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Bon à savoir : Tous nos corrigés sont préparés par des professeurs agrégés de philosophie en exercice.
Dictionnaire de philosophie en ligne
Comment faire un plan de dissertation ?
Comment faire un plan de dissertation de philosophie ? Comment construire une grande partie, une sous partie ou une transition ? Cet article explique la méthode et les erreurs à éviter.
La base : 3 parties, 3 sous-parties
Un plan de dissertation a toujours la même structure : 3 grandes parties, qui contiennent chacune 3 sous parties. C’est le plan le plus courant et bien souvent le seul enseigné. Si en théorie on peut s’en écarter, en pratique ce n’est presque jamais une bonne idée.
Certains professeurs évoquent des plans en 2 ou en 4 parties, mais il est rare qu’ils aillent jusqu’à les utiliser couramment ou à proposer une méthode les concernant. Le plan 3×3 est de fait celui auquel s’attend votre correcteur et le seul vraiment en usage.
Une dissertation de philo contient donc 9 sous-parties. Chacune d’elle contient une idée, quelque chose que vous allez affirmer. Retenez donc que vous n’avez besoin que de 9 idées pour faire une dissertation. C’est à la fois très peu et beaucoup.
Si vous vous préparez un concours comme le CAPES de philosophie, votre plan sera plutôt un 3x3x2. Chaque sous-partie aura alors des sous-sous-parties et il vous faudra 18 idées pour remplir votre devoir.
Construire une grande partie
Voir aussi → Comment trouver la problématique ?
Une grande partie est une section de la dissertation qui étudie le problème posé et tente d’y répondre. Chaque grande partie a une unité, c’est-à-dire une cohérence interne : elle ne part pas dans toutes les directions.
Cette unité s’appuie sur un des points suivants (au moins) :
- l’aspect étudié dans la partie (moral, esthétique, etc.)
- la façon dont on l’étudie (point de vue collectif, individuel, etc.)
- le sens des mots employés
Exemple . En philosophie, on peut aborder l’idée de temps dans son aspect scientifique ou son aspect métaphysique . On peut parler du temps vécu individuellement ou du temps collectif, celui de l’ Histoire . On peut s’intéresser au temps mesuré par les montres… ou au temps comme timing , comme bon moment pour agir.
Si l’on veut que tout ça reste compréhensible, il ne faut parler que d’une seule chose à la fois. Votre grande partie va donc choisir un axe qui fera son unité. Au sein de cette partie, vous ne parlerez que du temps en « ce sens là », et les autres sens seront abordés ailleurs dans la copie. Votre plan étudiera donc 3 axes afin de résoudre le problème posé.
Là encore, les choses sont plus complexes si vous préparez un concours. Vous pourrez choisir un sens du mot pour faire l’unité de la grande partie, et travailler ce sens sous différents points de vue (collectif, individuel) au sein des sous-parties (par exemple).
Construire une sous-partie
Article détaillé → Comment faire une sous-partie ?
Une sous-partie contient 2 éléments : une idée et une raison d’accepter cette idée. C’est la brique de base de votre propos et de votre plan : elle doit affirmer quelque chose clairement, sans détour, et donner une raison de vous croire. En pratique, on commence toujours par trouver des idées et des arguments. C’est seulement après qu’on les range dans des grandes parties. D’où l’importance d’avoir le plus d’idées possibles, pour ne garder que les plus solides philosophiquement.
Ce que vous affirmez dans une sous-partie doit avoir « quelque chose de vrai » auquel vous ne renoncerez pas, même à la fin de votre devoir. Vous ne devez jamais poser une idée et la rejeter complètement trois paragraphes plus loin.
Vous pouvez la nuancer, la préciser ou la critiquer, mais pas l’abandonner à 100%. Une dissertation ne contient que 9 idées : ne perdez pas de temps à parler d’une chose pour dire ensuite que c’était complètement faux.
Construire une progression
Une dissertation de philo est en partie notée sur sa progression. Votre réflexion doit progresser : votre point d’arrivée doit être plus abouti intellectuellement que votre point de départ. Ce que vous affirmez au début va être nuancé, complété et enrichi tout au long du devoir.
Une méthode facile pour créer de la progression est de critiquer ce qu’on a dit plus tôt dans la copie. On s’aperçoit que ce qu’on a affirmé :
- était un peu trop simple
- ne prenait pas en compte un point important
- utilisait un argument insuffisant
- ou toute autre limite…
Il ne s’agit pas de rejeter ce qu’on a dit, mais de reconnaître que ça n’était pas suffisant, que ça avait des limites. Ce n’était pas faux ou absurde, c’était imprécis ou valable uniquement dans certains contextes, etc.
Un moyen très mécanique de créer de la progression est d’organiser chaque grande partie de la façon suivante :
- une critique de cette idée
- une nouvelle idée ou version plus riche de l’idée de départ
Avec cette méthode, vous êtes certain que votre copie progresse. Votre plan est toujours le même, quel que soit le sujet. Vous savez toujours quelle est la structure interne de vos grandes parties.
Bien sûr, cela peut conduire à des copies plus pauvres, car vous n’avez pas autant d’idées originales et variées. Mais pour débuter en dissertation, ça mérite d’être essayé. Vous pourrez ensuite vous améliorer.
Encore une fois, les plans de concours de philo sont un peu différents. Dans un 3x3x2, chaque sous-partie est composée de 2 idées : 1 idée originale (c’est la 1re sous-sous-partie) et 1 critique de l’idée de départ (la 2e sous-sous-partie ).
Faire une transition
La transition est la dernière étape de certaines grandes parties. Après avoir fini la 3e sous-partie, on présente une limite qui justifie qu’on change d’axe, qu’on aborde un nouvel aspect du sujet ou qu’on l’étudie sous un angle différent.
La transition n’est utile qu’à la fin de la 1re et de la 2e grande partie. En fin de 3e grande partie, il n’y en a pas besoin. À ce stade, vous avez déjà tout dit et il n’y a pas de nouvelle grande partie à annoncer. Passez directement à la conclusion .
Notez qu’il n’y a pas besoin de transitions entre les sous-parties d’une même grande partie. Avec la méthode ci-dessus, on passe d’une idée à sa critique, puis au dépassement de cette critique. Il n’est pas utile d’expliquer ce passage au moyen d’une transition : c’est le contenu même de la sous-partie qui fournit l’explication.
Les erreurs à éviter
Ne pas faire de plan . Une dissertation de philo doit résoudre un problème intellectuel. Le plan est le descriptif de chacune des étapes qui mènent cette résolution. Pas de plan = pas résolution.
Travailler sans brouillon . Vous avez un brouillon avec la problématique, les idées, les arguments et les transitions. Vous ne pouvez pas rédiger un texte qui articule clairement 9 idées si vous n’avez pas déjà tous les éléments à portée de main dans un plan détaillé.
Faire un plan de dissertation à 2 ou 4 parties. Ces plan font appel à une méthode profondément différente. Ce ne sont pas des variations du « 3×3 » avec juste une partie de moins ou de plus. Ils sont à proscrire si vous ne connaissez pas leurs méthodes.
Penser en « thèse / antithèse / synthèse » . On résume souvent la structure de la dissertation par cette formule célèbre. La 1re grande partie serait la thèse : on y affirme une idée principale. La 2e partie s’opposerait à cette idée : ce serait l’antithèse. Enfin, le dernier temps réconcilierait les deux en dépassant la contradiction.
Oubliez ce modèle : il est caricatural et empêche de réfléchir sérieusement. Il laisse croire que la dissertation consiste à dire une chose, puis son contraire, et à ensuite bricoler un mélange des deux. Ce n’est pas un hasard si on le ridiculise en disant « thèse / antithèse / foutaise » ou en le réduisant à « oui / non / peut-être ».
De plus, une grande partie n’a pas d’idée principale, de thèse qui ferait l’unité de la partie et qu’on défendrait tout du long des 3 sous-parties. On l’a vu, une grande partie a un axe qui permet d’organiser les idées, pas une sorte de « super-idée » qui serait à la fois partout et nulle part dans la partie.
Donner un titre à ses grandes parties au brouillon . Quand on fait un plan détaillé, on est tenté de donner un titre à ses grandes parties. Ça donne l’impression d’avancer, mais pas du tout. Un titre n’est pas une idée.
Un bon plan détaillé, c’est une phrase qui exprime une idée et en dessous plusieurs phrases qui expliquent pourquoi cette idée est bonne. Quand vous avez ça pour chaque sous-partie, tout est fait.
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Episode 4 : Comment construire son plan de dissertation en philosophie
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Dans ce nouvel épisode consacré à la méthodologie, je vais vous expliquer comment construire votre plan de dissertation en philosophie. Dans le précédent épisode, nous avons vu comment analyser le sujet et formuler la problématique . Cette étape est importante car si vous avez bien formulé la problématique, vous avez déjà un début de plan.
En effet, en montrant le problème du sujet, c’est-à-dire en montrant qu’il y a au moins deux réponses qui s’opposent sur ce sujet, vous avez déjà la première et la deuxième partie de votre plan. Par exemple, sur le sujet « le bonheur est-il un idéal inaccessible ? », vous pouvez d’abord défendre dans une première partie qu’effectivement le bonheur semble difficilement accessible. Puis dans une seconde partie, vous développerez une argumentation qui défendra au contraire que le bonheur est bien un idéal accessible. Vous commencerez alors un plan de dissertation que l’on nomme plan dialectique.
Alors qu’est-ce qu’un plan dialectique ? Et avec quoi ne faut-il pas le confondre ?
Le principe du plan dialectique est que votre devoir doit être organisé comme un débat. Votre plan va alors prendre la forme suivante : thèse/antithèse/thèse. Cela signifie que par exemple si le sujet est « Faut-il rechercher le bonheur ? », votre première partie doit répondre soit oui, il faut rechercher le bonheur, soit non il ne faut pas recherche le bonheur. Et si votre première partie défend plutôt oui, alors la deuxième partie doit s’y opposer et défendre plutôt que non. Enfin si vous avez défendu le non en deuxième partie, votre troisième partie devrai plutôt s’y opposer et défendre que oui.
Il est aujourd’hui déconseillé de faire une synthèse en troisième partie, car cela entraîne très souvent des troisièmes parties peu intéressantes où l’étudiant finit sur un « peut-être que oui, peut-être que non ». Or, le but de la dissertation est tout de même d’arriver à une réponse argumentée relativement solide. En d’autres termes, il faut que vous preniez position sur le sujet dans un sens ou dans un autre. Le correcteur doit pouvoir dire à la fin si vous avez répondu plutôt oui ou plutôt non au sujet.
Par ailleurs, il faut vous assurer que chacune de vos parties réponde au sujet dans son intégralité et éviter le plan thématique qui justement risque de ne pas répondre au sujet. Le pire consiste à découper le sujet selon les différentes notions du sujet et à les traiter séparément dans les parties. Par exemple, sur le sujet « un homme libre est-il nécessairement heureux ? » où il y a deux grandes notions du programme la liberté et le bonheur, si vous faites : Première partie le bonheur, deuxième partie la liberté, troisième partie le bonheur et la liberté, alors vos deux premières parties sont hors sujet car elles ne répondent pas au sujet. En effet, expliquer ce qu’est le bonheur dans une première partie ne répond pas à la question de savoir si un homme libre est nécessairement heureux.
Donc point très important, chacune de vos parties doit répondre au sujet de manière claire sinon vous risquez de faire un hors sujet.
Alors comment construire son plan de dissertation concrètement ?
Je vais vous donner d’abord une méthode à suivre si vous êtes totalement débutant en philosophie. Disons que c’est un bon point de départ si vous êtes en terminale. Le but est de construire un plan qui fasse thèse/antithèse/thèse : si je simplifie cela signifie que vous devez arriver à quelque chose comme oui/non/oui ou non/oui/non. Il faut alors que vous commenciez par déterminer quelle est la position que vous voulez défendre pour finir c’est-à-dire en troisième partie car vous allez construire votre plan en fonction de cela. La thèse que vous défendez en troisième partie doit être celle qui vous semble la plus juste.
Une fois que vous avez déterminé la réponse que vous voulez défendre pour finir, il vous faut construire vos parties 1 et 2 en conséquences. Si vous voulez finir en défendant non alors votre deuxième partie devra défendre le oui et la première le non.
Il y a deux cas de figures possibles :
– soit vous n’avez pas d’avis particulier sur le sujet et ne voulez pas défendre une thèse en particulier, alors vous allez simplement vous demandez pour quelle réponse au sujet vous avez le plus d’arguments. Par exemple, si vous avez d’avantage d’arguments pour défendre que le bonheur est inaccessible alors vous ferez un plan en Non/oui/Non. Vous veillerez évidemment à ce que les arguments les plus forts soient dans la troisième partie car ce sont ceux qui ont résisté aux objections de la deuxième partie.
– soit vous voulez défendre une réponse en particulier, alors vous allez organiser votre plan de manière à finir en troisième partie par la réponse que vous voulez défendre. Ceci car dans un discours ou une argumentation, les éléments qui arrivent en dernier sont souvent les plus forts et ceux qui vont rester en mémoire. Dans ce cas, si vous voulez finir par la thèse selon laquelle le bonheur est bien un idéal accessible, alors vous allez faire un plan en Oui/Non/Oui.
A présent je vais vous expliquer comment faire une très bonne troisième partie. Chose que vous pourriez arriver à faire avec un peu de pratique de la philosophie et qui correspond à un niveau plus confirmé.
Il y a plusieurs façons de faire une bonne troisième partie dans un plan de dissertation. Le mieux est de faire en sorte que la troisième partie apporte réellement quelque chose et fasse progresser l’argumentation ou la définition des termes du sujet. Une façon de faire encore facile consiste à s’appuyer sur un élément secondaire du sujet comme l’adverbe. Par exemple, si le sujet est : « un homme libre est-il nécessairement heureux ? » alors vous pouvez vous appuyer sur le « nécessairement » pour montrer qu’un homme libre peut souvent être heureux mais pas nécessairement.
Néanmoins les deux formes de troisième partie les plus habiles sont les suivantes :
– 1er façon de faire : Faire une troisième partie en s’appuyant sur une distinction conceptuelle. Qu’est-ce que c’est ? Dans votre devoir, vous devez gagner en précision dans la définition des termes du sujet et notamment distinguer de plus en plus le terme principal des autres termes qui semblent d’abord proches mais n’ont cependant pas exactement le même sens. Par exemple, si vous avez le terme bonheur dans le sujet, les termes proches sont plaisir et joie. Ainsi, si le sujet est « le bonheur est-il un idéal inaccessible ? », vous pourriez faire une troisième partie qui défend que le bonheur entendu comme état de satisfaction durable et global est sans doute inaccessible, mais que ça n’est peut-être pas le cas de la joie entendue comme état de satisfaction plus éphémère et plus intense ressenti lorsque l’on réussit quelque chose qui a demandé des efforts. Vous pourriez alors finir en défendant que le bonheur est inaccessible mais pas la joie.
– 2e façon de faire : Faire une troisième partie en « dépassant » le sujet. Il n’est pas rare d’entendre que la troisième partie doit opérer un dépassement du sujet. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie, par exemple, que l’on va montrer qu’il y a peut-être une manière plus satisfaisante et intéressante de poser le problème . Le risque néanmoins ici est de changer complètement le sujet et de faire un hors sujet. Faire une troisième partie de ce type demande donc une très bonne compréhension du sujet.
Comment faire pour éviter un hors sujet dans votre plan de dissertation ?
D’abord, il faut être conscient que cette forme de troisième partie ne sera pas toujours possible ou ne conviendra pas toujours à la direction qu’a prise votre argumentation. Ne cherchez donc pas à faire ainsi à toute force. Souvent, une bonne manière de dépasser le sujet consiste à reposer le sujet non pas en terme de possibilité mais en terme de légitimité ou de valeur. Par exemple, si le sujet est « Peut-on échapper au temps ? », après avoir fait les deux premières parties en traitant de la possibilité ou non d’échapper au temps, vous pouvez en troisième partie, vous demandez si la question ne serait pas plutôt de savoir s’il est souhaitable de vouloir échapper au temps. est-ce légitime ? est-ce bien ? Alors votre troisième partie défendra par exemple que même s’il était possible d’échapper au temps ce n’est peut-être pas souhaitable.
Voilà pour cet épisode j’espère qu’il vous aidera à bien réussir votre plan de dissertation, si vous voulez davantage de précisions je vous invite à aller lire mes articles qui traitent de la méthode de la dissertation sur le site apprendre la philosophie.
Très bonne journée à vous
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MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?
- Publié le 31 mars 2020
- Mis à jour le 16 juin 2021
T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.
Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.
1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?
Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.
4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.
D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :
- Une problématique ;
- Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
- La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
- Un plan en trois temps.
Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.
Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :
- Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
- Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
- Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.
Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .
La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.
Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?
- Aspect universel
- Aspect singulier
Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.
- Définition détaillée de la politique
- Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
- Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .
Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.
- La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
- La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.
2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie
Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.
Je te donne un exemple ci-dessous :
Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.
Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .
3. Entraîne-toi !
Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.
Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer
Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »
Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.
Problématique : …
Partie 1 : …
Partie 2 : …, partie 3 : ….
Enfin, comparer avec le corrigé proposé.
Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.
Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction
Pour cet exercice, il vous faudra donc :
- Choisir un sujet de dissertation de philosophie
- Trouver la problématique de ce sujet
- Trouver ta réponse personnelle
- Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.
Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .
De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.
Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !
Si cet article vous a aidé, dites-le-nous 🙂
Note moyenne 4.1 / 5. Vote count: 22
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Apprendre à bien se relire est primordial pour de nombreuses raisons. Tous les jours, entre nos messages, nos e-mails, nos devoirs à faire, nos examens, nous écrivons énormément et il est parfois difficile de se relire sans méthode fiable. Aurore Ponsonnet, formatrice en orthographe et Maureen Pinneur, responsable pédagogique chez digiSchool, te donnent leurs meilleurs conseils de relecture pour ne plus faire de faute ! Rappels de grammaire, conjugaison, orthographe des mots et techniques de relecture, tout est là, suivez le guide !
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C’est très utile
Merci pour la comprehension mais je peus avoir les citation merci
Je les veux
bon plan pour moi
Un très grand merci mon professeur pour votre soutien sans même nous connaître.
M’aidera de bien comprendre
Merci, ceci m’aidera beaucoup
quelle la question posé pour la dissertation
Très heureuse de vous lire
Merci beaucoup et j’apprécie énormément votre aide
- Les différents types de plan
I- Le plan dialectique
C'est le plan le plus utilisé.
A- Il est organisé en trois parties : thèse, antithèse, synthèse.
I- Thèse défendue (vérité de la thèse)
C'est souvent la thèse du sens commun
II- Réfutation de la thèse et antithèse
C'est souvent une thèse philosophique célèbre, qui détruit le point de vue du sens commun
III- Synthèse, où l'on rapproche les deux points de vue opposés, au sein d'une unité ou d'une catégorie supérieure. Elle réunifie, sans opérer de compromis ni concilier de manière verbale.
Ici, il faut trouver une thèse qui, renvoyant les deux premières dos à dos, montre qu'elles sont toutes les deux également partielles.
B- Problème de ce type de plan
1) La synthèse des deux thèses n'est pas toujours réalisable, ni même légitime.
2) C'est un peu une gymnastique intellectuelle, qui peut agacer certains…
Ainsi lui préferera-t-on le plan progressif (tout en n'abandonnant pas tout à fait le plan dialectique…).
C- Exemple de synthèse
Voici le plan d'une élève de terminale. Son sujet : "Le temps est-il essentiellement destructeur ?".
I- Le temps destructeur
- l'éphémérité de la vie
- l'éphémérité du temps
II- Le temps n'est pas que destructeur
- le souvenir
- l'avancée de l'homme grâce au temps
Sa question : "je ne trouve pas de troisième axe". Elle n'arrive donc pas à faire une "synthèse".
Voici ce qu'on peut proposer :
On va donc montrer le caractère partiel des deux thèses, et trouver un point de vue "supérieur", qui réunifiera les deux thèses en présence. On peut ainsi, en "troisième axe", faire une partie reprenant la thèse I = le caractère destructeur du temps (le passé ne reviendra plus, etc.), mais, cette fois, pour montrer qu'elle ne s'oppose pas à la thèse II. C'est-à-dire que l'on va montrer que, paradoxalement, ce qui dans le temps le fait paraître destructeur, n'est justement pas destructeur : - positivité de l'oubli (cours sur la mémoire, la partie sur Nietzsche) : si on n'oubliait rien, alors, nous ne pourrions pas supporter la vie, nous ne pourrions pas agir (thèse de Nietzsche et de Borgès) - et gain de sens pour l'homme, car cela signifie qu'il n'est pas condamné à revivre les mêmes événements toute sa vie (cf. le film "Une histoire sans fin"); possibilité de tout recommencer à zéro, etc. C'est là tout l'art de savoir trouver la positivité d'une thèse premièrement négative : on montre ici que ce qui dans le temps fait qu'il est destructeur, finit par être ce qui nous fait progresser, aller de l'avant...
II- Le plan progressif
A- Caractéristiques et structure
Il consiste à considérer, par des points de vue successifs, une même notion ou des notions, que l'on étudie en les approfondissant. Il s'agit de partir d'un point de vue relativement superficiel, de manière à atteindre des plans d'analyse de plus en plus élaborés et profonds.
Ce plan a souvent la forme suivante :
I- Première définition élémentaire, proche du point de vue du sens commun ou du discours quotidien
II- Elaboration d'une seconde définition, plus rationnelle ou réfléchie (donc, "philosophique")
III- En arriver à un troisième niveau, plus "transcendant"
B- Intérêt
C'est un plan très fécond pour les intitulés portant sur une notion ("La contingence", "Qu'est-ce qu'une personne?"). En effet, il permet alors l'étude approfondie d'un concept.
Si les intitulés du bac ne sont pas tels, ce n'est pas grave : je trouve que ce type de plan permet aussi une réflexion très intéressante sur des intitulés dits "classiques" (les questions).
C- Exemples
1) Reportez-vous au corrigé du sujet "Peut-on douter de tout?" :
I- du point de vue de la connaissance;
III- du point de vue moral et/ ou politique.
2) "Qu'est-ce qu'une éducation réussie?"
I- Niveau élémentaire : une mise en œuvre des moyens propres à assurer le développement d'un être humain et sa pleine adaptation sociale
II- Niveau éthique : une forme de discipline susceptible de conduire à la formation de la personne
III- Niveau métaphysique : un processus concernant le passage de la nature à la culture, et à la liberté
Conclusion : les points communs de ces deux types de plan
Si j'ai dit à la fin de la première partie que l'on peut adopter ce type de plan tout en n'abandonnant pas le type de plan dialectique, c'est qu'ils ne sont pas sans avoir, selon moi, des points communs. En effet, il me semble que quand on passe, dans le plan dialectique, d'une thèse à sa réfutation, et finalement à leur "réconciliation", on ne peut le faire intelligemment que si l'on change quelque peu les définitions des concepts majeurs, que si l'on change quelque peu de point de vue. Sinon, ça ne peut que donner quelque chose du genre : "à la fois oui, et à la fois non". Ce qui est inacceptable, c'est du pur relativisme -attitude anti-philosophique, cf. Platon!
NB : il y a d'autres types de plans, mais en classe terminale, les deux précédents suffisent. Mais attention : ce sont des canevas, utiles, certes, mais toujours en quelque sorte trop larges pour ce sujet-ci, que vous aurez à traiter. N'hésitez donc pas à innover, à partir de ces deux grands schémas possibles…
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Philo: Exemple de Dissertation
Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.
La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.
Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).
Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )
La liberté est-elle une illusion ?
Travail préparatoire.
A) L’analyse des termes du sujet :
1) La liberté : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est « faire ce que l’on veut », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.
Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?
2) l’illusion : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .
La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?
B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.
C) Problématiser le sujet : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.
D) Mobiliser des références utilisables :
– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.
– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.
– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.
E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.
Exemple de plan possible :
I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre
II) La critique déterministe du libre arbitre
Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.
1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.
2) Annonce du sujet et problématisation : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même ?
3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.
Développement de la dissertation : 1ère partie
I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre
a) Tout homme se juge spontanément libre
Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.
Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.
Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .
La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».
Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?
b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?
1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »
Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.
Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.
En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.
Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).
2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide
André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.
Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :
« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».
Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.
3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?
Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :
La première critique consistera à remarquer que Lafcadio fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .
La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.
L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.
Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?
Développement de la dissertation : 2ème partie
a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : « L’homme n’est pas un empire dans un empire » (Spinoza)
Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .
C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.
Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme « un empire dans un empire », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».
Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.
b) L’illusion humaine de la liberté
C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle :
« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».
Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».
Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.
c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise
C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».
Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.
Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .
Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?
Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie
a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions
Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.
C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».
Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .
A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.
b) Être libre, c’est être responsable de ses actes
Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.
L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.
En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .
c) La liberté comme condition de l’acte éthique
C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».
Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .
Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique
1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.
2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .
3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?
Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.
> Version PDF de la dissertation corrigée .
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71 Comments
le langage animal
je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.
Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples
jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.
y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??
C est formidable
vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”
une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”
dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu
Elle est vraiment bonne….merci
Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?
car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI
n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire
pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»
Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?
Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?
Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?
merci a vous pour cette belle exemple
Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II
votre site est tres benefique!!!! Merci!
Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”
Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!
Faut-il croire sans expérimenté?
Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier
Mille fois merci!
mreci professeur
Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.
SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité
Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.
Merci prof vincent BOYER
Merci pour les informations
C’est bien
Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.
- Ping : COMMENT FAIRE UNE BONNE DISSERTATION PHILOSOPHIQUE – Monlivret
- Ping : Comment faire une bonne dissertation philosophique – Monlivret
la philosophie est elle importante dans la societe humaine?
《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp
La philosophie est-elle un système?
merci de nous avoir escplicite ce sujet
merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp
Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance
Pas forcément
merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?
l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .
merci beaucoup de nous facilite les techniques
Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…
Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?
merci beaucoup pour votre site
Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre
Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam
Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain
Le cour est bien rédigée
Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*
Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci
C’est agréable à lire
La philosophie n’est pas utile ?
J’ai vraiment apprécié!
Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre
Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.
Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?
Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci
Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient
Une très bonne dissertation
Merci la philosophie.com
La société est-elle une prison ?
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- Philosophie
Philosophie : Comment réussir son plan de dissertation ?
- Julien Lagalle
- 17 Juin 2024
À lire dans cet article :
Une des contraintes formelles de l’épreuve de dissertation de philosophie concerne le plan : ton argumentation doit se déployer en trois moments, et cet aspect est souvent mal maîtrisé par les lycéens. Aujourd’hui, on te donne quelques conseils pour construire un plan efficace et convaincant !
La structure du plan
Le plan de dissertation de philosophie est en trois parties : c’est un attendu qu’il est facile de respecter et qu’il serait imprudent de contourner. Une fois rédigées, ces parties forment le développement de la dissertation. En France (héritage chrétien oblige), on a tendance à tout construire en trois parties, y compris les parties elles-mêmes, mais tu n’es pas obligée d’articuler tes parties en trois sous-parties chacune ! En général, on s’attendra à deux à quatre sous-parties par partie, selon le nombre d’arguments que tu veux défendre et approfondir.
Enfin, chaque partie doit être accompagnée d’une transition critique, qui permet de passer à la partie suivante. Il ne faut pas que les deux parties soient simplement juxtaposées, au contraire la progression doit sembler logique d’une partie à l’autre. Il ne s’agit pas simplement de répondre “oui” dans une première partie, puis “non” dans la deuxième, mais la transition doit mettre en évidence les insuffisances de la réponse proposée dans la première partie, et présenter la réponse de la deuxième partie comme un dépassement légitime de ces insuffisances ; de même pour le passage de la deuxième à la troisième partie.
Comme le sujet de la dissertation aura la forme d’une question, la plupart des plans permettront de répondre d’un côté par oui, de l’autre côté par non. Tu peux aussi inverser cet ordre : en général, la première partie est celle dont l’argument est le plus faible (même s’il doit évidemment tenir un minimum la route), ce qui permet, en le critiquant, d’introduire la partie suivante. Il est donc tout à fait possible que de répondre au sujet par non soit plus efficace pour ton argumentation que de répondre par oui.
Il est primordial de comprendre que chaque partie doit être comme un grand argument répondant à la question du sujet, ce que l’on appelle une thèse. Chacune de tes parties doit répondre à la question du sujet, et leur succession doit être une façon de progresser dans tes réponses, jusqu’à la réponse la plus forte, dont tu défendras la vérité en conclusion.
Deux choses sont donc à proscrire. D’abord, il ne faut jamais diviser le sujet. Ensuite, il faut que les parties soient des thèses, et non des thèmes. Par exemple, dans un sujet tel que “La morale est-elle la meilleure des politiques ?”, il ne faut surtout pas traiter d’abord la morale, puis la politique, parce que, dans ce cas, tu divises le sujet au lieu d’y répondre. Le sujet porte justement sur l’articulation entre morale et politique, et c’est de cette articulation que surgit un problème : si tu divises le sujet, alors le problème disparaît avant même d’être traité, et tu te prives des moyens de démarrer une réflexion philosophique. D’autre part, si tu fais cela, tes parties sont alors des thèmes : tu “parles de” la morale, tu “parles de” la politique, tu dis des choses à leur propos. Il faut qu’elles soient des thèses : il faut affirmer quelque chose, et non pas seulement parler des notions du sujet. En première partie, il s’agit par exemple de défendre que la morale est effectivement la meilleure des politiques, avant de montrer l’insuffisance de cette thèse et de faire valoir l’intérêt de la thèse adverse. L’avantage de faire cela, c’est aussi que cela te permet de développer ton argumentation de façon plus structurée, là où procéder par thèmes conduit presque toujours à disperser une argumentation dans des directions qui confinent rapidement au hors-sujet.
Lire aussi : L’homme et l’animal, option HLP
À quoi ressemble un bon plan ?
Il peut être difficile d’acquérir la technique du plan de dissertation, et c’est avant tout en s’entraînant que ce savoir-faire se développera. Je te propose quelques explications pour t’aider à mieux t’y retrouver dans les attentes du correcteur en la matière.
On apprend souvent qu’un bon plan prend la forme “thèse – antithèse – synthèse”, ce qui n’est pas assez précis pour donner une idée d’à quoi ressemble un bon plan. Il est vrai que, la plupart du temps, les deux premières parties pourront être comprises comme étant, l’une une réponse par l’affirmative, l’autre une réponse par la négative : c’est ce que l’on appelle la thèse et l’antithèse. L’idée du plan en “thèse – antithèse – synthèse”, c’est que, étant donné que les réponses sont toutes les deux limitées et exposées à une critique, il faut dépasser ces deux positions pour en assumer une troisième, qui réunirait l’intérêt des deux premières réponses, tout en dépassant leurs limites. Un bon plan doit seulement proposer trois grands moments argumentatifs disposés de telle manière que le deuxième puisse pallier les insuffisances du premier, et le troisième pallier celles du deuxième. La troisième partie est ainsi relativement libre, et te permet de prendre position avec davantage de nuance qu’en répondant simplement par oui ou non.
Les deux écueils symétriques à éviter sont celui du passage du coq à l’âne et celui de la répétition. Le premier écueil consiste à passer d’une partie à l’autre sans qu’il y ait vraiment de connexion claire entre les deux parties : les parties doivent toutes répondre à la question du sujet, et être aménagées de façon à ce qu’une transition critique puisse permettre de passer de l’une à l’autre sans que l’on ait l’impression d’un manque de liant. En particulier, tu ne peux pas simplement renier ta première partie au moment de passer à ta deuxième partie : le passage à une nouvelle partie est une critique et un dépassement, mais doit conserver une partie des acquis des parties précédentes. En bref, tu ne peux pas simplement te contredire : tout ce que tu dis doit être vrai dans une certaine mesure, jusqu’à la dernière partie, qui est ta dernière affirmation, la plus solide et la plus étayée.
Le second écueil est celui de la répétition. Mettons que, face au sujet “La morale est-elle la meilleure politique ?”, tu répondes d’abord par l’affirmative, en montrant par exemple que la meilleure politique est la politique la plus conforme au bien, et donc à la morale ; en deuxième partie, tu pourrais souligner les limites de cette approche en présentant l’inefficacité d’une politique morale, qui ne parviendrait même pas à maintenir la stabilité de l’État, et donc se contredirait comme politique. Dans ce cas, que faire en troisième partie ? L’erreur serait de reprendre tel quel, ou quasiment, l’argument de la première partie : ce serait un pur retour en arrière, et ton plan doit au contraire progresser jusqu’à l’affirmation la plus solide. Le problème se confond ici avec celui de la troisième partie, qu’il est parfois difficile de construire.
Lire aussi : Comment rédiger l’introduction de sa dissertation de philosophie ?
Quelques types de plan
Il est plus facile de construire cette troisième partie si la construction des deux premières parties aménage déjà un espace pour un retournement final bien amené. Pour aménager cet espace, le plus facile est d’être déjà en possession d’une petite trousse à outils constitués de quelques “schémas de plan”. Il ne s’agira pas de copier ces plans et de forcer les sujets à entrer à l’intérieur, mais de s’en inspirer pour voir si certains sujets ne pourraient pas convenir à un traitement similaire.
En général, les deux premières parties prennent la forme d’une réponse par l’affirmative, puis d’une réponse par la négative. Mais cette opposition peut être beaucoup plus nuancée. Par exemple, certains sujets offrent la possibilité de développer plusieurs interprétations d’un terme du sujet. Dans le sujet “La morale est-elle la meilleure politique ?”, “meilleur” a un sens ambigu : est-ce que cela signifie “plus conforme au bien”, ou bien “plus efficace” ? Les deux premières parties peuvent prendre le terme dans ses deux sens (du point de vue du bien, la morale est la meilleure politique ; mais, du point de vue de l’efficacité, elle est la pire), et la troisième dépasser cette opposition en montrant qu’une certaine conformité au bien est efficace (par exemple, au début de l’Empire allemand, le chancelier Bismarck améliore progressivement les conditions de vie des ouvriers pour éviter la montée des mouvements socialistes : c’est à la fois une manœuvre politique efficace et une action aux effets bénéfiques immédiats).
Il est aussi possible de répondre par l’affirmative et la négative en jouant sur les paradigmes, les doctrines et les systèmes. Par exemple, pour le sujet “Devons-nous rechercher le bonheur ?”, adopter un point de vue épicurien conduit à répondre par l’affirmative, tandis qu’adopter un point de vue kantien conduit à répondre par la négative.
Il est aussi possible de remettre en question certains présupposés du sujet, si l’aporie issue des deux premières parties est indépassable – par conséquent, ne recours à ce procédé, selon le sujet, qu’en troisième partie. Par exemple, pour le sujet “La nature est-elle injuste ?”, il est possible, en troisième partie, de remettre en question le présupposé selon lequel la nature pourrait être juste ou injuste : ne se situe-t-elle pas en-dehors du domaine du juste et de l’injuste ?
Un problème, dans certains cas, est celui de la “partie critique”. Il est en effet possible, pour certains sujets, de rédiger toute une partie, souvent la seconde, pour critiquer la première : dans ce cas-là, le plan prend la forme “thèse 1 – critique de la thèse 1 – thèse 2”. Toutefois, ce cas est rare ; la plupart du temps, la meilleure chose à faire est d’intégrer la “partie critique” soit à la partie précédente, soit à la partie suivante. Par exemple, pour le sujet “La morale est-elle la meilleure politique ?”, il est possible de faire une critique de la première partie en son sein même, par exemple en montrant, en fin de première partie, les limites de l’affirmation selon laquelle la morale est la meilleure des politiques ; la deuxième partie, ensuite, se charge de montrer en quoi elle est même, d’un certain point de vue, la pire. Dans ce cas-là, la transition d’une partie à l’autre rappelle surtout la critique en quelques mots et annonce la partie suivante en la justifiant.
En dernière instance, le plus crucial est d’être attentif à la singularité de chaque sujet. L’épreuve de philosophie vise en effet à aiguiser ta faculté de juger, c’est-à-dire ici ta capacité à accorder un traitement individuel à chaque sujet proposé, sans y plaquer un modèle de plan prédéfini. La philosophie a pour but de te faire penser , et il n’est jamais inutile, dans la vie, de savoir penser avec souplesse.
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Tutoriel n°7 (dissertation/ Terminale) : le plan de dissertation de philosophie (1/2)
Vous voilà parvenu à la dernière étape de votre travail préparatoire de la dissertation de philosophie : faire un plan détaillé, avant de passer à la rédaction de votre devoir.
J’insiste bien sur le fait qu’un plan de dissertation de philosophie ne peut pas être trouvé, dès la lecture du sujet ! En effet, il n’est pas possible d’appliquer un plan « tout fait » à un sujet. Pour quelle raison ? Parce que le plan dépend principalement de la façon dont vous avez problématisé le sujet !
Mais, fort heureusement, il existe certaines « astuces », pour nous aider à construire un plan de dissertation, et nous verrons lesquelles, dans les deux tutoriels, consacrés à la question.
Dans le premier tutoriel, consacré au plan de la dissertation, je vais vous montrer comment passer de vos idées de réflexion (cf. Tutoriel n°6 ) à une première esquisse de plan.
Dans le deuxième tutoriel ( Tutoriel n°8 ), je vais vous montrer comment affiner cette première esquisse, pour arriver à ce que j’appelle « un plan détaillé de dissertation ». Il vous suffira ensuite de développer ce plan détaillé, pour rédiger votre dissertation.
Qu’est-ce qu’un plan détaillé de dissertation ?
Le plan détaillé trace les grandes étapes du développement de votre dissertation. Je vous rappelle que le développement va consister à résoudre le problème que vous avez posé dans votre problématique. (cf. La dissertation de philosophie )
En effet, votre réflexion doit progresser d’un point de départ (votre problématique) jusqu’à un point d’arrivée (votre réponse finale à cette problématique, en conclusion). Votre problématique doit donc constamment vous servir de fil conducteur. C’est la colonne vertébrale, qui soutient toute votre réflexion.
Pourquoi faire un plan détaillé avant de rédiger votre devoir ?
Là encore, j’insiste bien sur la nécessité pour vous d’avoir une « feuille de route », avant de vous lancer dans la rédaction ! Que diriez-vous d’un conducteur, qui roulerait sur une route, sans savoir où il va ? Je vois trop souvent, le jour de l’épreuve du baccalauréat, des candidats se lancer immédiatement, dans la rédaction, sur leur brouillon (quand ce n’est pas directement sur la copie qu’ils rendront !)
Faire un plan détaillé vous permet donc, notamment : – de ne pas vous lancer au fil de la plume, pour finalement vous retrouver très vite à court d’idées; – de ne pas écrire des propos répétitifs, ou juxtaposés, sans réelle progression de la réflexion; – d’équilibrer la longueur des différentes parties de votre développement.
Comment trouver le plan de votre dissertation ?
Conseils généraux :
– Reprenez les idées « en vrac » que vous avez trouvées et relisez-les, en ayant bien à l’esprit la question de votre problématique. Vous commencerez alors à vous apercevoir que certaines idées s’assemblent, alors que d’autres s’opposent.
– Ensuite, pensez à la solution que vous donnerez en conclusion à votre problématique : quelle est la thèse que vous voulez soutenir, par rapport à votre problématique ? (et donc à la question qui vous a été posée, au départ ?) Cette réponse sera le but, que devra viser votre réflexion. Inversement, ce but vous guidera pour savoir comment faire progresser votre réflexion jusqu’à lui.
Exemple d’application sur le sujet : « Y a-t-il un devoir de mémoire ? »
J’avais proposé deux problématiques et des idées de réflexion pour chacune d’elles, dans le Tutoriel n° 6.
Je vais vous montrer ici comment articuler un plan, en fonction de la problématique n°1, ainsi que des idées de réflexion trouvées à son propos. (Le plan correspondant à la problématique n°2 vous sera donné dans le Tutoriel n°8.)
Problématique n°1 : Comment est-il possible de s’obliger à se souvenir de faits passés, alors que notre mémoire semble échapper au contrôle de notre volonté ?
Je relis donc tout d’abord les idées trouvées au Tutoriel n°6, pour voir comment je pourrais les organiser entre elles. J’ai toujours à l’esprit que ma problématique pose la question « (comment) est-il possible … ? »
Rappel des idées trouvées et commentaires :
Remarque : j’ai ajouté, par rapport à la dernière fois, des commentaires, en italique, pour m’aider à classer mes idées.
– Idée n°1 : Les faits dont je me souviens sont des faits marquants pour la mémoire, car chargés émotionnellement. Pourquoi ? Parce que des êtres humains ont souffert ou on fait preuve de vertus morales, comme le courage, l’abnégation ou le sacrifice. (ex : les Résistants)
Il semble donc inutile de s’obliger à se souvenir, puisque le souvenir s’opère selon une nécessité psychologique : nous nous souvenons « automatiquement » de ce qui nous marque.
– Idée n°2 : Les cérémonies de commémorations sont des actes solennels, qui permettent de se souvenir (ex : 70e anniversaire du Débarquement de Normandie)
Il s’agit ici de moyens pour entretenir la mémoire de certains faits. Mais « commémorer » ne se réduit pas à évoquer un simple souvenir, mais aussi à rendre hommage à ceux qui ont été les acteurs de ces faits. (Idée qui semble aller avec l’idée n°6
– Idée n°3 : Le terme « commémoration » marque l’idée de se souvenir ensemble . Se souvenir est donc un devoir envers la société à laquelle nous appartenons.
Le devoir de mémoire n’est pas seulement un devoir envers les acteurs du passé, mais aussi envers la société à laquelle nous appartenons : nous sommes conscients de former un tout, à l’aide du devoir de mémoire (souvenirs et valeurs communes) (Idée qui complète les idées n°2 et 6)
– Idée n°4 : La mémoire est une faculté qui semble indépendante de la volonté : nous nous rappelons des détails futiles ou des faits douloureux que nous aimerions mieux oublier.
Cette idée montrerait la difficulté (ou même l’impossibilité) de s’obliger à garder en mémoire certains faits. Mais, j’ai dit dans l’idée n°1 que si le fait est marquant, alors il ne sera pas oublié…
– Idée n°5 : Plutôt que de parler de « devoir » de mémoire, il faut plutôt parler de « nécessité », pour nous, de nous souvenir de choses qui sont utiles à notre survie (ex : nous souvenir que le feu brûle)
Au sens premier, la mémoire est une faculté qui aide à notre survie (on retrouve l’idée de nécessité du n°1) Voir si je mets ensemble l’idée n°5 et l’idée n°1 !
– Idée n° 6: Le « devoir de mémoire » ne se limite pas à un simple souvenir, mais il doit s’accompagner du sentiment de reconnaissance et de gratitude (envers les acteurs de l’histoire, dont nous commémorons les faits) et d’une réflexion (pour éviter, dit-on couramment, de refaire certaines erreurs).
Le terme « mémoire » dans « devoir de « mémoire » n’est pas une simple mémorisation psychologique, mais un acte de pensée moral. Par conséquent la mémoire « psychologique » peut nous échapper, mais non la mémoire comme devoir moral.
– Idée n° 7 : Mais pouvons-nous nous obliger à ressentir de la reconnaissance ?
Objection à l’idée n° 6
– Idée n° 8 : Le devoir est un obligation morale. Mais, n’est-il pas absurde de faire porter une obligation sur ce qui semble échapper à notre volonté ?
C’est une objection de taille à l’idée n°6. Solution à envisager ? La mémoire comme devoir moral pourrait pallier à certaines insuffisances de la mémoire psychologique : s’obliger à se souvenir par des commémorations, cérémonies, pour ne pas oublier psychologiquement.
– Idée n° 9 : Pour l’histoire contemporaine, des supports matériels (photos, films, affiches) nous aident à nous souvenir.
Il s’agit de témoignages « directs » des événements passés, qui peuvent soutenir la mémoire psychologique. D’un autre côté, ces témoignages restent subjectifs.
Esquisse de plan :
A cette première relecture de mes idées, il m’apparaît plusieurs indications intéressantes :
1) le terme « mémoire » a deux sens : a) mémoire au sens psychologique b) mémoire : « se souvenir », « commémorer » : dépasse le simple processus psychologique, par sa dimension morale. Je vais donc voir si je ne peux pas faire jouer l’organisation de mon plan sur ces deux sens (astuce n°1 !)
2) La réponse à ma problématique m’apparaît maintenant. Je veux montrer que « OUI c’est possible, grâce justement à la mémoire, comme devoir moral » : c’est elle qui va pallier aux insuffisances de la mémoire psychologique.
3) La progression générale de mon plan m’apparaît aussi : il faut que je commence par le problème de la mémoire qui nous échappe, pour montrer comment le devoir de mémoire y apporte une solution.
Esquisse de la première partie :
– Définition de la mémoire, au sens psychologique. – Définition du devoir, en marquant bien différence avec la nécessité. – Il semble doublement paradoxal de parler de « devoir de mémoire » ! Car : il semble plus exact de dire qu’il existe une nécessité de mémoire ; peut-on s’obliger à se souvenir, si on n’en a pas d’abord la capacité ? (cf. oublis) – Mais les faits marquants sont mémorisés ! Or, le devoir de mémoire porte justement sur des faits marquants.
Esquisse de la deuxième partie : – Terme « mémoire » pris ici au sens moral : commémorations, reconnaissance, réflexion… (rendre hommage à la mémoire de). Pas une simple restitution d’un souvenir, que reconnaissance envers, réflexion sur : ceux dont on se souvient, la société à laquelle nous appartenons. – Il est possible de nous obliger à nous souvenir : c’est notre volonté elle-même qui nous oblige. – Difficulté : possible de s’obliger à ressentir de la reconnaissance ?
Bilan : A ce stade de mon travail, je viens d’épuiser ma réserve d’idées précédemment trouvées. Me serait-il possible de faire une troisième partie, pour aller plus loin dans la réflexion ?
Je réfléchis un peu et je remarque que nos sociétés modernes donnent beaucoup d’importance au « devoir de mémoire ». Pourquoi ? Est-ce parce que le XXe siècle a connu des faits sans précédents ? Ou bien parce que les Etats modernes ont bien compris comment utiliser ce devoir de mémoire, pour renforcer leur pouvoir ?
Par conséquent, je tente une troisième partie, dont l’axe sera : le vrai devoir moral de mémoire n’est-il pas remplacé par un simple devoir social de mémoire et comment faire alors pour que le devoir moral reprenne ses droits ?
Esquisse de la troisième partie
– Commémorations d’événements choisis par les gouvernants et situés plutôt dans un passé récent (on ne commémore pas les morts de la guerre de Cent Ans !) – Commémorations qui donnent lieu à de grands spectacles, dans lesquels les gouvernants actuels se montrent. – L’aspect spectaculaire des commémorations ne doit pas occulter la réflexion sur les causes des faits que l’on commémore. Vrai devoir moral de mémoire passe d’abord par une vraie connaissance historique. – Enfin pour que ce soit notre volonté qui nous oblige, et non les Etats qui conditionnent notre mémoire, il faudrait que chacun institue des commémorations « en privé » (pour ne pas être poussé à faire « comme tout le monde ») et à portée universelle (ne portant pas nécessairement sur des événements liés à son propre pays, mais à la dignité du genre humain. Ex : devoir de mémoire, envers les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki ou du génocide rwandais.)
Dans le prochain tutoriel, nous verrons comment finaliser la forme de cette première esquisse, en rédigeant un véritable plan détaillé.
Exercice d’entraînement
Vous pouvez faire cet exercice dans la zone des commentaires (ou sur la page « me contacter », si vous ne voulez pas que votre travail paraisse sur le site)
Faites une esquisse de plan, par rapport à la problématique n°2 du sujet « Y a-t-il un devoir de mémoire ? » et aux idées de réflexion, trouvées dans le Tutoriel n°6 . (Je vous fait travailler sur ces deux matériaux, pour vous éviter de recommencer au tout début le travail préparatoire sur un nouveau sujet.)
Une correction vous sera proposée dans le Tutoriel n°8.
Corrigé de l’exercice du Tutoriel n°6
Trouvez des idées de réflexion pour le sujet : « La violence peut-elle être un remède contre l’injustice ? »
Vu la longueur de ce tutoriel, je vous donnerai le corrigé dans le Tutoriel n°7 bis !
Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)
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