec les faibles moyens dont l'artiste dispose, mais de la recréer .

Dans le tableau, ce n'est donc pas la nature que je contemple, mais l' esprit humain  : l'art est le moyen par lequel la conscience devient conscience de soi , c'est-à-dire la façon par laquelle l'esprit s'approprie la nature et l'humanise. C'est donc parce que nous nous y contemplons nous-mêmes que l'art nous intéresse.

Certes, un outil est aussi le produit de l'esprit humain ; mais il a d'abord une fonction utilitaire et pratique. En contemplant une œuvre d'art en revanche, nous ne satisfaisons pas un besoin pratique, mais purement spirituel : c'est ce qui fait la supériorité des œuvres sur les autres objets qui peuplent notre monde.

La citation

« Est beau, ce qui plaît universellement et sans concept. » (Emmanuel Kant)

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L’art a-t-il un rôle culturel* ?

[color=blue]Salut RDM ! Merci pour le compliment 🙂 Nous avons commencé par Le Sujet en philosophie après qu’importe l’ordre, en S les notions resteront toujours La conscience, l’inconscient et Le désir. Bon apprentissage ![/color]

Tes documents sont super !

J’aimerais prendre de l’avance pour l’année prochaine, par quelle sujet avez-vous commencé ?

fonction de l'art dissertation

01 Avr Qu’est-ce que l’art et à quoi ça sert ?

fonction de l'art dissertation

Collaboration spéciale de Claude Philippe Nolin , artiste, travailleur culturel et essayiste. 

Vous désirez collaborer à notre blogue ? Écrivez-nous à [email protected] .

Combien parmi vous se sont retrouvés un jour dans l’incapacité de répondre à ces simples questions ? N’avez-vous jamais ressenti cette gêne devant vos interlocuteurs, d’être hanté par ce fameux syndrome de l’imposteur ?

Dans cet article, il vous sera présenté un résumé d’une nouvelle théorie de l’art qui vous apportera, je l’espère, des réponses satisfaisantes à ces questions. C’est la théorie médiatique de l’art.

Ces pages présentent un aperçu de son essai L’art est un média de masse paru en 2020 aux Éditions C. P. Nolin, productions graphiques et culturelles.

Il est en vente ici,  en format numérique.

fonction de l'art dissertation

Source: www.artmediademasse.ca

Une théorie générale

Cette théorie concerne l’ensemble des pratiques artistiques : les arts visuels, oui, mais aussi la danse, le théâtre, la musique, le mime, l’humour, le cinéma, la bande dessinée, etc.

Théorie médiatique parce que cette définition de l’art est basée sur les théories de la communication, l’art étant vu d’abord comme un média de communication.

Parmi les définitions recensées au cours de mes lectures, bon nombre ne concernent que les arts visuels et plusieurs autres, qu’une école ou un esthétisme en particulier. Certaines théories plus récentes s’attachent davantage à savoir « quand » il y a art. Ces dernières sont plutôt utiles aux institutions et aux collectionneurs afin de s’assurer de l’authenticité des œuvres.

Les philosophes et les théoriciens de l’art se sont évertués durant des siècles à circonscrire ce champ de l’activité humaine depuis un champ d’études particulier : l’esthétique. Instrumentalisées par les élites dans la lutte des classes, les définitions qu’ils ont proposées rendaient souvent plus obscur le rapport de la société avec ses artistes. L’hermétisme de leurs jargons a fini par convaincre la population que l’art était l’affaire des riches. Encore aujourd’hui, l’intellectualisation à outrance du discours artistique creuse ce fossé.

Tout n’est pas nécessairement à rejeter. Il s’agit plutôt de changer de point de vue. Comme lorsque différentes personnes sont concernées par la construction d’un pont. Pour l’architecte, c’est de la création pure. Pour l’ingénieur, c’est un défi. Pour les ouvriers, c’est d’abord un revenu. Pour l’entrepreneur, c’est une occasion d’affaires et pour les financiers, un investissement intéressant. Pour les personnes expropriées, c’est soit une injustice, soit une opportunité. Mais pour la société et les usagers de ce pont, ce sera un lien qui servira à rapprocher les gens et les lieux.

L’important est donc de déterminer quel rôle jouent l’art et les artistes dans la société.

Alors, plutôt que de baser notre définition sur les œuvres, nous allons partir de l’intention des artistes.

L’énoncé : L’art est un média de masse

On dit des artistes qu’ils tentent de s’exprimer par leur art.

Ne devrait-on pas considérer l’art comme étant d’abord et avant tout un média de communication ? Un média qui permet à l’artiste de communiquer des idées, des impressions et des émotions par l’usage de mises en scène esthétiques et transcendantes, d’établir une certaine communion d’esprit avec son public ?

fonction de l'art dissertation

Source: Vadim Fomenok sur Unsplash.

L’hypothèse

L’art est un média de communication de masse qui permet à l’artiste de communiquer des idées, des impressions et des émotions par l’usage de mises en scène esthétiques et transcendantes visant à établir une certaine communion d’esprit avec son public.

Les fonctions de l’art

L’art a de multiples fonctions.

  • Il permet l’expression des individus.
  • Il permet à chacun d’entrer en communion d’esprit avec d’autres individus, d’avoir l’impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d’être empathique vis-à-vis de ce qu’ils ressentent.
  • Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier.
  • Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions.
  • C’est un instrument d’éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d’endoctrinement.
  • On lui reconnaît des capacités d’introspection.
  • Les Grecs de l’Antiquité avaient découvert sa capacité de catharsis, on l’utilise aujourd’hui en thérapie.
  • De tout temps, il a servi à commémorer les événements, forger les souvenirs, glorifier les individus. Il joue un rôle dans la construction de l’identité des individus et des sociétés.
  • Il est à la fois le résultat d’une culture et un élément qui contribue à sa construction.
  • Il permet le développement de l’imagination, de la créativité.
  • L’art est subversif. Il permet d’interroger les gens sur leurs valeurs, leurs croyances.

Est-il possible de déduire un rôle qui résume toutes ces fonctions ?

Le rôle de l’art : Donner un coup de pied dans la fourmilière

La majorité des gens vivent le nez collé sur leur quotidien. Peu d’individus ont le temps et le recul nécessaire pour analyser la société, pour prendre conscience de la source de leurs émotions ou des rapports qu’ils entretiennent avec les gens. Les artistes en sont généralement.

Le réel est une idée subjective. Nos propres sens sont limités et imparfaits. Notre savoir, incomplet. Une bonne part de nos connaissances sont le fruit d’expériences empiriques, d’un héritage culturel. Durant plusieurs millénaires, les religions et les idéologies ont tenté de pallier notre ignorance par une mythologie et une cosmologie souvent aberrante. Pour compliquer le tout, les caractéristiques physiques mêmes de l’Univers sont en soi un obstacle qui nous empêche de l’apprécier dans sa globalité. Nos connaissances sont donc souvent le fruit de mauvaises interprétations du réel.

L’avancée de la connaissance objective sur cet univers et sur notre propre nature bouscule jour après jour les vieilles idées reçues et rend certains savoirs désuets. Il n’est pas toujours facile de réaménager les vieux schémas de pensée pour faire place aux neufs. Il y a souvent de la résistance, surtout quand notre conception du monde et nos valeurs sont bousculées.

L’art peut contribuer à provoquer ce changement tel un catalyseur. Il permet tant aux individus qu’aux sociétés d’établir ou d’actualiser leurs rapports avec eux-mêmes, avec leur environnement, avec leurs semblables et aussi avec leur propre humanité, bref, d’ajuster leurs rapports avec cette réalité subjective.

On pourrait peut-être émettre l’hypothèse que, sans même que l’artiste ne s’en rende compte, son art prépare l’intellect des individus à recevoir des idées nouvelles.

L’artiste ne nomme pas les choses, il les évoque.

L’œuvre d’art ne dit pas à chacun quoi penser (ce serait de la propagande comme l’ont été l’art religieux et le réalisme socialiste), il se limite à exposer les gens à des expériences afin que ceux-ci réagissent chacun selon leur propre nature et leurs propres valeurs.

Son œuvre agit tel un contaminant. Une fois qu’il a été exposé à une œuvre qui déstabilise son conscient ou son inconscient, l’individu cherchera à retrouver son équilibre. Il peut être affecté autant par une œuvre abstraite que figurative, autant par un geste, une parole, un son ou une ambiance.

Il peut rejeter ce qui le dérange, l’intégrer à ses acquis ou, enfin, se transformer lui-même afin de faire place à ce qui entre en conflit avec ses vieilles structures de pensée. Le but est de conserver sa propre cohérence.

Le rôle de l’art est de permettre tant aux individus qu’aux sociétés d’établir ou d’actualiser leurs rapports avec eux-mêmes, avec leur environnement, leurs semblables et leur propre humanité, bref, d’ajuster leur rapport avec cette réalité subjective.

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Source: Toa Heftiba sur Unsplash.

Les principales caractéristiques de l’art

  • C’est une mise en scène. Elle n’est jamais la réalité, c’est une représentation.
  • L’art contribue à donner forme au réel.
  • C’est un moyen de communication de masse.
  • En art, le bruit dans la communication est une composante du message.
  • La perception d’une même œuvre d’art peut différer d’un individu à l’autre.
  • L’œuvre, est un système de signes dont les codes peuvent être nombreux, entremêlés et non nécessairement partagés, est un jeu qui défie notre intelligence. Ces codes ne sont pas nécessairement conventionnés et sont souvent créés sur mesure par l’artiste pour les besoins de sa création.
  • Toutes les disciplines artistiques utilisent un équivalent des figures de style pour exprimer une idée.
  • L’œuvre d’art privilégie la communion, mais aussi le jeu, l’empathie, la révélation et la fascination.
  • L’œuvre d’art fait appel à un ensemble de caractéristiques qui déterminent son apparence et sa parenté relative à un style défini, à un esthétisme. Sinon, elle en crée un nouveau.
  • L’art relève de la contemporanéité anachronique. Avec le temps, une œuvre peut prendre un nouveau sens. Nous réinterprétons idéologiquement le passé pour donner un sens et justifier notre présent.
  • Le sens d’une œuvre est plus que la somme des éléments qui la constituent.
  • La transcendance de l’art, c’est sa capacité de nous amener ailleurs, d’évoquer une autre réalité.
  • L’art est de nature ontologique (transcendance de soi).
  • L’œuvre d’art s’adresse indistinctement à une ou plusieurs formes de notre intelligence.
  • Nous recherchons par instinct la solution à l’énigme que l’artiste nous propose. Nous voulons trouver un sens à son œuvre.

On pourrait donc conclure qu’à la lumière de toutes ces considérations, l’art peut changer le monde. Mais c’est souvent un individu à la fois…

Pour plus d’information

Vous pourrez lire l’essai « L’art est un média de masse ». Des conférences en ligne sont également disponibles pour petits groupes.

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L'art a t-il pour seule fonction de nous plonger dans l'imaginaire ?

Devoir maison. Le professeur a commenté: "devoir d'une grande qualité mais peut être un peu trop approfondi - 15/20".

Au sujet du réel dans les œuvres littéraires, le célèbre écrivain et philosophe Albert Camus déclare «  l’art n’est ni le réel tout seul, ni l’imagination toute seule, mais l’imagination à partir du réel  », de cette manière, nous pouvons définir l’art comme étant le domaine de l’activité humaine lié à la fabrication, qui prend des formes historiques diverses des pyramides d’Égypte jusqu’à l’art abstrait en se basant sur le fictif et le réel. L’art au singulier désigne la création d’œuvres esthétiques autrement dit la création des beaux-arts et est le produit de l’imagination, par opposition au réel dans la mesure où c’est une expérience qui vue et limitée par les barrières d’un monde fictif. La fonction de l’art réside essentiellement en un divertissement et une escapade au réel avec la création d’un monde fictif. Si le terme de « fiction » peut paraître récent et susciter un engouement renouvelé dans le domaine de la philosophie depuis plusieurs décennies, la pratique est forte ancienne et consiste à inventer et raconter des histoires, à imaginer des mondes et des personnages, c’est l’ensemble des choses produites par un esprit de l’imagination.

Nous pouvons observer que les œuvres d’art ne sont pas des objets comme les autres par leur détachement du monde commun, celui de la quotidienneté où les objets et instruments se laissent oublier et du monde de la marchandise où la circulation des objets en fait de simples produits de consommation. C’est dans ce contexte que nous pouvons nous poser la question suivante : la seule fonction de la création artistique est elle seulement de nous plonger dans l’imaginaire ou au contraire nous permettre l’accès à l’effectivité du monde et du réel sous une forme particulière ? Nous verrons de prime abord que la création artistique résulte de la fiction, car elle est une œuvre de l’imagination pour ensuite voir que la fonction de l’art peut également être la manifestation du réel par l’originalité de l’homme. Enfin, nous verrons que l’art peut être symbole du dépassement des barrières fiction/réalité débouchant sur le développement d’une société humaine.

I. La création artistique résulte de la fiction

D’emblée, nous pouvons constater que l’art est tout d’abord fiction parce qu'il nous emmène dans un univers imaginaire qui constitue une entité homogène, cohérente, dotée de sa logique propre. L’imagination ne produit pas seulement des images, mais un imaginaire comme un ensemble d'images constitué en un tout unifié et cohérent, qui nous écarte, nous éloigne du réel, de ses lois contraignantes et pesantes, de son ennuyeuse banalité. c'est le divertissement qui, s'il n'est pas la finalité de l'art, peut en être l'un des effets. l'art fait diversion par rapport à notre quotidien. En guise d’exemple, nous pouvons citer la Nouvelle Héloise de Rousseau paru en 1761 où le désir est la souffrance de l’absence de quelque chose qui n’est pas en sa possession, pour combler ce manque, l’imagination entre en jeu, car il ne subit pas les limites du réel, si on obtient par la suite l’objet cela peut décevoir l’individu, car l’objet n’est pas à l’espérance attendue. Nous pouvons citer le chapitre VIII de l’ouvrage avec «   Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d'être habité et tel est le néant des choses humaines, qu'hors l'Être existant par lui-même, il n'y a rien de beau que ce qui n'est pas.  » où Rousseau aborde les thèmes du désir, du bonheur et de l'imagination. Il souligne l'importance de l'imagination dans le développement du désir. Il soutient ici la thèse selon laquelle le désir se nourrit de l'imagination plus que la jouissance de sa réalisation décevante qui apporte le bonheur de sorte que l'univers imaginaire des objets idéalisés du désir a plus de valeur pour l'existence de l'homme que toutes les richesses acquises. Pour soutenir cette thèse, l'auteur met en garde quiconque n'éprouverait plus aucun désir parce qu'il possède tout ce à quoi il a aspiré. Il explique que les objets ne sont désirables, n'ont de valeur que parce que l'imagination les embellit, nous les rend tangibles à travers un espoir protéiforme alors que leur réalité découverte dans la possession de ces objets nous révèle leur fadeur, nous dépossède des illusions valorisantes dont nous les avions parés. Rousseau peut alors conclure que seul ce monde imaginaire créé à l'occasion du désir rend la vie de l'homme digne d'être vécu. L’art donne à son créateur l’occasion de choisir lui-même un espace et un temps, il peut de cette manière inventer le lieu et la temporalité de son œuvre. Nous pouvons alors nous référer à Spinoza avec son œuvre Ethique où il propose une réflexion sur la logique propre de l’imagination, une logique différente de celle du réel qui régit par liens de causalité et où il dénonce les préjugés finalistes propres à Aristote dans l’ Appendice, livre I où la cause est avant l’effet dans l’échelle du temps ou le but peut être une cause.

Ensuite, nous pouvons voir que l’art est en partie fiction de par sa représentation qui déforme, transfigure ou défigure, sublime ou pervertit la réalité qu'elle représente. La copie du réel que propose l'art est une copie déformée et c'est en cela qu'il nous éloigne aussi du réel et n’est présent que dans un imaginaire. L’art est une création donc une vision subjective du monde tel que l’artiste le perçoit qui peut faire l’objet d’une transfiguration de la réalité par la sublimation ou la perversion. Pour Platon l’art est une activité mensongère puisqu’il consiste à produire des faux-semblants. L’art est une illusion et nous ramène au monde sensible, alors que la vérité, selon la métaphysique platonicienne, existe dans le monde intelligible. La vérité ne se perçoit,pas, elle ne peut que se penser et cette thèse qui est exposée dans La République . L’art n’est en effet qu’une « mimésis » (imitation) qui se donne pour but de copier la beauté naturelle, mais il est trompeur. L’artiste n’est qu’un illusionniste qui n’a pas vraiment sa place dans la cité idéale. Platon insiste en écrivant dans le Phèdre que l’artiste est médiateur d’une force extérieure, inspirée par une force divine. Enfin, dans l’Ion, qui est également une critique de l’art, Platon dénonce le fait que le but de l’artiste est de susciter des émotions qui éloignent l’homme d’une maîtrise de soi et d’une lucidité permettant la réflexion. L’art n’est pas pour Platon, un mode d’accès à la vérité intelligible. De cette manière, nous pourrions alors faire le rapprochement entre les termes fiction et illusion étant donné que l’artiste donne à voir le produit de son imagination, une illusion constituée de toute pièce en fonction de la perception et de son rapport. C’est ce qu’affirme Proust dans Le Temps Retrouvé « le style pour l’écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique, mais de vision », l’art n’est donc pas une technique, mais une vision fictive. Elle peut alors être sublimée comme Kant l’énonce dans Critique de la faculté de juger , c’est alors une « production de belle représentations et pas une représentation de choses belles », seul résultat importe et non l’objet. La mimesis correspond également à la transformation du laid en beau, il y a donc une épuration du réel et de sa laideur physique/morale, c’est dans ce cadre que nous retrouver chez Baudelaire L’Alchimie qui est le motif structurant en profondeur la réflexion baudelairienne autour de la création poétique. Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : «  J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or  », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.  C’est notamment dans « Une charogne » que la laideur devient un objet poétique étant donné qu’il utilise l’art traditionnel pour construire en partie la fiction afin de sublimer un cadavre qui apparaîtrait comme repoussant.

Enfin, le but premier de l’art par définition n’est pas d’imiter le réel, la nature, même dans le cas de l’art imitatif. La nature, comme création de Dieu, suscite l’admiration chez l’homme ; elle peut symboliser la liberté qui correspond à une représentation très importante dans histoire de l’art. Le but de l’art est d’abord de se démarquer avec un objet trivial (nature morte) grâce à notre style, notre originalité. L’art est ici donc bien fiction, car comme l’affirme Hegel c’est une esthétique, une copie qui n’est jamais fidèle donc forcément un échec, car il n’est pas la nature et copier la nature est donc inutile, car elle déjà présente tout autour de nous. Ce n’est pas le but de l’art, nous pouvons citer en guise d’exemple le chant du rossignol qui est spontané, pas réfléchi, ni travaillé. Pourquoi sommes-nous déçus quand on apprend le simulacre ? Car c’est une imitation ce qui provoque une impression de tromperie par simple prouesse technique « ce qui nous réjouit donc ici c’est l’imitation de l’humain par la nature » ce qui impose un paradoxe au vu du fait qu’ il n’y a aucune réflexion dans la nature ≠ Art

Ainsi, l’art est le produit de l’imagination. Cependant réduire son champ à la fiction serait ignoré en partie d’autres aspects de la création artistique. Même si elle est le produit de l’imagination, l’œuvre d’art est un objet bien réel. Dès lors, elle appartient à une société, une époque, s’inscrit dans une histoire et ne s’inscrit pas ainsi uniquement dans la fiction.

II. La fonction de l’art peut également être la manifestation du réel

En effet nous pouvons voir que l’art n’est pas que fiction dans la mesure où la création artistique peut utiliser l’imaginaire pour mieux faire percevoir la vérité, la rendre plus accessible. C’est le cas par exemple de nombreux films. Ainsi « Star Wars » connu de tous n’est pas seulement un film de l’espace peuplé de créatures peu ordinaires, mais il peut être vu comme une volonté de l’artiste de faire comprendre la guerre froide. On symbolise donc l’URSS par les guerres au sabre laser rouge qui correspond à la couleur du communisme et malgré les apparences d’une fiction purement distrayante, il s’agit en fait d’une réalité dévoilée d’une manière particulière. La fiction a également été un moyen pour de nombreux auteurs de dénoncer des réalités comme l’injustice, l’arbitraire, la guerre et l’esclavage. Dans Candide , de Voltaire, nous pouvons nous référer au fait que l’auteur reprend le conte afin de lui donner une dimension philosophique en passant par la fiction, et en abordant tous les sujets philosophiques du temps de l’auteur: la religion et le fanatisme, la liberté politique et la tyrannie, la connaissance et l’obscurantisme, le bonheur et la fatalité, la liberté et l’esclavage. À travers l’eldorado, Voltaire dénonce l’utopie : un monde parfait n’existe pas. C’est le réalisme qui doit prévaloir chez l’homme rationnel, et non la croyance en une société harmonieuse, qui n’existe pas et ne peut pas exister. L’art ne se restreint donc pas qu’à la fiction donc, mais nous fait prendre conscience de certains sujets relevant du réel par des moyens détournés. Si l’art a été contrôlé durant certaines périodes de l’histoire, c’est qu’il permettait aux artistes d’exprimer une vérité, une vérité qui dérangerait les dirigeants des dictatures par exemple. S’il n’avait été qu’illusion et fiction, les autorités n’auraient pas pris peur des artistes qui avaient en quelque sorte le pouvoir de dévoiler certaines réalités, certains dysfonctionnements bien réels. Ainsi, avant la chute du mur de Berlin, la stasi surveillait constamment les artistes de l’Allemagne de l’est.

Bergson propose de définir l’art à travers sa fonction. Selon lui, l’artiste est un personnage central de la société étant donné qu’il nous apporte des informations précieuses, il a donc un statut voisin de celui de scientifique. Non seulement l’artiste nous informe sur le monde et sur nous même, mais il révèle également notre sensibilité et notre esprit. L’artiste qui exprime une idée et une émotion leur donne une forme objective. Nous avons comme unique centre d’intérêt l’utilité et la rentabilité, la société nous conditionne à servir l’intérêt général, l’ensemble de ce qui relève de l’individuelle est mal aimé par celle-ci. L’artiste lui est chargé à travers ses œuvres de révéler la sensibilité humaine, nous pouvons alors nous référer "Le Cri" d'Edvard Munch qui est sans doute l’un des tableaux les plus anxiogènes de sa génération qui offre cette vision de ce personnage, tenant sa tête, entre ses mains longues et fines, les yeux sont écarquillés d'épouvante, la bouche béante pousse un cri silencieux. Le ciel est ardent, couleur sang, ondulant et mouvant , la mer est sombre et l'être spectral marche le long d'une fragile balustrade. Deux ombres inquiétantes, silhouettes fantomatiques, s'éloignent d'un pas menaçant vers l'horizon ; la scène n'offre aucune échappatoire, en le regardant un profond sentiment de malaise s’installe. Ce qui intéresse surtout Munch ce sont "les impressions de l'âme et non celles des yeux". Il vit l'art comme une vocation ; il s'agit pour lui d'un "flux de conscience". Le rouge dans sa symbolique le renvoie au feu, au sang et à la souffrance... Comme les touches de bleu noir dans la lande préfigurent la mort et le vide. C'est un tableau empreint de violence et d'un réel malaise. Bien que fictif, l’effet suscité par le tableau quant à lui est bien réel, Le Cri a eu de nombreux échos ; souvent utilisé pour symboliser l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle ; il a été sérigraphié par Andy Wahrol. L’art appartient bel et bien au réel de par son lien entretenu avec le monde des choses qui sont, qui produisent des effets – mon rêve, même si son contenu est imaginaire, est lui bien réel puisqu’il produit des effets sur moi. L’œuvre d’art malgré son contenu imaginaire produit des effets sur les individus qui l’observent, elle existe, nous pouvons la toucher, la voir, l’entendre, la lire.

Enfin les œuvres d’art sont les témoins historiques des préoccupations d’une société à une époque donnée. Elles appartiennent à une époque et sont le résultat d'une histoire, d’une culture dont les productions sont propres à un peuple, un lieu et une époque. C’est le témoin de l’évolution d’une technique dans le temps qui représente des réalités fondamentalement de l’Histoire. La création artistique appartient donc à la culture qui varie selon l’outil, la religion, le pouvoir politique et la société qui permet d’en apprendre sur une époque. Nous pouvons dès lors citer en guise d’exemple le célèbre tableau "La Liberté guidant le peuple" d’Eugène Delacroix qui à travers la toile glorifie le peuple citoyen « noble, beau et grand ». Historique et politique, il témoigne du dernier sursaut de l’Ancien Régime et symbolise la Liberté et la révolution picturale.Cette peinture est ancrée dans un contexte historique très fort. Le peintre ne s'en cache pas et l'assume dès la genèse de l'œuvre. On ne regarde pas "Guernica" de Picasso sans savoir qu’une réalité historique est exprimée à travers ce tableau qui représente le bombardement de la ville éponyme lors de la guerre civile espagnole, et est l'un des plus célèbres tableaux de Pablo Picasso et l'une des représentations les plus puissantes des horreurs de la guerre et Molière à travers toutes ses comédies met en scène les réalités de son époque. Même dans le surréalisme, le dadaïsme, une vision du monde absurde est dévoilée. Alors qu’on pourrait penser que la musique  de Frank Zappa n’est qu’un enchevêtrement de sons destinés à nous transporter vers un autre monde, il cherche en fait à nous faire part de sa critique des États-Unis contemporaine. Ainsi la dimension historique qui se cache dans toute œuvre d’art, même dans celle de Marcel Duchamp où on peut trouver dans l’interrogation à propos de l’ontologie de l’œuvre d’art et dans la question de savoir si tout peut devenir de l’art, une réflexion de notre époque),étend la fonction de l’art.

III. l’art peut être symbole du dépassement des barrières fiction/réalité

Ainsi, nous pouvons dire que l’art peut également être la manifestation du réel par l’originalité de l’homme. Nonobstant, l’art peut être symbole du dépassement des barrières fiction/réalité débouchant sur le développement d’une société humaine.

De surcroît, nous pouvons considérer également l’art comme un moyen d’expression. C’est justement cette gratuité qui permet à l’art de constituer un langage plus adapté pour parler du monde réel, car en se détournant du réel quotidien, trivial, préoccupé par l’intérêt et l’utile, l’art nous permet d’être au plus près du réel sensible, singulier. L’art n’est pas prisonnier de préoccupations utilitaires tel que la préoccupation économique et s’oppose au fait que nous nous limitons souvent dans notre recherche de l’amélioration, de par un souci de survie et d’efficacité, de notre existence à ne voir que ce qui nous intéresse tandis que l’art n’a aucune attache. Le caractère inutile de l’art permet de nous libérer de ces préoccupations : regard subjectif, montre la chose pour elle-même sans sensibilité particulière. Proust dans son ouvrage Le Temps Retrouvé affirme que l’art dévoile une subjectivité et que l’œuvre d’art est la manifestation d’expression et d’éducation de par le développement de la subjectivité avec une confrontation avec celle de l’auteur, on apprend à aimer ou déprécier une œuvre. L’usage de l’art est donc au centre du réel et permet de faire passer un message que le langage ne permet pas de transmettre. Einstein lui affirme qu’aucun discours n’a une représentation parfaite, que l’art est un outil de représentation et donc de dévoilement de la vérité, c’est une modélisation du réel avec la science, les religions… Bien qu’il ne peut pas se substitué à la science, l'art peut quand bien même la compléter ce qui permettrait un conditionnement mutuel de ces deux domaines.

Pour aller dans ce sens, l’art en tant que moyen d’expression peut également également épurer les mauvaises passions (catharsis) avec la tragédie, l'art qui convertit les passions de l'homme. Du plaisir esthétique à la vertu thérapeutique, la tragédie élève spirituellement et moralement l'homme. La catharsis est la purification des émotions effectuée au moyen de l’art et tout particulièrement grâce à la crainte et à la pitié émanant du récit tragique. Dans la Poétique , Aristote étudie méticuleusement le récit tragique. Il explique que le tragédien vise à susciter la stupeur chez son public en proposant des personnages impuissants face au destin. En utilisant ces procédés, le tragédien envoûte son public et lui fait subtilement comprendre qu'entre la réalité et la fiction, il n'y a qu'un pas. La catharsis se base également sur le processus d'identification, l'art étant fondé sur l'imitation de la nature, la tragédie reprend les codes du réel et les représente dans la fiction. Grâce à cela, le sectateur peut se mettre à la place des acteurs, retrouvant des émotions et un environnement communs. Généralement, la tragédie use de deux émotions qui touchent le spectateur : la terreur et la pitié , ce qui pousse le spectateur à se poser la question "Et si j'étais à sa place, comment réagirais-je ?". En réalité, la catharsis convertit les émotions et purifie les passions. Elle agit sur la morale du spectateur qui se libère de tous ses désirs et fantasmes nocifs et malsains. Une fois le phénomène de surprise passé, le spectateur prend du plaisir à observer la scène puisqu'il est libéré d'un poids qui, jusqu'alors, lui pesait sans qu'il en ait nécessairement conscience. Après le plaisir purement esthétique vient la guérison thérapeutique. De même qu'à Athènes l'on pratiquer la purgation pour guérir certains maux tenaces, la musique peut, elle aussi, avoir un effet thérapeutique sur l'âme humaine. Parce que les sons des mélodies imitent les émotions humaines, les auditeurs se laissent transporter. Chaque mélodie est une réplique de leurs émotions : une fois écoutée, le sentiment en question s'amoindrit voire, parfois, se dissipe totalement.

De second abord, pour Aristote, l’activité artistique exprime au contraire un authentique effort de connaissance. Dans La Poétique , il dit que « la poésie est plus philosophique et plus noble que l’histoire » ; plus qu’une description simple de la réalité. L’art permet d’atteindre une vérité plus générale qu’une vérité immédiate. La finalité de l’art peut alors rejoindre celle de la philosophie. Bergson rejoint en partie cette thèse en écrivant que le but de l’art est de nous faire voir ce que l’on ne voit pas habituellement. L’artiste a pour rôle de faire surgir l’invisible dans le domaine du visible, il nous apprend à changer notre vision du monde et notre conscience ordinaire et appauvrie. Il nous en donne une vision plus intense en nous faisant ressentir des émotions nouvelles, nous conduit vers une vérité. Le dévoilement de la vérité est le même que le dévoilement d’une peinture au public : une découverte dont le médiateur est l’artiste. Hegel disait : « dans l’art nous n’avons pas simplement affaire à un jeu agréable, mais nous assistons au dévoilement de la vérité ». Avec ses procédés particuliers, l’artiste nous rapproche de la réalité. Les réalistes se donnaient pour credo non pas d’écrire la vie telle qu’elle était, d’abord parce qu’il faudrait des volumes énormes de papier et du temps à n’en plus finir, et parfois parce que le vrai n’est pas le vraisemblable, mais de la transformer en ajoutant un fil conducteur, en donnant de l’importance à certains détails pour rendre leur œuvre encore plus vraie comme l’expliquait Maupassant. Proust partageait cette idée : « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature ». La littérature, comme tout art, nous aide à mieux voir la réalité.

Ainsi dire que l’art n’est que fiction serait une vision trop réductrice de celui-ci. Il permet en fait une expression plus aboutie, différente et révélatrice du monde, nous invitant à découvrir une vérité plus profonde et ancrée dans le réel.

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L'art a-t-il pour fonction d'exprimer ce qui échappe à la science ? (aide à la dissertation de philo)

L'art et la science sont deux formes de savoirs apparemment éloignés, qui résultent en grande partie de la spécialisation professionnelle et d'un enseignement cloisonné. De l'étude de cette séparation imposée est né le stéréotype des deux cultures, les sciences et les humanités, pour désigner ce fossé des connaissances.

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Mais la réalité est que la science et l'art sont effectivement liés et qu'aucune forme de connaissance n'est imperméable à l'autre. Pour donner quelques exemples : comment une oeuvre d'art pourrait-elle être créée sans les techniques fournies par la science ?

Art et science, des chemins différents ?

L'art et la science parcourent les chemins de la réalité, essayant de l'expliquer, de la comprendre, de l'interpréter, afin que les deux soient sources de connaissances. Les deux reproduisent la réalité à travers le langage, chacun à sa manière. Mais l'itinéraire scientifique est délimité et circonscrit par des frontières trop solides, qui ne peuvent être franchies sans abandonner la rigueur scientifique.

Le chemin de l'art, d'autre part, non seulement serpente librement au-delà des limites de la science, mais les transcende, accédant à la terre et à d'autres connaissances, fermées à la science. Ainsi, l'art explore, enquête, interroge, ouvre la voie, même pour la science.

La vérité et la validité, différence de points de vue

Il est donc possible d'affirmer que l'art découle de besoins sociaux, et ses lignes directrices et ses limites découlent des intérêts de classe ; contrairement à la science qui se veut autonome et indépendante des intérêts sociopolitiques qui varient avec le temps, ce qui le rend apparemment plus objective et lui donnent une plus grande validité.

L'individu orienté par la science doit se détacher de sa subjectivité, ce qui est possible en théorie, car en pratique ce détachement (des positions politiques, idéologies, coutumes, impulsions psychologiques, motivations et intérêts individuels) est très difficile. L'artiste, pour sa part, doit vivre en fonction de ses circonstances uniques, variables et changeantes, et il n'est pas nécessaire qu'il perde sa subjectivité ou se déforme pour aborder les problèmes donnés par la réalité. L'art, contrairement à la science n'est pas affecté par le passage du temps, ni par le changement de contexte.

Jamais l'un sans l'autre

À quoi ressemblerait la société si nous étions encore habillés en hommes des cavernes, les scientifiques pourraient-ils accéder à leurs laboratoires avec une peau de tigre comme seul habit ? Que deviendrait la vie intime des gens - y compris celle des scientifiques - et leurs relations interpersonnelles s'il n'y avait pas de littérature, de théâtre ou de cinéma, les domaines dans lesquels l'humanité réfléchit sur elle-même et sur ces types d'expériences. Un scientifique a-t-il pu mesurer l'importance d'un sentiment ? Bien sûr que non. Pour aborder ces thèmes, nous avons besoin des arts et des nouveaux produits du savoir qui en découlent. En définitive, nous avons besoin de l'art et de la science.

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Exemple de dissertation philosophique corrigée ( L’art nous détourne-t-il de la réalité ?)

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  [Analyse problématique]

A priori  l’art ressort de l’artifice qu’on peut opposer à la réalité sans fard. Mais y a-t-il une réalité sans un regard où elle est perçue ? L’art est un mode de perception qui de fait établit une relation à la réalité. L’art met en jeu une représentation englobante du regard et du réel. De ce point de vue, il semble paradoxal que l’art puisse nous détourner de la réalité.

Le divertissement est une façon de se détourner. L’étymologie latine du mot divertissement le confirme clairement. L’artifice artistique peut proposer une « réalité alternative » et donc nous divertir de la véritable réalité tragique mais aussi banale au point de donner une sensation de « désert du réel ».

Cette clarification du paradoxe implique cependant une ambiguïté. Ce divertissement peut être positif aussi bien que négatif.

Il peut être positif s’il nous permet de mieux armer notre énergie vitale. L’art peut enchanter le banal. L’art peut nous familiariser au tragique par le biais de réalités alternatives dystopiques. Le détournement artistique de la réalité est alors vital. On pourrait accuser l’art de renoncer à la vérité désespérante. Au contraire on peut voir en l’art le moyen par excellence de valoriser la réalité ou d’être une illusion nécessaire à la vie elle-même pour en supporter le vertige infini, la notion vérité étant au fond l’ennemi d’une volonté de vitalité.

Ce divertissement peut cependant être négatif puisque l’art peut être une stratégie d’évitement des questions existentielles. Le détournement artistique se voudrait un dépaysement de la réalité usuelle. Ce divertissement s’inscrirait dans une stratégie d’artifices pour ne pas faire face au tragique et au banal. Le détournement artistique risquerait alors d’être inauthentique.

Revenons au paradoxe énoncé précédemment. Il nous invite aussi à constater que le détournement artistique peut être sous un autre jour un retour à une réalité renouvelée dans sa perception.

Même l’oeuvre d’imagination pour être persuasive doit être crédible. La recherche de vraisemblance est donc une composante essentielle de la démarche artistique. Ce n’est pas donc par hasard que l’art pictural a développé la perspective qui a ensuite permis à la science de progresser dans la description du réel.

Quand l’art imite la réalité en cherchant la vraisemblance même si c’est pour nous divertir de la réalité usuelle, il rend crédible une vision renouvelée de la réalité. L’art change notre rapport à la réalité. Le détour artistique annonce ainsi un nouveau retour au réel.

Mais dès lors qu’est-ce qu’on appelle réalité ? Avoir le sens des réalités nous place du côté de l’utile et de l’efficace. Or à vrai dire l’art est un artifice qui peut nous rendre contemplatif nous libérant ainsi de ce réalisme assez plat pour nous ouvrir au réel tel quel dans sa fraîcheur sans cesse réactivée.

  I – L’art non symbolique nous détourne de la réalité spirituelle transcendante.

A – L’art éloigne du réel car c’est une copie de copie de l’idée.

Exemple des 3 lits de Platon en  République X . L’idée de lit qui seule en permet la réalisation et donc la réalité, le lit matérialisé par l’artisan qui est utile mais périssable, le simulacre de l’artiste qui n’en offre ni un plan ni la jouissance.

Le simulacre confond la réalité et le monde de la mortalité, il nous fait oublier la réalité éternelle. Le tragique et le banal seraient la résultante entre autres de ces simulacres.

B – La supériorité de l’art égyptien sur l’art grec selon les platoniciens.

L’art grec idéalise la jeunesse adolescente. Ses valeurs sont matérialistes au sens d’une valorisation des appétits démesurés du corps (sexualité, appropriation, reconnaissance). Mais comme ces valeurs sont insatiables et que la mortalité du corps fait obstacle à tout accomplissement matériel, cet art montre ensuite la dimension tragique inexorable de la vie. Mais si on retrouve la dimension symbolique de l’art égyptien, on peut redécouvrir la beauté de cette réalité intérieure de l’esprit. Cette réalité intérieure découvre des forces de conscience étrangères à la mort.

C – Transition critique :

Cette vision privilégie une réalité transcendante et aboutit à une condamnation ou une dépréciation de la vie matérielle. Au nom du spirituel, on condamne alors tel type d’art. N’y a-t-il un refus sous-jacent de la réalité inhérent à toute censure artistique ? On peut être un philosophe matérialiste sans tomber dans un consumérisme ignorant de toute spiritualité. L’harmonie artistique inclut dans une certaine mesure, quant à elle, l’immanence de la vie matérielle dans notre perception du réel.

  II – L’art nous révèle des secrets de la réalité.

A – L’harmonie nous découvre un point de vue d’en haut où réalité et perfection coïncident.

L’harmonie peut intégrer l’imperfection relative dans une perfection plus grande. Notre regard sur le tragique et le banal peut en être transfiguré. Par exemple, l’art chrétien implique la crucifixion de l’innocent et en même temps son éternisation. L’harmonie montre que derrière l’apparent chaos du monde, il y a aussi un ordre de perfection en jeu. La vie matérielle n’est pas une simple dégradation ontologique de la réalité spirituelle immatérielle.

B – L’art nous libère du regard utilitaire sur le réel sensible en nous ramenant à sa perception première qui implique émerveillement, ravissement, étonnement, etc.

L’art est une expérience de la perception elle-même qui est l’expérience première du réel pour nous. La réalité sensible existe consciemment à travers nous. Par exemple, regarder un cube de Tony Smith est comme regarder un objet sans histoire qui se déploie en nous et qui finit par nous regarder. L’art nous libère de notre regard intentionnel et découvre la réalité d’une perception non intentionnelle dans laquelle l’objet déploie son être.

C – Transition critique : le sublime submerge la perception humaine.

Il faut donc reconnaître que notre perception humaine usuelle n’est pas la perception même du réel. Nous savons pas ce qu’est percevoir comme une chauve-souris. Nous ignorons la réalité de sa perception. Cependant l’art peut-être mieux que la science nous met en situation de l’entendre. Nous ne percevons pas comme une chauve-souris mais nous pouvons mentalement le comprendre à l’aide de l’art. Certains écrivains nous permettent d’investir une perception autre. Dans les premiers chapitres de  Bruit et Fureur , Faulkner nous fait vivre de l’intérieur d’un individu avec des déficiences mentales. Wajdi Mouawad dans  Anima  nous donne à voir une histoire à travers les yeux d’animaux divers. L’art explore les limites de la perception humaine. A vrai dire, l’expérience du sublime nous fait concevoir que nous ne pouvons pas comprendre le réel.

  [III – L’art nous met en lien avec l’élan évolutif cœur de la réalité caractérisé par une singularisation accentuée de la réalité.]

L’art en nous dévoilant l’expérience du sublime nous fait retourner au réel. Le sublime montre que le réel sature notre perception si bien qu’il nous échappe. Notre vie humaine routinière n’est en regard de ce réel qu’une transition infime dans le temps long de l’évolution du vivant et de la conscience qui n’en est qu’une émanation partielle. L’objet d’art authentique s’inscrit dans le temps moyen de l’histoire des visions du monde. L’art en ce sens ne nous détourne pas d’une réalité indifférenciable de visions du monde.

On remarquera que certaines visions du monde sont plus inclusives que d’autres. L’approche symbolique dont les platoniciens se réclament et l’approche classique qui insiste sur l’harmonie semblent ne plus être antithétiques dans l’art chrétien. L’icône chrétienne par exemple peut reprendre des canons esthétiques développés par l’approche classique en gardant toute la force du symbole. Le visage y devient celui de l’invisible. Le visage n’est pas un simple masque (persona) pris par un invisible supposé ; il est son incarnation. En un sens l’art y rend visible l’invisible sans que cet invisible ne cesse de l’être. L’art de l’icône révèle bien une réalité invisible, un fait subjectif et non une simple valorisation religieuse par le biais de symboles.

Hegel nous propose une vision du monde extrêmement inclusive mais aussi malheureusement totalisante de cette histoire des visions du monde. Il prétend s’inscrire en quelque sorte à la fin de l’histoire de leur manifestation. Mais en affirmant que le réel est rationnel et que le rationnel est réel, il refuse d’entendre l’expérience du sublime proprement dite. L’art contemporain a souvent révélé une perception pure en amont même de la perception humaine. Là encore l’art rend visible une réalité invisible mais non réductible au concept. Nombre d’artistes comme Yves Klein, John Cage ou Fabienne Verdier plus récemment ont ainsi puisé à l’expérience spirituelle asiatique : le non-mental est la source de ce qui se manifeste dans le geste accompli de l’artiste. Contrairement à la position de Hegel, la perception non mentale ne s’y enclot jamais dans la perception mentale : le percept artistique s’ouvre sur une réalité qui échappe au concept. En ce sens, l’art ne peut pas mourir alors que le discours philosophique peut arriver à ses limites théoriques.

Mais à vrai dire l’impersonnalité de l’expérience asiatique d’une perception non-mentale ne rend pas obsolète la dimension personnelle de l’art occidental. Le non-mental n’exclut pas l’individualisation. L’expérience du singulier de notre individualité est particulièrement résistante à la seule perception mentale du réelle. Le langage du mental est toujours fait de généralités puisque les mots et donc les concepts pointent des ensembles de faits. Ce langage finit donc par ignorer la singularité du réel. L’individualisation prisonnière du langage reste souvent mimétique et égocentrique. L’art permet de renouveler notre perception en résistant à la généralisation. Le cliché mimétique est par excellence l’obstacle à la valeur artistique. Le langage pour ne plus faire obstacle à l’individualisation doit être réinvesti sous la forme d’un style. L’art est en effet une invitation à la perception  du  singulier, à un devenir singulier libéré des seuls modèles collectifs existants. L’art authentique comme accès au devenir singulier de la perception est une forme de participation à l’évolution du vivant ; il est la trace d’un élan évolutif au cœur de la réalité vivante.

Évidemment ceci n’empêche pas que certaines propositions esthétiques agissent comme un divertissement purement mental. La catharsis (la purgation des émotions accumulées) peut se réduire par exemple à s’identifier à des super-héros qui malgré leur(s) super-pouvoir(s) ont des problèmes quotidiens semblables aux nôtres autant en terme de tragique qu’en terme de banalité. Cette pseudo-expérience esthétique n’est plus alors qu’un objet de consommation. Bien entendu un certain art élitiste n’est pas non plus exempt d’une logique de distinction sociale par la consommation d’un produit incompris des classes populaires. Ces types de consommation esthétiques ne nous inspirent pas d’être nous-mêmes créateurs : elles confirment souvent notre suffisance narcissique. Elles font de nous des êtres seulement satisfaits d’eux-mêmes qui passent de bons moments. Les consommateurs de super-héros ou de distinction culturelle que nous sommes, s’ils en restent là, risquent de s’illusionner. Avoir une vaste culture esthétique n’est pas encore être un « spectateur artiste ». L’art vécu authentiquement ne nous détourne pas du besoin d’être comme besoin de créer. Être créateur est l’unique horizon authentique que Nietzsche pointa le premier comme celui d’un surhomme à venir. Au-delà de Nietzsche lui-même, le surhumain ne doit pas être compris comme une extension de l’humain en terme de puissance ou d’intelligence érudite mais comme une ouverture à de nouvelles perceptions inimaginables dont l’art le plus noble pourrait favoriser l’épigenèse.

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Dissertation philosophique sur l’art, Introduction, Sujet

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L’art est un phénomène complexe et controversé qui a suscité de nombreuses réflexions chez les philosophes depuis l’Antiquité. En effet, l’art interroge sur sa nature, sa valeur et sa place dans la société. Est-ce que l’art est avant tout un moyen d’expression personnelle ou est-ce qu’il y a des règles et des normes esthétiques qui le régissent? Est-ce que l’art a une valeur universelle ou est-ce que sa valeur est relative à chaque individu et à chaque époque?

Pourquoi l’homme a-t-il besoin de produire de l’art? Quelle est la place de l’art dans la société et quelle est sa valeur?

La question de l’art est un sujet de réflexion qui a occupé les philosophes depuis de nombreux siècles. En effet, l’art est un phénomène complexe et multifacette qui interroge sur sa nature, sa valeur et sa place dans la société.

Pour commencer, il est important de préciser ce que l’on entend par “art”. Selon la définition la plus courante, l’art est une activité humaine qui consiste à produire des œuvres esthétiques, c’est-à-dire des œuvres qui visent à susciter une émotion esthétique chez le spectateur. L’art peut prendre diverses formes, telles que la peinture, la sculpture, la musique, la danse, le théâtre, la littérature, etc.

Une des premières questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi l’homme a besoin de produire de l’art. Pour certains philosophes, l’art remplit une fonction sociale en permettant de transmettre des valeurs, des croyances et des émotions à travers les générations. Selon cette perspective, l’art jouerait un rôle important dans la formation de l’identité culturelle d’un groupe. D’autres philosophes, comme Kant, considèrent que l’art a une valeur en soi, indépendamment de toute fonction sociale. Pour Kant, l’art est un moyen de connaître le monde de manière autonome et de s’élever au-dessus de la contingence de la vie quotidienne.

Un autre débat philosophique concerne la nature de l’art. Est-ce que l’art est avant tout un moyen d’expression personnelle ou est-ce qu’il y a des règles ou des normes esthétiques qui régissent l’art? Les partisans de la première perspective, comme les romantiques, mettent l’accent sur la subjectivité de l’expérience esthétique et sur la liberté de l’artiste de s’exprimer de manière personnelle. Pour eux, l’art est un moyen de donner une voix à l’individualité et de s’émanciper des conventions sociales. D’un autre côté, les partisans de la seconde perspective, comme les formalistes, soutiennent que l’art obéit à des lois formelles

Enfin, la question de la valeur de l’art est également un sujet de débat philosophique.

Document généré en 0.12 seconde

L'art n'est-il qu'un divertissement ?

phiT_1211_11_01C

Nouvelle-Calédonie • Novembre 2012

dissertation • Série L

Définir les termes du sujet

  • Au sens large, ce terme désigne toute pratique requérant un savoir-faire pour être accomplie. Synonyme de technique, il s'oppose au hasard.
  • En un sens restreint, il est l'activité de l'artiste qui crée des œuvres destinées à être contemplées ou écoutées. Il vise la beauté , l' expressivité .

Divertissement

Se divertir, c'est s'amuser, se détendre. L'étymologie nous apprend qu'il s'agit aussi de se détourner des sujets sérieux qui nous préoccupent.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

Le problème est dû à une mise en cause de la valeur de l'art . Cette pratique est d'ordinaire fortement valorisée. L'opinion y voit une façon de réaliser ses désirs, d'épanouir sa créativité. Quant aux grandes œuvres, elles sont tenues pour un témoignage essentiel de l'esprit humain. Or le divertissement est une activité agréable mais frivole, une façon de se délasser. L'art appartient-il à cette catégorie ? Ne serait-il qu'un jeu ?

  • Dans un premier temps, nous définirons le lien entre l'art et le divertissement par l'intermédiaire de la notion d'agrément.
  • Puis nous approfondirons l'analyse de la notion de divertissement et nous nous demanderons si elle convient vraiment à la notion d'œuvre d'art ?
  • Enfin, nous montrerons que la façon dont l'art s'adresse à notre sensibilité est complexe. Ceci engage une réflexion sur le thème du goût .

Éviter les erreurs

Il ne faut pas réduire le sujet à une défense de l'art qui négligerait les ressources du verbe divertir.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Les grandes expositions attirent un public nombreux qui n'hésite pas à patienter parfois pendant des heures avant de pouvoir entrer. Dans l'imaginaire collectif l'art reste attaché à la figure du génie , de l'inventeur solitaire qui réalise des découvertes essentielles. Il est donc étonnant d'envisager que l'art ne puisse être qu'un divertissement. Ce terme a ici une signification dépréciative. On ne s'étonnera pas qu'il soit employé pour qualifier des activités ludiques ou sans prétention mais comment peut-on l'appliquer à l'art ? Celui-ci n'est-il pas l' expression des valeurs les plus hautes d'une civilisation ? Le soin mis à entretenir les œuvres incite à le penser. Serait-ce dû à une illusion ?

1. Le plaisir du divertissement

A. l'agrément.

Nous parlons couramment d'artistes de variétés dont le métier est de distraire un public souvent contrarié par les difficultés du quotidien. Le plaisir est l'effet produit par la qualité d'un divertissement proposé dans le but d' échapper momentanément à une réalité désagréable ou morose.

Il est indéniable que cette signification concerne la pratique artistique. Il semble même que des génies rencontrent sur ce point le jugement du grand nombre. Matisse a déclaré que ses tableaux devaient délasser l'esprit surmené de l'homme moderne. Ceci paraît corroborer l'avis de l'opinion commune quand elle soutient que le but d'un film ou d'un spectacle est de lui faire oublier sa vie de tous les jours.

Ce phénomène n'est d'ailleurs pas forcément surévalué par ceux qui le défendent. Le spectateur sait fort bien qu'il n'assiste pas à un chef-d'œuvre mais réclame un droit à se faire plaisir et apprécie les chanteurs ou les cinéastes qui lui procurent cette satisfaction. Kant, dans sa division des Beaux-arts, donne une place aux arts d'agrément qui embellissent le quotidien en le rendant plus agréable à l'œil. La décoration de jardins ou d'intérieur, les divers ornements comme ceux liés au vêtement constituent des avantages qu'il ne faut pas mépriser car ils participent à la civilisation et aux mœurs.

Le plaisir est donc intrinsèquement lié à l'art et on comprend qu'il soit recherché par un public fatigué par les contraintes du travail et la routine journalière.

B. L'ambivalence de la séduction

L'artiste étant un être doué du pouvoir de plaire par ses œuvres, il devrait donc mettre son talent au service des attentes de ses contemporains et chercher à nous divertir . Chateaubriand ne fut-il pas surnommé l'Enchanteur ? Or, cette affection doit être analysée.

L'enchantement reste un critère encore formel. Il ne dit rien quant à la valeur réelle de ce qui est montré. Faire plaisir risque de n'être que l'argument d'un esprit complaisant à l'égard des désirs vulgaires. Le démagogue sait flatter pour imposer sa présence et ses idées. L'artiste ne serait alors qu'un homme habile, capable de répondre à une attente en appliquant des recettes qui pourraient avoir été testées sur des échantillons de population.

Ce danger menace même ceux qui commencèrent par inventer. Picasso dit en ce sens « qu'imiter les autres est nécessaire mais que s'imiter soi-même est mesquin. » Un artiste novateur peut être victime de son succès en se bornant à répéter des procédés.

[Transition] L'idée de divertissement possède un sens qui nous amène à approfondir notre réflexion.

2. Deux visions de l'œuvre

A. l'art comme faux-semblant.

Dans les Pensées , Pascal donne au divertissement une signification tragique en y voyant la façon dont l'homme se détourne de la réalité de sa condition. Se divertir serait une fuite motivée par la misère de notre situation. L'homme se sait mortel et cette considération lui pèse. Dès lors, tout devient désirable pourvu que l'excitation d'une activité lui fasse oublier sa finitude .

Ainsi, c'est l'ensemble des activités humaines qui devient un divertissement. Non seulement les différents jeux, mais la politique, et toutes les charges qui nous donnent un statut social. La royauté elle-même n'aurait de valeur qu'à cette condition car « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ». L'art rentre-t-il dans cette catégorie ?

Pascal l'affirme tout en s'étonnant du pouvoir des représentations artistiques : « quelle vanité que la peinture qui s'attire l'admiration par la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux ! » L'art nous détourne de méditer sur notre condition en nous charmant par ses couleurs et ses formes. Ce divertissement, bien que compréhensible, est présenté comme coupable car il nous empêche d'admettre que seule la foi en Dieu nous sauverait. C'est en vain que nous nous divertissons aux spectacles de l'art. Ce plaisir passager nous contraint à le répéter sans jamais nous délivrer de notre angoisse. Cependant, ce jugement rend-il justice à la nature de l'œuvre d'art ?

B. La nature singulière de l'œuvre d'art

Les œuvres d'art sont des réalités particulières au sens où elles possèdent une double nature. Nous les appréhendons par notre sensibilité et elles nous procurent une satisfaction spirituelle . La vue et l'ouïe sont les principaux sens à être sollicités. Or, lorsque nous contemplons un spectacle ou écoutons une musique, nous voyons apparaître des significations comme la joie , la colère , la fierté , etc. La force de l'œuvre vient de la façon dont elle unit ces deux dimensions de manière indissoluble. La signification fait corps avec sa manifestation sensible. Si, par son origine grecque, le mot esthétique renvoie à l'idée de sensation, l'œuvre n'est pas consommable comme un produit nécessaire à nos besoins physiques, elle révèle l' essence d'un sentiment ou d'une valeur. Elle est donc liée à une forme de vérité .

[Transition] Ceci nous engage à réévaluer notre approche de l'œuvre d'art.

3. Réévaluation de l'art

A. art et dévoilement.

Les réflexions d'André Malraux sont centrées autour du concept de métamorphose dans lequel il voit la vérité de l'œuvre d'art. Il s'étonne de la résistance que certaines réalisations opposent au passage du temps . Nous savons bien que les civilisations sont mortelles. Partout abondent les traces de ce qui fut et ne reviendra plus. Ceci ne signifie pas que le passé n'a plus de sens pour nous. La science historienne se charge d'ordonner ces témoignages selon la chronologie. Nous pouvons connaître des faits, les classer de manière intelligible mais la connaissance ne les ressuscite pas. L'époque étudiée est bel et bien révolue.

C'est pourquoi, Malraux estime qu'une œuvre d'art est ce qui conserve une présence par-delà le passage des siècles. Elle ne sollicite pas seulement notre intelligence mais possède une vie énigmatique. Mona Lisa est morte mais La Joconde continue de fasciner. Puisqu'un chef-d'œuvre est ce à quoi on ne peut s'empêcher de revenir, il est plausible de parler de métamorphose pour caractériser la raison de sa vie intemporelle. Les cathédrales gothiques, par exemple, ne furent guère prisées aux xvii e et xviii e siècles avant d'être redécouvertes par le siècle suivant, en les interprétant à sa manière, qui n'est plus la nôtre. L'œuvre peut susciter un nombre illimité d' interprétations et être une source d'inspiration , même si elle traverse des périodes d'oubli. Son pouvoir est fragile mais invincible.

B. L'élargissement de la perception. Le goût

Bergson affirme ainsi que l'artiste est un « révélateur » qui fixe sur sa toile ou dans des mots des visions fugitives , des nuances de sentiments qui traversent notre esprit mais rapidement recouvertes par les exigences de la vie quotidienne. Il souligne ainsi un paradoxe : « c'est parce que l'artiste songe moins à utiliser sa perception qu'il perçoit un plus grand nombre de choses. » Il naît « détaché », c'est-à-dire plus enclin à contempler qu'à utiliser.

Cette thèse est importante car elle donne à l'art une nécessité profonde. Il est lié à la connaissance de soi , de notre vie intérieure et de notre rapport au monde. Les œuvres d'art nous permettent de mieux saisir ce que nous ressentons confusément et c'est pour cela qu'elles nous touchent. Le détachement n'est pas une façon de fuir la réalité mais un recul pour la faire apparaître. Le plaisir pris à l'œuvre est celui d'un goût que nous apprenons à affiner.

Montesquieu note ainsi qu'une jeune personne qui se rend au théâtre manquera d'abord de goût car elle n'aura pas une perception suffisante de ce qu'elle voit. Il lui faudra du temps et de l' expérience pour apprécier la composition qui structure le développement de l'intrigue. Nous pouvons sans difficulté appliquer cette idée à toute forme de spectacle. Ceci est dû au fait que l'œuvre est une représentation qui suit nécessairement certaines règles même si le talent de l'artiste consiste à les moduler pour créer à chaque fois une réalité unique.

[Transition] Il ressort de ceci que le goût est une capacité qui se cultive . Il s'acquiert et se perfectionne par la fréquentation des œuvres.

Ce sujet nous a amenés à considérer l'art sous deux aspects. Il est vrai que l'art, en nous détournant du monde habituel, peut être présenté comme un divertissement qui charme pour un moment. Mais cette signification reste superficielle. Une grande œuvre nous livre la vérité d'un monde , elle dévoile son essence et n'a donc rien d'une activité futile ou secondaire.

L'art nous divertit au sens où il nous détourne de nos habitudes perceptives pour nous rendre plus sensible. Il cultive simultanément notre sensibilité et notre jugement .

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  1. L'art

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  2. Les différentes fonctions de l'art

    Ils nous apportent de la culture mais aussi des connaissances. Les galeries d'art et les expositions sont également un moyen de rencontrer de nouvelles personnes et créer du lien avec autrui, ce qui explique la place importante qu'occupe l'art dans notre existence. Enfin, l'art dénonce les inégalités et les problèmes sociaux.

  3. Dissertations sur L'art

    Dissertations sur L'art - Philo bac. Catégorie : L'art. L'art, cette manifestation exceptionnelle de la créativité humaine, est bien plus qu'une simple expression esthétique. Il agit comme un miroir de l'âme collective de la société, suscitant des débats sur la signification, la perception et le pouvoir transformateur de la beauté.

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    Une philosophie qui cherche à révéler l'essence de l'art est aveugle à la particularité sensuelle et à l'hétérogénéité des œuvres d'art. L'intuition vient lorsque la philosophie analyse ces spécificités en retenant ses propres hypothèses. Elle peut aussi apprendre quelque chose sur elle-même dans ce processus.

  7. L'art est-il un moyen d'accéder à la vérité

    L'art se présente à nous comme une activité secondaire, presque superflu, par rapport à d'autres, à commencer par la science. De plus, l'art utilise souvent des images, des représentations ...

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    Par ce moyen, l'homme peut parvenir à se connaître lui-même. La finalité de l'art peut alors rejoindre l'ambition de la philosophie. Une philosophie de l'art qui ne s'élève pas contre l'art, mais qui en pense à la fois la nature et la fonction, sera développée au XIXème siècle dans la monumentaleEsthétiquede Hegel.

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