En quoi le sport est-il le reflet de la société ?

Publié le mardi 24 août 2021 à 09h40

Quand on regarde de plus près, l'évolution du sport est un miroir des mœurs de notre société. Les pratiques sont définies selon des marqueurs culturels propres à chaque époque. Si aujourd'hui, ce sont nos valeurs démocratiques qui déterminent notre rapport à l'éducation physique, qu'en était-il par le passé ?

Georges Vigarello , historien spécialiste des pratiques sportives, des représentations de l'hygiène et du corps, était l'invité de Eva Roque dans l'émission "L'été comme jamais". Il est venu expliquer en quoi le sport renvoie à l'évolution sociétale suggérée par une époque. Il s'attache à expliquer la place essentielle que le sport occupe dans notre société, incarnant le parfait reflet de notre esprit et de notre système de valeurs démocratiques. 

L'occasion de retracer ensuite les grands moments historiques qui ont façonné la logique de la pratique sportive, des époques où le sport, tel que nous l'entendons, n'allait pas de soi et ne reposait pas encore sur une pratique physique récréative.

Le sport aujourd'hui, miroir de notre société libre et démocratique 

Georges Vigarello rapproche la définition même du sport aux valeurs de la démocratie, qui est un système qui se nourrit d'antagonismes, de confrontations d'opinions. C'est pourquoi le plaisir du jeu repose aujourd'hui sur l'idée de la confrontation, encadrée par des règles qui reposent sur la logique méritocratique. Aujourd'hui la compétition sportive fait partie de la vie sociale démocratique :

  • Le sport comme idéal démocratique 

Georges Vigarello : "Le sport a cette caractéristique fondamentale d'être ouvert à l'ensemble des pratiquants. C'est la société démocratique par excellence. C'est la société ouverte à toutes et tous, où chacun est égal à chacun et où la méritocratie se retrouve idéalisée. Le sport fait ressortir le modèle des sociétés démocratiques. C'est le mérite qui va l'emporter, le travail, le talent comme dans la réalité de la vie quotidienne. Ce sont nos mœurs qui définissent les modèles sur lesquels repose les pratiques sportives d'une époque.

Le succès du sport tient au fait qu'il incarne le modèle idéal de nos sociétés. 

Le sport est fondé sur le sentiment du perfectible, du toujours aller au-delà de ses capacités, de ses limites. C'est un facteur d'excitation absolument exceptionnel pour vous permettre d'être pleinement libre et de devenir meilleur".

  • Le corps s'est autant libéré qu'il a libéré les pratiques sportives

GV : "On cultive aujourd'hui un rapport véritablement pluriel à la performance, là où hier les deux grandes qualités dominantes étaient la force et la puissance, l'avantage est désormais donné aux qualités acrobatiques, aériennes, de finesse, de souplesse, d'adresse, de détente, de vitesse. C'est ce nouveau rapport au corps qui a permis de développer de nouvelles pratiques.  

Des pratiques qui ne reposent plus exclusivement et simplement sur la force brute. C'est un changement radical qui s'opère dans nos mœurs quant à l'individualisation de la conscience sportive. Le sport consiste à donner le meilleur de soi-même par et pour soi-même". 

Histoire : le sport a mis du temps avant de devenir "un loisir" accessible à toutes et tous

L'historien précise ensuite que le sport n'est pas un monde figé et qu'il y a une histoire des pratiques elles-mêmes, car chaque époque donne son sens aux pratiques sportives en les enrichissant par les réalités qui sont les siennes : 

GV : "Quand, aujourd'hui, le sport est au cœur d'une recherche de plaisir, à ses débuts, il relevait presqu'exclusivement de l'ascétisme, c'est-a-dire qu'il renvoyait à la rigueur morale et éducative, au devoir de défense de la Cité. Même s'il a, pendant longtemps, été le privilège des classes sociales élevées, et des hommes. Là où aujourd'hui, il suppose la possibilité de traverser des espaces pour rencontrer d'autres cercles de sociabilité.

Le sport entendu démocratiquement est une pratique quasi contemporaine. Même si, bien sûr, le jeu a toujours existé, et dans toutes les sociétés

Profitons-en pour remonter dans le temps et dresser une petite rétrospective de la représentation du "sport" et de "l'activité physique" étroitement liée à celle du corps et de la guerre dans les sociétés d'hier : 

  • Grèce antique : une philosophie du corps au service de la collectivité

Il y a déjà un désir de préparer, par un entrainement sérieux, les grandes compétitions athlétiques, mais surtout d'y associer l'art militaire, par l'obligation imposée aux Cités de préparer les citoyens à leur métier de soldats. Le système d'éducation le plus célèbre étant celui pensé par les Spartiates où le citoyen est voué dès l'enfance à consacrer sa vie à la formation militaire. L'éducation morale découle de l'éducation physique militaire . La gymnastique est un système éducatif où le gymnase devient un vrai espace d'instruction publique. L'objectif est de former un homme complet. La puissance de son âme et celle de son corps sain et en bonne santé doivent entrer en parfaite harmonie. L'activité physique répond à un art de vivre, en maintenant l'équilibre des humeurs, qui conditionnent la bonne santé. Il y a un culte de l'exercice physique et militaire qui passe par la pureté de l'âme. La lutte en est la pratique fondamentale. 

Le sport est partie intégrante de l'Etat et de ses structures éducatives. La Grèce est aussi la mère de toutes les compétitions et des formes primitives du "sport". Si on prend l'exemple des Jeux Olympiques, ils figurent au rang de "fêtes" car ils correspondent à un culte voué au dieux de l'Olympe. C'est aussi une compétition politique qui permet aux Cités de rivaliser les unes avec les autres sans se faire la guerre directement. 

  • Rome : le poids de la morale au-dessus de l'éducation physique

Chez les romains, éducation morale et physique ne vont pas de soi, et se donner en spectacle devant un large public est dérisoire voire infâme. Le sport comme pratique récréative est essentiellement incarné par les gladiateurs, qui sont forcément des hommes déchus de droits, des esclaves et non des citoyens romains. La gladiature est en cela un véritable microcosme de la société romaine puisque les activités physiques sont fondamentalement violentes et spectacularisées par le pouvoir, qui renvoie la décadence aux basses classes et la pureté de l'âme aux classes élevées. On estime que le corps exercé est subordonné à l'âme et compte moins que l'art de la rhétorique. C'est pourquoi le sport, quand il n'est pas au service de la guerre, est réduit aux courses de char et aux gladiateurs. 

  • Moyen-âge : rigueur sociale et esprit de chevalerie

Le christianisme impose une rigueur sociale qui frappe de plein fouet la philosophie du corps et son exposition dans l'espace public. Les pratiques physiques sont jugées oisives et décadentes pour l'âme. C'est pourtant à cette époque, dans la seconde moitié du XIIe siècle que l'origine étymologique du mot "sport" apparaît, issu du latin "deportare" (emporter d'un endroit à un autre). 

Si la religion réprouve ce qui deviendra le sport, c'est l'idéal chevaleresque qui continue à le façonner à l'époque féodale. En effet, les cadres de l'éducation du chevalier sont propices à la création de nouvelles pratiques sportives car ces professionnels de la guerre s'astreignent à des exercices quotidiens. Le chevalier considère que le corps entraîné est un corps courageux qu'il se doit d'exalter pour faire prévaloir les prestiges de sa condition sociale. On cultive ainsi le sens de la confrontation physique même si les jeux sportifs se déroulent toujours la plupart du temps lors des fêtes religieuses. 

Le jeu de Paume fait son apparition, caractéristique du développement urbain, où des salles de sports sont spécialement aménagées. Un jeu indispensable dans la vie du noble, un spectacle où on cultive le sens de l'honneur et du paraître. De même dans le cadre des tournois, des joutes directement liés cette fois à l'art chevaleresque de faire la guerre. L'activité physique se développe très sobrement durant l'époque médiévale, à la condition qu'elle continue de s'attacher à la politique et à la hiérarchisation constante des classes sociales. 

  • Du XVIIe siècle au XXe siècle : le sport se démilitarise et se popularise

La manière dont on s'exerce et on se divertit s'inscrit dans la continuité de l'esprit médiéval jusqu'à l'époque moderne : cette volonté systématique d'écarter toute pratique oisive. Désormais la conception du sport est vouée à évoluer significativement puisqu'elle commence à se détacher progressivement de l'art de la guerre. Une évolution en cours jusqu'au XIXe siècle. 

Essentiellement réduite à de la violence et à quelque chose d'infériorisant, la culture sportive gagne le cœur de la cours durant XVIIe siècle versaillais. Puis c'est la philosophie et la science mues par René Descartes (1596-1650), qui opèrent un bouleversement dans la perception du corps, rendent compte d'une conception mécanique du corps, considérant qu'il comporte en lui une force vitale qui dépasse les seules aspérités de la nature. Les nécessités d'exercer le corps pour le rendre en meilleure santé suggère ainsi le retour de la gymnastique à but médicale. On renoue enfin avec l'exercice physique comme pratique médicale. 

La libération du corps exercé s'épanouit grâce aux Lumières et leur conception du plaisir émise par la mode des encyclopédistes, avant d'être pleinement consacrée par l'ère des révolutions de la fin du XVIIIe siècle. C'est depuis l'Angleterre que "le sport" prend véritablement vit. C'est là-bas que foisonnent les premiers clubs grâce à la popularité de la boxe anglaise. Ce sont désormais les critères de plaisir qui conditionnent la logique du sport, même si celui-ci reste toujours socialement discriminant. 

Au XIXe siècle, le sport ne va pas sans l'idée que l'on se fait du temps libre à une époque où le travail structure la conscience de classe et profite avant tout aux classes bourgeoises industrielles. C'est à partir du XXe siècle que le sport commence à se démocratiser tant il devient un objet de spectacle internationalisé via l'accélération des moyens de communication. 

Le sport se démocratise avec l'appui de l'Etat qui motive considérablement l'éducation physique. Les pratiques sportives deviennent accessibles à l'ensemble de la population, aux hommes comme aux femmes. Le sport devient un loisir de masse, démocratisé. 

Aller plus loin

🎧  RÉÉCOUTER - L'été comme jamais : Sport : plongeons dans les mœurs de la société !

📖  LIRE - Edgar Morin : Le sport porte en lui le tout de la société, entretien avec l'INEPS (Éditions du Cherche midi)

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dissertation qu'est ce que le sport

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Recension Philosophie

Le sport, un objet philosophique À propos de : D. Moreau, P. Taranto (dir.), Activités physiques et exercices spirituels, essais de philosophie du sport , Vrin.

Le sport est-il bon à penser   ? Un ouvrage collectif démontre toute la richesse d’une approche philosophique du sport, du dépassement de soi dans l’effort solitaire ou collectif à l’esthétique du geste tennistique, en passant par le rôle de la course à pied chez saint Paul. Ou comment les concepts éclairent les jeux du stade.

Recensé : Denis Moreau et Pascal Taranto (dir.), Activités physiques et exercices spirituels, essais de philosophie du sport , Paris, Vrin, 2008.

Au cœur de l’abondante littérature portant aujourd’hui sur le sport manquait un ouvrage à prétention et dimension strictement philosophiques, c’est-à-dire prenant le parti d’aborder comme objet philosophique, et comme objet philosophique seulement, cet objet réputé non philosophique qu’est le sport. La difficulté est d’importance en effet. Cerné de toutes parts, semble-t-il, par les études sociologiques soucieuses de décrypter le sport comme «   phénomène de société   », par une sociologie critique qui, sous l’influence de la pensée marxiste, a dénoncé, depuis trois ou quatre décennies, cet «   opium du peuple   » et icône du capitalisme marchand qu’est le sport, par les recherches historiques, psychologiques, didactiques, sans compter l’impressionnant corpus de publications «   techniques   » toujours plus spécialisées selon les sports, les gestuelles, les innovations du matériel ou de l’entraînement, l’«   objet sport   » se dilue dans ses variétés et les angles d’approche qui le visent, chacun ayant sa légitimité. On ajoutera que la saturation des médias, notamment télévisuels, par le commentaire sportif, souvent tautologique, et sa variante scientiste, la statistique, alimente la doxa . Jusqu’à ce constat, paradoxal : savons-nous de quoi nous parlons lorsque nous parlons de/du sport   ?

dissertation qu'est ce que le sport

Le point de départ de cet ouvrage est donc le suivant : montrer qu’au-delà de l’aspect kaléidoscopique des discours sur le sport, celui-ci possède une «   essence   », que cette dernière suggère une «   unité   » du sport, repérable dans la comparaison historique, entre l’Antiquité et la modernité, par exemple, comme dans la diversité des pratiques. La gageure est formidablement stimulante, qui n’élude pas les difficultés. L’introduction formule très justement la sorte de quadrature que rencontre tout essai de définition du sport : 1) parvenir à spécifier le sport comme objet philosophique, hors ou en marge, ou en complément de l’analyse socio-historique saturée   ; 2) établir une continuité historique du sport, malgré l’évidente disparité des contextes dans lesquels se sont déployées les pratiques corporelles (jeux, joutes, gymnastiques, sports, éducation physique, etc.)   ; 3) examiner l’assimilation (ou réduction) du sport à l’exercice physique au sens le plus large et subordonné à des fins qui le dépassent   ; 4) répondre à la question de l’unité et/ou de la multiplicité du/des sports.

Plus encore, on se propose ici de penser le sport non pas seulement comme «   l’effet ou le symptôme d’une idéologie et d’un système, mais […] une pratique dont les retentissements intellectuels sont loin d’être négligeables   ». Le ton est donné : allier la rigueur de la réflexion, le ciselage méticuleux du concept à l’expérience sportive «   vécue   », dans la solitude ou le collectif, expérience du plaisir et de la douleur, de l’effort, de la sueur, du «   style   ». Les philosophes qui collaborent à cet ouvrage sont tous des sportifs et combinent avec brio la diversité si propre au sport et la recherche philosophique des fondements. La philosophie est donc bien «   sur le stade   », échappant «   au cliché qui lie de manière inversement proportionnelle les capacités ou l’activité physiques d’une part, et d’autre part la puissance intellectuelle ou l’exercice spirituel   », comme au cliché d’une hiérarchie péjorative entre les choses du corps et celles de l’esprit. C’est donc à partir du stade, de la piste cyclable, du ruban de bitume, du terrain de tennis ou de rugby que se pense le sport. C’est dans cette corrélation savoureuse entre les «   sensations   » du sport et sa conceptualisation que s’élabore l’ouvrage dirigé par Denis Moreau et Pascal Taranto.

Penser le corps sportif

Le livre s’organise en trois parties : «   Approches   », «   Pratiques   » et «   Figures   ». Dans la première, il est question de la recherche d’une «   essence   », difficulté d’importance en effet, dont le chapitre rédigé par Mathieu Haumesser, notamment, relève brillamment le défi. Plutôt que de s’attacher à définir une «   matière logique   » (les caractères composant une hypothétique «   essence du sport   »), cet auteur s’attache, en effet, à partir de la notion aristotélicienne du passage de la «   puissance   » à l’«   acte   », à dégager «   une matière avant tout sensible   ; une matière au sens propre, donc, celle de notre corps, dont l’ usage qui est fait dans le sport, fondamentalement divers et irréductible à une réalité déterminée, trace seul la sphère du concept qui peut en procéder   ». Puissance de l’effort, puissance de finalités à inventer, puissance de ses propres usages et des usages du corps, traversée par ce «   désir de progrès   » «   volontairement laissé dans l’indétermination   », telle est l’activité sportive, ni seulement un jeu, ni seulement une compétition ou un prétexte pédagogique.

Dans la même partie, Pascal Taranto relève les figures de l’imaginaire qui constituent le corps sportif, montrant notamment comment, dans le christianisme, le sport (comme exercice physique) représente le modèle exemplaire de la maîtrise de soi, plus encore de la «   possession de soi   », «   tension permanente pour dompter le corps rebelle, et qui s’adresse donc d’abord à l’homme réel   ». Quant à Dominique Doucet, il établit un rapprochement entre le sport et la science-fiction autour de la thèse suivante : «   La science-fiction est à la littérature classique et à la science, ce que le sport est à l’activité quotidienne humaine : un dépassement et un délassement. Un délassement de la tension provoquée par la soumission au réel et un dépassement par l’exaltation d’un projet sur soi naissant de cette lassitude même   ». Correspondances toujours, donc, entre les figures du corps, les modèles sociaux, les représentations imaginaires, les expériences artistiques et ce que l’activité «   physique   » ou «   sportive   » a de proprement «   schématique   » au sens kantien : modèle, archétype, interface, épure pour une compréhension de l’homme et des environnements qui sont les siens. On pourrait en dire de même des fonctionnements politiques dont le théâtre du sport donne une version simplifiante et régulée. Dans cette indétermination ou «   puissance   », qui est aussi le ressort de son universalité, le corps sportif, le corps plastique, le corps à l’effort donne «   à voir   », «   à ressentir   » et «   à comprendre   ».

La seconde partie puise, elle, au cœur des «   Pratiques   » : la marche (Michel Malherbe), le style du joueur de tennis (Guillaume Durand), le cyclosport (Jean-François Balaudé), le rugby (Robert Damien). Sont mises en évidence ces spécificités sportives que sont le dépassement de soi dans l’effort solitaire ou collectif, ou les manières dont la gestuelle sportive peut prendre signification intellectuelle et esthétique. Ainsi, «   on ne sait ce qui dans la marche l’emporte vraiment, de l’astreinte au sol ou de la liberté du mouvement   ». Dans le jeu de tennis, «   la force du grand styliste est de ne jamais sortir, de rester toujours au point ultime de la création   ». Dans le cyclosport, «   tout se passe comme si l’esprit s’absorbait totalement dans le corps   ; le résultat n’est pas que l’activité de l’esprit en cela même, mais que l’esprit accède, indiscernable du corps, à un plan d’existence exceptionnel   ». Pour jouer au rugby, enfin, il faut «   être à la fois et en même temps courageux et inventif, élégant et combatif, percutant et dynamique, intelligent et engagé, généreux et contrôlé, explosif et concentré… Des réquisitions antagoniques pour une métamorphose exaltante qu’un certain philosophe appelait la joie   ! Qui ne l’a pas connue ne sait pas ce qu’est le bonheur…   » Par où l’on voit que c’est bien à partir de ses pratiques que s’élabore le sens du sport, chaque contribution complétant une palette colorée, sans jamais perdre de vue les exigences du livre : comment nourrir la réflexion philosophique   ? Comment cette dernière dessine-t-elle en creux les apports socio-historiques et techniques qu’elle choisit de contourner   ? Comment, au travers de ces interactions entre le «   stade   » et le «   concept   », se précise une «   essence   », subtile et dynamique du sport   ?

Sport et histoire de la philosophie

La troisième et dernière partie, sous l’aspect d’une référence sans doute plus classique à des auteurs, tente l’interprétation «   sportive   » de leurs textes. Robert Muller rappelle les textes fondamentaux de Platon dans les Lois et la République concernant l’éducation des enfants à la gymnastique et à la musique, cette culture du corps traversée par les finalités que la Grèce antique a attribuées à la gymnastique, militaire, médicale et pédagogique, et comment cet enseignement prend place dans une formation globale, à dimension intellectuelle et physique. «   Le corps est chose honorable   » et s’affirme l’idée que le «   beau   » se corrèle avec le «   bon   », que l’être humain est un «   tout   » complexe dont l’accession aux plus hautes sphères de la réflexion et de la pratique politique et philosophique ne saurait manquer cette étape qui est la connaissance et la maîtrise du corps. Denis Moreau propose une audacieuse analyse de la course à pied chez saint Paul, insistant notamment sur l’ambivalence du plaisir sportif, sur l’entremêlement de celui-ci avec la douleur, comme passage obligé ou obstacle à surmonter. «   Dans ces moments d’exception que procure l’effort d’endurance, un chrétien trouvera donc comme une jouissance anticipée du corps de gloire que sa foi lui promet pour l’autre vie. Et plus prosaïquement, il est envisageable qu’une pratique effective de la course d’endurance ait fourni à Paul son concept de corps glorieux et certains des éléments qui le constituent   ». Parallèle qui illustre ici au mieux le titre de l’ouvrage et exprime l’activité réflexive, voire méditative dans le cas d’épreuves longues comme la course d’endurance, que peut requérir la pensée, comme le sport. Enfin, Blaise Benoit propose, pour conclure, de relier l’idée de «   se créer un corps plus élevé (Nietzsche)   » aux pratiques effectives, d’ordre «   physio-psychologiques   » qui visent la réhabilitation du corps chez Nietzsche. Pas de laisser-aller, ni d’hédonisme vulgaire, mais une forme d’ascèse, un contrôle de l’énergie, la canalisation d’une violence originaire observée dans l’athlétisme antique. Là encore, l’expérience de la marche excède le simple exercice physique. Il est question d’une inscription de la dimension affective et intellectuelle dans l’effort et, en retour, de la fécondité de cet effort pour l’élaboration intellectuelle. La philosophie en marchant est une aventure, avec sa part de risque, de découverte, de rugosité aussi ou d’impasse. Afin de réussir cette entreprise, «   une éducation est donc requise pour favoriser l’émergence de cette légèreté, condition d’un surcroît de finesse dans la construction de la relation que nous entretenons avec le monde   ».

Tenus en haleine par cette aventure, attentifs désormais à ce que le mouvement du corps recèle d’idées en puissance, à ce que le délassement du jeu ouvre de perspectives sur soi et sur autrui, à ce que le dépassement de soi déploie sans fin des facultés d’élaboration du moi et de la pensée, nous redisons la réussite de cet ouvrage et son agrément de lecture. Le pari est gagné : le sport comme objet philosophique apparaît dans toute la richesse de son concept, l’intérêt de sa diversité, le lien qu’il entretient avec la pensée et beaucoup d’œuvres majeures.

Photo : (cc) Céline Aussourd

par Isabelle Queval , le 9 juillet 2009

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Pour citer cet article :

Isabelle Queval, « Le sport, un objet philosophique », La Vie des idées , 9 juillet 2009. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Le-sport-un-objet-philosophique

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La technique est un facteur indispensable à la performance sportive

Dissertation - 4 pages - sport.

« Sans maîtrise, la puissance n'est rien ». Si l'on rapporte ce fameux slogan publicitaire pour une marque de pneumatique au domaine de la performance sportive, on comprend qu'il ne sert à rien de posséder de grandes capacités physiques si l'athlète n'est pas capable de les exprimer au travers de...

La préparation à la compétition de haut niveau peut porter atteinte à l'intégrité physique des athlètes

Pour l'opinion publique, il est admis que la pratique sportive a des effets bénéfiques sur la santé. Or, cela ne semble pas aller de soi lorsque l'on se penche sur une pratique sportive intensive. « Le sport de haut niveau n'est pas bon pour la santé. A un moment donné on est amené à prendre...

L'étude des classifications des APS (activités physiques et sportives) permet-elle de situer les débats relatifs à l'identité de la discipline depuis le début des années 60 ?

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  • Le sport pour moi

Les bienfaits du sport

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Les bénéfices sur la santé

L’activité physique est fortement recommandée pour prévenir des pathologies chroniques et contribuer au traitement d’un très grand nombre d’affections de longue durée comme le cancer, le diabète ou l’obésité mais également les maladies neurodégénératives et psychiatriques.

Le plaisir du sport

Lorsqu’on pratique une activité sportive, le corps sécrète des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil, diminuer les douleurs et agir comme un antidépresseur, c’est donc avant tout une source de plaisir.

Le lien social

Le sport est un formidable créateur de ciment social, de passion et de citoyenneté. Pour les plus jeunes, les associations sportives sont un lieu privilégié pour rencontrer de nouvelles personnes, bien grandir et s’épanouir, dans le respect des autres. Et ça permet de gagner en confiance et en autonomie.

10 réflexes en or pour votre santé

  • Je signale à mon médecin toute douleur dans la poitrine ou tout essoufflement anormal survenant à l’effort.
  • Je signale à mon médecin toute palpitation cardiaque survenant à l’effort ou juste après l’effort.
  • Je signale à mon médecin tout malaise survenant à l’effort ou juste après l’effort.* Télécharger la vidéo
  • Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 mn lors de mes activités sportives.
  • Je bois 3 ou 4 gorgées d’eau toutes les 30 min d’exercice à l’entraînement comme en compétition.
  • J’évite les activités intenses par des températures extérieures en-dessous de -5°C ou au-dessus de +30°C et lors des pics de pollution.
  • Je ne fume pas, en tout cas jamais dans les 2 heures qui précédent ou qui suivent la pratique d’une activité sportive.
  •  Je ne consomme jamais de substance dopante et j’évite l’automédication en général.
  • Je ne fais pas de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un épisode grippal (fièvre - courbatures).
  • Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive si j’ai plus de 35 ans pour les hommes et de 45 ans pour les femmes.
Quels que soient mon âge, mes niveaux d’entraînement et de performance, ou les résultats d’un précédent bilan cardiologique. « Le sport absolument, mais pas n’importe comment ».

Recommandations édictées par le

  • Club des Cardiologues du Sport

Ces 10 réflexes en or s’appuient sur les 10 règles d’or édictées par le Club des Cardiologues du sport. Elles reposent sur trois principes :

  • Faire attention à sa santé.
  • Respecter certaines consignes simples et de bon sens lorsqu’on fait du sport.
  • Surveiller les signaux anormaux et ne pas hésiter à aller consulter son médecin traitant.

Les accidents cardiaques survenant lors de la pratique sportive ne sont pas rares. Ils constituent la majeure partie des accidents sportifs graves, responsables de 1200 à 1500 cas par an de mort subite (non traumatique) sur notre territoire. L’enjeu de cette campagne est de prévenir les comportements dangereux ou simplement négligents qui augmentent ces risques et que les sportifs doivent apprendre à ne pas reproduire.

Télécharger l'affiche 10 réflexes en or pour votre santé

Maisons sport-santé.

Les Maisons Sport-Santé (MSS) ont pour but d'accompagner et conseiller les personnes souhaitant pratiquer une activité physique et sportive à des fins de santé, de bien-être, quel que soit leur âge.

Logo Maisons Sport-santé

Les Maisons Sport-Santé permettent, sur critères, d’être pris en charge et accompagnés par des professionnels de la santé et du sport, afin de suivre un programme personnalisé susceptible de vous inscrire dans une pratique d’activité physique et sportive durable.

Sport et maladies cardio-vasculaires

Les bienfaits de la pratique d’activité physique et sportive sur la santé des personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires.

Témoignages et interventions de professionnels de santé :

  • Professeur Martine Duclos, conseillère scientifique placée auprès du ministère en charge des sports ;
  • Professeur François Carré, explorations fonctionnelles et médecine du sport ;
  • Docteur Marie-Christine Iliou, cardiologue, chef de service réadaptation cardiaque et prévention secondaire, hôpital Corentin Celton.

Sport et diabète

Les bienfaits de la pratique d’activité physique et sportive sur la santé des personnes atteintes de diabète.

  • Professeur Alfred Penfornis, endocrinologie et maladies métaboliques au centre hospitalier sud francilien de Corbeil-Essonnes ;
  • Gérard Raymond, secrétaire général de la fédération française des diabétiques.

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Pass'Sport : une aide financière à la pratique sportive

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Culture générale Le sport

Par Claire Le Gal   •  7 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 307 Mots (6 Pages)  •  2 585 Vues

Le sport est souvent lié au dépassement de soi et au culte du corps. Nous retrouvons ceci dans tous les niveaux, que ce soit dans le milieu professionnel ou dans le niveau amateur. Les personnes ont besoin aujourd’hui d’être au-dessus de tout le monde et ça passe également par les performances sportives ou physiques. C’est ce que nous pouvons voir dans le corpus que nous étudions. Parmi ces documents, il y a deux essais, le premier est celui d’Isabelle Queval datant de 2004 et s’intitulant S’accomplir ou se dépasser  des Editions Gallimard et le deuxième est celui de Patrick Bauche intitulé Les Héros sont fatigués  des éditions Payot & Rivages et datant de 2004. Nous avons également un article de presse tiré du journal Le Monde  écrit par Clément Guillou le 4 janvier 2017 et s’intitulant  Cyclisme : Robert Marchand, 105 ans et un record dont tout le monde parle  et pour finir nous avons une affiche de campagne contre le dopage datant de 2012 diffusée par Ecoute Dopage.  Pouvons-nous dire que le dépassement de soi suffit pour performer au niveau sportif ? ou devons-nous aller encore plus loin au péril de notre santé ? Nous verrons dans un premier temps si la souffrance est liée au dépassement de soi, ensuite nous étudierons si la quête de performance ainsi que le sport ont des limites, et pour finir nous nous demanderons si le demande de performance toujours plus forte pousse les sportifs à avoir recours à des pratiques illégales.

        Pour beaucoup de sportif le dépassement de soi est lié à la douleur, ils sont en permanence sous pression avec une demande de résultats constantes. Cependant le corps est mis à rude épreuve et cela engendre de la douleur. Les deux essais du corpus mettent en corrélation le fait que le sportif qui se dépasse connait forcément la douleur mais qu’il doit cependant y faire face, c’est une normalité. Toutefois des évènements rares peuvent changer cette vision du dépassement de soi, comme nous le montre l’article de C.Guillou qui parle de Robert Marchant, un homme de 105 ans qui a parcouru 22km en seulement 1h, cet évènement est cependant rare mais plausible et renforce l’idée du dépassement de soi. Nous pouvons nous demander si le dépassement de soi ce fait seulement par le corps ou le cerveau joue également un rôle important, seul Robert Marchand peut nous le dire. Néanmoins, certains sportifs n’ont pas le temps d’attendre que leur force naturelle les aides à performer et se retourner vers le dopage, qui est cependant un excellent moyen de se surpasser sans efforts extrêmes.

        Le sport est un milieu à forte concurrence, et les sportifs de hauts niveaux ne pourront pas dire le contraire. Ils sont sans cesses remis en question. Le sport n’est plus ce qu’il était auparavant. Il a pris une autre tournure de spectacle, tout est dans la démesure comme nous l’explique si bien l’essai d’Isabelle Queval. Les sportifs sont aujourd’hui reconnus par leurs exploits mais également par leurs charismes et leurs façons d’être (coupe de cheveux, gestuelles …), il faut que tout cela rentre en compte en plus de leur performance demandée. Cette pression n’est pas forcément facile à gérer et leur mental en prend souvent un coup. Comme le dit si bien P.Bauche, le sportif doit être à son maximum et il doit rentabiliser au maximum l’effort, ils n’ont pas le droit à l’erreur, il faut toujours être le plus performant et cela peut engendrer certain dérapage comme la prise de substances illicite, qui leurs permettent l’espace d’un instant de souffler tout en répondant aux attentes. Le fait de demander toujours à se dépasser n’est pas forcément un point négatif, si cela est fait dans le consentement total, comme R.Marchand qui se lance des défis et qui pour le coup, nous renvoie à une image positive malgré son âge, on parle d’une relation entre le bienfait du sport et l’allongement de la vie. Il est vu comme un homme qui dépasse ses limites. S’il n’est pas fait avec de la pression le sport est un atout pour le bien-être des personnes, il est même très recommandé. Il permet de décompresser et de canaliser surtout les jeunes personnes mais également des adultes, il donne un élan d’énergie au corps et permet de nous rendre en meilleur forme. Cependant malgré les points positifs que nous pouvons évoquer, comme chaque activité certaines personnes veulent aller toujours plus loin et parte dans des dérives illégales. L’essai de I.Queval affirme qu’un sportif peut passer de l’adulation au désespoir en passant par la case dopage, c’est pourquoi des campagnes de dopage comme nous pouvons le voir sur l’affiche du Gouvernement mettent en garde les sportif sur la nocivité des produits. Le demande de performance constante pousse effectivement les sportifs à avoir recours à ce genre de pratique au détriment de leur santé ainsi que de leur carrière.

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Accueil Numéros en texte intégral 8 Aperçus et pratiques Pourquoi dit-on que le sport est ...

Pourquoi dit-on que le sport est éducatif ? Question d'actualité… question d'histoire…

A partir d'un certain nombre de données et de faits historiques, l'auteur s'interroge sur les spécificités du sport et de l'éducation physique. Il questionne notamment les finalités attribuées à chacune de ces instances pour tenter d'en extraire les potentialités éducatives. Un paradoxe est, à partir de là, mis en évidence : peut-on enseigner des activités sans valeur éducative en soi ? Dans une autre optique : le système scolaire peut-il intégrer positivement une matière fondée sur le jeu et le loisir voire le plaisir ? Quelques éléments de réponses sont apportés à ces cieux questions clés.

On the basis of a certain number of givens and factual events, both historical, the author inquires into the specific nature of sports and physical education. Specifically speaking, he puts into question the ends attributed to each of these two fields in order to attempt to draw out from them their education al potentials. On that basis, a paradox is brought into light : can one teach activities which are per se without educational value? From another perspective: is it possible for the educational system to accept in a positive fashion a subject matter grounded in play and leisure, not to mention, pleasure. A few key points are brought forward in answer to these two key questions.

Entrées d’index

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1 On connaît la thèse de Norbert Elias et d'Eric Dunning selon laquelle le sport est un instrument de civilisation des mœurs : l'apprentissage de la règle au travers de la compétition génère une canalisation de la violence, une canalisation contrôlée des émotions, par intériorisation de nouvelles normes de comportements. Le sport, comme chacun sait, est né en Angleterre. Et l'histoire nous lègue une sorte de leçon de morale qui a valeur de prophétie pour toutes les générations à venir : Thomas ARNOLD, un éducateur de génie, a su utiliser les jeux turbulents des élèves des collèges anglais pour ramener l'ordre et la discipline. Il a suffi pour cela qu'il codifie ces jeux (impossible de jouer ensemble ou les uns contre les autres si l'on ne respecte pas des « règles du jeu ») et qu'il charge quelques leaders (en l'occurrence les headmasters) de les faire respecter.

2 Cela se passe à un moment précis : la période victorienne, c'est-à-dire une période de développement industriel et de forte urbanisation, de retour à un ordre moral et religieux (le protestantisme), de recherche de formation des élites pour la plus grande gloire de la couronne d'Angleterre. Les jeux d'exercices (qui ne sont pas encore le sport, à ce moment là) tels qu'ils ont été codifiés et utilisés sont une solution pédagogique répondant à une préoccupation éducative précise : discipliner la jeunesse, non par la volonté impositive d'une autorité supérieure mais par l'acceptation volontaire de règles communes dont on attend qu'elles débordent le cadre du terrain de jeu pour s'appliquer dans la vie quotidienne (le self-government), cultiver et canaliser ce goût préexistant pour l'action, ce dynamisme débordant pour forger des hommes de caractère, dotés de qualités morales utiles pour le pays : esprit d'entreprise, loyauté, persévérance, mentalité de lutteur et de gagneur. C'est parce que les jeunes anglais disposaient de ces qualités qu'ils sont devenus par le sport les conquérants des marchés économiques, qu'ils ont construit le plus grand Empire colonial. Telle était en tout cas la conviction de Pierre de Coubertin et du Père Didon.

3 C'est ce modèle éducatif que les promoteurs de l'éducation libérale, veulent importer en France. Sans succès : les mentalités ne sont pas prêtes et le modèle républicain de l'éducation intégrale ne peut faire du sport qu'une anti-gymnastique.

4 La question que nous posons est simple : dans quelle mesure les valeurs éducatives du sport, héritées de l'Angleterre victorienne, sont-elles toujours d'actualité ? Ce qui a pu, à un moment donné de l'histoire, dans une société donnée, se révéler être une solution efficace pour contrôler et canaliser, dans l'École, (les Public Schools) la fougue d'une jeunesse turbulente, est-il encore aujourd'hui un modèle pour l'action éducative ? À la fin du XIX e siècle, les défenseurs de l'éducation anglaise se sont heurtés à l'hostilité des responsables politiques : les valeurs du sport ne conviennent pas au « génie » français. Doit-on considérer que ces valeurs, héritées des Anglais, traversent le temps et l'espace sans être affectées par l'évolution des sociétés ? Il semble qu'une réflexion sur les finalités de l'enseignement sportif soit une urgence immédiate.

Le « sport » modèle éducatif ?

5 En cette fin janvier 1995, trois événements méritent attention : en Angleterre, Eric Cantona agresse un spectateur lors d'un match entre Manchester United et Crystal Palace ; en France un joueur du rugby porte plainte parce qu'un adversaire, lors d'une mêlée fermée, lui a arraché une oreille avec les dents ; en Italie, un supporter du Milan A.C. poignarde un tifosi de l'équipe de Gênes lors d'un match de football... (c'est le sixième meurtre d'un supporter sur un stade de football italien depuis 1979). Agresseurs et victimes ont tous entre dix-neuf et trente ans. Et chacun peut allonger la liste des violences, agressions et manquements divers à « l'esprit sportif » dont on dit qu'il est fait de loyauté et de respect de l'adversaire.

6 L'esprit fantasque ou caractériel d'un joueur, la passion d'un supporter pour son équipe ne peuvent ni expliquer, ni minimiser, ni surtout faire pardonner ces comportements de voyous et de criminels qui relèvent du droit public. Les sportifs ne sont pas au-dessus des lois. Ni des lois du sport, ni de celles de la société dans laquelle ils vivent. Et manifestement, les deux législations ne concordent pas. Si Cantona avait agressé une personne sur la voie publique, il aurait été arrêté et serait allé en prison. De plus, les sportifs de haut-niveau (qui sont des professionnels et doivent se comporter en tant que tels !) ne doivent-ils pas être des modèles de fair-play ? Et les gestes inqualifiables auxquels ils se livrent n'appellent-ils pas des sanctions exemplaires, leur carrière dût-elle être arrêtée ?

Paradoxes de la massification du sport

7 Le développement des pratiques sportives, leur place et le rôle qu'elles jouent dans la société offrent des images contrastées pour ne pas dire contradictoires. Les rapports que le sport entretient avec la violence dans les stades et dans les tribunes, avec l'argent et la drogue ou le dopage semblent lui dénier toute prétention à édifier la jeunesse. Les avocats du « sport pur » et du sport éducatif » prétendent depuis des lustres que le sport a été dévoyé de son but, qu'il est devenu la proie de marchands du temple, un enjeu de luttes politiques, idéologiques et sociales. C'est vrai. Il y avait des violences dans et sur les stades dans les années vingt, l'amateurisme marron a finalement favorisé en France l'apparition et la « légalisation » du professionnalisme à partir de 1931-32 ; des sportifs trichaient sur leur sexe dans les années trente (les premiers contrôles « médicaux » furent instaurés aux Jeux de Berlin en 1936), et le dopage n'est pas apparu avec la mort de Simpson sur les pentes du Ventoux...

8 Pourtant, les effectifs des Fédérations sportives n'ont cessé d'augmenter. Elles rassemblent aujourd'hui plus de 13millions de licences dont plus de la moitié sont attribuées à des enfants et adolescents âgés de moins de 16ans. D'autres enquêtes indiquent que 70 % des Français déclarent se livrer plus ou moins régulièrement à une activité sportive. Un nombre croissant de femmes et d'hommes pratiquent des activités physiques et sportives. Au modèle sportif compétitif s'ajoute une diversification des formes de la pratique sportive et le sport n'est plus, comme il y a trente ans, le privilège du jeune âge.

9 Difficile donc d'affirmer que le sport est dénué de toute valeur éducative : si les parents sont de plus en plus nombreux à souhaiter que leurs enfants pratiquent un ou des sports et à le pratiquer eux-mêmes, c'est probablement parce qu'ils ont acquis la conviction que le sport a des vertus formatrices ?

10 Paradoxe ? Les sportifs sont loin d'être vertueux ! Pour gagner, il faut de l'agressivité, de la hargne, il faut « détruire », « tuer » l'adversaire... Qui n'a pas entendu ces propos tenus par des entraîneurs ou des éducateurs dans les vestiaires ou par des sportifs renommés ? Le « citius, altius, fortius » génère ses propres excès... Pourtant, le sens commun perpétue ce cliché : le sport est éducatif, il forge les caractères et fabrique des hommes et des femmes prêts pour les combats de la vie... Il faut bien justifier son salaire...

11 Car il ne manque pas d'institutions éducatives qui proposent la pratique d'un ou de sports. Parmi elles, l'École. Nous nous attacherons ici à examiner l'un des aspects de l'action éducative conduite par les professeurs d'éducation physique et sportive. L'un des aspects : car l'intégration du sport dans l'École s'est effectuée selon deux voies. Une voie associative : c'est la pratique sportive dans le cadre d'une association sportive d'établissement (par exemple l'USEP ou l'UNSS ou l'UGSEL) et la voie pédagogique dans le cadre des programmes obligatoires d'enseignement. C'est à cette dernière voie que je consacre quelques réflexions nourries par l'histoire de l'éducation physique dans l'enseignement du second degré public.

L'éducation physique et sportive

12 L'éducation physique et sportive (E.P.S.) est une discipline d'enseignement obligatoire. Cette situation n'est pas nouvelle : elle est antérieure aux lois scolaires de Jules Ferry (1881-1882) et elle n'a jamais souffert d'exception. Pourtant, à la permanence de sa présence dans l'École correspond la variabilité de ses appellations, chacune correspondant à une étape de son histoire : gymnastique, éducation physique, éducation physique et sportive. Ce qui dénote une réelle difficulté à affirmer son identité. De même, ses enseignants sont-ils appelés encore aujourd'hui par leurs élèves « prof de gym », « prof d'EPS », voire « prof de sport »…

13 L'objet d'enseignement de l'EP ne se définit pas par référence à une science (comme c'est le cas pour les mathématiques, la physique) ou à un domaine de l'art ou de la culture (comme pour le Français, la musique, le dessin). Quel est-il ? Il n'est pas toujours aisé de répondre à cette question, car cet objet d'enseignement peut recevoir des définitions différentes selon les époques : pour certains c'est le corps, pour d'autres, le mouvement ou les conduites motrices, plus récemment c'est le sport ou encore, le mot étant trop restrictif ou trop connoté, les activités physiques et sportives (A.P.S.). À la limite, peu importe : ce sont les finalités de l'éducation physique qui fixent son utilité. En conséquence, son objet d'enseignement, quel qu'il soit, n'a jamais été qu'un moyen pour les atteindre. Et ces finalités se présentent comme un système d'attente (un enjeu éducatif) qui est directement tributaire de l'état de développement d'une société, du contexte militaire, sanitaire, économique, politique, social propre à une époque.

14 Jamais sans doute une discipline d'enseignement n'a été la cible d'autant de controverses : on ne discute pas à l'infini sur l'utilité de « savoir lire, écrire et compter ». On ne glose pas sur les effets attendus de l'enseignement de l'histoire, du français, des mathématiques ou des sciences naturelles. Si une discipline d'enseignement figure dans les programmes scolaires, c'est parce que son utilité n'est pas contestée. C'est seulement une question de nombre d'heures, variable selon les niveaux ou les filières de scolarité. En Éducation physique et sportive rien de tel : son horaire est globalement assuré tout au long de la scolarité (ce qui ne veut pas dire qu'il est suffisant ou qu'il réponde aux impératifs des textes officiels…) et pourtant personne n'est vraiment d'accord pour définir son objet d'enseignement.

15 Les spécialistes disent que depuis 1967, l'éducation physique a pour objet d'enseignement les activités physiques et sportives... sans pour autant se confondre avec elle. Car l'École ne peut reproduire en ses murs, des démarches ou des techniques pédagogiques qui ne répondent pas strictement à ses attentes et qui de plus, sont mises en œuvre par d'autres institutions éducatives. Autant dire qu'à l'École on ne fait pas du sport mais de l'éducation physique. Distingo subtile, souvent mal compris par les élèves et leurs parents, qui appelle un « traitement didactique » sophistiqué. Tellement sophistiqué d'ailleurs que le Groupe Technique Disciplinaire (G.T.D.) responsable de l'élaboration des nouveaux programmes d'éducation physique et sportive n'a pas pu, ni su respecter l'esprit et la lettre de la Charte des programmes et doit actuellement revoir sa copie. L'Éducation physique et sportive est d'abord un enseignement. Et il n'y a d'enseignants que dans l'École. Elle ne se confond donc ni avec une animation, ni avec un entraînement.

16 Comme je m'adresse à des non-spécialistes de l'éducation physique et sportive, représentant différentes disciplines d'enseignement ainsi qu'à de futurs « professeurs d'école », le problème n'est pas ici d'entrer dans le détail des querelles de chapelles ou de la guerre des « chefs », mais de tenter d'apporter un peu de clarté sur un débat trop souvent opaque.

17 Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, l'éducation physique EST sportive. Lorsque ses professeurs font un « cours », ils programment un cycle de basket, de natation ou de gymnastique. D'ailleurs, ils n'ont pas le choix : ils disposent (généralement) d'installations standardisées qui ne leur permettent guère de faire autre chose ! Et s'ils le pouvaient, ils feraient, généralement dans un grand enthousiasme, de l'escalade, du patin à roulettes, du V.T.T., de la nage avec palme ou de la plongée, à moins que ce ne soit du parapente ou du surf... En conséquence, le sport (les sports) est bien le support de leur enseignement, et les élèves sont probablement les premiers à s'en féliciter.

Saut en hauteur avec élan, (illustration du haut). Saut en longueur avec élan, (illustration du bas).

Saut en hauteur avec élan, (illustration du haut). Saut en longueur avec élan, (illustration du bas).

Exercices physiques pour élèves de 13 ans et au-dessus. Ministère de l'Instruction Publique, Manuel d'Exercices Physiques et de Jeux Scolaires, Paris, Hachette, 1 re éd., 1908.

18 Pourtant, c'est ici que les difficultés commencent. Et pour n'en retenir que deux, nous les présentons ainsi :

pourquoi le sport (les APS) s'est-il imposé comme objets uniques d'enseignement ? Une réponse partielle peut être donnée : parce que le sport est une pratique sociale de notre temps, dite de référence, qu'il répond aux motivations et aspirations des élèves et parce que le sport est éducatif. Plus exactement, on dit que le sport n'est pas éducatif en lui-même, mais qu'il le devient. Ce qui suppose un traitement de l'activité sportive. D'où la seconde question.

si ce traitement pédagogique et didactique a pour objet de rendre le sport éducatif, qu'entend-on alors par « éducatif » ? On en revient à notre propos initial : l'éducation physique et sportive a un objet d'enseignement, et on doit lui assigner des finalités et des objectifs éducatifs. Car on pressent bien que ces finalités et objectifs ne sont pas tout à fait les mêmes selon que l'on enseigne la lutte ou la danse, le volley-ball ou le rugby, la natation ou le tennis de table. Les effets recherchés et attendus se formulent en termes différents. D'ailleurs, lorsque des parents désirent faire pratiquer un sport à leur progéniture, leur choix est souvent dicté par des « effets attendus » (généralement en termes de formation morale, santé, maîtrise de soi, débrouillardise, etc.) qu'ils sont capables d'identifier.

19 Revenons sur ces deux difficultés qui reposent sur une contradiction. Nous les résumons ainsi : pourquoi l'éducation physique est-elle devenue sportive ? Pourquoi l'éducation physique se différencie-t-elle alors du sport (ou des A.P.S.) ?

Pourquoi l'éducation physique est-elle devenue sportive ?

20 Ce sont les Instructions officielles de 1967 qui consacrent le sport comme unique objet d'enseignement de l'éducation physique et sportive. Cette situation naît à la fois d'une volonté politique (celle de Maurice Herzog, Haut Commissaire des sports du premier gouvernement du général de Gaulle en 1958), d'une pression culturelle consécutive à l'essor du mouvement sportif associatif et du militantisme des éducateurs sportifs. Quelques phénomènes conjoncturels (la défaite française aux Jeux olympiques de Rome, l'importance croissante du sport dans la vie sociale et politique - pensons aux échos de la Guerre froide par résultats sportifs interposés -, les pressions de l'UNESCO,... ) ont pu convaincre de la nécessité de moderniser le système éducatif français, en particulier en accordant au sport une place privilégiée dans l'éducation scolaire de la jeunesse (lire par exemple le discours de René Maheu, Directeur général de l'Unesco, à la veille des Jeux Olympiques de Tokyo, en 1964, publié dans Le Manifeste du Sport : le sport est devenu un phénomène social aux dimensions planétaires...).

21 À vrai dire, l'introduction du sport dans les programmes d'enseignement est engagée bien avant : avec la Méthode française (1925), puis sous le régime du Front populaire (avec la création du Brevet Sportif Populaire et de l'Office du Sport Scolaire et Universitaire), sous le gouvernement de Vichy (avec le Commissariat à l'Éducation Générale et Sportive - rappelons d'ailleurs que le Certificat d'Aptitude au Professorat d'Education Physique et Sportive - CAPEPS - est créé en 1943, consacrant ainsi définitivement l'usage de l'expression), enfin avec les Instructions officielles de 1945 à la Libération.

22 Dès la fin du XIX e siècle pourtant, les défenseurs de l'éducation libérale voient dans le sport un moyen de rénover un système éducatif que d'aucuns jugent sclérosé. Parmi eux, Pierre de Coubertin. Mais sa tentative échoue : l'air du temps n'est pas aux réformes et encore moins à l'adoption d'un régime d'études qui vante les mérites de la perfide Albion ». Chacun, selon sa sensibilité politique et historienne en décidera.

23 En vérité, chacun reste persuadé que l'éducation physique doit préparer à des apprentissages futurs : elle se définit alors comme une « activité préparatoire », « de formation », une propédeutique aux apprentissages (y-compris scolaires) bref, une sorte « d'éducation physique de base ». Nombre d'analogies en témoignent : l'éducation physique c'est l'a-b-c, la grammaire du sport ou encore, l'élève doit faire ses gammes, apprendre son solfège corporel avant d'être confronté à des situations réelles. Il y a donc une vision instrumentale des apprentissages corporels, de même nature que celle qui préside au lire, écrire, compter. À cette conviction fondamentale, se greffent de nombreuses interprétations. Les plus récentes, nourries des travaux de J. Piaget et H. Wallon, conduisent les défenseurs de l'éducation psychomotrice à établir des relations étroites avec les apprentissages scolaires (ce que j'appelle les «  pédagogies corporelles de l'intelligence »). De manière ultime, l'éducation physique ainsi conçue prétend apporter sa pierre à la lutte contre l'échec scolaire.

24 À l'inverse, les promoteurs du sport éducatif, à partir des années cinquante, défendent l'idée qu'il peut, tout aussi bien que l'éducation physique de base, devenir le support d'une éducation motrice en transformant des aptitudes (potentielles) en capacités. De plus, l'École doit actualiser ses programmes et contenus d'enseignement ne serait-ce que pour répondre aux motivations et intérêts des élèves. Au formalisme des « leçons » doit succéder le « réalisme » culturel : pas d'éducation physique anachronique. Dès les années soixante, la volonté politique vient à bout des dernières résistances corporatives à l'introduction du sport dans les programmes d'enseignement. La gymnastique de grand-papa est morte... mais la victoire du courant sportif est annonciatrice de difficultés...

Pourquoi l'éducation physique se différencie-t-elle du sport (ou des A.P.S.) ?

25 Car si l'éducation physique est sportive, qu'est-ce qui la différencie de l'animation ou de l'entraînement sportifs ? Quelques établissements du second degré démontrent dans les années soixante, que les professeurs d'E.P. importent, dans les murs de l'École, des procédures d'animation (type colonies de vacances) ou d'entraînement (type clubs civils) au point de compromettre ce qui doit caractériser la spécificité d'un enseignement. Cette confusion des genres (et des secteurs d'intervention) devient vite préjudiciable au maintien de l'éducation physique dans les programmes d'enseignement. La politique sportive conduite dans les années soixante-dix sonne d'ailleurs le glas de l'éducation physique avec la création de la pratique optionnelle dans les Centres d'Animation Sportive. Ce qui provoque une vive réaction corporative. Plus que jamais, il faut démontrer que le sport a des vertus éducatives mais que ces vertus sont susceptibles d'être enseignées !

26 Remarquons au passage qu'une telle affirmation peut s'appliquer à toutes les disciplines d'enseignement ! Elle pose en outre un problème difficile à résoudre : préciser les effets attendus. Ces effets ont été longtemps formulés en termes moraux (intégration de l'individu au groupe, socialisation, cran, volonté, désir de se dépasser, etc. ...), morphologiques (développement de la taille, du poids, des différents segments du corps), énergétiques (acquisition de la vitesse, de la résistance, de l'endurance, de la force...) ou psychologiques (connaissance de soi, maîtrise de soi, concentration...). Chaque sport (ou A.P.S.) est donc censé développer des « qualités » générales et spécifiques. Le professeur d'éducation physique et sportive devient donc un « polytechnicien » : il enseigne à ses élèves des techniques sportives », généralement les plus évoluées du moment parce que les plus efficaces. Et lorsque la didactique vient à leur secours, au début des années quatre-vingt, pour l'élaboration de contenus d'enseignement, la question est de savoir si l'éducation physique et sportive doit se confondre avec la somme ou la juxtaposition des didactiques propres à chaque sport ou à chaque A.P.S…

27 La réponse est négative : le professeur d'éducation physique et sportive ne peut accepter que sa fonction soit réduite à celle d'un éducateur sportif (les éducateurs sportifs sont titulaires d'un Brevet d'État - comportant trois degrés). Il est un « enseignant » et entend le rester, surtout après les dangers encourus par la profession entre 1971 et 1981 ! En conséquence, l'éducation physique et sportive ne peut se confondre avec le sport, elle doit affirmer son identité et sa spécificité. Ce qui est proclamé haut et fort dès 1970-71. Et cette défense du « territoire scolaire » ne peut s'effectuer que si l'éducation physique et sportive peut être assimilée à une « authentique discipline et matière d'enseignement ». Ce que j'appelle l'orthodoxie scolaire.

28 Rendre le sport éducatif consiste alors à le transformer pour qu'il acquière tous les traits d'un enseignement. Or si l'enseignement relève bien de l'éducation, l'éducation ne se réduit pas à un enseignement. Il n'y a d'enseignants et d'enseignement que dans l'Ecole... et l'École propose aux élèves des apprentissages scolaires, c'est-à-dire l'acquisition de « savoirs, savoir-faire et connaissances » strictement scolaires. L'E.R se doit donc de les identifier en se conformant aux exigences de l'École.

29 Cette défense corporative de la spécificité scolaire de l'éducation physique et sportive prend plusieurs visages. Dès la fin des années cinquante, l'idée vient à certains qu'elle a tout à gagner à rechercher des « principes communs d'exécution », des « fondamentaux », des « invariants », qui la démarquent de la simple pratique juxtaposée de différentes techniques sportives. La notion de « transfert d'apprentissage » nourrit pendant une décennie les travaux sur cette problématique. Toute la question étant de savoir ce qui est transféré et bien souvent la démarche techno-centrée n'est pas fondamentalement remise en question. On comprend d'ailleurs que cette démarche prend tout son sens dans l'ambiguïté même de l'expression « éducation physique ET sportive ». À l'éducation physique (E.P.) traditionnellement conçue en tant que pratique de formation, de base, préparatoire, s'ajoute le sport. S'agit-il de rapport de complémentarité (ce qu'indique le ET) ou d'identité ? Pourquoi ne pas dire « éducation sportive » comme il y a des professeurs d'éducation musicale ? Mais il est vrai qu'il y a eu des professeurs de musique, de solfège... alors pourquoi pas : « professeur de sport » ? Au fait, pourquoi ne dit-on pas professeur d'éducation mathématique, professeur d'éducation historique, professeur d'éducation biologique... alors que l'on dit professeur d'éducation civique ?

30 Au début des années soixante-dix, l'idée s'impose que l'on doit s'intéresser plus à celui qui s'exerce (l'élève) et moins à l'exercice. Cette «  révolution copernicienne » renforce la conviction que l'on doit prendre en compte les processus par lesquels les élèves apprennent, plus que les résultats de leurs apprentissages. Les travaux de la psychologie génétique, en particulier ceux de J. Piaget et d'H. Wallon (en oubliant curieusement ceux de Freud et de Winnicot) favorisent l'élaboration de « théories constructivistes » de l'apprentissage (« comment l'enfant construit sa gymnastique », « construit sa natation », etc. ...). Le principe d'une didactique propre à chaque A.P.S. n'est donc pas remis en cause. Mais naît l'idée qu'il est peut-être possible d'élaborer des contenus d'enseignement hiérarchisés en fonction des âges et des niveaux de développement, bref en fonction des étapes de la scolarité (tout comme il en existe dans les autres matières d'enseignement...).

31 Ce souci de hiérarchiser, de différencier et de structurer les étapes de l'apprentissage reçoit un nouvel élan (mais éphémère) entre 1975 et 1980 avec la pédagogie par objectifs (P.P.O.) puis avec l'introduction de l'évaluation formative et de la pédagogie différenciée à partir de 1979-80. L'ère de la didactique de l'EP s'ouvre avec les apports non plus des sciences biologiques ou de la psychologie, mais avec l'aide des spécialistes des sciences de l'éducation. Après 1981, les défenseurs de l'orthodoxie scolaire de l'éducation physique et sportive s'engagent sur les chemins ouverts par Giordan, Brousseau, Astolfi, Allai, Cardinet, Martinand, Develay, Meirieu, etc. ... La mise en place de la Commission verticale en 1983 aboutit à la publication des Instructions Officielles de 1985-86 et le nouveau changement de majorité ouvre la voie à une réflexion sur les programmes (Charte des programmes, création du G.T.D.-E.P.S.) dont on attend aujourd'hui encore les conclusions.

32 Depuis 1981 et surtout depuis 1989, les arguments relatifs à la valeur éducative du « sport enseigné » se sont donc considérablement déplacés. Deux conceptions sont globalement en présence :

l'une prétend qu'il est possible d'élaborer une didactique de l'Éducation physique (donc de l'E.P, sans S.) par la recherche de « principes », dits « opérationnels », « d'action », de « gestion » qui seraient constitutifs des savoirs, savoir-faire et connaissances que les élèves doivent acquérir pendant leurs apprentissages scolaires. La didactique de l'E.P. ne saurait se confondre avec la somme des didactiques propres à chaque A.PPS.. C'est cette conception qui a les faveurs de l'Inspection générale qui a en charge le G.T.D. ... E.P.S. !

l'autre reste attachée au principe que l'éducation physique et sportive (donc l'E.P.S. - j'insiste sur la présence du S. - n'est que la somme des didactiques propre à chaque A.P.S.). Elle tente d'imposer l'idée que chaque A.P.S. permet de mettre en évidence ces mêmes « principes » et que de toutes façons, sur le terrain, il est difficile voire impossible d'enseigner sans faire appel à une pratique sportive dite « pratique de référence ».

33 Le résultat le plus apparent de ces divergences est que les propositions avancées par chacune de ces conceptions ne débouchent sur aucune proposition cohérente en matière de programme et de contenus d'enseignement. Les « usages scolaires » veulent que les élèves apprennent des « connaissances », des « savoirs » et des « savoir-faire », mais leur identification reste problématique ou bien laissée à la haute compétence professionnelle des enseignants d'éducation physique et sportive...

34 Sérieuse, très sérieuse, trop sérieuse, plus soucieuse en tout cas de se conformer aux usages scolaires que de rechercher véritablement les principes qui fondent son originalité et ses particularismes face aux autres disciplines d'enseignement. Car, lorsque les forces vives d'une profession se mobilisent pendant quinze ans pour aboutir à des propositions qui ne sont que des versions réactualisées de démarches anciennes, on peut se demander s'il n'y a pas un « nœud » de résistance dans la recherche obsessionnelle d'une orthodoxie scolaire.

35 Certes l'éducation physique et sportive est une discipline d'enseignement « comme les autres ». C'est une certitude que plus de cent ans d'histoire ne peuvent ébranler : elle dispose de finalités, de programmes, d'horaires, d'enseignants spécialisés. Mais elle n'est pas une « matière d'enseignement » comme les autres et ne le sera probablement jamais ! Le mimétisme n'est que le mimétisme : il reste toujours approximatif. Et il y a quelque paradoxe à renoncer à revêtir ses propres vêtements pour vouloir à tout prix se fondre dans l'anonymat d'un prêt-à-porter

36 La conséquence la plus visible est qu'à l'École on ne fait pas du sport... mais de l'éducation physique. Et si le sport enseigné a une valeur éducative, elle ne peut être formulée selon les termes et le vocabulaire traditionnellement utilisés dans le secteur sportif ! Il s'agit bien pour les professeurs d'E.P. (ou d'E.P.S.) d'identifier les composantes les plus fondamentales d'un enseignement sportif. Ce n'est probablement pas en triturant l'objet d'enseignement (l'athlétisme, le football, la gymnastique rythmique et sportive, etc. ...) que l'on rend le sport éducatif ! Le caractère éducatif d'une discipline d'enseignement n'est pas proportionnel à la complexité des situations pédagogiques pas plus qu'à l'ésotérisme du vocabulaire employé ! On oublie que le caractère éducatif d'une activité n'est pas mécaniquement lié à des solutions issues de « l'ingénierie didactique », mais à un système de valeurs et de significations ! Si le sport a des vertus éducatives, ces vertus sont tributaires des finalités et des objectifs que choisit de privilégier l'enseignant.

Qu'est-ce qu'un sport éducatif ?

37 La distance qui sépare l'éducation physique du sport devient incommensurable ! À vouloir rendre le sport éducatif, les professeurs d'éducation physique et sportive oublient ce qui fonde la spécificité du sport : le plaisir, la joie d'être ensemble, de se mesurer, de se défier, de jouer, de s'amuser. Le sport enseigné ne se réduit pas à une expérience athlétique fondée sur une recherche laborieuse et ascétique de la performance et de la compétition. Non plus que sur une intellectualisation systématique de tout ce que font les élèves pendant les cours d'éducation physique et sportive. Le caractère éducatif du sport ne se réduit pas non plus à la mise en œuvre de « tâches », « situations pédagogiques », dotées de « consignes » et de « dispositifs », de « fiches d'observation » et autres gadgets didactiques qui ont pour principal effet de décontextualiser les situations sportives et de replacer les élèves dans un « formalisme » justement dénoncé lorsqu'il s'agissait de tordre le cou à la gymnastique d'antan ! Le sport est d'abord une expérience pleine de significations. Il est une aventure, un jeu, une relation. Il est plaisirs et émotions (et seul le pluriel a son importance). L'intellectualisation galopante qui (c'est une donnée de l'histoire) gagne les « leçons » d'éducation physique et sportive, ne peut non plus être remplacée par un retour au développement de la « machine animale » ou aux dérives de l'éducation Spartiate ! Entre ces deux excès, il y a néanmoins une grande place pour des apprentissages à la fois intelligents et joyeux. Il reste d'ailleurs à prouver que les propositions didactiques avancées ces dernières années permettent, plus efficacement que les anciennes de mieux éduquer les élèves...

38 A la fin du XIX e siècle, le proviseur de l'École Monge (un lycée) craint que l'on accuse son établissement d'être l'École où l'on s'amuse ! Vingt-cinq ans plus tard, un journaliste écrit que l'enseignement dans le sport c'est le ver dans la pomme. Entre ces deux positions, toute l'histoire des rapports du sport et de l'éducation physique est suggérée. Le sport décrié, le sport toléré, mais le sport taxé d'être une récréation futile, un dérivatif et une compensation aux études (qui elles, sont « sérieuses »). Ou bien le sport accepté, le sport intégré dans les programmes d'enseignement, mais un sport placebo (une sorte de pédagogie du Canada Dry : « vous croyez faire du sport, mais çà n'est pas du sport ») dont la fonction récréative, hygiénique, socialisante et édifiante est détournée parce que soumise à l'atteinte d'objectifs qui ne le concernent pas. Le maître-mot de l'éducation physique est » apprentissage », au sens « apprendre des connaissances, des savoirs » comme on apprend la règle de trois, les accords du participe passé ou sa leçon d'histoire ! Comme si tout apprentissage était le strict résultat d'un enseignement. Qu'as-tu appris à l'École mon fils ?

39 Si apprentissage il y a en éducation physique, les valeurs comptent probablement plus que les connaissances relatives aux « principes opérationnels, d'action et de gestion » (projet de programme, 1993). Personne ne conteste que le sport a des vertus et que ces vertus s'enseignent ! Mais justement, quelles sont ces vertus ? Quelles sont les valeurs qu'enseigne l'éducation physique ? Celles que nous montrent en cette fin janvier 1995 les sportifs de haut niveau et leurs supporters ? S'il y a carence des éducateurs sportifs tout comme des enseignants d'éducation physique et sportive, ce n'est probablement pas dans la transmission des connaissances, mais bien dans celle des valeurs du sport ! Faut-il croire que le sport a des vertus quand les sportifs ne sont pas vertueux ? Quand les éducateurs et les enseignants eux-mêmes ne sont plus capables d'identifier clairement ces valeurs éducatives ?

40 Ce n'est pas seulement en transformant le sport pour élaborer les contenus de l'enseignement sportif que l'on rend le sport plus éducatif. Éducatif veut dire diriger une personne, l'élever, en fonction d'un système de valeurs. Or, les didacticiens de l'éducation physique et sportive, trop préoccupés d'asseoir leur statut « d'ingénieurs didactiques » oublient en chemin les valeurs qui fondent leur action. Or, peut-on choisir le sport ou les A.P.S. comme pratiques de référence... si on occulte les valeurs qui justement sont attachées à ces pratiques ? C'est un détournement de sens qui pourtant et paradoxalement ... a du sens.

Coup de pied de poitrine.

Coup de pied de poitrine.

Sous secrétariat d'état de l'éducation physique, Règlement Général d'Éducation Physique, Méthode Française. Deuxième Partie, Paris, Charles Lavauzelle et Compagnie, 1933.

La concurrence éducative

41 L'affirmation répétée de la spécificité scolaire de l'éducation physique et sportive est une constante de son histoire qui a connu néanmoins entre 1971 et 1981 un regain de dynamisme. Il est vrai que la politique sportive conduite par J. Comiti et J.P. Soissons en est la principale responsable.

42 L'Armée, les Églises, l'Hôpital, les Fédérations et les clubs sportifs, les mouvements de jeunesse, les municipalités, sans oublier les familles, etc., chacune de ces institutions éducatives assigne aux exercices physiques des finalités et des objectifs qui leurs sont propres et qui, à un moment donné de l'histoire, se situent plus ou moins en concurrence avec l'institution scolaire. On sait que l'Armée, par exemple, a exercé un véritable monopole dans la préparation physique et militaire des écoliers. Elle est restée longtemps la seule institution disposant de cadres qualifiés, et les municipalités les recrutaient pour assurer l'enseignement de la gymnastique rendue obligatoire par la loi du 27 janvier 1880. Dès la fin du XIX e siècle d'ailleurs, cette situation est dénoncée : l'enseignement de la gymnastique ne peut se confondre avec l'instruction militaire et la compétence du professeur de gymnastique ne se réduit pas à celle d'un manieur d'hommes. Depuis 1869 d'ailleurs, la durée de formation des professeurs d'EP est passée de un an à cinq ans, contribuant ainsi à l'affirmation de leurs « hautes compétences professionnelles ».

43 Tout en revendiquant leurs compétences d'enseignants, les professeurs d'E.P. exercent, jusque dans les années soixante, un véritable monopole sur la formation physique de la jeunesse. Ils sont alors pratiquement les seuls à disposer d'une formation générale et polyvalente et des titres requis pour exercer leur métier dans différentes institutions éducatives. Dans l'enseignement du second degré d'abord, puis avec les Conseillers Pédagogiques de Circonscription (C.P.C.) et les Conseillers Pédagogiques Départementaux (C.P.D.) dans l'enseignement primaire, dans les clubs sportifs, dans les colonies de vacances, mais également dans les centres de rééducation physique quand ils ne sont pas également kinésithérapeutes. On peut trouver encore de nombreux exemples : leur formation de « généraliste » les prédispose à intervenir d'une manière prescriptive, à la manière d'un médecin (avec lequel ils ont longtemps partie liée).

44 Le développement et la différenciation des pratiques sportives dans la société française, l'engouement croissant d'une fraction de plus en plus large de la population pour des activités à visées compétitives ou hygiéniques, favorise la multiplication de structures spécialisées, le plus souvent à statut commercial, et nécessitent la création de nombreux diplômes dont l'obtention est obligatoire pour exercer une profession dans le domaine de ce que l'on appelle aujourd'hui les « métiers du sport ». En conséquence, les professeurs d'éducation physique et sportive perdent progressivement leur monopole et ils doivent céder leur place devant l'arrivée massive des titulaires de Brevets d'État d'Éducateur Sportif ou de diplômes officiels délivrés par des Fédérations ou des Instituts de formation aux métiers du sport.

45 Depuis le milieu des années soixante-dix, dans le secteur de l'enseignement, du loisir, de l'entraînement, de la rééducation et de l'activité physique adaptée, de la réinsertion sociale et de la lutte contre la drogue et la délinquance, des milliers d'éducateurs aux compétences diversifiées et souvent très « ciblées » se partagent le marché des métiers du sport. Dès lors, le professeur d'éducation physique et sportive ne peut se battre que sur le terrain qu'il occupe : l'École. Il devient plus soucieux de défendre sa spécificité scolaire et donc sa compétence d'enseignant, et veille jalousement à préserver son territoire. Si l'École n'a pas le monopole de l'éducation elle conserve néanmoins celui de l'enseignement. Et les professeurs d'éducation physique et sportive ne peuvent se prévaloir d'une autre compétence que celles qu'exige d'eux l'institution qui les emploie. Mais à quel prix ?

Bibliographie

ARNAUD P., Le Corps en mouvement, précurseurs et pionniers de l'éducation physique. Toulouse. Privat. 1981.

ARNAUD P.. Le Militaire. L’Écolier, le Gymnaste, Lyon, PUL, 1991.

ARNAUD P., Les Savoirs du corps, éducation physique et éducation intellectuelle dans le sytème scolaire français, Lyon, PUL. 1983.

BROHM J.-M. et coll., Traité critique d'éducation physique et sportive, Montpellier, Éditions Quel Corps 1994. COLL., Revue EPS. Paris. INSEP.

COLL., Spirales, Revue du Centre de Recherche et d'Innovation sur le Sport, Université Lyon 1.

COLL., Règlement général. Méthode Française. Paris, Lavauzelle, 1925.

COLL., Projet de programme d'E.P.S., 1993.

ELIAS N. et DUNNING E., Sport et civilisation, la violence maîtrisée. Paris, Fayard, 1994.

PARLEBAS P., Activités physiques et éducation motrice, Paris, Éditions Revue EPS, 1987.

PINEAU C, Introduction à une didactique de l'éducation physique, Dossier EPS. n° 8, Paris. Éditions Revue EPS. 1990.

Table des illustrations

Pour citer cet article, référence papier.

Pierre Arnaud , « Pourquoi dit-on que le sport est éducatif ? Question d'actualité… question d'histoire… » ,  Tréma , 8 | 1995, 53-66.

Référence électronique

Pierre Arnaud , « Pourquoi dit-on que le sport est éducatif ? Question d'actualité… question d'histoire… » ,  Tréma [En ligne], 8 | 1995, mis en ligne le 20 septembre 2013 , consulté le 27 avril 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/trema/2133 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/trema.2133

Pierre Arnaud

Professeur des universités, Centre de Recherche et d’Innovation sur le Sport, Université de Lyon I

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Quelle est la différence entre sport et activité physique ?

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Nous entendons, voyons, de plus en plus fréquemment des messages de santé publique nous encourageant à « pratiquer une activité physique », « bouger », « faire du sport ». Mais, concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? De l’antiquité à nos jours et quel que soit le lieu, diverses sources ont révélé l’existence d’activités caractérisées par la performance physique , la maîtrise de techniques corporelles, la création et la répétition de gestes, l’élaboration de règles, la délimitation d’un lieu dédié et, souvent, une forme de compétition.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’ article original .

Sans historiciser ici le sport, dont la définition et les critères font encore débat, on peut fixer l’avènement du sport moderne à la fin du XVIIIᵉ siècle en Angleterre , à partir de la transformation des jeux traditionnels des « public schools ». Le sport constitue un sous-ensemble de l’activité physique au cours duquel les participants adhèrent à un ensemble commun de règles (ou d’attentes) et pour lequel un objectif est défini. Ainsi, dans son acception moderne, le sport implique une pratique du corps différente de la pratique quotidienne, il s’agit d’une pratique codifiée.

L’activité physique est définie comme « tout mouvement corporel produit par contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense énergétique de repos ». L’activité physique inclue la pratique sportive, mais ne peut être qualifiée de « sportive » si elle ne répond pas à certains critères, notamment la codification. Ainsi, l’expression la plus inclusive du mouvement humain est bien celle d’« activité physique », et fait consensus chez les scientifiques depuis une dizaine d’années.

La confusion entre « activité physique » et « sport » est fréquente. En santé publique, il est fait référence à l’activité physique, dont la pratique dite sportive peut être un excellent moteur au regard de la motivation qu’elle peut générer par la compétition : on veut progresser, on pratique d’autant plus et mieux. En définitive, par le prisme de la santé publique, l’important est de « bouger ». A deux égards : d’une part, pour limiter les temps longs de sédentarité qui ont des effets délétères sur la santé comme l’augmentation du risque de diabète de type 2, mais aussi pour mobiliser la masse musculaire dont la sollicitation que l’on peut appeler locale ou périphérique en physiologie aura des effets centraux et systémiques, c’est-à-dire sur l’ensemble du corps, y compris le cerveau.

Ces adaptations s’opèrent au niveau périphérique (les muscles, l’appareil locomoteur d’une façon générale), central (nos muscles, nos poumons, notre cerveau). Ces effets se manifestent jusqu’au niveau le plus intime de nos cellules avec de nouveaux messages des molécules et nous font du bien… Tout cela se fait aussi par la modification de la production de certaines hormones grâce aux messages cellulaires dont l’activité physique est à l’origine dès que l’on se met en mouvement, et ce d’autant plus que le mouvement est intense, ou long, à la mesure de nos capacités physiques du moment.

Alors, en général, quand on bouge, on progresse, on gagne en performance ou au minimum on se maintient et on se sent mieux dans la vie de tous les jours. On peut trouver cette motivation seul, par l’activité physique, qui peut être une activité par ailleurs codifiée, donc un sport, mais qui reste pour nous une activité physique sans enjeu de compétition. On peut là aussi parler d’« activité sportive ».

Ainsi, une activité physique n’est pas nécessairement sportive. Il suffit de bouger pour qu’il s’agisse d’une activité physique au sens où les scientifiques l’entendent : monter des escaliers, jardiner, marcher dans la rue, ou dans la nature. C’est la durée, le rythme, l’intensité qui feront qu’elle aura plus ou moins d’effets sur la santé .

L’idéal est de se mettre progressivement à faire plus que ce que l’on a l’habitude de faire, marcher plus souvent, plus longtemps, à un rythme plus soutenu, courir, nager, pédaler ou s’engager dans une activité sportive en club par exemple. A chacun selon son ressenti et ses envies.

L’essoufflement, le fait de transpirer, la difficulté de parler avec son coéquipier par exemple, caractérisent bien une activité physique dont l’intensité est modérée à élevée et aura d’autant plus d’effets sur notre santé physique et mentale. Mais bouger, comme parler, lire, compter, cela s’apprend. Et l’éducation physique à l’école est un moment privilégié pour apprendre par le mouvement, par le sport, donc le jeu. Mieux on sait bouger, plus c’est agréable et plus on aura envie de continuer. Et si cela nous plaît vraiment, on peut pratiquer en club un sport que l’on choisit parce qu’il nous plaît, parce que bouger, avant tout, c’est s’amuser. Alors, tous à nos baskets, à nos maillots, à nos vélos !

Irène

Cet article a été écrit par Irène Margaritis, Professeur de physiologie et adjointe au directeur de l’évaluation des risques à l'Anses

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Qu’est-ce que le sport

Par nesoulmtf   •  15 Octobre 2014  •  Commentaire de texte  •  297 Mots (2 Pages)  •  933 Vues

INTRODUCTION

Qu’est-ce que le sport ?

Le sport, est une d’activité qui requiert un effort physique et /ou mental, encadrée par un certain nombre de règles et de coutumes.

Qu’est-ce que l’intégration ?

L’intégration, sociale dans notre objet d’étude, est le fait pour un individu ou pour un ensemble d’individu de se rapprocher d’un autre groupe d’individu ou d’une autre société. Pour cela, il est nécessaire d’intérioriser des valeurs, des normes et des règles de vies de la société ou du groupe de personnes auquel on souhaite s’intégrer. Tout d’abord le sport, qu’il soit pratiqué en équipe ou individuellement, est un plaisir qui se partage. Ce n’est pas un acte égoïste, bien au contraire il se pratique en communauté et procure un bien être collectif. Car en pratiquant un sport, on adhère à une association sportive pour partager une passion commune,lors des entraînements, des compétitions ou des manifestations sportives. De plus le sportif n’est jamais seul ; il est entouré des spectateurs, de ses coéquipiers et évidement de ses adversaires. Le sport est un facteur d'équilibre personnel, de détente, de bien être. Il permet d'intégrer des notions de nutrition, d'hygiène. Le sport est une école de vie qui permet la construction de soi et permet les rapports aux autres. Le sport permet donc d'apprendre à se mesurer à soi et aux autres. Le sport est un langage universel qui rassemble par le biais des émotions et des plaisirs qu'il nous fait ressentir.

Pourtant, si le sport ne provoque que rarement une situation d'exclusion, beaucoup de personnes sont à l'écart et ne peuvent donc pas pratiquer un sport comme tous le monde. On peut y reconnaître 4 types de personnes : Les personnes âgées, les personnes aillant un handicap, les personnes sans domicile fixe et les familles a faibles revenue → dite pauvre.

Quand le sport mène au dépassement de soi

Quand le sport mène au dépassement de soi (bluedog/Shutterstock/D.R)

Si reprendre une activité physique après des mois de sédentarité n'est pas toujours un plaisir, constater qu'elle nous offre les moyens de nous surpasser est une belle source de motivation.

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Physique mais aussi mental

La limite du dépassement de soi, comme le rappelle Jean Galfione, « c’est de savoir ce que son corps est capable d’encaisser. » La clé serait donc d’être bien conseillé. Et entouré. A plus forte raison, si on n’a pas bougé depuis des années ou qu’on a des problèmes de santé que le sport peut aider à soulager ou à soigner. D’où l’intérêt de faire appel à un préparateur physique, un coach, un médecin du sport…qui sauront établir un programme varié et en adéquation avec son potentiel.   Mais le dépassement de soi ne passe pas seulement par la performance physique. Elle est aussi et surtout mental. «  Au large, la vie est plus inconfortable que dans le cocon de l’athlète de haut niveau , confie Jean Galfione. A l’époque, j’avais peur de prendre goût au confort. Car, alors, on ne recherche plus le dépassement. Aujourd’hui, je dors par terre au fond de la cale, parfois dans de l’eau. Mais comme dans tout métier qui est dur, on s’y attache car on est fier de passer par là. On apprend beaucoup sur soi. »   « Le sport est dépassement de soi. Le sport est école de vie » disait l’ancien entraineur Aimé Jacquet. C’est en tout cas une belle façon de mieux se sentir dans ses baskets et donc dans sa vie quotidienne, à la maison comme au boulot. Se surpasser, c’est augmenter sa motivation, sa constance et sa ténacité, mais aussi la confiance en soi. Beau programme, non ? 

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  • Sport en entreprise

L’étude qui vous dit tout ce que vous vouliez savoir sur l’activité sportive en entreprise

Nous le savons, la société donne une place de choix à la pratique sportive. Qu’en est-il de ceux qui l’organisent ? En 2023, Decathlon en collaboration avec Decathlon PRO a lancé une étude exclusive auprès de 500 entreprises pour connaître la réalité de la pratique du sport dans le milieu professionnel, les freins actuels mais aussi les solutions pour la développer au service de la qualité de vie au travail. Vous avez besoin de retours d’expériences ou de chiffres pour vous lancer ? On vous éclaire.

1) Un levier pour le bien-être de vos collaborateurs

Selon une étude de l’Anses, 95 % des Français n’ont pas une activité sportive suffisante qui leur permet d’être en bonne santé. 40 % des Français passent de trop longues heures assis, ce qui est préjudiciable. Notre population se sédentarise, c’est pourquoi il est important que tous les acteurs du sport luttent contre cette tendance sociétale. Cela peut se traduire par des actions pour développer le sport en entreprise. Concrètement, quels sont les bienfaits du sport en entreprise ? Libération d’endorphines, sommeil plus réparateur, temps de concentration plus long, idées plus créatives... Les APS (Activités Physiques et Sportives) ou activités sportives en entreprise sont très largement associés à des notions positives de bien-être (85% des entreprises interrogées citent ce mot comme résultat souhaité) et de cohésion (73%). 60% profitent également de ces cours de sport en entreprise ou de ces moments de détente pour faire de la prévention santé auprès de leurs salariés. En effet, mettre en place une activité sportive en entreprise est un excellent moyen de sensibiliser vos collaborateurs, voire par extension leur entourage, aux bienfaits du sport. En somme, les raisons sont nombreuses pour mettre vos collaborateurs en mouvement et créeront un environnement de travail plus accueillant et stimulant.

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2) Quel investissement de votre part ?

Sachez que la volonté de mettre à disposition des solutions sportives pour les collaborateurs est partagée par 58% des entreprises interrogées. Elles sont considérées comme importantes. Quelles sont les activités sportives en entreprise envisageables ? - Engager un coach sportif qui animera des séances, accompagnera les employés dans la découverte d’un nouveau sport et les sensibilisera aux bienfaits du sport en entreprise et à son impact positif sur leur équilibre vie pro/vie perso. Voir nos offres de cours . - Mettre une salle de sport à disposition des collaborateurs. L’intérêt d’une salle de sport en entreprise réside dans le fait de laisser la liberté à vos employés d’y accéder quand bon leur semble et de travailler ce qu’ils souhaitent et à leur rythme. Voir nos solution d'aménagement . - Créer des salles de détente sportives. Aménager la salle de pause en y ajoutant une table de tennis de table, un jeu de fléchettes. Ainsi, au lieu d’être concentrés sur l’écran de leur smartphone, les collaborateurs peuvent s’aérer l’esprit et s’amuser afin d’être à nouveau performants de retour à leur bureau. - Transformer une salle de réunion en salle de sport : pousser les tables d’une salle de réunion, installer quelques tapis et projeter une vidéo… Sur le temps du midi, se regrouper pour une petite séance en équipe permettra non seulement de se dépenser physiquement mais aussi de souder les participants et renforcer la cohésion. Voir nos conseils pour aménager une salle de pause . Les solutions sont multiples tout comme les bienfaits du sport en entreprise. Pourtant, plusieurs entreprises évoquent l’investissement financier trop conséquent comme principal frein. Il faut savoir qu’une entreprise sur cinq ne dépense aucun budget pour mettre en place ces dispositifs. Pour celles qui en allouent un, le montant moyen est de 10 675€.

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3) Qu’en est-il des résultats ?

Avant de plaider pour le lancement de son projet ou de débloquer du budget, vous pouvez avoir besoin de chiffres afin de convaincre le comité exécutif ou les décisionnaires. - Un salarié heureux au travail serait 6 fois plus productif et 6 fois moins absent. - Mettre en place une démarche QVCT dont des cours de sport en entreprise ou une salle de sport permettrait de réduire de 25 % l’absentéisme au travail. - 88% des interrogées par notre étude déclarent avoir remarqué au moins un bénéfice suite à la mise en place d’activités sportives en entreprise. Les plus observés sont les suivants : le renforcement de la cohésion d’équipe, la sensibilisation des collaborateurs aux APS et la fidélisation accrue des employés auprès de l’entreprise Même si les résultats sont parfois difficilement quantifiables et mesurables, ils se ressentent très rapidement et se répercutent sur la façon de travailler des employés et les performances de l’entreprise. Les employeurs peuvent sous-estimer l’importance d’un environnement professionnel stimulant. Le sport contribue au bon équilibre mental et physique de vos collaborateurs.

Améliorer les conditions de vie au travail de vos collaborateurs peut se manifester par divers dispositifs nécessitant un investissement financier très variable, selon que vous ayez besoin d’un peu de matériel à l’aménagement complet d’une salle de sport. Si vous avez envie de vous lancer dans un projet d’activités sportives en entreprise, n’hésitez pas à contacter nos équipes.

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  7. Chapitre 1. Qu'est-ce que le sport ?

    Le terme « sport » présente une signification large qui peut se confondre avec de très nombreuses formes de pratiques qui n'ont pas nécessairement l'action et le mouvement comme vecteur dominant. C'est le cas du jeu d'échecs, du bridge, du vol à voile, du tir ou des jeux de mémoire.

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